4E COLLOQUE DU FEMININ DANS LA SOCIETE ET RELIGION CELTIQUE : LES CHRETIENTES CELTIQUES FRANCOISE LE GOAZIOU 2018 222 11 NOVEMBRE
Françoise le Goaziou
Historienne. Vice-Président de la Mission Bretonne
Conférencière spécialiste de la Tradition bretonne
Fondatrice des Kafe Istor dédiés à l'Histoire de la Bretagne et des Celtes...
Auteurs d'Articles dans Keltia Magazine et de l'ouvrage : Quand Jeanne Malivel gravait la Bretagne...
Le Thème abordé : La Femme dans la Chrétienté Celtique...
L'Eglise a très tôt cherché à faire le lien entre la nouvelle religion et les anciennes religions, mais en méconnaissant grandement celles-ci...
Françoise Le Goaziou se propose de démontrer comment la dite Eglise de Rome va tout faire pour « détricoter » la place de la Femme dans le monde païen antérieur afin de la faire rentrer dans son cadre dogmatique et « normalisateur »...
Le plan proposé :
1 / Le passage « historique » d'une Bretagne Armoricaine ( L'Armorique) à la Bretagne actuelle...(Suite à l'invasion des Anglos-Saxons, des Brittons passent la Manche et s'installent en Armorique entre le V et VI siècle.)(Leur communauté est accompagnée d'un représentant des chrétientés celtiques nouvellement mises en place.)
2 / Les glissements des droits octroyés au Féminin dans la société celtique et la religion vers des normes régies par la l'Eglise romaine qui vont restreindre de plus en plus la place, le rôle, la fonction et le statut de ce Féminin peu apprécié...
Tout d'abord il est clair qu'il y a une grande différence entre un monde romain « imberbe et « carré » et le monde Celte qui, au contraire est « tout en rondeur, adonné à des cycles et assez « chevelu ».
Les chrétientés Celtiques nées dans le monde Celte insulaire s'éteindront fin du 9è siècle, début du 10è en France afin le sac de l'abbaye de Landévénec en Bretagne par les Normands.
On ne parle pas alors d'Eglise comme à Rome mais de communautés (au pluriel car elles sont plusieurs) celtiques, notion qui s'applique à des gens qui vivent regroupés sur un territoire donné sans que celui-ci soit circonscrit par des limites précises...
NDR : il ne sera pas fait état dans cet exposé qui, il est vrai, concerne surtout la place du féminin et le « dénigrement » graduel de celui-ci par une Eglise romaine très misogyne, des nombreux conflits qui ont émaillé au cours du temps un rapport très conflictuel entre Rome et ces communautés qui se veulent indépendantes de l'Eglise Romaine et qui refusent de se voir imposer des usages et des dogmes qui ne leur conviennent pas... (Rome n'apprécie pas qu'elles conteste la date choisie pour célébrer la Pâque, que les moines se confessent publiquement entre eux, que l'un d'entre eux remettent en cause la notion de péché originel (Scot Erigène), que les moines adoptent une tonsure particulière etc...) Rome sortira vainqueur de ce conflit...
Le regroupement de ces communautés exilées de Cornouailles (Brittonique) se fait autour d'un personnage masculin (un saint homme) et non d'une sainte femme...
Ces communautés celtiques qui s'installent en Bretagne armoricaine n'ont pas de structures précises déterminant leur territoire d'occupation...
Cela ne convient pas à Rome dont les territoires sont rigoureusement structurés en Évêché...
Un conflit oppose d'ailleurs Rome aux Rois bretons (Judual, Nominoé) de l'époque, ce dernier, par réaction, organise lui-même le pôle religieux sur son territoire.
Il organisera celui-ci autour de Dol de Bretagne pour s'opposer à Tours qui entend s'imposer selon la volonté de Rome alliée à celle des Francs.
Là aussi Rome finira par imposer ses lois et diktats...
Il faut préciser que l'Irlande (du fait qu'elle est « isolée ») sera encore et globalement hors d'atteinte de tout cela jusqu'au VIIIè siècle et que sa culture continuera de grandir pendant tout ce temps où elle est « préservée »......
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Il faut dire que Rome et ses évêques sont obsédés et le seront toujours d'ailleurs par la présence récurrente du paganisme et que l'église chrétienne fera tout pour éradiquer cela et usera de tous les moyens possibles à cet effet...
En fait elle sera impuissance à faire disparaître un sentiment « païen » qui est profondément ancré dans les populations et ce, malgré la promulgation de nombreux édits (émanants de divers Concile) interdisant les pratiques païennes encore en usage avec menaces d'excommunication à l'appui...
Devant cette « impuissance à éradiquer totalement », Rome va user d'autres stratagèmes et entamer tout un processus de « récupération » des anciennes croyances et de « réorientation » de celles-ci... Commence alors une vaste entreprise de christianisation des « païens » et de leurs territoires de vie...
(Un des meilleurs exemples se trouve dans la littérature avec le cycle de la Table Ronde d'Arthur au thèmes celtiques christianisés.)
Cela va concerné, entre autres objets et sujets, la place du féminin par rapport à l'héritage celtique important qui subsiste alors et que l'Eglise va peu à peu et obstinément « dépouiller »....
Pour Rome, il y a « Dieu, le Père » et la Vierge Marie n'est ni un dieu ni une déesse...
Il faudra que Rome déploie tout une ruse pour réintroduire et utiliser les déesses-mères dans le panthéon chrétien...
Rome a une Tradition qui repose aussi sur l'écriture ce qui n'est pas du tout le cas dans le monde celtique fondé et animé par l'oralité...
Le christianisme dans son extension se répand d'abord à proximité des côtes qu'il occupent peu à peu... Le paganisme survivant est relégué dans les territoires intérieures (dont les forêts) qui sont ses refuges...
(Fées, déesses, esprits de la nature sont systématiquement refoulées dans l'intérieur des terres.)
Dans les « plou » nouvellement créé autour d'une figure masculine, il n'y a pas de femmes !...
Pour exemple : St Brigitte en Côtes d'Armor honorée en deux villages de l'intérieur des terres dont l'un situé au cœur même de la forêt de Quénécan...
Les images et figures féminines mythiques et légendaires sont chassées des îles (Houédic, Belle-île, Houat...)
Les légendes disent que ce sont les larmes des fées qui ont créé le golfe du Morbihan en le remplissant de leurs pleurs quand elles ont été chassées de leur territoire...
Dans la celtique insulaire se créent des monastères autour d'un Père-abbé ou d'une Mère-abesse ce qui est inconcevable pour Rome...
Des moines insulaires quittent leur île pour aller essaimer en Europe et ils seront nombreux à suivre cet exemple, mais il n'y aura pas toutefois de femmes à suivre cet exemple plus exactement autorisées à le suivre... Les femmes restent au pays...
Par Exemple, St Aurélien ; l'un des 7 saints fondateurs de la Bretagne chrétienne (La Bretagne sera structurée en sept évêchés avec 7 saints dits fondateurs à leur tête.)
La sœur de celui-ci fait tout pour le retenir près d'elle ou pour partir avec lui en Armorique, mais il refuse...
Il n'y aura pas de monastères avec une femme à sa tête en Bretagne avant le XIè siècle !...
(On est loin alors de ce qui se passe Outre-manche!)...
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Que sait-on de la place des femmes au sein de la chrétienté celtique ? Très peu de choses en fait...
Au Vè siècle déjà, les femmes n'auront plus le droit de recevoir les « ordres majeurs ». Elles n'ont pas le droit de donner l'absolution, ni entre elles, ni à un homme...
Les femmes vont être dépouillées d'une grande partie de leurs attributions initiales...
Fin du Vè siècle, début du VIè , une lettre très « rude » est envoyée par trois évêques (celui d'Angers, de Rennes et de Lyon) à deux prêtes bretons qui officient en Bretagne...
Que dit cette lettre ? :
On reproche vertement à ces deux prêtres de commettre deux péchés extrêmement grave dans l'exercice de leur ministère :
1 / Ils disent la messe dans des endroits non officiellement consacrés à cet effet...
2 / ils acceptent à l'autel des femmes qui les aident dans leur office...
En gros la teneur de la lettre est celle-ci :
« En accord avec les statuts des pairs nous informons ces deux prêtres que.... ces « minables femmes » (appelées « cohospitaé ») ne doivent plus administrer les divins sacrements et que la Sainte messe ne saurait être célébrée n'importe où. »
Cela vaudra d'ailleurs à ces deux prêtres d'être eux-mêmes excommuniés...
Une autre différence notoire entre Rome et les chrétientés celtiques ; c'est que, dans le monde Celte « tout est sacré», tout lieu, tout territoire, est sacré et donc, par conséquent, un office sacré peut se tenir n'importe où...
Ces prêtres se déplaçaient donc de maison en maison pour célébrer le Saint Office en se faisant aider des femmes présentes, mères, épouses, sœurs, grand-mères, lesquelles n'avaient besoin pour être coparticipantes à l'office que de l'imposition des mains sur elles par le prêtre officiant...
Certes la Bretagne armoricaine est une terre Sainte, mais elle choque l'Eglise romaine qui est en train, à cette même époque, de se donner des cadres rigoureux et de fixer les règles religieuses et la liturgie applicables partout...
On ne peut plus aller contre les directives romaines et dire, par exemple, la messe partout en étant accompagné et aidé de femmes pour l'office...
Il ne faut pas par ailleurs surestimer le rôle de ces femmes « cohospitaé ». (Ni en faire par exemple des héritières des « druidesses », ce qu'elles ne son absolument pas.)
Elles n'assistent le prêtre qu'une fois la consécration réalisée, le « sacrifice » de la messe étant fait... (Elles n'ont pas vocation à transformer le pain et le vin en corps et sang du Christ, mais elles sont autorisées à offrir ce vin à la communion.)
Elles ont un « rôle », mais qui est très loin d'être le premier....
Parfois la femme est l'épouse du prêtre lequel à des enfants et cela peut se prolonger en dynastie de prêtres...
(Le mariage n'est pas encore considéré alors comme un « sacrement ».)
Femmes et enfants de prêtres jouiront encore d'une certaine liberté et tolérance jusqu'aux XIIIè siècle...
Ce mariage est temporaire, aussi on n'est pas marié jusqu'à ce que mort s'en suive ! Le concubinage existe également...
(On retrouve tout cela dans le monde celtique ancien.)
On sait que la Bretagne s'est peu à peu couverte de chapelles, d'églises, de sanctuaires, mais cela été très rare à cette époque et obligeait les prêtres à se déplacer chez les uns et chez les autres...
On a découvert au siècle dernier en Bretagne une villa dont on ne sait si elle était habitée par des Romains ou des Brittons romanisés. Cette maison (transformée en chapelle au IVè siècle) comportait une pièce particulière avec des fresques qui représentent des « orants » en prière (mains levées paumes vers le ciel.)
(Cette attitude de prière symboliserait l'espérance de la résurrection par l'Eucharistie.)
Se détache nettement des hommes en prière une femme en tunique blanche agrémentée de divers attributs ou pièces d'étoffe ; elle aussi en position d'orant...(ou d'orante)...
Sur un très ancien baptistère en plomb découvert en Grande Bretagne, on voit une femme nue (encadrée par deux autres femmes habillées elles) qui s'apprête à recevoir le « baptême »...
Elle est entièrement ointe d'huile avant que d'être immergée complètement dans l'eau comme cela se faisait alors.
En fait les femmes qui préparaient à ce baptême, qui visitaient les malades, faisaient simplement et rien de plus ce que l'on appelle aujourd'hui de la « pastorale »...
Comment s'est opérée la passation d'une religion à l'autre et le dé-tricotage de l'importance du Féminin dans le monde Celte ancien ?
Deux exemples : Sainte Brigitte et Sainte Anne :
Brigitte est la Grande Déesse du monde Celte, elle est au cœur de la vie, de la mort... Elle est partout présente... Sa vocation est complète (en tout être et en toute chose)...
La Brigitte irlandaise chrétienne est fille de roi, sa mère est une ancienne esclave délivrée par son père de sa servitude..
Elle est baptisée par St Patrick et se consacre très jeune à Dieu...
Son premier miracle est de convertir un païen notable à l'aide d'une croix particulière confectionnée par elle à partir de genêts (ou de joncs) tressés... (Cette croix dite de Sainte Brigitte est encore confectionnée de nos jours.)...
A noter que l'Eglise de Rome ne s’intéresse vraiment qu'aux très jeunes femmes encore vierges (elles seront les épouses voilées du Christ) ou aux veuves (qui doivent alors se consacrer aussi à Dieu, l'Eglise ne voulant pas entendre parler de remariage !).
Les autres femmes ont vocation à procréer, le mariage étant un « pis-aller »...
La fête de Brigitte début février recoupe l'ancienne fête celtique dite d'Imbolc ou fête de la lactation des brebis et donc de l'agnelage...(Signe de renouveau proche avec la sortie de l'ours des cavernes.)
Le symbole floral de Sainte Brigitte est le pissenlit qui secrète un lait quand on coupe sa tige...
Sainte Brigitte a créé un monastère mixte (d'hommes et de femmes donc) qu'elle préside ce qui provoque un fort malaise dans l'Eglise de Rome !
La dite Eglise va essayer de contourner la situation afin que des hommes tonsurés obéissent à une femme en présentant symboliquement celle-ci comme étant la figure de la Vierge Marie ; les moines étant alors comme St Jean, ses fils qui lui doivent obéissance !
Sainte Brigitte renvoi à des réalités bien celtiques et fera donc l'objet de toute une « récupération »...
Sainte Anne : la Man Goz des Bretons.
C'est là aussi et typiquement une récupération du féminin hautement celtique... (Ana et ou Dana)
Ana est liée au monde des marais et des marécages (Palud en breton) ; lieu où l'eau et la terre se confondent et s'unissent, où l'invisible se marie au visible, le monde des morts côtoie celui des vivants...
La topographie liée à Sainte Anne indique automatiquement la présence d'un marais ou marécage. (Sainte Anne la Palud ou Sainte Anne d'Auray lieu de culte totalement battit sur un marais.)...
Les Bretons imposeront à l'Eglise leur volonté de voir Sainte Anne comme étant leur Sainte patronne... (Laquelle a vocation à enseigner, à transmettre... et notamment la Sainte Trinité des Bretons composée d'elle-même, de la Vierge Marie et de l'enfant à venir...)
(Elle est souvent représentée avec un livre, elle apprend aussi à lire à Marie.)
Cette sainte ne sera jamais en odeur de sainteté à Rome qui la considère comme un élément indéracinable du paganisme et l'accuse, de ce fait, de faire l'objet d'un culte païen...
Il y a beaucoup de dames dans le monde chrétien d'origine , mais aucune « Mère de Marie » citée dans les Evangiles où les Ecritures Saintes validées par Rome!...
Il faut aller chercher dans les évangiles dit apocryphes pour trouver la Trace de St Anne laquelle (Grand Dieu!) aurait eu trois maris !...
Elle ne sera « reconnue » par L'Eglise chrétienne romaine en tant que Sainte qu'en 1914 à la veille de la Grande guerre !...
Lors de la révision récente du bréviaire des saints et des saintes par Rome, il a été question d'ailleurs de la supprimer avec d'autres Saints bretons jugés peu catholiques...
On voit ici combien l'Eglise de Rome a été confrontée à de grosses difficultés dans ses tentatives de récupération et de christianisation de ces figures féminines fort anciennes et encore vénérées !...
A partir des Vè et VIè siècle, le « Féminin » va perdre progressivement, mais inéluctablement, son précieux legs celtique si particulier et si spécifique...
On a vu que la Bretagne sera organisée en évêchés fondés par 7 saints. Il n'y aura aucune femme fondatrice d'un territoire...
Certes, il y a en Bretagne une quantité phénoménale de saints ( entre 700 et 800, Dieu ignorant lui-même le nombre!), mais bien peu de saintes lesquelles sont très souvent des « faire valoir » des dits saints !...
Saint Aurélien ; un fondateur, fait des miracles pour sa sœur en changeant par exemple le tracé des côtes bretonnes...
Saint Guénolé (dont le frère est Saint Jacut) à une mère appelée Sainte Gwen dont la particularité est d'avoir trois seins.
Elle a quatre enfants trois fils et une fille dont un dindon arrache les yeux, son frère Guénolé lui remettra les dits yeux dans leur orbite... En fait le rôle de la fille est de montrer que son frère fait des miracles, un point c'est tout !
Saint Samson (fondateur de l’Évêché de Dol) :
Il consacre l'ensemble de sa famille à un engagement chrétien y compris sa femme qui ne l'a pas demandé et qui sera envoyée dans un couvent...
Il jure se consacrer entièrement à Dieu, mais ne tiendra pas sa promesse et obligera les autres membres de sa famille dont tous ses fils à la tenir pour lui !...
Certains saints bretons sont dit thaumaturges car ils tuent ou maîtrisent des dragons, des serpents ou autres bêtes monstrueuses... (assimilées en fait au paganisme!)...
Les saints guérissent miraculeusement des hommes , mais ne s'occupent de femmes que si des maris ou des mères de saints le demandent... (Moins de 5% des miracles effectués!)...
La Femme est, il faut le dire, de plus en plus assimilée par Rome à Eve, la tentatrice et au diable !...
Il y a dans les récits hagiographiques ( la vie des saints et des saintes) des saintes femmes a qui ont coupe la tête (résurgence bien attestée de la décollation celtique soit du culte des têtes coupées post mortem ou non.) Mais ces femmes « décolletées » refusent qu'un saint leur remettent la tête en place et se font enterrées la tête séparée du corps...
(Il y aurait des exemples de cela à Halstatt en Autriche haut lieu d'occupation celtique.)
On retrouve cela en Bretagne avec les boîtes à crâne...
Tout cela ne fait pas très chrétien, il est vrai !....
A noter que 'on attribut aux « Mères de saints » la figure de la Vierge Marie... Elles sont censées avoir une spiritualité très forte...
Mais elles n'ont pas de « pouvoirs »...
L'Eglise cantonne, de plus en plus et avec suspicion, la femme dans son rôle d'épouse, de procréatrice et de mère...
Il n'y a plus de « femmes guerrières »...
La Keben de Locronan en Bretagne armoricaine est une femme décrite comme étant horrible, tentatrice et menteuse (une sorcière), en fait cette femme se révolte contre saint Ronan, car elle juge que celui-ci à une influence trop néfaste sur son mari...
Elle est assimilée à une figure du paganisme qui s'oppose à la nouvelle religion...
La Théomacha est considérée comme une sorcière qui vit en forêts. Elle a huit sœurs et une mère qui ont aussi une demeure forestière... Elle s'en prend à saint Samson qui traverse la forêt ténébreuse et au jeune diacre qui l'accompagne et qui meurt de peur poursuivit par la « Sorcière » que le Saint fera d'ailleurs mourir (NDR : mais non pour adoucir ses souffrances comme il nous est dit, mais parce qu'elle est un être maléfique qui ne connaît et n'exerce que le mal comme indiqué dans la Vita de St Samson.)
(NDR Il semble bien qu'il y a, dans ce monde forestier à l'écart du monde chrétien, une résurgence d'une sorte de communauté féminine a connotation païenne?) (C'est à priori une figure païenne qui est terrassée et mise hors d'état de nuire.)
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NDR : Tout l'exposé qui précède démontre donc cette lutte incessante de l'Eglise romaine contre la résistance d'éléments païens qui perdurent malgré une constante oppression et notamment dans le monde féminin qui de ce fait va se voir dépossédé de son héritage celtique pour devenir progressivement et de plus en plus une image diabolique et maléfique volontairement instaurée et combattue par l'Eglise....