REFLEXION FEMININ ET MASCULIN UNE POLEMIQUE ACCENTUEE ! 2018 BRAN DU 16 01 JANVIER
REFLEXION MASCULIN ET FEMININ
Une polémique dangereusement accentuée...
Bran du 16 01 2018
Le débat assez malsain qui de développe et s'intensifie médiatiquement actuellement et qui porte sur les difficiles rapports du féminin avec le masculin (débat confondant « sexe » et « genre » le plus souvent) porte sur des déclarations qui, d'une part ou de l'autre des polarités concernées, passe d'un excès à un autre, ce qui ne saurait en rien augurer d'un dialogue médian aboutissant enfin à une pensée raisonnée, équilibrée et harmonisée et ce au grand bénéfice de tous et de chacun...
L'excès (la démesure) n'est jamais apporteur d'équilibre et d'harmonie que je sache !
Les clivages, enfermements et cloisonnements sur des positions extrêmes ne sauraient faire respirer quoi que ce soit bien au contraire...
Face aux réactions suralimentées par des affects incontrôlés, la déclaration d'intention préalable aux propos tenus, écrits ou verbalisés oralement, s'impose afin d'éviter les explosions de mésententes dues aux erreurs de formulation, d'interprétation, aux projections qui en résultent et aux « blessures » éventuellement et plus ou moins consciemment provoquées...
La formule exprimée en amont de tout dialogue : « Quand je dis ceci ou cela, je veux dire plus précisément... » aidera à mieux saisir le sens du propos qui suivra d'autant plus si celui-ci est « malhabile »...
On ne saurait faire l'économie de cette forme de prévention face aux conflits récurrents d'entendement et d'interprétation qui résultent, bien souvent, d'une communication non maîtrisée !
On nous dit, on écrit, on clame, qu'il y aurait « délit sanctionable » lorsque le masculin « importune » le féminin sans que cette "importunité" soit cadrée et définie par une loi avec toute la précision et la rigueur nécessaire !...
Toucher, frôler, s'appuyer incidemment, amicalement ou cordialement sur le corps de l'autre ; bras, main, épaule... devient sujet et objet de méfiance voir d'agression et suppose de mauvaises intentions ; c'est-à-dire que chaque geste est porteur de toutes les interprétations possibles !...
Cette déclaration ouvre d'elle même à tous les abus de l'interprétation avec les conséquences juridiques que cela peut avoir si l'on s'en tient à un constat aussi flou et qu'on légifère sur cette base si peu définie...
C'est la nature et le degré de nuisances ou d'atteintes préjudiciables à autrui qu'il s'agit lors d'évaluer objectivement et non subjectivement ; soit la réelle atteinte (physique, psychique...) portée à une personne du sexe opposé et ce, selon des critères portant en vérité et en réalité sur les causes et les effets induits...
Sinon bonjour à toutes les erreurs judiciaires en découlant et à la dégradation encore plus accentuée et compliquée du rapport, de la relation, entre les « genres » et les "sexes"...
On assisterait, en validant les excès, à une tétanisation stupide et aberrante des rapports entre homme et femme, (ceux-ci étant déjà fortement complexes et compliqués), lesquels n'osant plus se côtoyer et échanger sans risque d'interprétation néfaste voire de sanctions appliquées !
Il y a une vingtaine d'années déjà aux États-Unis se développait et s'amplifiait ce que l'on a appelé le « Principe indemnitaire » lequel trouvait sa justification auprès de « victimes » reconnues comme telles, mais le phénomène a pris une telle dimension et ampleur qu'il s'est étendu à l'ensemble des activités humaines, ceci exacerbé par des cabinets d'avocats faisant miroiter à tous et à chacun la possibilité d'une indemnisation conséquente à propos de tout et de rien exploité en ce sens !...
Si le domaine de la santé, (le domaine de l'activité médicale), a été le premier et le plus intensément impacté par cette vague d'indemnisation à tout prix, cela c'est rapidement étendue à d'autres domaines puis s'est répandu en Europe...
La « recherche de responsabilité » est devenue une activité des plus lucratives pour les avocats au détriment des autres activités paralysées de ce simple fait...
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Il ne saurait y avoir une relation digne de ce nom (avec toute la considération et le respect réciproque que cela nécessite) sans la confiance ; laquelle est la clef d'un rapport ouvert, accueillant et bénéfique pour tous et chacun...
Engager une relation avec suspicion, crainte, appréhension, défiance et méfiance ne peut que compromettre la qualité et le bénéfice réciproque de celle-ci...
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Pour se faire entendre, comprendre, écouter, considérer et respecter, le féminin a dû, depuis les derniers siècles, se travestir en se parant des apanages voir attributs du masculin et même singer celui-ci dans sa virilité...
Il n'y avait en effet pas d'autres moyens que cette position extrême et cela a produit à la longue (grâce au courage et à l'obstination de certaines femmes remarquables moquées et/ou insultées par le masculin), des effets finalement positifs en terme de reconnaissance au moins partielle de la place du féminin dans la société humaine (bien qu'il demeure encore de très nombreuses inégalités !)
J'ai encouragé depuis longtemps la formation ce que l'on a appelé les « Cercles de Femmes » permettant à celles-ci d'échanger et de partager sur tout ce qui les concerne et de s'épauler dans l'adversité et les rapports conflictuels avec le monde masculin...
(Ces Cercle ont aussi permis à ce féminin d'élargir et d'approfondir le sens même de sa polarité et de faire part de son désir de se restituer ce dont le masculin l'avait dépossédé au moins depuis plus de 5000 ans et notamment un rapport au sens sacré de la vie et au « service de celle-ci », mais aussi une fonction non seulement de gardien et de serviteur de cette dimension sacrée (le féminin sacré donc), mais aussi et à ce niveau également d'initiateur de l'homme en éveillant celui-ci à la part féminine et méconnue voire éradiquée qu'il détient en lui !)
(Tout cela ouvrant des perspectives bénéfiques pour un rapport apaisé, conciliant, respectueux, complémentaire et symbiotique prometteur.)
(Bien souvent ces Cercles sont animés par un caractère féminin assez marqué. Il arrive malheureusement que ce caractère s'affirme et s'impose au groupe sous des formes qui s'appuient sur une autorité « virile » qui reproduit et caricature la tendance masculine à imposer sa volonté à tout prix!)
Tant que la volonté consciente de rechercher l'équilibre et l'harmonie, l'accord et la concorde, au sein de toute relation et de tout rapport, ne sera pas la finalité heureuse de ceux-ci, on ne peut envisager d'amélioration notable dans ce domaine de la rencontre, de l'échange et du partage entre polarités maintenues ainsi dans leurs clivages, antagonismes, défiances, contradictions, suspicions et oppositions...
Je reste persuadé que le "féminin" est bien l'avenir du "masculin", mais qu'homme et femme ne se réaliseront enfin que dans une dimension sociale, culturelle, philosophique, aimante, respectueuse, attentionnée, solidaire et spirituelle, complémentaire et symbiotique, faite autant de sens que d'intelligence, au sein d'une recherche commune et réciproque d'équilibre et d'harmonie......
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