NOTES / CITATIONS ET REFEXIONS ETE 2018 BRAN DU 09 08 AOUT
Photos Bran du Lys (à la Corne de cerf)
Notes / Citations et réflexions :
Juillet / Aout 2018 Bran du
« Qui peut le mieux modeler favorablement le paysage culturel sinon les valeurs héritées de la Tradition ? »
« Occuper un espace à une signification similaire à l'acte de la création du monde. »
Ana Bârcâ Les Maramures Pays du Bois (Roumanie)
« Enlève ce qui est superflu, ne cesse pas de sculpter ta propre statue. » Plotin
« Faite taire les hommes, la Parole de Dieu ne peut être entendue ainsi. »
Kierkegaard
« La pierre est semence jetée dans l'âme de celui qui la contemple. » Le druide G le Scouëzec
« Extraire la magie qui existe en toutes choses. » Jean Carzou
« La rivière coule sans cesse, mais son eau n'est jamais la même. Ainsi en va-t-il pour les hommes ici bas en leurs précaires habitations. » Kamo no Chômei Japon XIIè siècle
« Il n'est qu'un seul chemin ; entrez en vous-mêmes. » Rilke
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Thierry Lemoire Dialogue avec le Printemps (extraits)
« L'alchimie du printemps commence par l'éclosion de chacune de nos vies....
Devenir fleur, c'est prendre le chemin de la vulnérabilité, chemin d'audace ; celui de la vie....
Relever en conscience le défi de ce siècle perçu comme une étape charnière dans la marche de l'humanité vers elle-même.
Ebranlements (extraits)
Ton ancien monde n'est plus.
Bonne nouvelle : c'est le « plus » qui peut venir maintenant !
Le plus que tu cherchais dans ta vie, pour goûter à l'eau de vie ; peut-être à l'eau de là ? …///...
Maintenant que sont tombées tes protections, tu n'as plus raison d'avoir peur !
Viens !
Tout est là, il ne reste plus qu'à pénétrer ! …///...
N'aie pas peur ! Tout est bon, tout est ébranlement, tout est Rencontre ! »
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Réflexions Bran du Août 2018
Etre globalement sédentaire à l'avantage de nous permettre de réfléchir sur le mouvement et nous ouvre, nous invite, nous convoque, à un « nomadisme du cœur et de l'esprit »...
Que l'on « foute la paix à la Nature » est sans doute le meilleur moyen, la meilleure façon, de connaître la dite paix en son sein...
Les « Islandais » sont « marins de Bretagne » ; ils ont fait choix entre la misère et le bagne et, pour nombre d'entre eux, ont nourri les flétans que d'autres ont hissé à bord !
Ce n'est pas payer trop chère la morue quand elle a ce « prix du sang » ; celui des « trimeurs d'océan » !
Roulé au champ de paille...
Le ciel par tes yeux
m'enveloppait de bleu...
Qu'il me fut bon lors de prendre le bonheur par la taille !....
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Pensées
« En tout chercher l'origine.» Rodolphe Rappetit
(Lequel à dit aussi : « ...Le symbolisme fait appel au rêve, à cet arrière-monde qui se tient derrière la réalité. La mythologie est un élément tonique et vigoureux qui introduit une tension vers l'immatérialité. Il s'inscrit dans le rapport sacré avec la Nature.
Il greffe l'imaginaire sur le quotidien... Il a affaire avec le Nord. »
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Réflexions / Notes Bran du Eté 2018
Pourquoi laisser le mental passer la tondeuse dans la prairie fleurie de tes rêves ?
Un brin d'herbe ne connaît-il pas tous les chants que colportent les vents du monde ?
L'étincelle n'est pas celle qui vous éteint !
Quel état de ma présence au monde ?
Suis-je toujours « présent » c'est-à-dire « offrande » en ce monde ?
Mes paumes ruissellent-elles les eaux auxquelles elles ont puisées ?
Mes lèvres chantent-elles encore les sources qui les ont abreuvées ?
Mes bras et mes pensées se referment sur le vide là où la solitude à coutume de poser sa tête attendant que ma main passe et repasse en ses cheveux...
Vénus, je la vois, en face de moi, juste au-dessus du prunus pourpre...
Elle annonce, le premier scintillement nocturne, elle est l'ambassadrice du ballet des étoiles, elle inaugure l’avènement de la blanche lumière, elle éclaire le « passage », le point de bascule, elle illumine la nuit en son cortège ténébreux...
Venus : le Féminin dans sa fidélité immuable...
Vénus, le premier et durable amour des marins...
Vénus, cet astre au ciel que j'ai, en vain, cherché sur terre et pour cause !...
Pour tout ce qui plie, se courbe et s'affaisse,
pour tout ce qui s'écroule sous le poids du doute et de la peur,
pour tout ce qui s'alite, se couche et s'aplatit face aux adversités.
Pour ce qui renonce et abandonne, enterre ses rêves, condamne ses aspirations les plus légitimes qui soient, pour tout cela qui fait que le Vie n'est pas la Vie, que le cœur n'est pas le cœur, que l'être ne saurait être ni réalisé ni épanouie, dresse ta Pierre dans l'axe du ciel, élève ta Pierre d'os et de chair, « verticalise » tes sens et ton sang, redresse tes noirs penchants afin qu'ils baignent dans la clarté et la lumière, transmutés de part en part par cet éclair ; par ces Trois Rais lumineux et sonores, foudroyants comme l'Amour...
Bran Du Juillet 2018...
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Le Vivant de 20 H 45...
Le ciel est au-dessus de moi, sans aucune pesanteur,
Léger comme un voile autour du visage de l'Amour...
Il dispense une douce chaleur ; celle d'une fin d'après-midi estivale...
D'arbre en arbre des chants s'appellent et se répondent...
Chacun s'en veut clamer la beauté singulière et plurielle du monde...
Brumelle remplie sa panse de l'herbe tendre de la prairie...
Des nuages se sont formés poussés par un vent léger venu du Nord...
Les séneçons resplendissent sur leur hampe solaire...
Les digitales égrainent leurs derniers gants...
C'est l'heure où les garennes s'enhardissent dans la clairière où l'astre du jour s'engouffre dans les ramilles et s'y perche comme des palombes rassasiées d'azur...
L'horizon n'est que verdure, enchevêtrement paisible de feuilles et de lumières...
On peut entendre, venu du lointain, la rumeur autoroutière, son agitation coutumière, le précipité de son temps et de ses espaces...
Le temps ici aussi défile comme s'écoule l'eau des rus forestiers, goutte à goutte, parcimonieusement (les pluies de mai se sont estompées et les orages d'été ne se sont pas encore manifestés.)...
Je suis là, sous la véranda, goûtant, me délectant de ces heures douces... J'ai assise dans l'attention et fondement dans l'écoute...
J'habite l'instant « poétiquement » et tout, pour le cœur, pour l'Amour, me fait demeure et séjour...
Posément, mais amplement, densément, intensément même, je respire le Souffle de Vie, tout le Vivant de 20 H 45...
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Toi qui n'a pas porté d'enfants aux épaules ni fait sauter sur celles-ci le rire frais d'une joyeuse innocence que sais-tu vraiment du poids du ciel ?
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« Il n'y a pas de masque sur le visage de la laideur...
« Ne dresse pas de pierres si tu doutes encore qu'il n'y a aucune dignité à se tenir debout. »
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Casa Luna
Il n'y a pas de place pour moi dans la maison de la Lune ;
seulement pour quelques rêves parfois...
Des rêves nocturnes cela va de soi ; des rêves de Pierrot
pleurant sur son infortune des larmes qui ne sont pas de joie...
Casa Luna, Casa Luna, tu es très belle
Bien trop belle pour moi
Sur ton corps blanc, il fait trop froid
N'y dansent pas les étincelles
n'y flambent pas les beaux émois...
Casa Luna, Casa Luna, je ferme les yeux
quand je te vois car ta splendeur nous ensorcelle
et prend nos cœurs en ses éclats...
En toi se cache un bien troublant soleil
qui, aux éclipses, te prend en ses bras...
Casa Luna, Casa Luna, tu es une bien étrange lumière
qui vue de la terre réjouit celui ou celle qui te vois...
Mais savent-ils, celle-ci et celui-là, l'ambivalent mystère
qui vous enserre dedans ses lois ?...
Casa Luna, Casa Luna,
tu brilles de mille lueurs,
mais en mon cœur, en mes rêves n'entre pas
ne fais-pas de moi une froide demeure... N'entre pas, n'entre pas !
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La romance d'amour est un papillon posée sur une rose qui fane.
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Passages en forme de « haiku ».... Bran du Eté 2018
Les nuages s'endeuillent
forment un cortège funèbre
au soleil qui meurt dans l'océan...
Là source là
sourd de la roche
puis plus rien....
La neige recouvre plus qu'elle n'efface
La vie ainsi
aussi...
Ils avaient apporté
le pain et le sel
lors la joie se mit à table...
IL y a des pensées souterraines
qui resurgissent parfois
contre la margelle du cœur...
L'arbre ; toute racine en l'air
Pas plus que lui je ne sais
de quoi la mort a eu vent...
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Qu'est-ce qui, dans la beauté d'un paysage, m'émeut ?
Qu'est-ce qui met en place des correspondances émotionnelles ajustées, des sympathies immédiates, des claires et limpides résonances ?
Qu'est-ce qui provoque et assure des connections évidentes et une reconnaissance mutuelle tacite et complice instantanées entraînant un sentiment subtile et aigu à la fois de « symbiose » ?
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Refaire mémoire ; c'est faire ressurgir la source originelle de toute provenance, comme ces paysages premiers non empreints de l'arrogance des hommes (cela qui déjà, disait, exprimait, Tout et davantage, bien plus que le langage d'une prime humanité et ses « perfectionnements » ultérieurs)...
Il y a là dans tout ressourcement authentique un processus et des mécanismes de « restitution » essentiels, primordiaux qui nous permettent une « reconnexion » revitalisante et redynamisante apte à faire cesser cet « éloignement presque abyssale » dont Nietzsche nous entretenait avec effroi ; cessation ayant pour effet de retrouver cette proximité de chair et de sang, de songe et de rêve, sans laquelle notre arbre de vie ne saurait connaître de nouveau, sève, printemps et racine...
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