VAN GOGH AT ETERNITY'S GAME Extraits des Dialogues et RESONANCES BRAN DU 17 02 FEVRIER
VINCENT VAN GOGH
Poèmes inspirés du film AT ETERNITY'S GAME
Bran du 17 Février 2019
Pour mon ami Christian Tual
Peintre de la Lumière
Aperçus dans le retentissement sourd de l'Aurore...
Extraits des paroles du film :
P. Gauguin :
Qu'est-ce que tu peints ?
V Van Gogh :
La lumière du soleil dans la lumière du soleil...
P Gauguin :
Pourquoi vous prenez toujours la nature pour modèle ?
V Van Gogh :
Je me sens perdu si je n'ai rien à contempler...
La beauté réside dans l'essence de la Nature...
La réalité peinte c'est la nature à part entière..
Voir les choses, toutes les choses à voir, chaque regard... Je n'imite pas...
V Van Gogh à P Gauguin :
La beauté à bouleversé votre regard, votre approche et vos œuvres n'ont plus été les mêmes...
Je discerne clairement ce lieu qui nous unit tous ; son « énergie vibrante »...
Je porte quelque chose en moi, mais je ne sais pas ce que c'est...
J'ai l'impression que Dieu m'a fait naître à un moment où je ne serais compris que pour des gens qui ne sont pas encore nés...
Une peinture doit être exécuter d'un seul geste clair...( Ne rien contrôler, une fièvre créatrice...)
(La vie : fièvre et fauve »)...
V Van Gogh :
Je veux oublier le reste du monde et peindre ce que je suis...
Je me sens coupé de ce monde... Mon âme est condamnée à l'exil...
Quand je vois un paysage uniforme, je ne vois que l'éternité.
Est-ce que je suis seul à la discerner ?
J'aimerai partager ma vision, ce que je vois et ce qu'ils ne voient pas... Les gens ne se sente pas « vivants », je pense que mes œuvres peuvent les aider...
La peinture et moi ne faisons qu'un. Dieu m'a fait peintre ; peindre, je ne sais rien faire d'autre...
Il ne peut y avoir d'existence sans raison...
La voie qui mène à une toile réussie est pavée de destructions, d'échecs...
Je voulais tellement partager ce que je voyais...
Un artiste devrait apprendre aux autres comment regarder le monde... mais je n'y crois plus du tout... Aujourd'hui, ma préoccupation, c'est ma relation avec l'éternité... les temps à venir...
Ma contribution au monde ; c'est ma peinture...
Est-ce que tous les peintres sont fous ?
« Non, seulement les bons ! »
« Un brin de folie fait toute la différence dans l'art »...
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En résonance Bran du Février 2019 :
Le regard... De près, de loin, de côté,
en vertical, en transversal...
Le regard porté sur la conjonction, la cohabitation, la cohabitation, l'interpénétration, des formes et des tons...
Le regard, c'est lui qui tient le pinceau, le cœur fournit les couleurs et parfois, les oiseaux.
La solitude, bienveillante, silencieuse comme une lampe à qui on demande de faire son métier de lampe qui est de veiller avec nous à ce que la nuit demeure la nuit, rien de moins, rien de plus, qu'une gangue qui se fend pour le passage de la lumière...
La marche dans les blés, la marche comme un vent volontaire qui écarte les frêles tiges, comme s'écarte la femme dans l'amour...
Et quel amour refuserait la caresse ondulante et vertigineuse de qui embaume la joie ?...
Le geste, libre, souple, impulsif, se courbant dans la courbe,
lançant ses traits, dansant avec les lignes, se faisant soleil dans le soleil, parant le vert de bleu et le bleu de vert, tout cela, sans que s'en étonne le grand bal des couleurs...
Le champ de tournesols, une désolation, la terre sèche, aride, craquelée sur toute sa poitrine, incendiée au zénith des saisons,
La mort sur pied, ici et là, la mort sur sa tige...
La vie se doit de peindre cela... Ce qui se meurt, c'est à la vie de le peindre, elle doit beaucoup à la mort !...
L'aube, le couronnement céleste de l'attente ; le » bleu dans son éclosion future... L'aube avant même le poème, avant même le tableau ; l'aube avant le nom qu'on lui donne, le berceau, la naissance sous l'acclamation d'une dernière étoile, la dernière qui veille encore dans la nuit du cœur...
Toutes les fleurs fanent sauf celles que mes pinceaux auront embrasser de leur soie...
Se glisser dans les couloirs du vent, ne rien leur dire de mes pensées, l'alouette seule pour les porter dans les hauteurs...
Arpenter cette terre, pétrie de lune et de soleil... Arpenter les chaumes de juillet, les frimas argentés de l'hiver ; arpenter ces terres, un rêve dans la musette avec l'inconnu de ces mystères qui me consument à petit feu calme ou à grande flambées de fureur...
La lumière dans la lumière, la toile comme un chat crevé ressuscité par des couleurs...
Un monde de pierrailles, d'herbes sèches...
L'odeur du soleil qui joue avec les ombres...
Le pinceau comme un chien de chasse en arrêt devant la splendeur...
Le bruissement des feuilles
les ailes du Mistral qui butine de fleur en fleur...
Le vent aussi dans la tête, un papillon dans les pensées...
Le peintre traverse la toile parcourue d'insectes,
L'été seul habilité à signer le tableau...
Aller tôt matin
au devant de la lumière...
Lui dérober un baiser !...
S'immerger dans les callaïs,
dans ce monde flottant
où se déshabillent les nuages...
Le paysage : des lignes ondulantes parsemées de reliefs...
L'esprit y joue à saute-moutons....
Cette immensité, qui la voit ? Telle qu'elle est, peuplée de mystères que seuls savent voir les aveugles ?...
Le trait reproduit,
le trait invente,
seule la lumière enfante !...
Peindre les racines, rien que les racines,
pour dire l'arbre qui croit au cœur...
Ce n'est pas dehors, mais bien dedans...
l'enfermement... C'est peindre en soi les barreaux rouges du sang...
Perdre l'esprit ? Oui, si c'est pour retrouver l'éternité de l'Amour...
Les grands roseaux sont des pinceaux trempés dans le changeant du ciel...
Deux frères : Paul, Vincent...
L'un artiste, l'autre vendeur de tableaux...
Tout est dit là, dans l'enveloppement de leurs bras...
A quoi tient le succès ?
A la blancheur d'une toile !...
Peindre comme un éclair alors que le tonnerre gronde dans votre poitrine foudroyée de couleurs...
Les couloirs de la folie n'ont pas de sorties, non sans raisons !...
La camisole, vous la passez à la nature, vous la serrez sur votre cœur... Vivre délivre, délace les lacets... Peindre ; c'est être libre !...
Pourquoi ici et non pas ailleurs ?...
Parce qu'ici sont les chants des grillons,
parce qu'ici le jour chante au seuil de la nuit,
parce qu'ici l'étoile nous entretient de la nôtre,
parce qu'ici, ici est le dit dans toute sa splendeur...
Peindre un arbre ; c'est peindre un fragment d'éternité,
c'est se sentir, avec frémissements, une de ses feuilles,
c'est apprendre avec le cœur le chant des quatre saisons...
Le portrait, ce n'est pas ce qui se donne à voir ; c'est la flamme qui jaillit de la braise des yeux...
Je ne suis qu'un vagabond qui navigue de garrigue en garrigue hissant ses toiles au mât du rêve...
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