PAR DELA LE CHAGRIN ET AU DELA DE LA TRISTESSE REFLEXIONS BRAN DU 2019 13 05 MAI
Photos Bran du
Par delà le le chagrin et au-delà de la tristesse...
Réflexion Bran du Mai 2019
En préambule à ce qui suit, ce message de lucidité, d'espoir et de sagesse de notre ami et frère Christian Tual en lutte pour sa propre Vie et pour toutes Celles immenses, illimitées, auxquelles Elle se conjoint d'entendements et d'osmoses dans le vaste et merveilleux Univers :
« ...Cela me devient insupportable de nourrir toute une négativité. Je crois que notre ouvrage, c'est de ne pas sombrer dans le désespoir, mais au contraire d'apporter en soi comme à l'extérieur, des notes de joie et de pensées positives qui prendront corps dans la matière pour la transmuter. »
Face à l'état des lieux et des situations qui est le nôtre, le raisonnement rationnel, réaliste, logique (qui est une tentative de compréhension de l'incompréhensible) se heurte avec une sourde violence à l'illogisme des causes engendrant les déséquilibres et disharmonies qui mettent volontairement et ou inconsciemment le Vivant en grand péril et le devenir communautaire de la planète de même...
Des porteurs et porteuses des valeurs dite d'Humanité (dont le fondement déontologique et éthique constituent Celle-ci et lui procurent sa noblesse et sa dignité) sont amenés, dans leur quête désespérée d'entendements, à des sentiments d'impuissance et d'abattement tels que des larmes d'extrêmes chagrins et tristesses coulent ou se retiennent difficilement à l’aplomb de leurs regards portés sur un monde en totale dégénérescence....
Ces hommes et femmes, ne sauraient en aucun cas valider et cautionner ce qui porte de plus en plus gravement atteinte au « Vivant »...
Les origines et causes génératrices des conséquences à venir, sans aucun doute évidentes et redoutées, bien que parfaitement identifiées, relèvent, en effet, et en majeure partie, dans leurs mises en œuvres, de décideurs politiques inféodés ou instrumentalisés, pour la majorité d'entre eux, à des lobbys privés qui, sans aucune morale ni aucun scrupule, entendent mettre le Monde et la Vie elle-même sous leur coupe afin d'en tirer le plus grand bénéfice matériel et les « gloires » supposées que procurent la Puissance et le Pouvoir, et ce au détriment de tout ce qui s'interpose ou résiste à leur diktat....
Que reste-t-il d'une démocratie digne de ce nom quand on se soucie davantage de ses intérêts personnels que du bien être ou mieux être des hommes et des femmes qui font communauté au sein de la « cité » des hommes et des femmes où se devraient de régner des valeurs d'humanité comprises, souhaitées et incarnées par tous et par toutes ?..
Comment faire face au déni, à la négation systématique d'évidences, d'éléments et d'arguments avérés, informant preuves à l'appui, la société humaine et ses « représentants » élus ou imposés, sur l'urgence et la priorité de prises de mesures qui seraient de nature à limiter au moins l'impact et l'amplitude de décisions, d'orientations, de choix et de processus destructeurs et prédateurs dont les effets, o combien néfastes et annoncés, sont hélas et déjà directement visibles car bien enclenchés ?
Nul ne peut ignorer les enjeux colossaux d'une société humaine placée comme jamais auparavant dans son Histoire au pied d'un mur qu'elle à elle-même édifié et qu'elle ne cesse d'élever et de fortifier dressant à la gloire de la bêtise, de l'absurdité et de l'irresponsabilité le plus monstrueux et terrifiant des monuments qui est été élaboré et construit par l'être humain à ce jour !
Un individu ne saurait à lui seul « sauver » un monde dont la majorité des « composants » ne semble pas vouloir être sauvée car continuant de souscrire plus ou moins consciemment à des modèles sociétaux pervertis et fourvoyés exclusivement tournés vers l'individualisme outrancier et un consumériste forcené ; l'ensemble étant orchestré par des politiciens et des affairistes uniquement préoccupés par leurs ambitions personnelles et leur volonté farouche d’accaparement...
A croire que les dits individus n'ont ni famille, ni enfants, ni petits-enfants et que le sort de celle-ci et de ceux- là leur est totalement indifférent comme le reste de l'humanité d'ailleurs...
Il n'est pire sourd qui ne veuille entendre, ni pire aveugle qui ne veuille voir. L'enfermement dans le déni de réalité est à son comble...
Toutes les promesses faites en terme de réelles prises de conscience des enjeux et de changements volontaires et déterminés de cap se sont avérés vains n'ayant servi que de vitrines temporaires et d'effets de manche pour différer sans cesse les mesures urgentes et prioritaires que requièrent les rapports alarmants qui ne cessent de s'accroître et de prendre de l'ampleur en terme de périls encourus...
Des lycéens, des écologistes, des personnes sensibles à l'environnement et au devenir communautaire et planétaire, des associations, des scientifiques, des penseurs, des artistes, des parents, quelques rares politiciens dignes de ce terme et des chefs d'entreprise peu nombreux il est vrai, se sont mobilisés sous diverses formes afin d'opposer une légitime résilience face à des attitudes et à des comportements qui grèvent le devenir même du « Vivant »...
Bien que très significatif d'un éveil des « consciences » et de leur maturation, les manifestations diverses et variées qui tentent de faire pression sur les « décideurs » du sort collectif ont, en fait, assez peu d'impacts car non appuyées, non soutenues et non renforcées par une société dite silencieuse qui reste dans l'expectative ou dans un mutisme valant acquiesation de l'inacceptable et ce par ignorance et/ou indifférence ou encore en demeurant sous l'emprise des désinformations ambiantes et de manipulations à base de peurs et de craintes politiquement et médiatiquement orchestrées...
Pour les êtres entrés en résistance et en rébellion face à ces mécanismes destructeurs et prédateurs du Vivant et de son devenir, les outils et méthodes de lutte et d'opposition « habituels » s'avèrent inefficaces au point que des sentiments de désespérance, d'impuissance, de tétanisation et d'inhibition rongent peu à peu l'énergie combattante atteignant la pensée et le cœur même générateur d'actions...
Les questions redondantes qui se propagent à ce sujet c'est :
Que puis-je faire « d'efficace » face à ce qui se présente comme inéluctable et inexorable ?
Comment « concerner » ceux et celles qui ne se sentent pas tributaires des décisions qui compromettent très sérieusement leur propre devenir ?
Quels puissants et ingénieux leviers pour lever, redresser et remettre debout et en dignité, une masse d'inertie, de soumission ou d'indifférence ?...
Le grain de sable que je suis ne peut enrayer de telles machineries et de tels mécanismes broyeurs d'espérances...
Il est en effet « trop tard » pour faire ce qui n'a pas été fait au moment où il aurait fallut agir sainement et salutairement...
Humainement parlant, il semble bien que le virus contagieux de la volonté destructrice soit de nouveau à l’œuvre, mais avec une amplitude et une intensité jamais atteintes …
Les illogismes sont parvenus à un stade tel qu'aucune logique n'est en mesure de s'imposer à eux...
Le degré d'absurdité et de bêtise de même....
La raison raisonnante n'est d'aucun secours tant l'irrationnel règne en despote sur les territoires de la pensée et sur le royaume devenu gaste de l'esprit...
Si les constats et bilans ont été faits avec lucidité et objectivité en établissant les liens évidents de causes à effets, la mise en œuvre des actions résultants de ces analyses pertinentes se heurte à des murs et à des plafonds qui cloisonnent toute protestation, toute légitime revendication et interpellation majeure, dans les limites mêmes imposées à celles-ci par les « appareils coercitifs » en place, lesquels entendent conserver et renforcer celles-ci à tout prix...
Il s'agit d'étouffer dans l’œuf et par tous les moyens et le plus rapidement possible toute entreprise dite subversive susceptible de « déboulonner » les assises du pouvoir et de la puissance et d'en faire vaciller les détenteurs...
L'inertie des uns et la répression renforcée des autres coparticipent aux échecs de renversement, de même pour les manœuvres dites de discrétisation et les atteintes aux droits de l'homme, amplement déployées à cet effet avec, hélas, l'efficacité que l'on sait...
Le pouvoir dit des « urnes » ne correspond plus à une représentation digne de ce nom et n'aboutit qu'à des élections qui font d'une minorité une majorité élective qui remporte le suffrage alors que la plus grande partie des citoyens en mesure de voter verse dans l'abstention ou exprime un choix exclu des modalités recevables...
Il y a là une sorte de « confiscation » du « pouvoir » qu'une démocratie est censée octroyer à tous et à chacun !... (Cela exprime également le divorce généralisée et sans appel entre citoyens et classes politiques !)...
En quoi, dans ces conditions, pouvons-nous encore parler de réelle « démocratie » ?...
Pessimistes ou optimistes ne sont-ils pas rangés à la même enseigne entre désillusion et désespérance renforcée ?...
L'objectivité et le réalisme sont de mise en ces circonstances alarmantes qui se doivent d'être étudiées très rationnellement et sans affects inutiles et stériles....
Si l'on est « croyant » et si l'on croit à la loi dite des Cycles qui vaut pour tout organisme ; la naissance suivie d'une croissance puis d'une décroissance est un processus commun inéluctable. (Ce qui vaut pour l'humain, l'animal ou la plante vaut également pour une communauté d'individus rassemblée sous le terme de peuple ou de civilisation...)
Le cycle qui comporte une période dite de décadence ou de dégénérescence est habituellement suivi d'une « renaissance » ; le terreau ou l'humus antérieur constitué d'une décomposition sociétale assurant une nouvelle fécondité sociale....
Pour autant que ce modèle soit accepté pour sa réalité et son mécanisme récurrent qu'en sera-t-il vraiment de l'écroulement de ce début de 3è millénaire dont l'effondrement ne semble pas contenir de semences ou de levain de nature à refertiliser une espérance planétaire ceci d'autant plus que la prédation humaine n'a jamais atteint un tel impact sur tout le Vivant et se trouve même en capacité de s'auto-détruire ?
Mais pourquoi lors attendre un tel seuil et accompagner son inéluctable déroulement en s'agitant inutilement dans un combat « dualiste » sans aucune transcendance possible ?
Le fait d'être, en l'instant, rivé à un état de situations et de faits indéboulonnable empêche-t-il de commencer à construire d'autres ponts et passerelles afin de gagner l'autre rive réaliste du « possible » ?
Ce pont ou cette passerelle apte à enjamber un fleuve existentiel charriant la boue de l'humanité existe à partir du moment où chacun et chacune se font « pontonnier » et « passeur » et porteurs de valeurs ré-édificatrices, dynamisantes et innovantes en terme de cohérences communautaires, de convergences d'entendements majeurs et de volonté ferme et affirmée de veiller ensemble sur tout ce qui est de nature à porter atteinte aux équilibres et aux harmonies ; ce qui implique des attitudes et des comportements solidaires fondés et axés sur une compréhension animée « symbiotiquement »...
Envisager cela avec réalisme, désir, volonté, sapience et efficience impliquera de restaurer une connexion avec le domaine du « sacré » et ce à travers une dimension à la fois spirituelle, philosophique, culturelle et « laïque » ou « humaniste » faisant l'économie des dogmes et diktats idéologiques et des emprises de toute nature...
Il s'agira de redonner, de restituer, de permettre à tous et à chacun de se doter d'un « Centre » individuel (un premier « Cercle » de réalisation) trouvant sa juste place au sein d'un Cercle communautaire constitué d'autant de Cercles individuels se superposant en harmonie et en équilibre avec toute la vigilance et les attentions communes requises à cet effet...
Ce « Centre » trouve son Essence, son Principe et son Anima dans une conception « spirituelle » a base et fondement mythologiques, archétypaux, mais aussi au sein d'une Tradition ayant développé ses particularités et singularités, sa mémoire propre, ses conceptions et pratiques spécifiques tout en étant rattachée à des données et souches universelles d'entendements en convergence...
Une société « décentrée », sans verticalité spirituelle, sans philosophie pour art de vivre, sans créativité ni mise en œuvre « symbiotique », qui n'offre d'acte « poétique » au monde, qui ne sait plus ce qu'est la beauté, la bonté, la solidarité, le juste partage et la juste répartition, qui ignore la tendresse, la tolérance, la différence, qui pratique sous toutes formes l'asservissement et la prédation du Vivant, est en effet l'exacte image d'une décadence...
Cela est et cela de toute évidence sera en tant que résultante « logique » et directe des illogismes réalisés ; une absurdité totale et destructrice dont nous ne pouvons estimer l'ampleur pour l'instant, mais auquel il nous faut nous attendre....
Comment lors de pas être « atteint » et se trouver tétanisé par un sentiment induit d'impuissance ?...
Les pistes et orientations du « possible » :
Penser la vie, les êtres, les règnes, la nature, le monde, l'univers autrement qu'en ayant recours aux mêmes idées qui ont été le maître d'ouvrage de cette décadence...
Reconnecter « directement » sans intermédiaire autre que nous-mêmes et sans écran interposé avec ce qui, au cœur, aux sens et à l'esprit, constituent la substance essentielle , majeure et élémentaire de toute existence et revenir aux besoins légitimes les plus fondamentaux... (Retrouver le « super flux » et délaisser le superflu !)...
Cela revient à remettre à sa juste place tant « l'homme » que les valeurs inhérentes à une humanité digne de ce nom.
(L'état actuel de la « société » relève précisément d'une inversion progressive des dites valeurs.)
La planète entière est un « sanctuaire » ; ce qui n'exclut pas le fait que ce temple de Lumière soit parcouru d'Ombres et emprunt d'Obscurités....
Ombres et obscurités pèsent de tout le poids que nous leur déléguons et outrepassent la loi dite d'alternance en tentant une hégémonie de domination vectrice de ce fait d'une dangereuse plongée dans les abysses les plus profondes et la « néantisation »...
La Nature n'est ni faste, ni néfaste, elle « est » dans les dimensions, attributions et fonctions qui sont les siennes. La respecter et continuer à la comprendre seront indispensables pour apprendre à connaître notre vraie et singulière « nature » ; laquelle ne nous investit pas de « droits », mais bien de devoirs et d'obligations envers tous les règnes...
Garder « sang, sève et rêve, flamme, ruissellement et écume », redonner au Verbe et au Souffle leur « Respiration » première et se conjoindre à eux par les lèvres de la joie et les mains de l'offrande...
Puissent lors les « Alchimistes de l'Amour » être en volonté et en désir de répandre, à travers leurs actes et leur paroles, le breuvage de Vie, le philtre généreux, prodigue et bienfaisant et contagieux et ce, par vertu et témoignage d'authenticité et d'exemplarité....
Cela passe par la transformation individuelle du champ de perception et d'entendement de la Vie qui, comme la Terre qui nous supporte (au double sens du terme) ne nous « appartient » pas, car, en faits et en fêtes, nous appartenons à Elle et en sommes les servantes et les serviteurs et nom les propriétaires à l'orgueil dominant et asservissant !...
L'individu certes, mais non l'individualisme forcené, outrancier et arrogant qui entend soumettre à ses diktats et ses mensonges la planète toute entière et tout ce qu'elle contient de « vivant »...
Ritualiser.... restituer à nos actes les plus fondamentaux la dimension sacrale et « divine » à laquelle ils aspirent afin de leur procurer la densité et l'intensité existentielle dont ils sont sevrés depuis trop longtemps....
Se « faire » (poétiquement donc) colporteur, troubadour de la Joie et du Don... Ensemencer le terreau du possible des graines sélectionnées pour leur efficace et tenace espérance...
Faire de même et le plus souvent qu'il est souhaitable et possible « communauté d'entendement » et de naturelles et festives jouissances dans une concélébration mutuelle des forces vives et aimantes de la Vie...
Cela vaut pour les rapports hélas si souvent stériles et conflictuels entre le féminin et le masculin lorsque cette relation n'est pas fondée et axée sur une recherche mutuelle attentionnée et vigilante, motivante et stimulante, d'accords tacites, complices et construits de façon commune, enjouée et enthousiaste...
L'avenir du possible, en l'heure et l'instant, est plus « local que global » et implique une mutation et maturation interne à chacun et à chacune en terme de conscientisation des faits et des situations et des projections objectivement analysées qui en résultent...
La synergie d'énergies sera l'outil par excellence quand conscientisation et maturation individuelles seront en état de connexion de convergences et d'entendements...
Le Mouvement pour la Vie, insulaire à l'origine, pourra alors se développer en archipel...
Ce ne sont pas ici des pistes exhaustives, il en existe bien d'autres dont celles, « complémentaires » que vous ne manquerez pas de mettre en œuvre afin d'enrichir par l'expérience, l'intuition et l'imagination les propos ci-dessus...