FEMME ET FEMINITE LECTURES ET NOTES BRAN DU 2019 LE 27 09
Biennale Collégiale de Lamballe 2019
Femme et Féminité : (Suite)
Bran du Le 27 09 2019
« ...Quand sera brisé l'infini servage de la Femme, quand elle vivra pour elle et par elle... Elle sera poète elle aussi... »
A Rimbaud
Retour à la Déesse
Une Initiation pour les Femmes du IIIè millénaire...
Sylvia Brinton-Perera
Seveyrat Editeur (extraits)
(A la recherche de la plénitude du principe féminin.)
Une réconciliation avec la « réceptivité » féminine qui, vécue positivement, possède un immense pouvoir de créativité, de renouvellement et de transformation...
L'Auteur fera souvent référence à INANNA-ISHTAR (Déesse sumérienne du Ciel et de la Terre)(Une énergie terrible et fertile)
Avoir la force d'être actif et vulnérable (une femme sur son propre terrain et en même temps ouverte aux autres.)
Le « pouvoir » du féminin (Principe ou pôle Féminin) avait dans le monde de la Tradition une finalité bien précise : Maintenir inaltéré le sens de l'existence et susciter la force magique du Féminin...
Le féminisme : non pas une simple revendication des « droits de la Femme » car ce serait bien réducteur quand il s'agit d'une véritable révolution culturelle qui bouleversera les fondements, les valeurs, mythes et symboles de la civilisation contemporaine...
(Au-delà et par-delà les manifestations d'un Féminin parfois nébuleux et velléitaire.)
Le masque viril composé par la Femme au travail est un mimétisme et un reniement de fait, une « mascarade »...
L'émancipation du féminin passe par un changement de paroxysme sociétal. Ce qui donne aussi au féminin une fonction « civilisante »...
Il y a un décalage entre la progression de la conscience des femmes et celles des hommes... Les Femmes sont en train de retrouver la fonction qui renvoie à un droit inné leur appartenant et qui, par conséquent, leur vient plus naturellement qu'aux Hommes. Cette fonction, c'est d'être le lien entre le manifeste et le non-manifeste, entre la Matière et l('Esprit. Trans
Voir aussi : Pinkola Estés Clarissa (Femme qui courre avec les loups) (Editeur Grasset et Fasquelle)
Histoire et Mythes de l'archétype de la Femme Sauvage
Et Annick de Souzenelle Le Féminin de l'Être
Voir aussi Marion Dufour : la Magie de la Femme celte
Edition de Mortagnexd
« Les druides ont bel et bien existé. Pour cette civilisation la Femme revêtait un caractère sacré...
La druidité (l'état de druidité plus exactement) est en partie fondé sur un Féminin qui perçoit la sexualité/plaisir comme une manifestation plaisante de la Grande Déesse . »...(Spritualité/Sexualité/Fécondité/Plaisir...)
Voir aussi :
Féminité et féminisme (la Femme dans le monde de la Tradition) Edy Minguzzi Pardes éditeur
….....................................
Ce qu'en dit le dictionnaire (des académiciens en majorité!) :
Féminin : De Féminimus puis de Fémina ( Latin)
Qui est propre à la Femme … Qui a rapport aux Femmes...
Femme : être humain du sexe qui conçoit et met au monde les enfants...
Être humain de sexe féminin...
L'Eternel Féminin : les traits considérés comme permanents de la psychologie des femmes...
Elégie, muse, inspiratrice du poète...
La femme souvent jugée inférieure à l'Homme dans la société...
D'où des revendications, une recherche d'émancipation....
Féminité : ensemble des caractères propres aux femmes...
Féminisme : doctrine qui préconise l'extension des droits, du rôle de la Femme dans la société...
…....................
Notes Bran du
La fonction de procréation et de maternité est mise en avant, pour le reste et secondairement on évoque des traits de caractères, une « psychologie », un Eternel Féminin, tout cela laissé à l'imagination et aux conventions habituelles assez nébuleuses de la société ainsi qu'au divers formatages et diverses projections ronéotypées la plupart du temps...
Ce n'est pas aux Hommes de « définir » le Féminin lequel se devrait d’ailleurs d'échapper à toute « définition» qui est bien trop souvent enfermante et cloisonnante... (Définir : c'est « finir », c'est « figer », c'est être énormément « réducteur » !)...
Parlons des différentes approches de la Féminité, de ses diverses formes et de ses diverses manifestationsde toutes ses palettes expressives, de ses fondements, de ses « essentialités », de ses souffles et respirations, de sa « poétique », de sa rêverie, de ses songes, de son imaginaire, de ses aspirations légitimes, conscientes, cohérentes et profondes...
Et laissons surtout et avant tout les Femmes nous entretenir de tout cela après avoir qu'elles aient, individuellement et communautairement, réfléchit à ce qui précède !....
(D'où le grand intérêt des « Cercles de femmes » quand ceux-ci sont animées par un « Féminin » qui n'a plus rien à emprunter ou à singer de l'Homme !)...
C'est donc bien au « Féminin » de se pencher objectivement sur l'Etat de Féminité « ici et maintenant » et ce pour demain...
A chacune de se poser, en toute « honnêteté intellectuelle », en toute sincérité, avec réalisme, les questions essentielles, élémentaires, primordiales et fondamentales liées à cet Etat d'ëtre appelé « Etre Femme », Être la « Femme de l'Etre »....
Les querelles de "genre" actuelles ne font qu'entretenir et que renforcer les disharmonies et les déséquilibres. Toutes positions extrêmes, toute idée extrémiste, concourent à entretenir les mésententes et absences de conciliation...
Une attitude "symbiotique", d'entraide, de solidarité trouve ici son application adéquate !...
Si la « Femme» est souvent présentée et considérée comme une muse, comme une inspiratrice de tout poète (ou créateur)... Qui Inspire la Femme, Où trouve-t-elle son Inspiration ? En elle-même très fondamentalement sans doute, mais encore ?...
La « Poésie » est éthymologiquement à l'origine de toute action humaine désignée par le Verbe « Faire »....
« Faire » se devrait donc de conjuguer toute pensée puis acte poétique en résultant... Le Féminin appelé « Muse » est lié à l'acte poétique qui puise et reçoit en cela son inspiration....
Et cette « inspiration » donne pleine « respiration » au Vivant !...
Une inspiration et un acte poétique toux deux « libres » de toute contrainte... c'est à cette dimension que Rimbaud aspire pour ce Féminin qu'il perçoit poétiquement... Et qui l'inspire lui-même...
Question du Féminin au Féminin....
En quoi je suis ou j'aspire à être vibratoirement, intrinsèquement, poétiquement, fondamentalement, spirituellement, philosophiquement, artistiquement, socialement, essentiellement « Femme » ?
Qu'est-ce qui me forge et me fonde ?...
Quelle sens, Essence, Substance, donner à ma « présence au monde » ?...
Quel Anima est le mien ?...
Quelle peur dois-je identifier, maîtriser, contrôler, afin de redonner à mon juste désir, à ma ferme volonté, les promontoires et tremplins pour leur libre envol ?...
Quelles affinités, quelles résonances, quels ajustements, quelles adéquations, quelles nécessités, quelles complémentarités, quelles conciliations, quelles convergences, quelle « cosmunion », quelle magie, quelle alchimie, quelle conjugaison, quelle espérance, quelle confiance, quelle mutualisation, quelle transcendance, quel entendement plus ou moins tacite, quel accord, quel offertoire, quel émulation et stimulation, quelle dynamique, quelle révélation, quel « enfantement » et création, quelle découverte, quelle complicité, quelle réciprocité, quelle compréhension, quel œuvre et réalisation, quelle écoute et attention, quel respect et considération, quel soin, quel apport, quelle concélébration puis-je espérer, attendre, concevoir, animer et incarner, offrir et recevoir, dans ma relation de Femme avec l'Homme ?...
Je suis bien « mâle » placé évidemment pour répondre à ces interrogations majeures, mais le « féminin » en moi, cette part féminine enclose en mon cœur, en mes pensées, ne ferait pas l'économie d'un tel questionnement et ne s’exonérait pas d'y apporter réponse...
Dans le cadre de la Tradition celto-druidique le statut, le rôle, les fonctions du Féminin trouvent une plus juste place ; une place que toute Femme Grecque ou Romaine aurait aimé obtenir dans sa propre société...
Il y a certes ici une notion « d'égalité » sociale entre Femme et Homme, mais sans pour autant que le « Féminin » se trouve peu à peu dilué dans le « masculin » et qu'une « fusion » absorbe un genre ou une polarité au détriment de l'autre...
Il y a une interdépendance et des conceptions communes qui veulent que chaque polarité soit pleinement consciente de la qualité et de l'authenticité de ses apports pour que le « couple » formé soit attelé à la recherche permanente d'équilibres et d'harmonies sans lesquels tout s'écroule et tombe en ruines...
Il en va de même pour le Roi et la Reine dont les dissociations récurrentes, les dysfonctionnement, les usurpations de pouvoir, les négligences, le non respect des « interdits »... entraînent la fin du Royaume !...
Dans le monde celtique, l'individu comme le couple (inscrit ou non dans une durée volontaire et conventionnelle) ont totalement conscience que de leurs attitudes et comportements dépend la « bonne marche du monde, de l'Univers et de tous les règnes de la création. » Une attitude « néfaste » impactera non seulement la personne qui agit ainsi mais également ses relations et sa communauté d'appartenance !...
On pourra se reporter en fin de cet article à quelques éléments d'informations relatifs à ce sujet exposés par Philippe Jouet dans son dictionnaire de la Mythologie et de la Religion Celtique...
Femme et Homme ne peuvent continuer à s'enfermer pour la plupart dans une dualité qui sans transcendance d'aucune sorte devient antagoniste et destructrice, stérile et inféconde...
Il y a bien souvent dans un relationnel Femme/Homme plus de « convergences » que de « divergences », mais on accorde à ces dernières cent fois plus d'importance qu'aux premières !!!
Là aussi la forme ou les formes de la relation ont une préséance (peu justifiée le plus souvent) sur ce qui a fondé la dite relation, sur l'Esprit qui a présidé à celle-ci (aidé par un hasard « objectif » qui joue parfaitement son rôle!)...
Cette « inversion » entre « L'esprit » suscitant et instruisant la rencontre et une relation livrée à elle-même, empêtrée dans un formalisme despotique et qui plus est fortement oublieuse de son origine est fortement regrettable (et les conséquences déplorables s'en suivent.)...
Il n'y aura pas de changement de paradigme sociétal possible, a espérer et à mettre en œuvre, sans que des mutations conscientisées n'interviennent au sein du Féminin comme du Masculin...
Ce ne sera pas non plus avec les formes de pensées actuelles et les conceptions héritées, formatées, conditionnées qui en dérivent que nous pouvons « réinventer », et « réenchanter » ce monde dépérissant...
Il appartient à la Femme comme à l'Homme de se réinvestir de cœur comme de pensée, de se doter d'un nouveau langage, de nouvelles conceptions du monde et de son devenir où les sens puissent leur entendement et leur efficacité dans une Essence libertaire et responsable (non dogmatique donc)...
Einstein nous le rappelait : ce n'est pas avec les pensées conceptuelles qui ont façonné notre monde dit moderne que nous pouvons espérer et œuvrer à son changement !...
A chacune et à chacun de se « restituer » son Souffle et son Verbe Originel ; Elémentaire, Substantiel, de se réapproprier tout ce que des idéologies perverses et destructrice, avilissante et servile, ont tenté d'éradiquer, de laminer, de faire disparaître....
A chacune et à chacun de désobstruer la Source guérisseuse et miraculeuse qu'ils ont en eux, de se doter de l'humus et du terreau qui sied aux racines de leur arbre existentiel et à sa pleine croissance... (Afin qu'une sève poétique et printanière puise circuler de nouveau en leurs veines et artères)...
Tant que le Féminin n'aura pas pris sur son cœur, n'aura pas allaité de son sein généreux et prodigue, bienveillant et bienfaisant, la Femme d'hier pour la mener à la Femme d'aujourd'hui et de demain, nous autres du genre Masculin, seront toujours confrontés à une amputation fondamentale qui nous privera d'une Initiation porteuse de recouvrances essentielles...
A suivre...
Selon le dictionnaire de Mythologie et de Religion
Celtiques de Philippe JOUET ( pour rappel) :
La place de la Femme dans le système religieux des Celtes varie suivant le contexte rituel, iconographique ou narratif des documents étudiés...
Dans le mythe :
Il n' a pas de référence à une « Grande Déesse » indifférenciée, multifonctionnelle ou polymorphe. Chaque figure féminine du mythe est suffisamment dessinée.
Psychologie et morale s'effacent devant les relations théologiques... (Ainsi de l'inceste...) Boand est tradition- nellement à la fois mère, fille, épouse, amante des dieux voire sœur/épouse)...
On retrouve dans les Traditions insulaires les déesses Indo-Européennes associées à la naissance du monde, au destin, aux fins de monde, à la carrière héroïque et le couple formé par l'aurore et son amant mortel...
La Reine :
Elle représente et incarne la souveraineté garante du bon gouvernement...
La dissociation des couples royaux précipite la décadence de la société. (Elle s'accompagne, cette décadence, de troubles atmosphériques et démographiques.)
Eriu, Fotla et Banba sont les 3 reines des Tuatha Dé Danann (les Gens de la Déesse Dana en Irlande.) Elles sont toutes trois l'incarnation de l'Irlande éternelle...
Les Initiatrices guerrières :
Les initiatrices guerrières ont souvent un caractère allégorique...
Elles sont aussi appelées les “Femmes de guerre”...
Elles sont, dans l'Autre-Monde, les initiatrices des héros...
Elles sont des transpositions des figures narratives, de périls que le héros doit affronter...
Le rôle social des Femmes varie avec leur statut :
les Femmes “libres” devaient assurer le maintien de leurs droits et la défense de leurs biens...
Les Femmes gauloises pouvaient accompagner leur mari à la guerre...
Les Femmes prennent souvent les traits et les manières de leurs aimés...
Certaines Femmes jouent un rôle non négligeable dans les joutes verbales de fin d'année très prisées par la société dite héroïque (La classe guerrière). Elles “doublent” la joute de leur mari et de leurs affrontements. Le but étant ici d'obtenir les “honneurs” au sein de ces enjeux...
Dans une conception traditionnellement, la Féminité est une expression de tout ce qui a trait aux capacités reproductrices et nourricières (selon leurs conditions.)...
Magies :
Certaines Femmes étaient à priori prédisposées à l'exercice de la magie (le “charme” ou le “sortilège” des Femmes)...
L'Irlande assignait avec prédilection aux Femmes les fonctions de voyance et de prédiction...
Déesse-Mère :
La notion de Déesse-Mère dont on a fort abusé dans les études celtiques recouvre des réalités très diverses...
L'idée que les peuples Indo-Européens auraient connu une unique divinité Féminine polyfonctionnelle voire omnivalente essentiellement une ou sous plusieurs noms face aux grands dieux bien individualisés n'est pas justifiée...
Célébration :
Les littératures insulaires n'ont pas été sans célébrer les Femmes...
Mariage :
La renommée de la fille à marier est le pendant féminin de la gloire masculine...
Les Celtes de l'Antiquité, comme les irlandaises du haut Moyen-Age, connaissaient la notion d'épouse légitime et celle de concubine...
La fidélité des Femmes celtiques à donné lieu à des histoires célèbres...
Selon le droit irlandais ( les Lois anciennes) la Femme irlandaise est légale du mari quand elle a la même fortune que lui, elle a prédominance quand elle apporte davantage que lui...
La notion d'égalité par la fortune relève un état de société plus stable...
Les codes médiévaux irlandais distinguent 10 formes de mariage ou d'union (y compris temporaire ou à l'essai), le droit gallois 9...
Reines, Fées ou Déesses des récits traditionnels sont généralement des mères dont les généalogies rappellent la descendance. (Cela ne présume pas de leurs fonctions)...
Dans les récits traditionnels, mythes, épopées, contes, les figures Féminines sont très variées et relèvent de différentes sphères culturelles et fonctionnelles...
Des Fées :
Des catégories très diverses d'être mythiques sont réunies sous le nom général et souvent inadéquat de Fées. Le mot s'applique notamment aux habitants de l'Autre-Monde. (Evolution de la mythologie en folklore.)
On doit aussi faire l'hypothèse que certains êtres (sur)naturels auraient dès l'origine un statut particulier, distinct de celui des Dieux et de leurs transpositions narratives...
Des réalités très anciennes relatives aux esprits (individuels, de la Nature, du monde intermédiaire, etc) se retrouvent aussi dans les contes et expliquent l'apparence, les attributs, la nature des êtres féeriques...
.............................................