Avant ? Après ? Origine et Au-delà... Introduction
REFLEXIONS BRAN DU 03 12 2012 Avant… Après… !!! ???
INTRODUCTION ( partie I)
« Les druides échappent en fait aux atteintes du temps et au jugement de l’histoire parce qu’il n’est pas possible de les entrevoir autrement que par le biais des structures mythiques situées en dehors de l’Histoire. » CH J GUYONVARC’H (Les Druides) (Source de ce qui suit)
« La mort pour eux n’est que le milieu d’une très longue vie… » Lucain
«.../... Ainsi, mon cher, tu ne vois pas l’Etre. Il est là cependant ; il est cette essence subtile. Et l’univers entier s’identifie à elle, qui n’est autre que l’Âme ! Et toi aussi tu es Cela, Svetaketu ! » Veda...
Immortalité de l’âme : (Une donnée majeure de la Tradition druidique)
La doctrine druidique de l’immortalité de l’âme est clairement exprimée dans les textes insulaires…
(La « métempsycose » est réservée à deux personnages exceptionnels)…
Le SID (paix) est un endroit où les défunts vivent éternellement dans la joie et la perfection…
Les auteurs anciens hésitent presque tous dans leur définition du concept de l’immortalité de l’âme entre : Le passage de l’Ame à une vie éternelle dans l’Autre Monde
Le passage dans un autre corps par métempsycose…
Métempsychose : doctrine qui postule le passage d’un corps dans un autre. (passage d’éléments psychiques d’un corps dans un autre) Il a été admis pendant longtemps que cette doctrine étant l’un des fondements du druidisme corollairement à l’immortalité de l’âme et à la réincarnation. Mais, dans les faits, la métempsycose est limitée en Irlande à 2 exemples connus, Ceux de Fintan et de Tuan Mac Cairill. Pour le reste, elle a été confondue, par incompréhension ou insuffisance d’information, avec la métamorphose. Il n’y a dans le vocabulaire celtique aucun mot pour nommer une telle doctrine.
Force est de constater que la métempsycose est absente du monde celtique nonobstant les deux cas exceptionnels précités…(à replacer dans leur contexte)…
Métamorphose : C’est le trait morphologique le plus courant des personnages de l’Autre Monde qui, pour venir sur terre ou en repartir, empruntent le plus souvent la forme des oiseaux (cygnes).
Mais la magie de l’Autre Monde autorise toutes les métamorphoses imaginables, changement d’état ou d’apparence, changements de niveau d’existence parfois mais non changement d‘existence…
Appliquée aux humains par les dieux ou les magiciens, la métamorphose est le plus souvent un châtiment… Elle est souvent confondue avec la métempsychose ou la réincarnation..
Il est fort regrettable que des auteurs ( anciens ou modernes) aient confondu en un même concept vague l’immortalité de l’âme et ce qu’ils ont appelé la métempsychose confondant encore sous ce nom la transmigration, la métamorphose et la réincarnation…
Taliésin comme le barde Amorgen ne traduisent pas dans leurs vers la théorie d’une transmigration de l’âme dans une série de corps, non plus qu’une réincarnation dans des objets ou de la matière brute, Mais une application celtique de la notion métaphysique des états multiples de l’ETRE…
L’un des très rares exemples de métempsycoses que l’Irlande nous ait gardé a été le plus souvent malheureusement interprété en preuve de réincarnation… (Tuan fils de Sdarn / Fintan)
La métempsycose irlandaise signifie que le passage des éléments psychiques d’une forme à une autre se fait obligatoirement sous une apparence non humaine. Elle n’est pas « générale » comme celle qui a cours dans plusieurs religions de l’Inde… Alors que dans celle-ci, tous les êtres animés sans exception y sont soumis, la légende irlandaise ne l’applique qu’à quelques êtres mythiques. Elle oblige à changer de forme et de destin que de rares personnages prédestinés, marqués pour une mission. Ce sont les successeurs de l’homme primordial et transmettent les aspects multiples de la science, de la connaissance et de la vérité…
Nous devons affirmer: que la seule doctrine druidique traditionnelle à l’usage du commun des hommes a été celle de l’immortalité de l’âme et de la vie continuée indéfiniment dans l’Autre Monde… Ce que montrent les textes insulaires, c’est que l’immortalité de l’âme et la métempsycose ont eux deux sphères d’application distinctes : l’immortalité était le destin normal et général de l’âme humaine, tandis que la métempsycose était le sort de deux individus exceptionnels, mythiques et « missionnés ».
L’Autre Monde : ( c’est le SID ) le lieu de la grande paix (un havre de paix, de délices et de voluptés) (Il n’a ni druides ni guerriers car il n’a plus besoin de ces fonctionnalités)… S’y retrouvent l’expression et l’accomplissement d’une perfection… (Toutes les distinctions de classes et de fonctions sont abolies car elles sont inutiles…)
L’Irlande traduit ainsi et avec ses termes l’INFINI…
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L’OURSIN FOSSILE : SYMBOLE DE l’OEUF COSMIQUE
L’Embryon d’Or « Hiranyagarbha » c’est le Germe dont le monde entier est issu dans la tradition védique…
Dans le monde celtique et par « comparaison » c’est l’Oursin Fossile (Ovum Anguinum)…
Tout devient clair dans le fait celtique par la confrontation du résumé de la doctrine hindoue :
« L’Oeuf du monde (Brahmânda) est l’enveloppe de l’Embryon d’Or, (Or symbole de la Lumière), Germe primordial de la Lumière cosmique (Oeuf contenu dans les eaux primordiales) Il est couvé par le cygne symbolique (Hamsa) (L’Oiseau Unique)…
L’Œuf cosmique est la forme prise par Brahma, (Le Créateur, le Père…) qui existait avant l’Existence elle-même, au-delà de l’Etre et du Non-Etre, et qui par sa propre énergie à divisé l’œuf divin en ciel et terre et créé le monde manifesté. Autrement dit, l’embryon contenu dans l’œuf cosmique se situe au niveau le plus élevé de la cosmogonie…
La nature de l’Oeuf cosmique flottant dans les eaux primordiales explique ainsi pourquoi l’oursin fossile flotte contre le courant, même attaché à de l’or…
L’équivalence hindoue de l’Oeuf et de Brahma rend compte pareillement de l’importance de l‘Oeuf en tant que symbole druidique, attaché à la prééminence de la classe sacerdotale »…
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L’UNIVERS VEDIQUE : (source :Comprendre l’Hindouisme - Alexandre Astier - Eyrolles Pratiques éditeur)
Deux grandes versions de la Création du Monde :
Création par la pensée et le désir :
Au commencement dit le Rig Veda en un hymne ancien il n’y avait qu’un chaos originel symbolisé par l’image d’une eau d’une profondeur insondable…
A ce stade, il n’y avait ni temps, ni être, ni espace, ni jour, ni nuit. Le texte parle de « non-être ». Seul, « L’Un respirait de son propre élan, sans qu’il y ait de souffle. En dehors de cela, il n’existait rien d’autre. »
Le passage de la non-existence à l’existence se produit sans que l’on sache pourquoi.
L’Un accède à l’Etre par le pouvoir de la chaleur et se différencie en forme masculine et force féminine à l’origine de l’univers, puis des dieux. « L’Elan spontané était en bas, le Don de soi était en haut ». La formation de l’univers est due à une pensée devenue créatrice par désir.
L’origine de la création visible reste cependant demeure (du moins pour l’homme) une énigme dans cet hymne… Il y aurait un « Surveillant suprême », mais on ignore s’il connaît lui-même l’origine de la création.
Dans le Brâhmana cet acte créateur est précisé : l’Etre apparaît sous la forme d’un œuf qui flotte sur la surface des eaux sans limite. Il désire se dédoubler, s’échauffe et se brise. Les deux coquilles deviennent le ciel et la terre. Dans d’autres passages il s’accouple avec une en entité féminine émanée de lui, tantôt la Parole, tantôt l’Aurore. De cet acte initial naissent tous les êtres et les choses.
Dans certains textes cette éclosion primordiale donne naissance à Prajâpati ; le Père de tous les Etres » qui s’identifie au monde, au temps et au sacrifice… Il crée par le seul pouvoir de sa Parole les trois mondes (Terre, Espace, Ciel), les saisons et les dieux, le premier homme et la première femme…
Création par le sacrifice :
La deuxième grande version de la genèse védique : l’origine du monde se tient dans le démembrement d’un géant primordial, le « Purusha » ; l’Homme. Ce Géant est tout l’univers « Ce qui est passé, ce qui est à venir. » Il fait apparaître les dieux. Ceux-ci décident d’offrir le premier sacrifice ( un prototype sacrificiel) Ils immolent le Purusha… Les créations particulières émanent successivement de son corps démembré…
La création apparaît comme le résultat d’un sacrifice cosmique créateur.
L’Au-Delà : l’idée d’une survie après la mort terrestre va de soi dans les hymnes…
Toutes les images de la vie futures sont corporelles… La personnalité du mort survit (la mort est le double ombreux du vivant)…Il connaît dans l’au-delà les mêmes besoins que sur terre…Plus tardivement, dans les Upanishad on voit se développer une importante spéculation sur l’âme individuelle (âtman), sur l’Absolu (Brahman) et sur la réincarnation…
Le BRAHMAN : Désigne à l’origine : une « énigme sacrée » puis l’ensemble du texte sacré du Veda puis l’énergie fondamentale mise en oeuvre par le sacrifice… Puis le Brahman devient le principe universel, l’Absolu… (Univers, essence, source de toute chose et de tout être) (Connaissance, Conscience, Béatitude ou Félicité absolue)…
« Il faut vénérer le Brahman en tant qu’il est la Réalité. Or l’homme est fait de force spirituelle : cette force il la retrouve dans l’autre monde telle qu’il l’avait quand il vivait. »
« Il est l’Ame du souffle vital, il est mon Ame ; à ma mort, c’est cette Âme que je rejoindrai. Pour qui sait ainsi, il n’y a plus de doute. » (Statapatha-Brâhamana)
L’ATMAN : Respirer : Le premier sens du mot est le souffle vital qui joue dans le corps le même rôle que le vent dans l’univers. Puis, ensuite, une force vital superposée aux sens, qui anime, englobe les éléments constitutifs de la personne, en somme le principe des actions et des pensées. C’est une entité à part qui n’est pas une fonction du corps qui siège dans le cœur ou dans les prunelles. C’est un principe individuel au-delà de la notion de sujet ou d’égo…
L’intégration de l’Âtman dans le Brahman provoque la délivrance ou libération, soit le but ultime de l’hindouisme (sortie du cycle de la réincarnation). (Le Sâmsâra, circuit ou migration circulaire, ou flux universel, lié à la matière et à tout ce qui est transitoire)( Une errance en fait source de grandes souffrances)… (Ne touche que des êtres privilégiés, la majorité des humains étant condamnés à renaître !)