Avec et autour de Nadine DUPEUX (III) Bran du
Nadine DUPEUX…. Le méandre de la vieillle rivière… Une médecine de l’attente…
Nadine empreinte ici à la structure mémo-technique des Séries (les Vêpres des grenouilles) collectées Par H de la VILLEMARQUE (Barzaz Breizh)
J'ai prolongé cela par la série 11 et 12 Bran du
Décembre 2011
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
La Courbure ne s’ouvre plus… peu de choses à ramasser, les végétaux rencontrés plus offrants sur le plan symbolique qu’au plan de la mainmise, du matériau - matière première. De la caresse perverse. Le site, s’il est une source bienveillante de réflexion, ne se livre pas volontiers par sa peau.
La part superficielle ne m’étant pas offerte, je ne peux que me saisir du manque comme tremplin si je veux avancer dans mon exploration.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Brumes de l’entre-deux ; espaces troubles dont se contente l’être non accompli qui se relie dans le giron de la Vieille Rivière et dont l’hiver se saisit pour moi… colimaçon, cocon dormant, figure des saules posées sur leurs reflets sont des formees de l’hiver qui congèle, retient, force les yeux à se tourner vers le dedans, vers ces fluides de la mémoire qui arrosent l’étendue d’un être le temps de la gestation du corps et de la conscience. Injonction des bonnes et des nouvelles fées , ces marques profondes de futures terreurs, des soifs à venir, mais aussi des désirs qui sauvent.
Spirale des coquilles, mouvement dansant et de retours incessants de l’histoire… poésie celte en forme de ronde : sur le principe des « séries », l’écriture, comme le tapis, peut dessinner dans l’espace et le temps des mondes en perpétuel mouvement, des figures de l’esprit qui se succèdent les unes aux autres sur le mode symbolique. Nous explorons par la série, les racines, l’humus, la force par laquelle nous sommes appelés à naître, les ondes par lesquelles nous nous commettons aux abords de la terre, attirés, aspirés, et bientôt réduits par son inéluctable poids, parfois jusqu’à l’écrasement.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Une invite à le débusquer dans ses retranchements et ses vides, dans ce qui se refuse, voilà à quoi me pousse la Courbure. Comme la traque d’un animal sauvage peut mener le chasseur à pénétrer à son insu trop loin sous le couvert, se laisser mener, guider, appâter… et ce faisant glisser sur la surface et, comme Alice, se perdre par les orifices, les pores du lieu. Se l aisser conduire jusqu’au derme qui livre passage aux profondeurs insoupçonnées du corps, à ses mystères organiques qui sont microcosme et macrocosme à la fois, la plaque tournante aux quatre coins d’abord, aux huit portes, aux douze aiguilles… pour capter, s’infiltrer, s’extruder et jaillir. Ailleurs, Dans cet autre soi-même qui est soi, encore. Le mode étoilé du monde ; une autre interface, un autre véhicule, un ordre sous-tendu, la trame insoupçonnée mais tant espérée. Un des canevas de l’invisible ; sa respiration occulte, l’autre versant des noms.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Il faut admettre que l’avance me pousse au simulacre, à la contrefaçon, à prendre un limaçon de prairie pour évoquer les limnées de son eau, de faux tessons pour que revive les éboulis introuvables de l’ancienne chapelle, des perles de céramique pour remplacer des graines qui se refusent au percement et promises de toute façon au délitement…
Mon imaginaire ne pourra pas se satisfaire du cru, de l’authentique, du déjà-là, comme je le fais d’habitude, et comme il est convenu que je procède. Il faudra contourner, faire comme ces racines qui griffent l’air et ne peuvent rien saisir pour leur survie, ces rondins qui dorment d’un œil de caïman, ces branches qui se penchent pour un baiser… feindre, dissimuler, agiter des mirages.
La Vieille Rivière est un être lunaire.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Mais peut-être est-ce là l’esprit du lieu : afficher le retors pour détourner de l’évidence, pour que de l’épiderme l’on ne se contente pas, et que s’engage l’aventure d’une forme de révélation de ces visages plaqués sous le masque, de ces feuillets occultes recelés dans les replis de la terre.
Celle de la Courbe ; et la mienne. Liées, par la magie de la quête, par l’œuvre en marche au fil des réalisations ; fruit dédié de ces incursions méditatives sur le site.
Cinq fois il aura rasé l’eau
Des pharmites se penchent sur les icônes ensevelies.
Cinq ont les yeux ouverts. Pas de regard sur l’eau.
Mais le soir qui ploie
Aboieme nt de chevreuils affolés.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Le double est plus vrai que l’authentique en ce qu’il ne fourvoie pas vers d’autres interprétations, ne peut rien nier. Rien de caché dans la copie qui se dit : elle est toute dans ce qu’elle doit transmettre, son visage est orienté, qui regarde là où se tournent mes yeux.
Une forme de la vérité se joue ici, qui peu à peu devra percer pour moi sous le fatras du visible. Je la recueille, reçue comme un cadeau, comme une offrande pour moi réservée.
Et six pour la coquille vide du limaçon en gésine.
Six petits êtres que le noir a capturés
Et qu’un filet d’eau retient.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Chaque image, chaque réflexion, chaque nouvelle information exhume une part de notre signature commune, à la Courbe et à moi : tout ce qui est dehors est dedans ; toute rencontre n’est que reflet, double, image restituée de ce que je recherche. A mes questionnements la Rivière répond. Tout ce que m ‘évoque la Rivière n’est encore et toujours que moi en mouvement…
Au septième il est né.
Le matin a déposé le rose des ors dessus sa joue.
Il a attrapé le septième des douze flambeaux
Et couronné sa mère.
Et six pour la coquille vide du limaçon en gésine.
Six petits êtres que le noir a capturés
Et qu’un filet d’eau retient.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Enchantement du huit
Qui repose sur le sable.
Huit vasques sucrées pour abreuvoir.
Au septième il est né.
Le matin a déposé le rose des ors dessus sa joue.
Il a attrapé le septième des douze flambeaux
Et couronné sa mère.
Et six pour la coquille vide du limaçon en gésine.
Six petits êtres que le noir a capturés
Et qu’un filet d’eau retient.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Le neuf est veuf. Il est aride. Mais ne pleure pas.
Tout passe devant ses yeux, qu’aucune image ne fonde.
Pas d’aide pour le neuf. Le sec et le décharmé.
Enchantement du huit
Qui repose sur le sable.
Huit vasques sucrées pour abreuvoir.
Au septième il est né.
Le matin a déposé le rose des ors dessus sa joue.
Il a attrapé le septième des douze flambeaux
Et couronné sa mère.
Et six pour la coquille vide du limaçon en gésine.
Six petits êtres que le noir a capturés
Et qu’un filet d’eau retient.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Au dix la reverdie,
La douceur enfin des temps.
Dix rameaux vont troubler
et ranimer le torrent.
Enchantement du huit
Qui repose sur le sable.
Huit vasques sucrées pour abreuvoir.
Au septième il est né.
Le matin a déposé le rose des ors dessus sa joue.
Il a attrapé le septième des douze flambeaux
Et couronné sa mère.
Et six pour la coquille vide du limaçon en gésine.
Six petits êtres que le noir a capturés
Et qu’un filet d’eau retient.
Elle est ronde, la rivière. Quatre fois ronde
Où quatre couples de canards
Et quatre haltes dans la prairie.
Trois fois sur lui-même l’axe se tord,
Pour trois enfants que la soif tenaille.
Et sur leurs cœurs trois grues en grand danger.
Deux ; ce que débusquent les rayons.
Deux arbres nus sous la coupe,
Le couple de l’If et du Houx.
Au premier pas dans sa tourbe, le nombre 1, sans faute qui glisse,
Une route seule qui se détache des hauts.
Pas de nouvelle pour le tapis de l’hiver,
Pas de collecte aux prémisses du blanc.
Pas de cour aux souffles chargés des eaux et des ombres.
Au Nord pas de collecte.
Onze à détourné le temps et inversé la Courbe En complément de la série
Onze filets pour un seul poisson d’or Bran du Pâques 2013
Le soleil à maille à partir…
Douze sonne entre les failles
Annonce les déchirures
Avant que ne s’ouvre la Mandorle !
Si tu ne le sais, moi je le sais
Comme le savent la pointe de cigüe ou celle de l’angélique…
Le compte est à rebours quand la légende est reine
Et royaume la contrée qui pleure son doux roi…
Le merle et moi savons cela
Et cela brille du blanc de son quartz
Dans l’échancrure des seins
Fendus sur la colline
Où le sang de l’automne
Perle sa splendeur…
J’ai taillé le bois et la plaquette surnage…
Les signes tournent , trois par trois,
Au baquet de Novembre…
L’Œil à son harpon
Qui perce le manteau des brumes et des neiges…
La nuit se fait rouge sous la surface des choses…
Le bouleau à son dit, et le chêne de même…
L’aubier conte la sève depuis peu disparue…
Si vaste le champ de l’ignorance ;
Une violette en sait plus que dix savants réunis !…
Si tu ne le sais, tout ici te le dit… à sa manière
Et la façon est noble qui au printemps refleurie…
Le mystère ? Il est là et puis ici…
Il t’enveloppe de ses chèvrefeuilles et de ses lierres,
De ses ronces hérissées d’hallebardes têtues…
Tu n’en seras rien pauvre amant qui erre
Au val sans détours dans les méandres de la nuit…
Ecoute et entends tous les bons génies de l’air
Monte sur l’échine des rêves endormis
Et frappe de tes fers le monde et l’univers…
Epouse et féconde la VIE !