D'UN MONDE A L'AUTRE (SUITE) A.FERRINI / B MORIZOT/ B CYRULNIK... ETC 2021 BRAN DU LE 28 02 FEVRIER
BLEU/RIVIERE PHOTOS BRAN DU
D'un Monde à l'Autre (SUITE)
Compilation Bran du Mars 2021
"Pour nourrir la réflexion, Eveiller et faire maturer la Conscience, Susciter des initiatives, Conforter celles-ci, Accompagner le changement, remettre la Vie en mouvement etc..."
Bran du / mars 2021
D'un Monde à l'Autre (SUITE)
1 /De la "Régénération" Film et propos Alex Ferrini
2 / Baptiste Morizot Manières d'Etre vivant...
3 / Boris Cyrulnik Des Âmes et des Saisons
4 / Barbara Stiegler Philosophie politique
5 / François Aubral De la Création / Etre Créateur
Source :
Le film-documentaire "Régénération" (Le Miracle Oublié)
du réalisateur Alex Ferrini avec Thierry Casasnovas, Joël de Rosnay...
A VOIR EN INTÉGRALITÉ !
https://www.youtube.com/watch?v=3hNGHHE5Oz0
Pour la sortie de "Vivante !", second volet de la série, c’est avec joie que Alex Ferrini vous propose le film « Régénération » en libre accès sur la chaîne Régénère ! Régénération est le premier opus d’un cheminement vers une compréhension plus fine du fonctionnement du vivant.
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« Ceux qui n'apprennent rien des faits désagréables de leur vie, forcent la conscience cosmique à les reproduire autant de fois que nécessaire, pour apprendre ce qu'enseigne le drame. Ce que tu nies te soumet , ce que tu acceptes te transforme. »
Carl Gustav Jung
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« Se reposer ; c'est laisser le corps travailler »... T Casasnova
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« La vie est une perpétuelle tension vers la recherche de l'équilibre...
On est déconnecté de ce qu'est la Vie et essentiellement des « liens » car la Vie, ce sont ces « liens » précisément...
Nous ne disposons pas d'un système de santé mais bien d'un système générant des maladies !
Si on veut comprendre la Vie, il faut une vision d'ensemble. Il faut comprendre ce qu'il faut faire pour que la vision d'ensemble soit respectée..
Le corps est le lieu où la vie s'exprime...
Le chemin pour la Vie ; c'est la détente, le relâchement...
La maladie est une tentative de l'organisme pour retrouver un équilibre dans une situation perturbée.. »
Thierry Janssen
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« Désormais, nous ne pouvons plus faire l'économie de nous connaître nous-mêmes, de savoir quelles sont les lois qui nous régissent, car dés lors que nous demandons aux autres de faire des choix pour nous, dès lors que nous abandonnons nos responsabilités, nous sommes dépendants et, quelque part, nous sommes soumis à un arbitraire...
Le seul moyen d'être libre, c'est d'entrer dans la connaissance...
« La régénération c'est se réparer soi-même, c'est la capacité innée d'un « vivant » décidé à se rebâtir, à redevenir maître de ses choix.
Et pour cela connaître les bonnes conditions et les bons paramètres pour les remettre en place...
Il s'agit d'élire et de satisfaire en premier nos besoins vitaux...
Il y a autre chose à vivre, autre chose vers lequel aller... C'est notre imaginaire qui va nous aider à le trouver...
Ce film est une histoire d'amour avec le vivant, c'est nous aider à prendre conscience de ce que nous sommes, de qui nous sommes et de nos valeurs et vertus...
L'être, le monde, sont à « soigner » et soigner, c'est prendre soin, apporter du soin...
Le gros challenge, c'est de prendre cette merveille qui est déposée en nous. Tout est là, en notre intériorité, en notre corps, en notre cœur et toutes les traditions spirituelles nous le disent aussi...
Les principes du vivant sont valables pour tout le vivant (pour une cellule ou bactérie comme pour une forêt.)...
La guerre que nous menons sur terre contre la biodiversité est la même guerre que nous menons contre la Vie à l'intérieur de nous...
On est dans une logique d'épuisement des ressources (y compris celles que l'on a en nous.) »...
Ce qui va changer littéralement notre vie, ce qui va nous permettre de passer de l'état de mort-vivant à l'état de vivant ; c'est de comprendre que nous vivons en ignorant ou en feignant d'ignorer complètement les lois du vivant, que nous sommes dans un état d'immaturité et de rébellion vis-à-vis des lois qui sont bonnes pour nous et qu'il s'agit de rentrer dans la maturité...
Il s'agit d'une expérience directe, non dogmatique, il s'agit de prendre du temps pour soi-même, pour mieux connaître l'individu que nous sommes...
Se poser la question : est-ce vraiment comme cela que j'ai envie d'interagir avec le monde?
Il faut arrêter de chercher à l'extérieur ce qui est déjà présent à l'intérieur...
Thierry Casasnovas (Un « amoureux » du Vivant Pst de l'association « REGENERE »...)
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De l'Homéostasie :
Cela consiste à se tenir, se maintenir en équilibre dans le contrôle, dans la maîtrise, des flux dynamiques... (en fait un déséquilibre contrôlé grâce à des informations multidimensionnelle fournies dans l'expérience menée.)
Tout système vivant laissé à lui-même, en l'absence de perturbation, revient spontanément à l'état d'équilibre au travers des processus qu'on appelle des processus régulateurs...
Il y a une importance considérable de ce que les gens expérimentent et qu'ils transmettent à leur descendance...
Joël de Rosnay
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Gilles Boeuf Biologiste :
« La terre a connu divers états. Elle a été une gigantesque boule de glace, gelée jusqu'au fond des océans, puis soumise à des pressions telluriques, volcaniques, intenses avec des effets de gaz de serre surdimensionnés, enfin, elle a connu à la fin de l'ère dite primaire une extension de 96 % de tout les organismes vivants...
ET, la Vie est repartie ! (Mais pour cela il faut lui donner » beaucoup de temps !
Il ne faut pas, il ne faut plus, séparer l'humain de la Nature. »»
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« L'environnement et le corps ne sont en réalité qu'un seul système ; un système intégré... En moins d'un an, nous recyclons 98 % de la matière de notre corps. Celui-ci de recycle constamment...
Si l'éco-système et malade nous sommes malades... »
Deepak Chopra
(A noter : 90 à 95 % des cancers sont liés à des causes exogènes ; c'est-à-dire à l'environnement au sens large...)
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« Il est important de se donner le temps de voir, de regarder, d'observer la Nature avant que de vouloir intervenir. »
Jean Briffaut
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« Le jeûne est quelque chose qui accélère la régénération. »
« La régénération, chacun à la sienne, ses formes propres et diverses, mais, ce qui est sûr, c'est que cela vient de l'intérieur. »
Astrid Geoffroy Nutritionniste
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« Les terres ne sont pas mortes, mais elles sont éteintes »
Baba Bear permaculteur et alchimiste
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Baptiste Morizot Manières d'Être Vivant Actes Sud éditeur
« La pensée la plus profonde aime la vie la plus vivante. »....
. Friedrich Hölderlin
Le mot de l'Editeur :
...La question de la cohabitation et du vivre ensemble (animaux, monde végétal, humain...) devient centrale. Il nous faut créer les conditions d'un dialogue à nouveau frais avec tous les êtres vivants, les conditions d'une nouvelle alliance.
(...Il s'agit de se rendre disponible aux différentes manières d'être vivant.)
« ...Combien de fois n'avons-nous rien vu de ce qui se tramait de vivant dans un lieu ?...
C'est un enjeu majeur que de réapprendre, comme société ; à voir que le monde est peuplé d'entité autrement prodigieuses et de reconnaître qu'elles exigent une transformation de nos manières de vivre et d'habiter en commun.
La crise écologique qui est la nôtre est bien une crise des sociétés humaines : elle met en danger le sort ds générations futures, les bases mêmes de notre subsistance, et la qualité de notre existence dans un environnement souillé...
Cette crise est difficile à nommer et à comprendre... Chacun pressent néanmoins avec précision ce qu'elle nous intime ; il faut passer à d'autres relations avec le vivant...
Un autre aspect de cette crise : c'est celui qui consiste à la penser comme une crise de la sensibilité...
Par « crise de sensibilité », j'entends un appauvrissement de ce que nous pouvons sentir, percevoir, comprendre et tisser comme relations à l’égard du vivant...
On considère les vivants essentiellement comme un décor, comme une réserve de ressources à disposition pour la production comme un lieu de ressourcement ou comme un support de projection émotionnel et symbolique...
(Un enfant nord-américain est capable de reconnaître et en un clin d’œil expert plus de mille logos de marques mais n'est pas en mesure d'identifier les feuilles de dix plantes de sa région...)
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« Le vivant est notre commun miracle et notre commune expérience. »
L'auteur évoque : « L'alliage incandescent » soit l'art, la philosophie de développer une « manière d'être vivant », pleinement et multiplement vivant...
Par cet auteur s'ouvrirait une philosophie qui renouerait avec sa poésie nécessaire tant le vivant, plus que tout autre concept, mieux que tout autre, appelle dans l'écriture une variété de timbres, de poussées, de salves et de sensations, de souffles et de bourgeonnements...Le vivant ne se décrit ni ne se représente, il se chorégraphie, il en appelle à la fluence...
(La poésie qui seule pourtant aurait les moyens sensuels de nous faire basculer de l'autre côté de la nuit.)
C'est un livre (Matières d'être vivant) qui relève d'autant de manières d'écrire
qu'il en existe de mettre sa pensée en vie... Pourquoi Baptiste Morizot est un grand philosophe ? Pour une raison très belle : il met la vie à l'intérieur de la pensée...
Pas tant la vie comme idée que la vie comme virulence, empreinte sensible, prodigalité des pistes, bourgeonnement des hypothèses qui se pressentent...
Il s'agit de développer un « alliage incandescent » d'une sensibilité vibratile aux autres dans leurs altérités. L'enjeu est de tisser des « savoirs » à la sensibilité la plus poétiquement informée, la plus attentive au grain de la peau d'un tremble, de l'écorce d'une rivière, du courant d'un nuage, du mouvement d'une forêt...
On a masqué, décrié, ignoré la «connivence originelle » entre les formes de vie...
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« … Ce qui est philosophiquement enrichi, c'est la sensibilité et la disponibilité aux signes des autres formes de vie...
Notre gamme de sensibilité à l'égard des animaux est réduite à peu de chagrin ou beauté abstraite et vague ou figure infantile, ou objet de compassion morale...
L'étude des peuples premiers ou natifs qui subsistent (très difficilement vue nos prédations envers eux NDR) montre une multiplicité infiniment plus riche, plurielle, nuancée, intense ; les animaux y peuplent les rêves, les imaginaires les pratiques, les systèmes philosophiques autochtones...
Notre imaginaire des formes de vie s'est réduit. Nos rêves sont pauvre en vivants...
Les animaux sont les cohabitants de la Terre avec qui nous partageons une ascendance, l'énigme d'être vivant et la responsabilité de cohabiter décemment...
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et qui vit sa vie, est partagé par tout le vivant ; c'est la condition vitale universelle ; et c'est elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant...
La conception sentimentale pense l'animalité comme une bestialité intérieure que l'humain doit surmonter pour le « civiliser » ou, à l'opposé, comme une primalité plus pure dans laquelle il se ressource, retrouvant par là une sauvagerie plus authentique libérée des normes sociales...
Les animaux incarnent avant tout une autre manière d'être vivant...
La clef psycho-sociale de la modernité occidentale est une incapacité à se sentir vivant, à s'aimer comme vivant...
Accepter notre identité de vivant, renouer avec notre animalité pensée ni comme primalité à surmonter ni comme sauvage plus pure, mais comme héritage riche à recueillir et à moduler, c'est accepter notre destin commun avec le reste du vivant.
Il appartient à l'humain à chercher son vecteur avec les forces du vivant hors de nous.
Il s'agit de restaurer une confiance dans les dynamiques écologiques et évolutionnaires du vivant...
C'est notre manière d'habiter le monde qui est en crise et habiter c'est toujours cohabiter parmi d'autres formes de vie parce que l'habitat d'un vivant n'est que le tissage des autres vivants (Mais nous refusons aux autres le statut de cohabitant...)
Il faut réapprendre la capacité et le désir d'attention...
Il faut reprendre regard et langue avec le vivant (lequel à été réduit à la notion de ressource et de marchandise! NDR)...
Les dualismes ne sont jamais que l'avers et le revers d'une même pièce dont le dehors est occulté, nié, interdit à la pensée elle-même...
Il s'agit de contourner les dualismes entre science et fiction, poésie et exactitude, sensibilité et raison, pour forger une sorte « d'alliage incandescent » de toutes les facultés vivantes : les sens les plus aiguisés, le corps le plus mobilisé, l'imaginaire le plus sauvage, les raisonnements les plus serrés, la sensibilité la plus vibratile, la fabulation et le savoir ; pour préparer la rencontre avec le monde et inventer de nouvelles relations riche des égards ajustés, avec les autres manières d'être vivant. »
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Boris Cyrulnik Des Âmes et des Saisons Odile Jacob éditrice
extraits
« Les catastrophes écologiques et sociales sont souvent l'occasion de nouvelle direction...
Ce que nous sommes aujourd'hui n'est pas ce que nous serons demain, marqués, expérimentés et souvent blessés par l'existence. Notre corps et notre esprit modifiés par la vie devront s'adapter à un monde toujours nouveau....
Notre culture a perdu la boussole, nous naviguons à vue, bousculés par les événements, errant là où le vent nous porte. .
Il nous faut reprendre un cap car nous venons de comprendre
que l'homme n'est pas au-dessus de la Nature, n'est pas supérieur aux animaux, il est dans la Nature.la domination qui a été une adaptation pour survivre, aujourd’hui ne produit que du malheur...
Une étoile du berger nous indique, cependant, la nouvelle direction vers l'unité de la Terre et du Monde Vivant... »
« Tout ce qui est vivant implique le changement. »...
La mort participe de l'évolution...
En commandant à toutes les formes du vivant, les plantes, les cours d'eau, les animaux et les êtres humains, nous avons créé la culture de la domination qui nous écrase tous...
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Barbara Stiegler Philosophe politique
Tracts Ed Gallimard extrait
...Plongés dans ce continent mental de la Pandémie, quo entrave la critique et tue le réveil des aspirations démocratiques, nos esprits sont comme occupés...
La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques et de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens ; un lien lui indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'omerta n'est pas la bonne (la loi du silence).
Notre conviction est, au contraire, que le sort de la démocratie dépendra largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant...
Nous pourrons peut-être contribuer à faire de cette pandémie, mais aussi de la santé et de l'avenir de la vie, non pas ce qui suspend, mais ce qui appelle la démocratie... »
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Comme dit l'ami Bernard Boissons : « l'état de santé est bien plus conséquent que la seule maladie ! »...
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François AUBRAL Le Génie de la Création Le sycomore Editeur extraits
La création ; c'est bien elle le vrai moteur de la culture. Elle est une nécessité.
On ne lui accorde pas la place qu'elle mérite dans la politique culturelle.
Chacun à une puissance créatrice qui lui est propre exprimée ou en potentialité expressive.
Le moment est venu de reconnaître la puissance de la création et le rôle des créateurs dans la mutation de ma société contemporaine.
Une société qui ne garantit pas le plein exercice de la création de ses membres fait œuvre de mort et se nie en tant que société libre.
Constituante de chaque individu et constituée par lui, cette puissance se réalise dans un rapport actif au monde.
Pour Spinoza la puissance créatrice c'est : « L'essence même de la nature de l'homme. »
« La capacité qu'un homme a de faire quelque chose procède de son essence (désir) et de sa puissance. » Spinoza
La création ; c'est le feu dans la nuit....
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