Les dits du corbeau noir

BARZHAZ BREIZH AUTOUR DE GWENC'HLAN ET DE MERLIN EXTRAITS 2020 BRAN DU 27 05 MAI

 

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Le BARZHAZ BREIZH

De Théodore Hersart de la Villemarqué (extraits)

 

 

Autour de la figure de Gwenc'hlan et de Merlin

 

Une réponse de Merlin refusant de se convertir (texte Bran du)

 

 

 

La prophétie de Gwenc'hlan : (un roi injuste ordonnera de lui crever les yeux.)

 

 

«Quand le soleil se couche, quand la mer s'enfle, je chante sur le seuil de ma porte. Quand j'étais jeune, je chantais, comme je suis devenu vieux, je chante encore.

 

 

Je chante la nuit, je chante le jour et je suis chagrin cependant.

Si j'ai la tête baissée, si je suis chagrin ce n'est pas sans motif...

Ce n'est pas que j'ai peur, je n'ai pas peur d'être tué.

Ce n'est pas que j'ai peur ; assez longtemps j'ai vécu.

 

 

Quand on me cherchera pas, on me trouvera ;

Et quand on me cherche, on ne me trouve pas !...

 

 

Peu importe ce qui adviendra ; ce qui doit être sera.

Il faut que tous meurent 3 fois, avant de se reposer enfin... »

 

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« J'ai vu le gland avant de voir le chêne, j'ai vu l’œuf avant de voir la poule blanche... »

 

 

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Merlin :

 

 

« - Où vas-tu ainsi, vieux Merlin, avec ton bâton de houx ?       Je vais chercher ma harpe, consolation de mon cœur en ce monde, chercher ma harpe et mon anneau que j'ai perdu...

 

- Votre harpe n'est pas perdue, ni votre anneau d'or non plus. »

 

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« - Ô pommier dit-il, doux et cher arbre, je suis tout inquiet pour toi, je tremble que les bûcherons ne viennent et ne creusent autour de ta racine et ne corrompent ta sève et que tu ne puisses plus porter de fruits à l'avenir. »

 

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«-  Merlin ! Merlin ! Où allez-vous si matin avec votre chien noir ?

 

 

  • Je viens de chercher le moyen de trouver, par là, l’œuf rouge du serpent marin * au bord du rivage, dans le creux du rocher. Je vais chercher dans la prairie le cresson vert et l'herbe d'or, et le gui du chêne, dans le bois, au bord de la fontaine...

 

  • Merlin ! Merlin ! Convertissez-vous, laissez le gui au chêne et le cresson dans la prairie, comme aussi l'herbe d'or comme aussi l’œuf du serpent marin parmi l'écume dans le creux du rocher...

 

  • Merlin : Merlin ! Convertissez-vous, il n'y a de devin que Dieu. »

 

 

* Il s'agit de l'oursin fossile (un talisman druidique.)

 

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Notes Bran du :

 

Le collectage opéré par l'auteur dans la campagne bretonne montre la permanence d'un fond traditionnel très ancien et la lutte qui oppose sans cesse le monde chrétien aux substrats païens et la lutte obstinée de l'Eglise contre le paganisme et ses représentations et pratiques....

 

 

Merlin ne se convertira pas, ne cédera pas aux pressions exercées à cet effet... Il poursuivra sa quête spirituelle au-delà et par-delà le temps humain imparti.... Quand nous cheminons au sein de la « druidité », son « Esprit » nous accompagne.

 

 

Merlin craint pour "l'Arbre druidique" , il craint que la parole mensongère ne corrompe sa sève, n'arrache l'Arbre de ses  racines !....

 

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Réponses de Merlin (Suite) Texte de Bran du le 27 05 2020

 

 

 

«  - Je ne crains ni l'étole, ni la crosse...

La damnation ne m'atteint pas....

La flamme de mes paroles étouffe les feux de l'enfer...

 

 

Dieu est « Univers » et sa farine m'enrobe et me pétrie, me fait lever dans le four du jour et de la nuit...

 

 

Qui êtes-vous pour vouloir commander à l'herbe et aux vents ?

Qui pour assécher les rivières ?

Qui, pour détourner le cours des fontaines de vérité ?

Qui, pour abattre l'arbre qui donne fruits de sagesse, de beauté et de bonté ?

 

Qui pour menacer de châtiment le cœur qui aime sans détours ?

Qui pour verser la terreur et le sang au nom d'un calice d'Amour ?

 

 

Votre harpe sonne faux et distordues sont vos paroles...

 

Dans les bois, les monts et les vallées résonnent les sons du mensonge... Vos propos font d'un verger un désert....

 

Le merle au bec d'or, celui-là chante la vraie prière dans la rosée du matin...

 

Celui-là qui chante en vérité, celui-là fait éclore les fleurs du printemps, met au monde des agneaux, ouvre le cœur des aimants...

 

 

Vous condamnez l'enfant qui vient de naître et vous jugez la femme impure, vos mots ne sont que parjures qui salissent la Création et qui répudient la Nature.

 

 

Il y a plus d'ombre chez vous que n'en produit la Lumière !....

 

 

L'eau de mes fontaines délavera la boue de vos sermons....

 

 

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01/06/2020
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