Beignet de "carnaval" recette d'Albert PIERNET
Recette des beignets de carnaval
appelés Fuesentkrëppelcher à Thionville et Nonnebréidercher à Sierck
(recette de madame Marguerite Retter dite Tuuns Mäggit (1901 – 1983) de Manom)
INGRÉDIENTS pour réaliser une centaine de beignets.
(Cela peut paraître beaucoup mais d’une part, si on prend le café 3 fois par jour, ils disparaissent vite, d’autre part, vu le travail, on n’en fait pas tous les jours).
Note : Traditionnellement on ne parle pas de kilos mais de livres. Une livre = 500 g.
- Trois livres de farine.
- Trois œufs.
- Une demi-livre de beurre.
- Une demi-livre de sucre.
- Un demi-litre de lait.
- Un paquet de levure de boulanger (cela fait dans les 40 g.)
- Un bon verre de schnaps (mirabelle, quetsche, kirsch ou poire william).
Pour rajouter sur les beignets : sucre et cannelle.
COMMENT DOIT-ON PROCÉDER ?
1. Verser un peu de lait et un peu de sucre dans un bol. Émietter la levure entre les doigts et la rajouter dans le bol de lait sucré. Laisser fondre la levure pendant une dizaine de minutes.
2. Faire fondre le beurre sur le feu. Mélanger ensuite les œufs, le sucre, le lait et le beurre fondu. Bien battre le tout. Rajouter ensuite le lait sucré contenant la levure ainsi que le schnaps.
3. Verser tout doucement la farine dans le mélange en remuant le tout continuellement. Au début le mélange est très liquide et on remue avec le fouet. Quand le mélange devient plus compact, il faut remuer avec une cuillère. Quand on aborde la troisième livre de farine, c’est devenu une pâte qu’il faut alors travailler à la main.
4. Quand les trois livres de farine ont été versés, on doit obtenir une pâte souple et compacte. On la roule en boule et on la laisse lever près d’une source chaude pendant une heure.
5. Au bout d’une heure, on divise la boule en trois ou en quatre. Chaque partie va être roulée au rouleau comme pour faire une tarte. Ne pas oublier de bien répandre de la farine sur le plan de travail pour éviter que la pâte ne colle. On la découpe alors en petits losanges d’environ trois à quatre centimètres. On peut aussi avec des emporte-pièces faire des lunes, des soleils, des étoiles. Quand toute la pâte a ainsi été découpée, on laisse encore lever pendant une heure les losanges (ou autres formes).
6. On fait chauffer de l’huile (de tournesol) ou de la graisse dans une friteuse. Lorsqu’on estime que l’huile est bien chaude, on y verse un losange. Si l’huile ne frétille pas et que le losange ne se développe pas en changeant de couleur, c’est que l’huile n’est pas encore assez chaude. A la bonne température, l’huile doit frétiller autour du beignet qui se développe et le côté du beignet plongé dans l’huile doit brunir en une quinzaine de seconde. Quand un côté est brun, les beignets doivent être retournés pour que l’autre côté brunisse. Il faut aussi veiller à ce que l’huile ne devienne pas trop chaude, sinon les beignets deviennent tout de suite noirs.
7. Lorsque les deux côtés sont bruns, on sort les beignets de l’huile et on les pose sur une assiette revêtue d’un sopalin pour évacuer l’excès de graisse.
8. On verse dans un saladier un mélange de sucre et de cannelle et on tourne les beignets dans ce mélange pour que le sucre et la cannelle se fixe sur eux.
Note : Comme dans toute recette, il y a un tour de main à prendre. Personnellement, je ne fais pas cuire plus de 6 beignets à la fois et pendant que de nouveaux beignets rôtissent dans l’huile, je m’occupe de sucrer les beignets précédents. Cela fait gagner beaucoup de temps.
Autrefois en Moselle, entre l’épiphanie et Pâques, il y avait chez tous le monde toujours un saladier de beignets sur la table, toujours prêt pour les personnes qui venaient rendre visite et boire le café. Une convivialité disparue.