Les dits du corbeau noir

DOSSIER IMBOLC 2016 DOCUMENTS, REFLEXIONS ET PISTES PROPOSEES BRAN DU 2016/01JANVIER

IMBOLC 2016 Clairière Kan ar Vuhez

 

Retour à la Source, aux Eaux primordiales, aux Nouveaux Frémissement de la Vie, mais aussi à la Matrice, au Féminin, à l'Essence de tout Etre et de toute Chose...

 

« Eau de Vie

Eau de Source

Qui ressource

Toute Vie,

Répand tes bienfaits

Sur les terres du devenir ;

Ensemence l'avenir

De la Blancheur de ton lait...

 

Reine de Lumière

Souveraine de tout cœur

Qui a bâti demeure

Pour ta divine Présence,

Dépose le soleil, verse ta rosée

Sur la feuille ouverte et offerte de notre être

Afin que se déploient nos ailes d'espérance

Et que s'élèvent, dans l'écrin de ce jour,

Les subtils parfums de l'Amour... » Bran du

 

Des extraits de documents traitant de ce sujet vous sont proposés à la suite de cette présentation...

Ils ont pour but de mettre à votre disposition des éléments de « savoir » qui attendent d'être transposés en « connaissance » puis incarnés afin de manifester le Souffle et le Verbe qui les animent en leur Essence même...

Ces « matériaux » ont pour finalité d'être traités « alchimiquement » par vos capacités réflectives, sensibles et intelligentes afin d'en faire jaillir la source spirituelle et le « Breuvage de Vie »...

 

Claude Sterckx Ce qu'il nous dit de Brighid :

 

« Brighid (était) la poétesse, fille du Daghdha (Eochaid Ollathair).

C'est elle, Brighid (qui était) la détentrice du savoir, autrement dit la déesse que les poètes adoraient.

On l'appelait (ainsi) la déesse des poètes parce que sa protection (sur eux) était grande et fameuse.

Ses soeurs étaient Brighid la forgeronne, Brighid, la « soignante » (« Femme-médecine »), (Elles aussi) filles du Dagdha.

C'est d'après leur nom que les irlandais appelaient toutes les déesses Brighid. »

In le Glossaire de Cornac :

 

« Ils virent une jeune femme couronnée d'or et qui siégeait sur un trône en cristal derrière un tonneau en argent cerclé d'or.

Un plat en or se voyait auprès d'elle et un hanap en or devant elle... »

L'aventure du roi Conn Céadchathach

(Le hanap est rempli de la bière rouge de la souveraine procurant « l'ivresse du pouvoir »)

 L'ivresse rapproche l'homme des Dieux. ») Venceslas Kruta

 

Selon Claude STERCKX (Mythologie du Monde Celte) Marabout éditeur :

 

Toutes les divinités féminines évoquent la Terre Mère , la Nature naturante...

Certaines remontent très loin dans le temps ; la gauloise Meduana, l'irlandaise Meadhbh.

Elles correspondent à une incarnation indo-européenne de « l'ivresse du pouvoir » accordée au souverain légitime par son « Royaume-épouse »...

D'autres déesses se sont maintenues étonnamment : la gauloise Brigantia ou Brigantona porte le même titre que la déesse irlandaise Brighid dont le nom et les vertus ont été transférés sur la patronne de l'Irlande »

« La plus célèbre est peut-être la Grande Reine Meadhbh (L'Enivrante) ; la déesse indienne Madhavi est son homonymie...

C'est elle qui déclenche « l'Iliade irlandaise » (La Razia des Vaches de Cooley).

Si l'on suit à la lettre la Tradition, elle n'est pas une déesse mais une mortelle des temps héroïques engagée dans une suite sanglante de guerres et de meurtres...

 

Les « souveraines » rendent manifeste la perfection d'un roi légitime aux 3 niveaux de l'idéologie indo-européenne...

 

Brighid Déesse pré-chétienne...

 

Elle est triple comme presque toutes les déesses des panthéons Celtes (sous la forme de trois sœurs) qui étendent leur patronage à tous les arts et à toutes les techniques des 3 fonctions idéologiques. (Le sacerdoce sacrificiel, la royauté et son exercice, la classe des « producteurs »...)

Brighid est la patronne des poètes, des forgerons et des médecins. (Elle n'est pas sans lien ni rapport avec la fonction guerrière.)

 

« Aujourd'hui encore plane l'âme de Brigitte, expression totale de la Femme de tous les temps projetant son ombre ou sa lumière sur les interrogations à venir.

Experte en l'art de faire glisser le contenu des symboles l'un en l'autre, comme s'articule sans heurt chaque maillon de la chaîne au suivant.

Elle est la Femme des premiers temps d'hier, d'aujourd'hui et, pourquoi pas ? de demain... »

 

Geneviève Carion-Machwitz Brigit Celte symbole édition de la Plomée

 

Extraits de l'ouvrage :

 

En Lituanie (sur les bords de la Baltique) on honorait la déesse Biruté « la Vierge du feu sacré ». Un feu païen y fut alimenté jusqu'au 14è siècle...

Le feu perpétuel de Kildare (L'Eglise du Chêne sacré) fut lui éteint en 1220 sur l'ordre de l’évêque de Dublin.

 

Un pèlerinage annuel a lieu dans le Morbihan en l'honneur de Sainte Brigitte dans le bourg du même nom.

Celle-ci a de nombreuses statues en Bretagne...

 

Selon la Tradition irlandaise pour confectionner de façon efficace et opérationnelle la Croix de Brighid (une croix à quatre branches égales), il faut que les joncs qui la tressent soient toujours tressés de gauche à droite (sens bénéfique).

Cette croix se doit d'être réalisée dans la nuit du 31 janvier pour être accrochée dès l'aube du 1er février (fête de Sainte Brighid) sur la porte de la maison à protéger.

 

Dans le diocèse de Namur on fait bénir des baguettes de coudrier d'une dimension identique que l'on frotte sur la statue de Sainte Brye (Ste Brigitte) pour ensuite la porter dans les étables et écuries dans un but de protection...

 

Selon des sources discutées la sainte serait née en 452 et serait morte en 524 !

 

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« Les Déesses-Mères sont unes et triples, divinités locales, fleuves et rivières, sommets et collines, Déesses des fêtes saisonnières, Déesses animales, Mères et éducatrices, Incarnation des forces naturelles génératrices et aussi destructrices...

A des forces sociales d'essence mâle répondent des forces naturelle d'essence femelle...

L'union du dieu de la tribu avec la Déesse de la Terre (de Sucellos avec Nantosuelta, du Dagda avec la Morrîgan ou Boann) projette sur le plan mythique, comme l'union du roi et l'incarnation animale de la Déesse réalise sur le plan rituel, le mariage du groupe humain avec le sol nourricier qui est la condition de la prospérité de la tribu, but de toute activité religieuse. » M L Sjoestedt

 

Dieux et héros des Celtes ML Sjoestedt Terre de brumes éditeur Extraits

 

De Brighid :

« Elle visite les foyers ruraux laissant les traces de son pas dans la cendre.

Anu, Danu, Brigitte sont des « Mères »... Elles sont des réalisations diverses d'une même représentation religieuse. Elles sont aussi Mères et Nourrices de héros...

 

A propos de Tailtiu :

La fête de Tailtiu dure tout un mois (15 jours avant et après la Lugnasad).

Tant qu'on la célébrera, il y aura « blé et lait dans chaque maison, paix et beau temps pour la fête. »

Toutes les grandes assemblées d'Irlande sont placées sous l'invocation des divinités locales, mères, défricheuses, maîtresse des produits de la terre que, tutélaires, elles prodiguent, qu'hostiles, elles détruisent.

La plupart des déesses celtiques présentent en fait un aspect sexuel plus ou moins accusé...

Elles personnifient les forces naturelles, les puissances du sol...

(Fécondité, prospérité...)

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Françoise Le Roux / Christian J Guyonvarc'h

Les Fêtes celtiques ( extraits)

 

Imbolc est une cérémonie de lustration...

On se lave, on se délivre des souillures de l'hiver...

Imbolc serait le nom donné à l'ablution purificatoire... en rapport également avec la lactation et le lait des brebis...

 

Un des rares récits se déroulant au temps d'Imbolc :

 

Cuchulainn prend trois jours de repos à Imbolc après trois mois de durs combats (quand l'hiver s'adoucit, que la nature sort peu à peu de sa torpeur.)

Lug viendra en personne au chevet de Cuchulainn et le guérira avec des plantes après avoir fait une invocation pour l'endormir... Il pansera ses plaies et guérira ses blessures.

 

Dans le folklore, la veillée d'Imbolc est une nuit participative et coutumière...

C'est un rituel d'un culte domestique assurant le retour de Brigit qui protégera une maison purifiée.

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Philippe JOUET Dictionnaire de mythologie et de religion celtiques Extraits

 

Brigit ou Brighid a le sens de Haut Elévé (Idée de hauteur et de force)

 

Brigit la poétesse (Banfile) Femme de science et de sagesse « Flèche de feu »...

Sainte Brigitte est « historiquement incertaine. »

Il y avait 9 moniales veillant autour du feu sacré et perpétuel...

Le 20 ième jour c'est Brigitte elle même qui veille sur le feu sacré...

Elle est la patronne des poètes, des artisans et des femmes en couche... (Liens avec la forge et la médecine...)

Elle est gardienne des foyers et est associée aux « vaches d'abondance »...

Brigitte est issue de l'Aurore pré-indo-européenne.

Elle est la fille du ciel diurne.

Elle naît à l'aube (un pied dans un monde un autre pied dans un autre à cheval sur la limite entre nocturne et diurne.)...

 

Ses « surnoms » : Flamme d'or étincelante

Soleil resplendissant

Branche en fleurs...

 

En Bretagne armoricaine Brigitte est appelée Berc'hed...

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Pour Venceslas Kruta

 

C'est un Esprit de vie.
Sa fonction éminente est de donner le jour au nouveau soleil...

Imbolc inaugure la « période de lumière »...

C'est un rite de « sortie de l'hiver »...

C'est les premiers signes d'un printemps à naître, le temps ou on commence à traire les brebis et où tombent les averses printanières...

 

A propos de la feuille de gui présente sur des parures portées par des Princesses Celtes : la feuille du gui (parasite aérien et toujours vert) est vénérée par les Celtes qui y voyaient l'expression végétale de la permanence de l'Esprit de Vie au cœur de la mort passagère de l'hiver...

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« Très excellente Brigide, flamme d'or étincelante, conduis-nous au royaume éternel, au soleil resplendissant. …...»

Début de l'hymne d'Ultãn VIIè siècle

 

Notes Bran du :

Tout cheminant ou cheminante sont à même de comprendre cette demande qui est une sollicitation pour être conduit, soutenu, accompagné, sur la Sente de Lumière par le Principe lumineux et rayonnant manifesté, symboliquement et au sein d'une incarnation, par Brighid...

 

Suivre la course solaire du solstice d'hiver au Solstice d'été, parcourir donc ce « temps-espace » ; c'est progresser peu à peu de la période sombre vers la période claire, de l'obscurité qui assombrie nos sens et notre intelligence vers l'entendement radieux, en étant accompagné par L'Essence divine dont les Troits Traits lumineux et sonores enveloppent le pérégrinant ou la pérégrinante avec bienveillance et bienfaisance...

 

Nous sommes menés, guidés, fortifiés en chemin afin d'accompagner l'Enfant-Lumière vers le zénith de son plus grand et majestueux rayonnement...

 

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En Armorique, les Bretons considèrent Brigitte comme ayant été l'accoucheuse du Christ...

En Irlande, Sa (ou ses vaches) à la lactation merveilleuse rapproche Brighid d'une autre Déesse, Reine des forêts sauvages : Fliodhais « Belle chevelure » (Son nom constitue sans doute une métaphore pour la forêt laquelle est présentée comme ayant assuré un âge d'or aux premiers temps de l'Histoire de l'Humanité...)

Fliodhais est aussi donnée pour la mère de quatre filles aux noms remarquables :

Béchuille (La Forestière) Béteide (la Luxuriante) et Dianann et Airdean....

 

Les Déesses peuvent inspirer un amour irrésistible tel celui de Fann pour Cuchulainn ou de Niamh pour Oisin....

 

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Document : Le Culte des eaux sacrées en Bretagne armoricaine (L'Âme celtique) Par MM de Marnier 1947

 

L'eau : « C'est un monastère intérieur où l'humanité prierait dans l'intimité de sa propre substance.. » Paul Claudel

 

« Notre Dame faite que je voie, mais surtout qu'à mon heure dernière, je puisse revoir la lumière du ciel... »

Prière bretonne

 

« Sois loué O mon Seigneur pour sœur eau laquelle est très utile et humble et précieuse et chaste... »

Cantique au soleil St François d'Assise

 

« L'origine primitive de la conscience mythique réside essentiellement dans un besoin de merveilleux qui naît naturellement de l'éveil de l'imagination au contact de la nature et de l'abandon total de l'être à cette même nature. » MM de Marnier

 

« Sortez d'entre les morts, homme des Anciens Ages,

Mettez en nous la force et les simples penchants.

Ah plutôt vieillis, conservez-nous sauvages,

Comme au jour où les cœurs s'animaient à vos chants. »

Auguste Brizeux

 

« On touche, chez les Bretons le granit, le roc indestructible

sur lequel repose l'âme bretonne. »

Anatole Le Braz

 

« ...Le culte des eaux est un culte universel et généralisé...

 

Le culte des eaux est, en Bretagne, généralement associé aux grandes forces de la nature ; le soleil, le feu, l'arbre, la pierre...

Les pouvoirs spirituels de la source s'imposent à tout être qui pense...

La poétique de l'eau est essentiellement pureté et purification...

L'eau nous apparaît comme essentiellement maternelle ; elle est un lait nourricier ; elle est aussi douceur et paix de l'âme...

L'eau ne nous apparaît pas seulement dans sa clarté, dans sa fraîcheur, elle est surtout évocatrice de la nudité de la Femme ; il y a une « sexualisation » de l'eau...

Il y a indéniablement un aspect poétique du culte des eaux...

Les sources sont les premiers principes de la croyance aux eaux sacrées...

Le culte des sources peut se ramener en Armorique à une harmonie intérieure, douce et bienfaisante...

Purifier les sources pour en augmenter la puissance était une pratique courante...

L'aspect le plus primitif du pouvoir oraculaire, c'est la puissance d'ordalie attribuée à l'eau...

 

La Fontaine bretonne de Ste Brigitte reflète en ses eaux le portrait du bien aimé recherché par les jeunes filles qui doivent pour cela se trouver près d'elle au crépuscule les trois lundi de mai...

 

Sorsa ; c'est, selon l'ancien terme, la source sacrée, l'eau qui sourd de la terre...

 

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De l'Âme bretonne et du Mythe :

 

« ….L'âme celtique cherche encore davantage à se confondre avec toute la nature vivante.

Nous assistons, dans l'âme bretonne, au développement incessant de l'activité cosmique à travers la vie universelle.

Il y a fusion de l'âme avec la nature laquelle est une sorte de régénération des forces vives de l'être parce qu'elle est saturée par le divin, partout présent en Bretagne...

L'Âme bretonne se prête merveilleusement à s'unir à l'harmonie de la vie universelle. Elle possède une force et une puissance qui lui est propre. L'aspiration de l'âme vers la nature comme puissance de magie lui est naturelle ; l'âme celtique s'intégrant à l'âme cosmique peut encore exprimer la nature toute entière...

C'est par l'âme que l'Univers se fait entendre...

Il y a toujours chez les Bretons le besoin de communier avec la nature ; ce besoin rejoint la croyance antique, qui voyait dans l'eau le substrat d'où sont sorties les différentes parties du cosmos...

Le génie celtique est à la fois une incantation et une extase cosmique...

C'est la musique intérieure s'unissant à la mélodie de la nature qui est le fond de l'âme bretonne.... »

 

C'est une religion empreinte de musicalité et dont l'élan se dégage de la matérialité pour nous permettre de rejoindre l'activité et l'harmonie du monde cosmique...

 

Le mythe, chez les Bretons, est un effort constant vers la réalisation de l'absolu...

Tous les mythes ont, le plus souvent, passé par le médium de la poésie...

La légende, le conte, la fable... ne sont que les fluctuations d'un principe de base essentiellement représenté par le mythe...

Le mythe est né chez l'homme d'un besoin de croire pour donner sens à sa vie...

 

C'est toujours, chez les Bretons, le sentiment d'une vie secrète un peu enchantée, que nous communiquent les simples choses...

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Pistes :

Le rituel est « présidé » par la Déesse, Gardienne des sources et des foyers, des eaux et des flammes, mais aussi détentrice des pouvoirs de vie ou de mort....

Cette Déesse protège plus particulièrement trois fonctions de l'activité humaine :

La pratique poétique, celle des soins et celle de la forge...

Elle accorde sa protection à l'art qui transforme la matière et la fait « évoluer », à celui qui restaure ou préserve les équilibres et l'harmonie et à celui qui exprime par le son, la voix, la musique, le chant, le récit, la mémoire du monde et des êtres, leur présence au sein du vivant et les liens qu'ils tissent avec l'Univers mais aussi le devenir et l'espérance des communautés de vie et d'appartenance....

 

Quelles sont les « sources » et « fontaines » qui aujourd'hui devraient requérir, de notre part (cœur et esprit à l'ouvrage) protection, attention et vigilance ?

(Sources et fontaines internes à l'homme, mais aussi celles détentrices de valeurs, de vertus, de propriétés aptes à réinitier l'humanité à partir d'une conscience abreuvée, irriguée et désaltérée par un esprit nouveau régénérateur de vie et d'espérance?)....

 

Où se trouve, en nous, le poète, le médecin ou soignant, le forgeron ?... Et comment associer leur art au service de l'humanité et de tous les règnes qui composent et animent la Terre et le Ciel ? Comment associer opérationnellement et efficacement, en nous-mêmes, le Druide, le Barde et l'Ovate ?...

 

Aller aux sources et fontaines est « ritualiser » est un retour vers l'Origine ; c'est remodeler son âme dans l'argile d'une prime naissance.... C'est rejaillir au monde projeté en celui-ci par le jaillissement des eaux rompues au sein d'une Matrice maternelle offrant de la Vie à la Vie....

 

« L'ivresse » que procure la Déesse souveraine est une extase cosmique, c'est une sorte d'orgasme spirituel qui dilue l'Être et son Âme dans l'immensité et l'absolu de l'Energie, de la Force et de la Lumière d'Amour...

 

Imbolc est une cérémonie qui se déroule enveloppée par le Féminin, qui s'écoule en répandant les eaux bienfaitrices et qui s'élèvent vers la neuve chaleur et lumière à travers la Flamme et le Foyer de la Vie...

 

L'eau en ses lumières, en ses merveilleuses propriétés, en sa fraîcheur, en sa clarté, en sa limpidité et transparence, nous invite, nous convie, à nous dénuder du superflu, à nous « dépouiller » des encombrements matériels et artificiels, d'un mental égotique, afin de recouvrir notre Âme d'une Essentialité, d'une Essence première, d'un Principe originel,nous restituant notre plus juste rôle, place et fonction, en cette existence terrestre et passagère....

 

La prospérité, la prodigalité, demandées en terme de bienveillance et de bienfaisance, nous sont octroyées généreusement par la Déesse pour autant que nous sommes aptes et dignes à en recevoir la « manne »...et à la redistribuer tout aussi généreusement !....

 

En ce qui concerne notre clairière nous confions au féminin, initié et consacré, le bon soin de tisser, sur la trame rituélique coutumière, les fils colorés d'une féminité qui drape notre âme d'un tissu qui en épouse la grâce...



10/01/2016
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