Citations et extraits de lectures pour la traversée hivernale
« Je suis immortel, simplement parce que la mort n’est qu’un concept. Rien ne disparaît, tout change. Si j’accepte mes incessantes transformations, j’entre dans l’éternité… » Alexandro Jodorowsky
« Et la fontaine de tes corps est cependant déjà en toi de toute éternité et pour l’éternité…
Pénètre en chaque couche de terre jusqu’à la grotte où s’écoutent les dieux…
Où se trouve la Source Sacrée de ton Etre ?
Où se trouve la Fontaine Sacrée de ton Etre ?
Et où se situe la Source qui l’alimente ?
Et où est l’Origine de cette Source ? »
Le Manuscrit des Paroles du Druide sans Nom et sans Visage
« L’important n’est pas de savoir si une voie détient une vérité, l’important est que cette voie parle à ton âme. » Edit Gauthier Druidesse Morgane
« La vie est faite de morceaux qui ne se recollent pas. » Truffaut ( Deux anglaises sur le Continent)
« Il faut porter sa lumière dans les ténèbres. Personne ne le fera pour toi. » Bukowski
(Etre attentif au moindre soubresaut, à la moindre étincelle, au moindre souffle, au moindre signe, comme si cela pouvait disparaître à tout moment. » (idem)
« On apprend tout dans les livres. On apprend tout en écrivant y compris et surtout à vivre. »
Olivier Adam
« En somme, chaque livre n’est pas autre chose qu’une façon de poser cette question : qui suis-je ? »
Jean Giono
« Le soleil n’est jamais aussi beau que le jour où l’on se met en route. » (idem)
« Enfin, un beau jour, la vraie parole est dite. Celui qui l’entend est sauvé. » (Idem)
« Je me suis efforcé de décrire le monde non pas comme il est mais quand il est quand je m’y ajoute. » (idem) Giono Lire : le Roman Henri Godard (Biographie) Découverte Gallimard…
« Le sol est gorgé de sucs cosmiques » Henry Miller
« Si vous n’avez aucune relation avec la Nature alors vous n’aurez pas de relation avec l’Homme. Les champs, les forêts, les rivières, les arbres, toutes les merveilles et beautés de la terre, c’est la nature. Si cela vous dit rien alors nous ne pourrons jamais avoir de relation les uns avec les autres. »
Krishnamurti
« Mieux vaut mourir en harmonie que de survivre en désaccord ! » Bourgeon
« Si vous aimez la Blanche Lune, apprenez à aimer le Soleil et la Nuit ! Sans eux, il n’est pas de Blanche Lune !… »
« Il y a ceux qui n’ont plus que leur mort pour ne pas tout manquer leur vie !. »
Bourgeon ( les Compagnons du crépuscule)
« Un jour, un jour, bientôt peut-être, j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers. » Henri Michaux « Clown »
« Or, ce septième homme est un cheval, un cheval avec un homme qui le mène. Mais c’est un cheval qui est le soleil et non l’homme… » Antonin Artaud Tutugri, le rite du soleil noir
« Des cieux nouveaux vont toucher mon visage. Je suis debout. » Catherine Pozzi Très haut Amour
« …puis au réveil, quand l’aube se devine, chanta, chanta, deux chansons de marine,
Fit, au pays, son adieu saugrenu et s’en alla comme il était venu. » Norge Jehan l’Advenu
« Prends garde c’est l’instant où se rompent les digues. C’est l’instant échappé aux processions du temps où l’on joue l’aurore contre une naissance …/…
Connais la terre de ton cœur
Que germe le feu qui te brûle… Que fleurisse ton œil… Lumière »
Paul Eluard l’Aventure
(les mains libres)
« Je quittais le pays des crapauds pour la lumière et la purification.» Maurice Blanchard
« Fondamentalement, il n’y a rien. » Feng Kan 8è siècle
« levez des pierres au silence et à la garde de ces lieux. » St John Perse (Anabase)
A propos de la Nature :
« Ayons la sagesse. Nous puisons nos rêves dans la nature indomptée et rebelle. La nature sauvage c’est, l’émotion profonde de recevoir sans certitude, le plaisir d’être décontenancé par la variété des formes, l’invraisemblable diversité et le génie créateur du vivant.. La nature sauvage nous plonge vers nos racines, notre être profond, sans artifice, simple, instinctif, vrai. Elle nous rappelle que nous nous inscrivons dans le cycle du vivant que notre société efface peu à peu de notre esprit…/…
Le vivant est « relations » et non collection de formes. La captivité nie l’identité des êtres vivants ; le monde n’est pas un zoo… Chaque territoire sauvage est une fenêtre ouverte sur nos rêves. » Jacques Perrin (Terre sauvage magazine les cahiers nature)
« La valeur économique est fixée dans un système consumériste qui vise la croissance économique comme un bien en soi. Dans ce système là, la nature ne rapportera jamais plus que sa destruction. Les organismes vivants peuvent être respectés indépendamment de leur utilité pour nous. Repenser les valeurs de la diversité du vivant et nos responsabilités à son égard… Nous sommes trop liés à une vision anthropocentrique où l’être humain serait au centre de tout. Prétendre que seule l’attribution d’une valeur économique de la « Nature », de la « biodiversité du vivant » peut contribuer à protéger l’environnement et faux sur tous les plans. Faire croire que c’est l’argent qui fait marcher le monde discrédite tous les autres discours et pensées. Etre biocentriste ou écocentriste, voilà la voie.
Nous avons des visions du monde différentes, profitons de la richesse et de la complémentarité de ces différences pour essayer de trouver une façon de vivre plus profitable pour la nature et pour nous. Le monde n’est pas naturellement à notre disposition…. La parole dominante n’est pas nécessairement la seul audible et pertinente… Aider à mettre des mots sur nos intuitions…
Il y a tout un travail rationnel de réflexion sur la nature et sa valeur… Il ne faut pas accepter le monde tel qu’il est, ne pas croire qu’il est immuable ; ne pas cesser de s’interroger sur la pertinence de ce que l’on fait. La peur ne doit pas être le moteur de l’action. On a besoin de développer une nouvelle vision du monde, de construire quelque chose d’autre et cela ne peut se faire que dans la créativité et l’enthousiasme. »
Virginie Maris philosophe Philosophie de la Biodiversité Ed Buchet-Chastel
« A ceux qui demandent : Pourquoi protéger la biodiversité ? Il faudrait répondre : Pourquoi la détruire ? » (idem)
« La forêt se situe entre le champ des morts et le champ des vivants. » Jean Paul Amart
« Il faut accepter l’idée que l’homme est une espèce qui fait partie de la biodiversité, même s’il la transforme. » Robert Barbault (Ecologue)
« L’économie doit se caler sur les lois de la nature. (la forêt est une échelle de temps qui n’est pas la nôtre.) les lois de l’économie ne viennent qu’après les lois du fonctionnement des systèmes biologiques changer les systèmes de fond en comble pour ne pas aller droit dans le mur. »
Pour faire la paix avec soi-même, il faut recourir à la nature ; penser à la nature et au cosmos ; les deux grands oubliés de notre tradition intellectuelle occidentale. Les forêts sont des miroirs de l’âme ; on y trouve ce que l’on y met ou veut y mettre ; le sentiment du sublime ou la peur ancestrale de la sauvagerie ; le jardin où l’on cueille des champignons ou le paradis des lumières les plus magiques…
Pour ma part, je voudrais être un peu plus contemplatif et un peu moins actif. Dans cette perspective païenne, cette envie passe par des paysages d’exceptions dont la forêt. La forêt nous projette face à nous-mêmes …/… les odeurs des sous-bois sont primitives, ses parfums sont génésiques, son enveloppement est utérin, ses frémissements sauvages …/… la forêt témoigne de ce que nous fûmes et que nous ne sommes plus depuis que le temps des religions naturelles a laissé la place aux religions culturelles? La culture qui aux temps primitifs était un art de vivre en harmonie avec la nature et devenue un art de vivre contre la nature. Nous avons rangé la forêt aux oubliettes pour laisser toute la place à la civilisation, à la technologie et aux villes. Le sacré dans l’ici-bas et l’immanence, les dieux dans la nature, la nature divinisée ne séparaient pas l’homme et la nature. En réalité le premier était fragment du second. Le sacré a été relégué dans un arrière-monde, dans un au-delà transcendant. C’est ainsi que la nature est devenue le lieu du péché, de la faute…
La forêt c’est aussi une allégorie de la nature intacte dans laquelle persiste la vérité oubliée de l’être dénaturé, acculturé…
Au contraire des hommes, la nature ne déçoit pas…
Des lors, recourir aux forêts, c’est également solliciter en soi, la part la plus primitive, la plus naturelle, la plus obstinée et la plus cachée, la plus vraie aussi. ; celle qui va nous aider à trouver un sens à notre existence par la connaissance de la place qu’on doit y trouver pour vivre et mourir en paix. » Michel Onfray (Terre sauvage entretien Spécial arbres et forêts printemps 2011)