CONNAITRE L'AUTRE ET ETRE COMPRIS 2017 REFLEXIONS BRAN DU 08 04 AVRIL
L'envie de « connaître » quelqu'un... 07 04 2017 Bran du
Qu'est ce que « connaître » sinon « naître avec » !...
La Vie entre un commencement et une fin inéluctable nous offre la rencontre.
Pleinement, vivre, en conscience d’Être véritablement et authentiquement en Vie, c'est se rendre compte que la rencontre est le plus merveilleux cadeau que la Vie nous fait pour être, réellement, en plénitude d'Être...
Se rencontrer réellement, ce peut-être « contrer » avec l'autre tout ce qui s'oppose à la rencontre, au confiant, au respectueux et au merveilleux de celle-ci...
Rencontrer l'autre dans les meilleurs conditions possibles ; c'est aussi se rencontrer soi-même dans le miroir que cet autre nous tend avec les yeux qui sont les siens et les véritables émotions qui sont les siennes...
C'est l'une des plus belles aventures humaines que celle qui se veut « oser » l'autre, oser une différence perçue alors comme une saine et sereine complémentarité d'entendement mutuel...
L'autre alors me révèle à moi-même et soulève les voiles que je tenais fermés...
Il y a une jubilation à découvrir ensemble le « caché de nos voiles » quand cela se ponctue de dons et d'offrandes réciproques...
Si cette découverte s'accompagne, se présente, de peurs, de crainte, de doute, de défiance, de suspicion...
Elle ne produira aucun de ses heureux effets, de ses heureuses conséquences...
Il ne sert à rien d'ouvrir portes et fenêtres si le cœur et le corps demeurent farouchement fermés !
Découvrir ; c'est ne plus resté « couvert », sous « abri », enfermé dans un habitat, dans des conditionnements,qui nous protègent ; c'est aussi se « mettre à nu », seule façon d'accueillir l'autre dans une « nudité d'accueil identique » en permettant alors à chacun un recouvrement au sens de restitution de ce que nous sommes vraiment et de ce que nous aspirons à parfaire... Ce que nous découvrons alors c'est l'espace disponible à de nouveaux recouvrements de sens et d'intelligence...
Rencontrer ce n'est plus se rendre à ce qui est contre, mais chercher ensemble les points de convergence et d'entendement qui feront de la différence un enrichissement réciproque au sein d'un être élargissant ses limites et frontières à travers une acceptation de l'autre tel qu'il est, l'autre qui lui aussi ne fais refus ni renoncement à Etre plus et davantage que ces propres restrictions et limitations...
Avoir soif et faim de se connaître, n'est-ce pas la la nourriture la plus substantielle qui soit ?
La rencontre est cette table avec sa nappe blanche et brodée sur laquelle l'amitié, l'écoute, l'attention, le respect, la joie font bouquet dans le vase bleu de l'Accueil...
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De l'importance de se sentir « compris » ou « comprise »...
Nous avons eu « naissance » et nous pourrons peut-être, par certaines formes « d'initiations », connaître la « renaissance », si nous le désirons, mais ce que nous désirons au plus haut point, pour l'immédiateté de notre mieux être ; c'est la « reconnaissance » laquelle traduit concrètement une satisfaction biologique fondée sur la gratification qui est aussi un sentiment d'exister et d'avoir place en ce monde...
La source majeure de nos conflits humain est la mésentente laquelle génère la majorité de nos difficultés à être dans une stabilité certes précaire, mais satisfaisante, qui nous permet d'habiter l'instant et d'en faire un agréable séjour...
Nous sommes fondamentalement en quête d'entendement, tant avec nous-mêmes qu'avec l'autre, tous les autres si possible...
Cette mésentente est alimentée par la « méconnaissance » et « l'ignorance » que nous avons de nous-mêmes et de ce qui nous constitue, mais aussi des « mécanismes » plus ou moins conscients et maîtrisés que nous mettons en œuvre à travers divers « langages » adaptés ou non (mots, gestes, paroles, intention, désir, volonté et même silence)...
Etre compris ! C'est peut-être être reçu, accueilli, réceptionné, entendu, vu, perçu par cet autre qui fait reflet ; à travers le miroir de ses yeux, du regard de ceux-ci, de ce que nous sommes en « vérité », en « réalité » et qui nous conforte dans l'idée que nous nous faisons de nous mêmes ou qui, valeur ajoutée, nous donne à voir ou percevoir le caché ou le masqué, l'inconnu et l'ignoré de notre personnalité ; vision qu'il nous faut accepter et non rejeter si nous voulons vraiment apprendre davantage sur nous-mêmes et progresser et évoluer à travers cette révélation plus ou moins agréable et recevable, mais informative et formatrice o combien...
Qu'attendons-nous de cet quête de la reconnaissance ?
Est-ce d'être « reconnue » pour ce que l'on pense être ?
Etre conforté dans l'illusion de ce que nous sommes ?
Découvrir des aspects de nous-mêmes que l'autre seul peut nous révéler ? Accepter tous les reflets sans en briser le miroir ?
Etre compris ; être pris « avec » et si possible sans masque, sans artifice, nu d'esprit, de corps et de cœur afin d'être revêtu de l'essentiel, du primordial, de l'élémentaire, du fondamental et de l'originel qui à eux seuls constituent notre base existentielle, notre assise, notre fondement, notre plus sûr promontoire pour nos élans et envols vers le confiant du devenir......
Etre compris implique d'établir une relation et pour cela de communiquer...
La problématique réelle est que nous n'avons pas appris les lois ou mécanismes qui régentent une relation humaine laquelle nécessite une communication qui est un art véritable par ailleurs dont nous avons été dispensés d'enseignement !....
Cela fait déjà une somme de difficultés accumulées mises en amont de toute relation !...
Emettre implique une connaissance dont ne serait être exclu la compétence à recevoir ! « Et maître » de sa communication celui qui en connaît les lois, les mécanismes, les freins, les modes et formes appropriées, les obstacles internes et externes...
Entre émission et réception il y a un espace à « déminer » pour ne pas faire « exploser » l'échange !...
Le besoin de valorisation, de gratification, de reconnaissance, le besoin lié au « sentiment existentiel », structure notre « Etre au monde » et s'ajoute de façon conséquente aux besoins biologiques primaires...
Si nous n'étions pas un « animal-social » cela se passerait peut-être mieux car la question de la reconnaissance ne se poserait pas...
Nous n'aurions souci que de boire, de manger, d'être à l'abri et de se reproduire. Point barre !... Oui, mais voilà, il nous en faut plus et parfois bien plus !...
(Nous faisons d'ailleurs dans le « surplus » le plus souvent avec tous les encombrements que cela génère !)
Nous avons besoin « d'acceptation » ; acceptation de ce que nous sommes tel que nous sommes, de notre « différence », de nos particularités et singularités ; de notre « handicap » éventuel, même et surtout si cela échappe à une norme ou à une convenance sociétale...
Et nous pensons, mais aussi constatons que face à cette reconnaissance attendue peut de dresser parfois un mur de refus et de rejets nous renvoyant à nos incertitudes, à nos peurs et appréhensions quant à notre juste place en ce monde...
Un des risques encouru et un sentiment dit de « marginalisation » qui ne se règle à l'équilibre que pour autant que l'on comprenne que la « marge » ; c'est finalement ce qui permet de maintenir relié et cohérent l'ensemble du cahier sociétal, dixit Godard !...
Si je ne suis pas en capacité de me « comprendre moi-même », il me sera fort difficile de me faire comprendre de l'autre ou des autres. Mais, bien évidemment, l'autre et les autres me sont indispensables pour acquérir cette « connaissance »...
Il me faut donc « oser » l'autre, me confronter à lui et si possible pacifiquement pour que l'expérience positive ou négative peu importe ) porte ses fruits et ce pour les deux « parties » en présence...
Tout ceci ne doit pas entraîner une analyse permanente de sa personne subordonnée alors à un contrôle systématique et permanent des plus stérile et épuisant par ailleurs....
Quand nous sommes en silence, apaisé, en notre seule compagnie nous pouvons mener une « Réflexion » dédouanée de tout jugement dit de « valeur », mais objective et sincère (faire simplement, mais honnêtement le tour de notre « habitat intérieur » et voir ce qui n'y serait pas à sa place ou ce qui appelle un changement.)...
Cette réflexion ; c'est regarder de nouveau et posément le miroir des situations passées et de « noter » , d'étudier, les « troubles » dans l'image renvoyée ; ceux-ci nous en apprendrons bien davantage que ce qui s'y présente d'une façon déjà clarifiée !...
Il y a naturellement un très forte volonté, un vif désir d'être compris et cela repose sur un dualité qui est « moi et l'autre ».
Si cette dualité n'a pas volonté et capacité de s'allier en conscience à une recherche commune de reconnaissance et d'entendement alors seul un hasard bien inspiré peut faire des miracles !
Ne négligeons pas ce qui dépend d'abord de nous-mêmes et de la confiance que nous nous accordons de faire aussi confiance à l'autre sans quoi nous n'aurons pas la clef d'une telle bénéfique ouverture !...
Comprendre : Prendre avec... avec respect, confiance et gratitude l'ouvert de l'autre et son « offert » et l'aidé à plonger sereinement ses yeux sur la surface « doublement réfléchissante » de « l'Etant »...
Faire lucidement et clairement acte de Cela, c'est entrer véritablement en Poèsie, ce pour quoi nos yeux, notre corps, notre cœur, nos sens, notre intelligence, nos pensées sont fêtes !...