COURTES PENSEES ET CHEMINEMENT 2024 BRAN DU 07 02 FEVRIER
Irlande Photo Bran Du
Courtes pensées et cheminement Bran Du Février 2024
"La Vie est un écoulement qui va de source en océan"
Le menhir :
Le menhir est un doigt levé, pointé vers le ciel qui interroge, interpelle et répond aux questions de celui-ci...
Testament :
Je vous laisse la vie qui délasse les nœuds que vous lui faites
Je vous laisse la vie qui dépasse l'enclos de vos impasses !
De la Souffrance
Le douloureux ce n'est pas tant ce qui meurtri votre chair mais l'absence d'une présence aimante et attentionnée pour faire face à cela...
Il s'agit de pouvoir dissoudre le « comprimé » de la souffrance dans le grand verre d'eau des songes...(Cela est difficile en terme de dilution.)
Je pense, j'écris et je fais pour cheminer vers le silence....
Silence, je repose
et dans l'heure éclose
j'effeuille la fleur du songe....
Dans le rêve je plonge
voyant glisser à ses pieds
la jupe rouge de la rose...
...///...
Le Chemin :
Les chemins, j'en ai parcouru beaucoup et beaucoup m'ont parcouru de même irriguant mes veines de leur substance
paysagère.
Ma mémoire, parfois, butte sur des cailloux, rappe sur des rochers, ceux de la Hague, ceux du Larzac ou du Mont Aigual, ceux de la Vanoise, ou ceux de la Vallée normande aux fleurs, ceux de Bléau et ceux des pierriers du Gard, ceux du Roc Trevezel, ceux des sentes schisteuses et pourpres de Brocéliande....
Tant et tant de chemins pour arriver à quel carrefour ? A celui où s'écartèle une croix qui ne sait plus les directions ni lire les étoiles !....
La marche est cette réponse qui n'a pas de questions...
La souvenance, oui la souvenance avec ses teintes bleues ou vertes, bleues et vertes parfois...
Se poser dans l'herbe comme un insecte sur une feuille, s'y endormir bercé par un parfum d'iode ou d'humus....
Tant et tant d'endroits pour que l'Amour se concélèbre, pour que la nudité mutuellement conjuguée se recouvre de brumes, de crachin ou de rosée....
Toi et moi, à se lever, parrainé d'aurore et salué par un ballet d'hirondelles....
Oui, des chemins, des sentiers, des lacis, des routes, des tracés serpentins, des passages de chèvres, un printemps entre aubépine et églantine, avec la haie du couchant où nidifient les rêves...
La pierre qui roule sous vos pieds sait tout cela qu'ignorent vos pas...
Nous somme si orphelins, si dénoués, si carencés d'essentialité que notre conscience s'est laissée aller à une nostalgie presque incurable....
Souvenir délicat et soyeux, translucide, évanescent de cette sente fébrile, frémissante qui allait d'un recoin de ta bouche à l'ouverture du monde.....
Des senteurs de chèvrefeuille, des effluves de fusain, des odeurs mouchetés de satyre puant, et ces foins que vaporisent la sueur des hommes et le désir des femmes....
Arpenter ; voici le Verbe, le ru d'entre racines, le miel de ton extase, la cerise sur l'oreille, la lune au bout des doigts, l'univers que n'entendent pas les êtres sans oreilles....
Donner la main aux vagues et aux flots et faire du temps bercé d'insouciance un rythme régulier et descendant où s'entrechoquent des galets venus de tous les horizons... Lors, se vouloir galet soi-même pour rouler dans l'infini des siècles....
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Dire les mots et point les maudire, car ils ne sont que l'instrument d'une intention dont on ignore bien souvent la source et la volonté d'épanchement.... L'intention première est si absente de nos jugements ?
Respirer est cet exercice qui autorise tous les autres...
Avoir conscience de sa respiration, accompagner celle-ci en conscience, c'est souffler dans le ballon rouge de l'enfance et des rires...