De l'AME bran du 25 02 2014
Réflexion... De l'Ame !
Simple approche d'un sujet en recherche de son Verbe Bran du 25 02 2014
L'idée de la réincarnation séduit de nombreuses personnes et celle de la résurrection de la chair de même. Dans un cas comme dans un autre l'attachement à la « chair » est l'argument prédominant qui fonde les croyances liées à ces notions... L'existence ne saurait être conçue sans une enveloppe charnelle pour l'animer provisoirement et si possible éternellement selon certains... Il est d'ailleurs curieux qu'un corps si mal connu, si mal aimé le plus souvent, si douloureux et si souffrant et si maltraité soit l'objet d'une telle dépendance et d'une telle espérance... Serait-ce que la félicité ne peut faire exclusion d'un corps pour combler l'être humain
dans lequel elle trouve son habitat ? Pas de bonheur, de joie, de volupté, de jouissance sans le corps ?
D'autres traditions, religions, spiritualités, croyances se sont penchées depuis fort longtemps pour certaines sur l'interrogation majeure qui consiste à concevoir ce qui se passe au terme du périple terrestre humain...
L'idée centrale d'une forme de réincarnation charnelle existe certes, mais elle n'est pas la seule ni l'exclusive conception, d'autres éventualité sont envisagées qui se préoccupent plus de l'âme, de l'esprit que du corps et de sa réintégration posthume en un autre corps, en une autre « chair »...
Pourquoi un tel attachement au corps, à la personnalité, à l'individu qui le fait se mouvoir et s'émouvoir si la quête existentielle est une quête réellement spirituelle, si l'esprit est plus important que la matière (corporelle ou non) ?...
La tradition celtique pour ce que l'on peut en déduire n'apporte pas de réponses claires sur ce sujet, les Druides n'ont pas souhaité consigner leur pensée à ce sujet pas plus que l'ensemble de leur doctrine entièrement basée sur une loi d'évolution cyclique et en reconduction et élargissement permanent...
Adeptes des transformations, des mutations incessantes, ils ont refusé de figer leurs concepts sous quelque forme que ce soit...
Les thèses développées par nombre de chercheurs et d'historiens diffèrent et se contredisent ou s'opposent faute de preuves avérées sur une doctrine druidique de la réincarnation et sur ce qu'elle implique pour certains membres de la communauté et pour les autres (un différentiel de traitement existe à priori entre les membres de la société tri-fonctionnelle et le « reste du peuple »....
(Le « héros », les guerriers, par exemple, peuvent espérer, selon leur conduite exemplaire et courageuse, rejoindre l'Ile des bienheureux et poursuivre d'éternels combats et banquets en ce lieu « paradisiaque », mais pour le commun des mortels qu'en est-il ?)
Les Très Sages et très Anciens croyaient, selon les observateurs étrangers de l'époque, en l'immortalité de l'âme sans que nous sachions avec précision et clairement ce qu'ils entendaient ainsi... Tout « meurt » sauf l'âme... (La mort n'étant alors pour eux que le milieu d'une très longue vie...)
Est-ce bien l'âme ( sa composante spirituelle, son Essence et son Principe ) qui se « réincarne » en une enveloppe matérielle/corporelle retrouvant un corps ayant déjà appartenu à une personne, à un individu, « remis au monde » ou bien intégrant un corps neuf vierge d'individualité et de personnalité antérieures ?
Les questions qui se posent ; c'est de savoir si l'âme en question peut ou non se véhiculer existentiellement sans un corps attaché à elle ou non ? Si l'âme est le corps sont inséparables dans le temps et l'espace ?
Et puis plus fondamentalement : qui est-elle, quelle but poursuit-elle, d'où émane-t-elle, vers quoi retourne telle une fois la « mission » achevée ?
L'âme apparaît comme étant par nature et essence « immatérielle », fluide, subtile, éthérée et s'apparente à une onde, une vibration, un flux, un souffle, une force-énergie et lumière si l'on veut résumer cela... Elle peut être attaché à un corps comme elle peut s'en détacher... Elle est donc « volatile » (un papillon immortel visitant périodiquement la fleur du temps et de l'espace à la recherche d'un nectar particulier qui se tient au cœur des êtres et qui s'appellent l'amour quand celui-ci est secrété au sein d'un calice de chair et de songe ! )
Cela n'étant pas « défini » ni fixer à demeure une fois pour toutes, nous sommes libres de toutes les conceptions possibles et c'est heureux !...
A chacun et à chacune de concevoir librement la « nature de l'âme », si celle-ci existe ou non, son origine et sa destinée et en cela la nôtre...
Dans les choix librement ouverts le « rapport et l'attachement » à notre enveloppe corporelle et « individualisé » pèsera un bon poids... mais il n'est pas interdit non plus de s'en alléger !...
Nous avons coutume et usage au sein de notre Tradition de concevoir notre avancée et progression sur la route existentielle comme étant une pérégrination sur une « Sente de Lumière » symbolisée par un ensemble de cercles et de spirales et plus spécifiquement sur le Cercle d'Abred ou Cercle de l'Epreuve et de la Nécessité inhérente à notre existence ici bas...
Lors le but à atteindre est bien ici la Lumière, toute la Lumière, la pleine Lumière apte à éclairer toute chose et donc à apporter clairement et lumineusement toute réponse !...
C'est dans ce cas associer l'Ame à la Lumière Celle-ci étant une partie constituante de Celle-là...
En cette Lumière résident toutes les Forces et toutes les Energies et toutes les conceptions possibles...
L'Ame ne semble pas non plus pouvoir être séparée d'un Principe associée à une Essence... Elle serait donc aussi cela en ses ambassades d'expressions et de manifestations assimilables à un »Anima » ou encore à un « Souffle » irradiant d'une Unité créatrice et retournant à elle une fois sa fonction accomplie...
Dans ce schéma le corps n'est qu'un support éphémère et transitoire, respectable et même parfois glorieux ; une matière corporelle dont le Un Créateur semble avoir besoin pour mener à bien son entreprise de spiritualisation de toute matière...
l'Esprit se nourrit de l'Esprit distillé dans l'athanor des corps qu'il anime si la conscience et la volonté du support s'offrent à lui par entendement, désir, confiance, connaissance et amour...
Nous serions alors en tant que corps de cet athanor, de ce laboratoire de haute et profonde alchimie
dont la fonction principale est de secréter une liqueur de vie et d'amour qui sustente tout l'univers et ce qui l'anime éternellement...
Vaste programme !
Voilà provisoirement pour la réflexion du jour et ce qu'elle invite de méditation et de réflexion selon la croyance de chacun, selon ses doutes et celtitudes !