DE L'EAU D'ICI A L'AU-DELA (PARTIE 3) BRAN DU 2019 LE 24 09 SEPTEMBRE
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De L'Eau d'ici à l'Eau-delà (partie 3)
Bran Du Septembre 209
A Nadine et à Pierre de Corrèze en remerciement...
L'écoulement, le ruissellement...
L'Amour qui parfois nous conjoint, nous concilie, fait de nous une gerbe, une tresse, un flux, une onde, une vague... Il est ce ruissellement et cet écoulement se répandant à partir d'un Point-Source jaillit de nos contrées souterraines et faisant joyeuse et mutuelle confluence de désir et de volonté, de dons et d'offrandes...
Il est ce flux généreux et abondant, clair et limpide qui fait de nous un limon fertile au sein duquel germe le bienfaisant ensemencement de l'être fécondé de corps et d'esprit...
Lors s'ouvre l'estuaire d'entendement qui nous projette, nous propulse dans l'Océan mouvant et émouvant de la Vie lors concélébrée...
L'Amour est un déversoir qui ne connaît de sécheresse que celle de notre cœur !...
L'Amour est comme un flot liquide et transparent qui tombe dans le réceptacle de l'Instant en son bassin, en sa vasque d'éternité...
Il s'écoule toujours identique à lui-même et à chaque
fois différent !...
Contempler cet écoulement en attendant de le vivre,
de l'incarner, de le « poétiser » et de le partager similairement est une sorte de prémices, de
préliminaires aux noces à venir...
Il est, (cet « Amour »), dans le reflux de notre existence,
ce qui redonne cours à nos songes, à nos rêves, à notre
sève et à notre sang...
Puissions-nous, nous aussi, déborder, du lit de l'espace
et du temps, et faire submersion de joies et d'entendements !....
Revenons à la « contemplation », portons regard, ayons vision...
Mille lèvres nous parlent, nous appellent, sollicitent notre attention, et le silence, lui-même, à sa façon...
Nous avons pris tellement de « distance » avec l'écoute
et l'attention... Nous n'avons d'entendement qu'à partir d'une conscience disponible, avivée, avisée et réfléchie....
Notre « modernité » n'est ni la substance ni la nourriture qui sied à notre corps, à nos songes et à nos véritables et profondes « aspirations »...
Nous ne savons plus respirer avec ce qui, fondamentalement, essentiellement, respire !...
L'Eau jaillit des fontaines du ciel, des sources de la
nuit, s'écoule par un tuyau qui canalise son débit et la projette dans la vasque taillée à cet effet...
Percutant la surface teintée de vert et parfois de bleu, elle émet, le plus souvent, un chant assez régulier et
selon la régularité de son jaillissement conserve un
rythme qui lui est propre...
Je pourrais dire que c'est là son cœur qui bat, sa
pulsation naturelle... Tout ce qui se trouve autour, alentour, bat aussi au rythme de cet Amour qui respire
la Vie, qui l'inspire et l'instruit...
Notre « siècle » est un siècle d'asséchement qui
s'ingénie à obstruer maladivement, outrageusement, stupidement les sources véritables de la Vie !
Prenons garde de ne pas tarir en nous nos fontaines,
nos sources et nos puits !...
A Suivre...