Les dits du corbeau noir

L'UNITE OU LA FISSURATION DE CELLE-CI ?

Est-ce que nous avons notre place dans un cheminement druidique quand nos pensées et les actes qu'elle suscite sont en totale opposition avec les enseignements de Paix et d'Amour que notre Tradition nous enseigne ?

Nos assemblées fraternelles et « sororales » nous invitent à nous exonérer de toute querelle ou dispute qui génèrent des tensions et des conflits dont souffrent depuis trop longtemps et de façon redondante nos communautés d'appartenance, d'entendements majeurs et d'affinités profondes....

Pourquoi injecter ou réinjecter dans les dites communautés ce que nous dénonçons dans le monde extérieur, ce dont nous ne souhaitons pas faire nous-mêmes l'objet, ce qui est pleinement contraire à nos valeurs, à notre éthique et qui dessert grandement l'évolution individuelle et communautaire, paisible et sereine que, pourtant, nous souhaitons tous et toutes ?...

Nous avons, parce que nous le comprenons et le souhaitons, à rechercher les points de conciliation ou de réconciliation entre ce qui s'oppose souvent assez stupidement, sans recul, sans juste mesure, sans connaissance réelle des véritables intentions de l'autre, afin d'instaurer ou de restaurer des équilibres et des harmonies qui, à défaut d'être cultivés et entretenus, ne peuvent que produire des antagonismes aptes à nuire néfastement à tous et à chacun...

Les « égos » étant ce qu'ils sont, ils ne veulent entendre une telle sagesse et entretiennent ainsi des micros chaos qui rendent grandement instables et fragiles le champ relationnel humain...

Toute forme tolérante mais lucide et avisée de recherche de « pacification » se trouve lors condamnée et exclue...

On attendrait alors en vain que la dite sagesse ne permette de recourir à une maîtrise des pulsions destructrices entièrement livrées à elles-mêmes...

Comment peut-on être « satisfait » et « gratifiés » lorsque nous procédons ainsi ?...

Certes nous avons le sentiment d'avoir gagné, d'être victorieux, de nous être « vengé », d'avoir terrassé l'ennemi, de l'avoir exclu des champs relationnels où nous sommes censés le rencontrer et le fréquenter mais sans jamais mesurer la perte plus globale que cela entraîne pour les communautés d'appartenance et la zizanie ainsi introduite qui en fissure l'unité !...

Car cela est bien plus grave et plus conséquent hélas que les brouilles personnelles que nous réglons par exclusion interposée sans ce préoccuper à aucun moment des effets nocifs et collatéraux engendrés qui affectent nos frères et sœurs en humanité...

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Je suis à chaque fois profondément consterné, accablé, atterré, abattu par les comportements et les attitudes humaines qui consistent à porter atteinte à toute « unité » sereinement ou difficilement constituée pendant de longues années et rendues possibles par un long ouvrage mettant en scène de façon privilégiée et soutenue l'amitié, la fraternité et la sororité, le charisme et l'entraide, la volonté et le désir amplement partagés de préserver le groupe et ses relations de toutes querelles ou disputes susceptibles de ruiner autant d'efforts généreusement et longuement dispensés....

L'assemblement harmonieux, équilibré, sereinement stable de deux ou plusieurs individus entre eux est, nous le savons, un « exercice » difficile soumit à bien des turbulences et à leurs effets plus ou moins destructeurs...

Une communauté qui a mit du temps, de la patience, à se former et à vivre sereinement et positivement « ensemble », qui a apprit à se relier pacifiquement avec d'autres communautés animées par une même Tradition n'est pas hélas à l'abri de problèmes individuels (les plus fréquents et les plus destructeurs) pouvant fracturer et fissurer la dite « Unité »...

Mes 42 années au service de la Tradition et de nombre de communautés druidisantes et les nombreuses expériences vécues en leur sein ou à leur contact m'ont enseigné combien tout groupement humain fondé sur une spiritualité, une philosophie, une culture, une Tradition et ses fondements, amplement partagés et servis, se trouve en situation de grande fragilité dès que des éléments personnels introduisent des antagonismes de même nature qui viennent gravement nuire à toute constitution humaine, à l'état des relations qui s'y vivent, aux rapports entretenus et cultivés en leur sein...

J'ai vu ainsi disparaître avec une grande consternation des Fédérations et des Cercles druidiques du fait d'un ou de plusieurs individus prenant en sorte en « otage » leur communauté d'appartenance en imposant des choix à l'opposé de l’intérêt communautaire !...

Ainsi les scissions, les exclusions, les mises à l'écart, les démissions, les divisions, les fractionnements et fissures du tissu collégial, l'effondrement même d'une structure etc...

Tout cela doit-il constituer ou non une « fatalité » liée à la nature humaine, à ses excès et démesures, à ses pulsions incontrôlées, à son manque de tolérance lucide et avérée, à l'exaltation des égos lors surdimensionnés, à un sévère déficit de discernement, d'intelligence, de compréhension ?...

« Par le Don » de notre personne que nous offrons à cela, sans valider ou cautionner pour autant des attitudes avérées et redondantes particulièrement nuisibles et éthiquement « condamnables », nous pouvons faire échec aux dissensions nées de nos « conflits » personnels et de leurs néfastes contagions !....

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L'Eglise et les Horreurs perpétuées au sein de celle-ci :

« O Dieu, que certains de tes prêtes et soi-disant serviteurs ont été et sont encore des être odieux ! »

L'Eglise chrétienne (mais pas elle seulement) cumule les scandales et ceux-ci se multiplient quand « la parole des jeunes victimes » peut enfin se libérer en se heurtant hélas aux prescriptions quant aux plaintes déposées et à la survenance datée d'actes horribles.

L'Eglise apparaît de plus en plus comme le plus grand employeur de pédophiles qui soit au monde et qui plus est celui qui a caché, protégé, masqué en son sein, et jusqu'au Vatican, des tortionnaires et des violeurs d'enfants parfaitement connus et identifiés en leurs sordides pratiques par la hiérarchie ecclésiastique responsable de leur « bon » ministère !...

La parole évangélique veut que l'on laisse venir à Dieu les « petits-enfants » lesquels sont des milliers a avoir eu, malgré la bonne intention originelle de ce message divin, une vie brisée par des prêtres...

Je ne sais si « La-Haut » un Dieu s'intéresse encore au genre humain créé tant celui-ci à de quoi en détourner les yeux !....

L'omerta du grand et lourd silence, une grandiose et odieuse omerta, à enveloppé pendant des décennies des actes inqualifiables et connus.

Elle concerne des notables, des responsables politiques, des éducateurs, des services dit de protection de l'enfance, des juges, des institutions...

Tous refusant d'entendre l'osée parole des victimes dont certaines se sont suicidées....

Toute une « société » vivant dans l'environnement de ces enfants martyrs s'est tue, ne voulant ni voir, ni entendre, ni dénoncer, ni protéger, ni mettre fin aux tortures et aux viols perpétués sous couvert de ce « Grand silence »...

Que justice, que pleine justice, soit enfin rendue et que l'on ne permette plus la souffrance intolérable imposée à des enfants sans aucune défense face à ces odieux actes prédateurs du Vivant de la Vie....

(Ces horreurs sont à mettre avec celles commises par des établissements chrétiens ou protestants en Irlande, en Amérique du Nord, au Canada... et l'on peut parler ici d'infanticides à grande échelle !)

Bien fraternellement            Bran Du