DE LA LIBERTE ET DE L'AMOUR 2024 REFLEXION BRAN DU 21 06 JUIN
DE LA LIBERTE : Le 21 JUIN Réflexions Bran Du
Il est facile d'oublier qu'une liberté n'existe que si on a pleine conscience d'Être libre et en l'étant d'en assumer toute la « responsabilité » laquelle ne saurait faire l'économie de l'autre ou des autres qui eux aussi peuvent légitimement se prévaloir de cette dite liberté.......
Qu'on le veuille ou non nous sommes biologiquement un « animal social » ce qui implique des liens, des rapports, des communications, des relations avec l'autre et les autres...
Notre liberté s'arrête là où commence celle de l'autre et des autres...
C'est certes un proverbe usuel et quasi universel mais c'est aussi une réalité évidente et incontournable mais, tout dépend aussi de la façon dont la pensée libertaire, l'acte libre, s'exercent (au bénéfice ou au détriment des partenaires relationnels.)..
Le choix, le désir, la volonté, les décisions prises pour assumer pleinement notre désir de liberté seront immanquablement confrontés à notre appartenance sous une forme ou une autre à une communauté humaine réduite ou élargie, aux liens instaurés avec l'un ou plusieurs de nos contemporains...
Liberté ou dépendance / Solitude ou accompagnement et présence /
Conscience ou Inconscience / Détachement ou soumission / Responsabilité ou irresponsabilité /
Affranchissement ou attachement / Dépendance ou indépendance / Etre le souverain ou le vassal / Etre exonéré ou assujetti / Etre tributaire ou autonome / Etre contraint ou non contraint....
Il ne semble pas qu'il existe une liberté absolue ou alors et seulement au sein d'une solitude absolue...
L'Être serait donc en ses choix fondamentaux prisonnier d'une dualité qui ne serait qu'opposition et antagonisme sans faculté de transcendance au sein des contraires affrontés !
Nous avons ou acquérons ou nous nous donnons la liberté d'opérer clairement et volontairement un choix mais quelle réelle liberté nous procurera celui-ci ?
Choisir la liberté ce n'est pas forcément l'acquérir ni la « maîtriser » aux vues de tout ce qu'elle demande si ce n'est le "tout" lui-même !
La liberté peut-être de nature à nous positionner au cœur d'un écartèlement, à nous trouver « entre » deux options fondamentales ayant chacune leurs attraits d'où une grande difficulté de faire un choix, le meilleur choix possible si possible !...
La question lors pourrait être par exemple : est-ce que l'Amour pourrait être un obstacle à la Liberté et la Liberté une entrave à l'Amour et ce, dans quelles mesures ?
En quoi cet Amour dans sa réalité, dans sa vérité, dans sa sincérité et authenticité serait-il une entrave à ma Liberté , les sentiments qu'ils suscitent alors interférent-t-ils négativement ou non avec le besoin fondamental d'être libre, de se sentir libre ?
En quoi cet attachement sensible, émotionnel, affectif autorise-t-il ou non un détachement ponctuel ou plus durable afin de s'adonner pleinement à la Liberté souhaitée ?
En quoi les éventuelles « désunions » provisoires plus ou moins étalées dans l'espace et le temps concourent-elles à une distanciation progressive des sentiments voire à une rupture de ceux-ci ?
Y-a-t-il finalement une compatibilité entre être un partenaire amoureux et un besoin plus ou moins exacerbé de disposer de sa pleine liberté ?
Accepter une concession, une compromission, une tolérance, un arrangement, un accommodement, dans ce cadre revient à restreindre pour partie ou grandement son désir de liberté et sa liberté elle-même...
En quoi lors l'Amour qui lie et relie s'en trouve-t-il affecté ou en quoi autorise-t-il et permet-il une transcendance au sein de cette difficile dualité de sens, de désir, de volonté et de souhait ?...
La Liberté à sa grandeur et l'Amour de même lors existe-t-il un Amour Libertaire ou une Liberté Amoureuse ?
Si cela n'existe pas, il serait urgent de l'envisager, avec sensibilité et intelligence, de le concevoir, de l'élaborer, de l'expérimenter et donc de le mettre mutuellement, conjointement, en œuvre !.....
Et, ainsi concélébrer, comme nous y invitait André Breton, la « Noce des Contraires » (l'alliance vive, ferme et solide des apparentes oppositions.)
La Liberté comme l'Amour ne sauraient être tous deux subordonnés à une définition, l'une et l'autre se vivent, s'incarnent, s'expérimentent, se partagent, s'offrent, se donnent, s'accompagnent, se conjoignent, s'affinent, s'éprouvent, se concilient et se réconcilient, s'imaginent, se dynamisent et s'énergétisent, se confortent et se réconfortent...
Aimer, être aimé, constituent de fait une éventuelle entrave à la Liberté individuelle mais ne faut-il pas alors mettre cette liberté ( de penser, de concevoir, d'innover ou de rénover...) au plein service de l'Amour ?
Bien fraternellement Bran Du