DE LA PEUR (REFLEXION) (SUITE) 2017 BRAN DU 29 10 OCTOBRE
La PEUR.... Réflexion (Suite) Bran du Octobre 2017
« Le spasme affreux de la pensée et du cœur. »
Guy de Maupassant
« Il fallut qu'il eût bien peur pour avoir tant de courage. »
V Hugo
Peur : phénomène psychologique à caractère affectif fortement marqué qui accompagne la prise de conscience d'un danger réel ou imaginé, d'une menace... le Petit Robert
Traumatisme et trauma :
Ensemble de troubles provoqués par un trauma...
Blessure (plaie) locale produite par un agent extérieur agissant mécaniquement...
Émotion violente qui modifie la personnalité d'un sujet en la sensibilisant aux émotions de même nature...
Psychologie :
Connaissance de l'âme humaine comme une partie de la métaphysique. Etude scientifique des sciences de l'esprit. Connaissance empirique, spontanée, des sentiments d'autrui. Aptitude à comprendre, à prévoir les comportements...
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De La Peur (très souvent alliée à l'ignorance)...
Elle est ontologique à l'humanité et relève pour une très grande part de traumatismes vécus, perpétués, « entretenus » dans l'enfance voir l'adolescence et encore après...
Dans quelle mesure pouvons nous envisager que l'humanité en tant que telle ait connue en sa prime jeunesse un traumatisme tel qu'il se transmet de génération en génération au point de perpétuer son emprise sur le présent et et le devenir de notre monde ?...
Nous ne pouvons aborder pleinement cette question conséquente que par une connaissance accrue des mécanismes de fonctionnement de notre « cerveau » et des progrès des neurosciences dans ce domaine particulièrement mystérieux, ardu, époustouflant et complexe...
Les Celtes n'avaient peur de la plus grande des peurs ; celle de la mort ; ce qui les laissait pleinement disponibles pour animer au mieux leur vie et celle de leur communauté d'appartenance...
Toutefois et plus que la crainte d'un affaissement de la voûte du ciel, ils pouvaient légitimement redouter l'inversion des valeurs fondant et forgeant leur cohésion et mettant le monde et leur monde « à la renverse »...
Chaque individu, chaque clan, chaque peuple, chaque tribu avait lucide conscience que tous et chacun, par, actes, pensées, attitudes et comportements, pouvaient influer positivement ou négativement sur la bonne marche de l'Univers, sur le bon ordonnancement du cosmos...
Cela procurait à leur fort désir libertaire, à leur besoin sécuritaire, une notion évidente de forte et solidaire responsabilité...
Il s'avère que depuis l'aube de l'humanité la dite peur n'a cessé d'étendre et de fortifier son emprise reculant parfois devant les avancées de certaines sciences, mais renforçant sa duplicité, sa duperie, envers d'autres...
Parmi les triades la plus connue chez les Celtes en leur antiquité et répétée par un observateur étranger, il est dit que le penseur et le sage, le très savant appelé Druide ; font invitation d'honorer certes les Forces, Energies et Lumières divines et sacrées, à ne pas nuire à autrui et à la vie, mais aussi, celle qui consiste à exercer pour cela son courage, sa bravoure, son audace, sa témérité, son intrépidité, à ne rien craindre ni redouter de ce qui s'oppose aux nécessités d'équilibre et d'harmonie et ce sont bien là la fonction et le but suprême de toute sagesse, de toute sapience, de tout enseignement, de toute humanité qui aspire vraiment et durablement à évoluer en paix et en sérénité...
Faut-il encore qu'il y ait pour cela désir et volonté ; tant en l'individu d'abord, qu'en sa communauté ensuite !...
Vaincre nos « peurs » ; c'est apprendre à se libérer de ce dragon intérieur, à le terrasser sans avoir à le tuer, mais d'obtenir de celui-ci une conciliation qui le fasse coopérer à l’intérêt général et majeur... C'est ce que les poètes et sages appellent l'harmonisation des contraires, l'équilibrage des bi-polarités...
(Cela aussi s'applique pour les noces d'Amour et les noces alchimiques!)...
La Peur sème et ensemence la terreur laquelle est instrumentalisée par les pouvoirs idéologiques (politique, étatique, dictatoriaux, dogmatiques, religieux...) qui sous prétexte de répondre à un légitime besoin biologique sécuritaire prive tous et chacun de cet autre besoin aussi essentiel et fondamental qui est lui de nature libertaire !....(Cela leur assurant avec, hélas, grande efficacité, la maintenance des privilèges qu'ils se sont octroyés au détriment fort préjudiciable de leurs semblables!)
Comment comprendre, par ailleurs, que certains peuples veuillent conserver leur dictateur en continuant de l'élire, de le servir et de l'acclamer ?...
Le premier des terrorismes n'est-il pas avant tout celui que nous hébergeons, entretenons, en nous-mêmes et le premier à imposer la servitude et l'asservissement via nos affects et lâchetés inféodés ?...
Il n'y a de liberté réelle, véritable, que consciente, lucide, cohérente et responsable et notre responsabilité principale réside dans nos facultés, capacités et volontés à s'opposer conjointement à tout diktat exacerbé par un mental orgueilleux, cruel et mensonger qui veut tout s'approprier, tout dominer et tout
formater !...
Si la peur est bien constitutive de chaque individu, pourquoi ne ferions nous pas « peur à la peur » afin de l'amener quelque peu à se « sécuriser », à demeurer une forme de protection et de défense adaptée aux situations qui sont réellement porteuses de danger ?
On note avec évidence que nos affects (affectés par divers événements antérieurs plus ou moins traumatisants) ont bien souvent des réactions démesurées et inadaptées qui se trouvent « fortifiées » voire « exaltées » par des projections et des transferts en provenance d'expériences malheureuses ou au mieux désagréables du passé et profondément mémorisées...
Toute nouvelle relation humaine se trouve compromise avant même de commencer et de se développer par l'investiture systématique d'un traumatisme le plus souvent non identifié et qui ainsi perdure empoisonnant le lien nouvellement créé...
Ce n'est pas vivre que craindre, que redouter, qu’appréhender, que s'alarmer sans cesse, que s'épouvanter et s'effrayer, que s'affoler et s'angoisser, que s'inquiéter de tout et de rien, d'être en chaque situation, en chaque événement, terrorisé....
La Vie ne résulte que du désir adjoint à la volonté, elle ne relève pas de ce qui précède mais s'impose et se jouit dès que ce qui précède est lucidement et clairement « transcendé »...
Nous ne sommes véritablement « vivants que lorsque nous opérons librement un choix lequel est fonction de nos capacités sensibles et intelligentes de discernement et de compréhension...
Pourquoi lors nous inhibons nos élans, entretenons nos frustrations, mettons nos rêves en geôle, nos songes en prison, réprimons nos désirs, choisissons le renoncement et pratiquons l'abandon ; sinon parce que la peur, notre si jalouse maîtresse, nous tient en laisse ; nous menaçant de son bâton !...
Comment se fait-il qu'héritiers d'autant de sagesses, ayant des outils, des méthodes, des leviers pour soulever et résoudre nos si lourdes questions, nous en soyons encore là après la succession d'autant de générations porteuses, chacune, de données, d'expériences, d'informations qui toutes concourent à nous aider en nos recherches de solutions ?
Nous « évoluons » paraît-il grâce aux avancées de la science, au progrès effectué dans le champ de la connaissance, mais la trouille, toujours nous l'avons, qui au bonheur, au mieux être, aux plus légitimes de nos attentes, de nos réels besoins, de nos plus justes aspirations, fait toujours et efficacement obstacle !...
La terreur fait encore se taire le cœur, et, sur ses cris appose le baillon...
La peur ; je l'ai prise maintes fois en mes bras et sur mon cœur, je l'ai « apprivoisée », j'ai calmé ses terreurs, je l'ai ramené à la vie, lui est fait calme séjour et sereine demeure...
Mais calmée et apaisée, ayant oublié même le temps et les heures, ayant en corps chanté, aimé clamé et dansé, elle a, peu après, repris, avec plus de vigueur, ses droits d'auteur, imposé de nouveau le poids de sa rigueur ôtant à l'Amour sa puissance d'exister !...
Comment lors encore espérer d'une humanité après tant de milliers d'années d'un despotisme enkysté dans les esprits et les cœurs ?...
Seule la conjonction aimante, attentionnée et efficiente des Forces, Energies et Lumières émanant des puissances Incréées, de leur Principe, de leur Anima et de leur Essence ont potentiellement faculté et capacité à nous « libérer »...
Le voulons-nous vraiment ? Sommes-nous prêt à OSER ?
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Pour ne pas en rester sur cette conclusion provisoire...
Propositions :
Permettre à chaque être de se doter de son autonomie, lui procurer les pensées et les outils qui l'autoriserons à se « réaliser » en tant qu'oeuvrier libre et responsable de sa propre existence...
L'aider à passer, à son pas, à son rythme, progressivement donc, du paraître à l'être à travers l’œuvre même de sa vie, à travers la maîtrise de ses volontaires et élucidées directions et orientations...
Amener à connaissance, amener à discernement et à entendement, amener à faire de ce fait le meilleur choix possible, à choisir la meilleure des options qui se présentent à lui...
Lui procurer, par méthode, par logique et raisonnement, introspection et réflexion, accompagnement, échange (sans jugement ni manipulation) et libre discussion, ce qui sera de nature à identifier ce qui en lui s'oppose à la complétude de son être, porter soins et éléments de guérison, l'associer aux questionnements, réponses et résolutions, donner visage et corps à ce qui en lui, néfastement, négativement, interfère, en faire « l'identification » pour pouvoir enfin passer du subir à l'agir en toute conscience et cohésion...
Restaurer en toute relation l'indispensable confiance, faire taire la défiance, amener la méfiance à calmer ses appréhensions, « sécuriser » la relation sans affecter le spontané et l'enjoué de la« reliance »...
C'est sans doute cela que « prendre soins » et faire ouvrage commun de libération...