Des bouts de réflexion pour rester "debout" Bran du J2012
Des bouts de réflexion pour se maintenir debout !
Bran du 12 avril 2012 / Juin-juillet 2012
« Sans les arbres, nous ne saurions pas humains… » Francis Hallé
« Debout sur la terre battue, les courants de l’être universel circulent à travers moi… On trouve dans les bois la heunesse éternelle..." Emerson
« Nous sommes la violation des aspects les plus sacrés de la terre. » « Nous sommes l’extinction, non l’accomplissement du processus terrestre… » Thomas Berry
Réfléchir aux choses essentielles, ce n’est pas procéder à une vivisection mentale… C’est rechercher la connexion mentale, remonter le fil ou le cours des épanchements majeurs, sentir le flux, visionner les courants… C‘est retrouver la racine où l’arbre prend sa source et les feuilles leur printemps…
Etre, redevenir « solidaire », c’est restaurer, instaurer, instituer, innover une ère plus solide en ses bases, assises et fondements… C’est mettre en œuvre ici et maintenant et à travers la pratique, l’expérimentation, l’ouvrage pionnier, une « ère » plus adaptée, davantage conforme, aux aspirations d’un sentiment de naturalité et d’essentialité…
Si un tel sentiment « est dans l’air », c’est sur l’aire (sacrée) où se déploie, se meut et s’émeut notre existence que cet exercice, que cette pratique, trouveront leurs essors et leurs investigations… Nous n’avons pas d’autres portes de « sorties » de crise que d’entrer dan l’ère de la solidarité par la grande porte du cœur…
A défaut de cet élan de générosité et d’altruisme nous condamnons l’être à une solide aridité du cœur et de l’esprit qui ne laissera pas de place aux valeurs humaines de sagesse, de science philosophique et morale…. Nos lèvres altérée devront alors faire face à l’assèchement du cœur et de l’esprit !…
Si l’indignation est de mise devant les traitements que nous infligeons à toute forme de vie, il est plus que temps de sortir des bilans et constats de faillites humaines pour constituer peu à peu des entreprises d’oeuvriers de la vie…
Il nous appartient de cumuler à la fois un sens de la résistance et un sens de la rébellion en modifiant grandement notre rapport à nous-mêmes, à l’autre, aux autres et à tout l’univers qu’il soit visible ou non…. L’enjeu réside dans un choix lequel consiste à servir l’être et la vie ou à les desservir tous les deux…
Si « l’ordre » n’est jamais que du « désordre organisé », c’est que la vie est elle-même régentée dans le sens d’une organisation, d’un agencement permanent, perpétuel, d’une somme d’éléments chaotiques…. (Est-ce parce qu’elle aurait « horreur du vide » qu’elle nous incite et invite tant à la plénitude ?…)
La vie est toute entière impliquée dans une lutte quotidienne et dans un combat incessant au sein du désordre et du chaos… Elle s’efforce et s’ingénie plus précisément à maintenir des liens, des correspondances, des concordances, des ajustements, des régulations partout où se profilent un déséquilibre et des disharmonies ; elle ne produit ainsi que quelques millions de « miracles » par jour !…
Nous avons-nous aussi à redevenir des « lutteurs » épaulés, soutenus, enseignés, accompagnés par les forces, énergies et lumières qui émanent de la source et de la souche de la vie même… Des lutteurs qui obéissent à une éthique de la lutte et du combat qui implique de dominer, de maîtriser ses actes par rapport à une pensée qui les anime et les conduit ; une pensée de nature « spirituelle » qui cherche sans cesse à concilier les contraires et à ramener les « excès au centre »…
Connaître cela vaut mieux que toute ignorance à ce sujet !…
Il me plaît à songer que dans « cosmos », il y a « osmos » laquelle racine forme le terme osmose lequel terme implique une oeuvre symbiotique… Le «cosmos » serait donc un univers traversé et animé par des flux et des ondes, des courants et des vibrations chargés d’assembler, de réparer, d’initier des entendements et des correspondances, des mises en accord participant d’un équilibre global et d’une harmonisation « locale »…
Puissions-nous, en nos «impulsions » souvent ravageuses et enfermées dans une dualité parfois machiavélique, retrouver, réinstaurer, la pulsion du Un !...
« Trouver sa juste place en ce monde », cela implique sans doute de représenter la dite place par un rond et surtout de ne plus tourner en rond autour de ce rond point… Pour cela ne faut-il pas placer le dit point dans le rond ?…
On parle beaucoup compte tenu de la crise actuelle de chantiers de réinsertion… La réinsertion hélas est à la mode et ne chôme pas, elle ! Mais comment peut-on « réparer » des êtres cassés par la machine sociétale et les renvoyer au sein d’entreprise au sein desquelles ils seront de nouveau exposés au « délabrement » physique et psychique ?…
Il est fortement question de « management » (la peur étant l’un des outils perfidement utilisé à des fins d’encadrements productifs) et l’on sait comment celui-ci s’exerce au détriment le plus souvent de l’être humain… Peut-on envisager et mettre en œuvre une politique de « ménagement » de l’humain et des valeurs mêmes de l’humanité ?...
Cesser de « travailler », de se mettre au « labeur » ; c’est cesser d’être écartelé entre aspirations intimes, profondes, et la nécessité matérielle, « utilitaire », « alimentaire », qui consiste à perdre souvent sa vie à force d’essayer de la gagner ! (Labor à le sens d’écartèlement et se rapporte anciennement à un instrument servant à aider des animaux à mettre au monde)
On ne peut servir « dignement », « humainement », l’être s’il est dépendant, esclave et en état de soumission et de dépendance face à l’avoir…
Au bout de la flèche de la performance, de l’hyper-compétitivité, de la course au profit, il y a un cœur humain !…
Seule l’entreprise de la vie mérite tous nos investissements !…
L’ETRE se tient entre la TERRE et l’ETHER, entre le tellurique et le cosmique, (Terre et Ether contiennent le mot Etre), l’AVOIR lui n’y a pas sa « place » sinon celle d’un « usurpateur » !
Faire de son existence une entreprise ce n’est pas faire, loin s’en faut, que celle-ci soit « prise entre » l’enclume et le marteau !
On dit « Etre en vie » et « avoir peur » ; ces « associations » sont plus que parlantes » ! Peut-on également encourager, favoriser, susciter le désir de ne plus avoir peur ?...
Ne faut-il pas, avant que d’expirer, Inspirer sa vie pour mieux la respirer ?…
La « loi de la lettre » sert l’être à défaut quand elle ne le dessert pas et ce tant que celui-ci ne retrouvera pas la « loi de nature » et ce qu’elle implique de respect et de considération…
La nature est à même de nous restituer notre vraie nature, un sentiment aigu de « naturalité » qui implique l’observation, l’étude, la compréhension et l’amour de la vie….
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Voici de quoi nourrir quelques temps et espaces de disponibilités « estivales »...
Que cette lecture vous invite à la bonne joie des yeux et du cœur et au désir d’entreprendre une vie « oeuvrière »…
Bon été Fraternellement Bran du