DEUX OU TROIS CHOSES EN PASSANT 2018 ALAN DIT BRAN DU 04 03 2018
Deux ou trois choses en passant
Alan dit Bran du
04 03 2018
Un soir, je vous dirai le sentier parmi les dunes au bout duquel le couchant allume le phare de ses baisers...
La mort a sa charrette et son cabas...
Avec le temps, elle fait ses courses,
entre le très haut et le très bas,
mais ne paye jamais de sa bourse,
le moindre de ses achats !
Dans les ossuaires bretons on exposait les squelettes aux vivants… De nos jours, inversement, c’est le vivant qui s’expose de plus en plus à la mort !...
Ne vous y fiez pas !
Derrière les volets bleus et le jardin couvert de fleurs,
Sombres sont les pensées et bien obscur le cœur !
C’est qu’ici, on ne laisse plus entrer la vive Lumière…
C’est qu’ici, on n’a affaire qu’à la haine et à la rancœur…
Mais, un jour, avec l’espoir qui, malgré tout demeure, tout soudain… s’éclaire !
Je cherche la vie qui me soit adéquate
Et des pensées adaptées à mes souliers ;
Des trucs qui encore m’épatent ;
Un sou de rêve à faire briller…
Les bernaches sont revenues avec moins de plumes au cul ;
C’est qu’elles sont passées au-dessus de la Somme
Et que, par là, quelques bonshommes leur tirent dessus,
Comme sur les cloches qui s’en reviennent de Rome…
Ce sont chasseurs en somme, entre calva et vieux rhum,
et que vous dire de plus, les mots sont superflus !...
Que sais-tu, du gris ou du bleu,
de l’averse en mes yeux
et d'un printemps disparu ?...
Réfléchissez !
Tout ce qui fait miroir n’a pas à être brisé !...
A la croisée des chemins,
des destins écartelés,
un arbre d’amour y est planté
qui se voit de très loin ;
aussi loin qu’on soit allé...
Vers lui un jour on revient,
sous ses feuilles faire le point,
et en son cœur se retrouver…
Pas de clocher sans corneilles,
pas de grèves sans corbeaux,
mais des hommes le corps vidé !...
La tendresse, c’est quand chacun s’abandonne à l’autre
Et que les cœurs se retrouvent en leur entendement…
Les gens sont ce qu’ils sont,
rarement ce qu’ils voudraient être...
Lors dans le paraître, ils font,
oubliant, chaque matin, de renaître...
Qui ne s’est allongé sur un banc pour regarder de nouveau le ciel ne sait rien de la vie qui se met au repos…
Les pins sur la falaise défient les vents du Nord
Les aigrettes y font la sieste et la nuitée...
Le Japon s'invite en paysage d'Armor...
Combien de rêves de voyage
finissent au cimetière des bateaux ?
Le village à son cimetière,
avec un if centenaire
et des plaques du souvenir...
Quand la mémoire ne veut mourir…
Au grand bal des goélands,
une aigrette s’est invité ;
laquelle reste bien muette
parmi tant de boucan...
Elle avait un regard d’hortensia fané,
Un tablier noir sur le cœur
qui en disait toute la lourdeur,
toutes les peines accumulées…
Ses illusions avaient éclatées
Comme une vague sur des brisants
Il en était tout éclaboussé
Et en restait les bras ballants…
Une chaumière frangée d’hortensias
Et un puits retourné au désert
C’est la vie quand plus rien de serre
Sur son cœur, l’enfant de la joie…
Les mots pour dire
ce que personne ne dit
de la vie qui passe,
des rêves qui trépassent
dans l’océan des nuits…
Dans les pinèdes qui sentent la résine
ou bien encore dans le bois d’sapins
s’emmamourent des ramiers
qui font que les arbres roucoulent...
Abattu face à la vie,
mais, ayant du ressort,
il avait rebondi…
Toutefois on ne sait toujours pas où il est redescendu !...
L’inspiration :
C’est la grande « soufflerie » de vers…
(Pour les poètes…)
Le ciel était si beau, si pur (tout nimbé d’azur) ;
et, qui plus est, avec ce qu’il faut de vent,
que j’ai offert, à mes pensées, un cerf-volant !...
Au dernier embarcadère,
la mort ni a vu que du feu ;
le défunt est parti en fumée.
(Un mercredi des cendres.)…
La vie fait une pause accoudée au comptoir,
s’offre un petit blanc, se prend un petit noir
et jette un œil à la télé…
Sur les chemins de hallage,
il n’est plus de bateaux à haler….
Dieu sait où la paix niche ?