DOSSIER / DOCUMENTS / VIDEOS SUR LES DRUIIDES 2023 SELECTION BRAN DU 13 01 JANVIER
DOSSIER
VIDEOS DIVERSES SUR LES DRUIDES (YouTubes) et commentaires de journalistes
Bran Du Le 12 décembre 2023
Ce qu'en dit Wikipédia : DRUIDE
Traduit de l'anglais-Un druide était un membre de la classe de haut rang dans les anciennes cultures celtiques. Les druides étaient des chefs religieux ainsi que des autorités judiciaires, des arbitres, des gardiens du savoir, des professionnels de la santé et des conseillers politiques. Les druides n'ont laissé aucune trace écrite. Wikipédia
Les vidéos qui suivent sont parfois accompagnées d'articles rédigés par des journalistes ( Merci à eux...)
SOMMAIRE :
1 / J'intègre de vrais Druides en Bretagne
2 / Un Druide dans la forêt de Brocéliande
3 / Druide 2019 La forêt pour sanctuaires
4 / Etre Druide aujourd'hui en Bourgogne
5 / Le réveil des Druides
6 / Les Druides, prêtes du peuple Celte
7 / Un Druide en Limousin
8 / Les Druides sont encore parmi nous
9 / Druides documentaires
10 / Avec les Druides du Val d'Oise
11 / Une union Druidique avec la Kredenn Geltiek
12 / Les 3 Cercles ( Kredenn Geltiek)
13 / Entretien avec le Druide Caer
14 / National Géographic : Pourquoi en savons nous si peu sur les Druides
15 / Les Druides et le Christianisme
16 / La Gorsedd de Bretagne (divers reportage) entretien avec le Grand Druide / Historique de la Gorsedd...
17 / L'OBOD Historique et Obod France Présentation
18 / Le Néo-Druidisme en Bretagne (dossier)
19 / Découvrons la religion, du Néo-Druidisme la Chaîne d'Alex
20 / Le Néo-Druidisme en Bretagne ( Bretagne Culture et Diversité)
Historique Les 3 grands Druides de la Gorsedd par Philippe le Stum
21 / Le Néo-Druidisme en Bretagne Encyclopédie de Brocéliande
22 / Origine du néo-Druidisme / La survivance du culte Druidique en Brocéliande et différentes figures de ce mouvements
23 / Le Grand Collège Celtique des chênes de la Forêt de Brocéliande
24 / Je révise avec toi : les Druides (pour enfants de CM2 et 6 ième)
25 / Les Druides et la religion des Gaulois. Jean Louis Brunaux
26 / Les Druides Chroniques de Prof pour enfants et adolescents
27 / Les nombreuses vidéos de J C Cappeli
28 / Le Chamanisme celtique Edith Gauthier
29 / Sur nos traces : les Gaulois (Arte)
30 / Otha Druidisme en forêt d'Othe
31 / A la rencontre des Druides d'Auvergne :Agathe Rio et les Druides oubliés de l'Île d'Anglesey....
Avec deux documents rares :
1 / L'intronisation d'Elisabeth Reine d'Angleterre au sein de la Tradition celto-druidique... (Film projeté dans le cadre de la réception des communautés druidiques du Québec devant les élus du Quebec et la « reconnaissance » par ceux-ci de notre Tradition.)
2 / Un documentaire sur Paul Bouchet (Bod Koad) chez lui à Drancy
1 / Michel-Gérald Boutet Pst communauté des Druides du Québec
https://crowdbunker.com/v/ssYQSQxvXe
Avec un film très rare sur la réception de la Reine Elisabeth au sein du Druid Order....et présentation des druides du Quebec devant la Commission des Constitutions du Quebec....
Intronisation de la Reine Elisabeth d'Angleterre
Voir aussi Dires des Druides Michel Gérald Boutet Fondement du druidisme ancien...
…///...
2 / La serpe d'or INA Paul Bouchet
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpf10005164/la-serpe-d-or
AVERTISSEMENTS :
Cet inventaire non exhaustif de quelques vidéos consacrées sur YouTubes à notre Tradition reflète divers visages de Celle-ci. Je vous laisse le soin d'exercer votre libre arbitre et de vous faire une idée par vous-mêmes de ce qu'il faut retenir de cela....
Le discernement s'impose comme toujours entre ce qui « sonne juste » et ce qui est « discordant » au regard de la dite Tradition... etc... Bran Du
….////....
Autres recherches
J'intègre de vrais druides en Bretagne
https://www.google.fr/search?q=Videos+sur+les+Druides&source=hp&ei=n8W_Y-LzAYmYkdUPir2wqAI&iflsig=AK50M_UAAAAAY7_Tr2INIE4mT9ADPPp9YlCN4rgwVf6m&ved=0ahUKEwiiv9epz8H8AhUJTKQEHYo
…///...
Un druide dans la forêt de Brocéliande avec Myrdhin
https://www.youtube.com/watch?v=oSuF9FvIQr8
Druide 2019 La Forêt pour sanctuaire Philippe Greffet Gwuinver
https://www.youtube.com/watch?v=RvoDSq4TMWw
Etre Druide aujourd'hui, en Bourgogne FR3
Le réveil des druides Olivier Bouteiller Druide Magnétiseur Guérisseur
https://www.youtube.com/watch?v=uWz-6jFa2oc
Des Druides à Bribacte pour Samonios Cildarra (Deruos)
le journal de Saone et Loire
https://www.dailymotion.com/video/x7ngwsh
….////....
Les Druides https://www.youtube.com/watch?v=yP6Y16sTvVw
Prêtres des peuples celtes....
« On peut dire que les druides représentent à la fois l’Église, le tribunal et l’université. »
Née en Europe centrale vers le Ier millénaire avant J.-C., la civilisation celte a occupé une grande partie du continent européen, des Balkans à l'Angleterre, de l'Italie du Nord à la Galice, avant d'être lentement absorbée par la civilisation romaine. À la fois dignitaires religieux, bâtisseurs, astronomes, mais aussi juges et guérisseurs, les druides constituaient l'élite intellectuelle des tribus celtes.
Quel rôle jouaient-ils ?...
Sacrifices humains, cueillette du gui à la serpe d’or, potion magique…
Que n’a-t-on pas colporté sur les prêtres celtes ? En s’appuyant sur de récentes découvertes archéologiques et les rares écrits les concernant, ce documentaire corrige, sans édulcorer, les clichés véhiculés sur cette religion et civilisation vieille de plus de 2 500 ans.
Elle se réinvente aujourd’hui sous la forme d’un néo-druidisme : l’OBOD, l’Ordre des bardes, ovates et druides compterait quelque 30 000 membres sur les cinq continents.
Les druides : samedi 12 juin à 20h50 sur Arte Le Mystère des Druides Frédérick Rapilly
….////....
Un druide en Limousin François Bourrillon Druide Myrdhin
https://www.youtube.com/watch?v=BxMCCJOkPas
Les druides sont encore parmi nous : Journal La Montagne 25 02 2012
Ils ne distillent aucune potion magique, pas plus qu'il ne coupe le gui avec une serpe d'or mais les druides, issus d'une lointaine Gaule sont toujours bien présents.
Ce n'est pas la forêt de Brocéliande, pas même celle des Carnutes. Pourtant les deux hommes qui s'enfoncent dans les bois noyés sous un manteau de brume sont d'authentiques druides. Barbus par simple goût, mais pas nécessairement les cheveux blancs et longs. Et pas de serpe d'or même s'ils en appellent à Bélénos.
Ils sont près d'un millier comme eux, sur notre territoire, à rallier, à des époques bien précises, et dans le plus grand secret, leurs clairières respectives pour y célébrer des rituels venus d'un temps lointain, héritage du paganisme celte.
Cérémonies dans une clairière
Car ces deux " paroissiens " se réclament résolument païens au sens littéral du terme. Leur temple est le monde, leur foi est en les forces magnétiques et telluriques de la nature et leur credo : " Remettre l'homme à sa juste place de maillon d'un grand tout. Ni dieu, ni pour autant fourmi ", précise Cyril Serrano, " Uindobrennos " de son nom de druide gaulois, du " nemeton ceresios aruerniiatis " (clairière du cerf d'art verni), nom donné à cette aire cachée sur les hauteurs de Pontgibaud (Puy-de-Dôme) au beau milieu des vestiges d'un village gaulois dont on devine les tumulus sur lesquels affleure la neige de ce mois de février.
C'est là, qu'à l'occasion d'un festiaire celtique, décliné entre lunaire et solaire, il vient célébrer solstices et équinoxes d'été comme d'hiver et autre divinités partagées entre ombre et lumière. Là aussi qu'il vient consacrer mariage ou même donner nom en des cérémonies qui refusent l'appellation de baptêmes.
Là encore qu'entre druides venus d'autres contrées et d'autant de clairières, ils s'accueillent et s'adoubent mutuellement, se conférant le droit d'officier sur leurs territoires.
Ni gourous, ni hippies
Mais au-delà de ces usages qui sacrifient volontiers à un rituel ostentatoire, fourni en talismans, et pour le moins anachroniques, les druides se défendent d'une quelconque accointance avec des gourous.
" Nous ne pratiquons aucun prosélytisme, qu'il soit politique ou religieux ", précise Myrddin Ar Du (Merlin le noir en gallois), l'invité corrézien de passage.
" Pas plus que nous sommes new age et moins encore hippies voués à l'amour libre et aux psychotropes. "
Leur énergie, il la puise dans la terre ou aux fondements de la physique quantique?; la cultive aux rayons des librairies ésotériques.
" Les druides étaient des érudits. Juristes ou enseignants, médecins ou poètes… Aujourd'hui, il nous appartient de perpétuer la tradition. "
Un long parcours initiatique qui, jeudi, s'était arrêté… à Pontgibaud. Patrick EHME
...///...
extrait documentaire Druides (Philippe Greffet)
https://fr-fr.facebook.com/F3Alsace/videos/extrait-documentaire-druides/397832347714348/
Avec les druides du Val d'Oise
https://www.vice.com/fr/article/pa5ga9/avec-les-druides-du-val-doise
Les rares habitants de la petite commune du Val-d'Oise (95) que nous croisons en ce début d'après-midi glacial et pluvieux sont unanimes : « Des druides à Presles ? Jamais entendu parler de ça ! » À l’occasion de l’équinoxe d'automne de septembre, l’une des quatre grandes cérémonies de l’année, nous nous rendons pourtant au local de l'association du « Collège du Chaudron des druides», maison du druide Lanon et lieu de rencontre de sa communauté, la clairière bellovaque.
La clairière bellovaque est membre de l'Alliance druidique française et de l’Alliance celtique, qui regroupent des clairières, en France ou à l'étranger, liées par une vision commune de leur spiritualité. Les membres de l'Alliance druidique française se réunissent chaque année.
L'Alliance celtique regroupe 12 communautés à travers le monde (Irlande, France, Portugal, Espagne, Brésil, Italie). Leurs représentants, et les compagnons qui le souhaitent, se réunissent tous les trois ans à l’automne. Reconnu comme religion au Royaume-Uni, le « druidisme » compte des adeptes dans le monde entier. Difficile d’avancer un chiffre, les communautés druidiques n’étant pas toutes répertoriées et aucun organisme ne régissant ce petit monde.
L'alliance druidique française appelle donc à la méfiance envers la possibilité d'escroquerie, et renvoie à ce sujet vers le site de la Mivilude (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
Regard pétillant, cheveux blancs coupés court et pull bleu marine, l’homme qui nous accueille est assez loin du stéréotype du druide à la longue barbe blanche. Lanon – dont le nom signifie « clairière sacrée » – nous invite à nous asseoir autour de la table. À 67 ans, ce retraité des télécoms est grand druide de son assemblée, la clairière bellovaque.
Cette clairière se compose de 12 « compagnons », de 27 à 67 ans, aux professions diverses : fonctionnaires, coachs, commerciaux… Tous se nomment par le nom choisi lors de leur entrée dans la communauté. Il a une signification, souvent en celte ancien ou en breton : Imrinn « unité de mesure poétique », Huel doch' gescoët « la force du pic-vert »…
C'est aussi une affaire de famille : l'épouse de Lanon, Gwenfea « fée blanche », une petite dame blonde souriante et réservée, travaille dans l’immobilier. Elle est ban-drui « femme druide ». L’un de ses fils, Kélios « combattant », 43 ans, cheveux rasés et barbe bien taillée, technicien de laboratoire, est vate*, en formation druidique depuis quinze ans. « Il n’y a pas de prosélytisme chez nous, mon plus jeune fils a décidé de ne pas suivre la tradition, c’est un choix personnel », précise Lanon.
Pour étudier, il faut avoir été coopté. Chaque nouveau membre est d'abord postulant, simple observateur. S'il souhaite aller plus loin, il devient mabinog (marcassin), c’est-à-dire apprenti. En fonction de leur personnalité, les apprentis choisissent ensuite d'être « vates » (plutôt scientifiques), ou « bardes » (plutôt artistes).
Puis, s'ils le souhaitent, avec l'accord de leur communauté, ils peuvent devenir ban-druis ou druides : les enseignants, qui restent des chercheurs. Ils ont été bardes et vates. Enfin, les grands druides, hommes ou femmes, sont les seuls habilités à transmettre la fonction de druide.
« Le jardinier souhaite que la plante donne le meilleur d’elle-même, le druide souhaite la même chose pour les apprenants. »
Pour devenir druide, il faut avoir étudié au moins dix ans, et avoir passé l'âge de 40 ans. Ce n’est pas un privilège, cela signifie se mettre à la disposition des autres. « Beaucoup de personnes viennent vers nous avec une idée saugrenue de notre philosophie, ils veulent faire de la magie, c’est une illusion », regrette Lanon.
Ni formule magique, ni potion, il s’agit ici d’apprentissage. Il est en grande partie oral et diffère pour chacun. Au menu : observation de la nature, méditation, recherches personnelles, étude des textes anciens et compréhension de la symbolique à travers les contes, légendes et mythes…
Certains développent des dons, par exemple le soin, avec des plantes médicinales, le magnétisme ou le maniement des pierres.
Le druide est là pour aider chacun à découvrir ce qu’il possède déjà. « Le jardinier souhaite que la plante donne le meilleur d’elle-même, le druide souhaite la même chose pour les apprenants, explique Lanon, et puis, les questionnements des autres, c’est comme un coup de pied au cul du druide, ça lui permet d’avancer dans ses propres réflexions », ajoute-t-il en riant. L'enseignement est totalement gratuit, le druide ne se fait jamais payer pour ses services, cela va à l’encontre de leur philosophie.
« Que chacun prenne sa place ! » – le druide Sira Lucna
Sous une pluie battante, les membres de la clairière bellovaque quittent la chaleur confortable du salon du grand druide pour se diriger vers la forêt.
Autour du chêne sacré, dans une clairière circulaire délimitée par de petites pierres, ils installent deux tables rondes recouvertes de nappes blanches. Sur l'une, réservée aux hommes, ils disposent des bols de bois contenant du sel, du charbon, de l’eau et de l’encens, une représentation des quatre éléments, et du pain, symbole de partage ; sur l'autre, celle des femmes, des bougies et un petit chaudron, symboles de la continuité de la vie.
Certains revêtent une saie, longue tunique de lin blanc, par-dessus leurs vêtements. Les néophytes sont vêtus comme des randonneurs.
La cérémonie débute par la sacralisation de la clairière. Le druide Sira Lucna, bannière de la communauté dans les mains – un dragon de bois orné de rubans verts, violets et bleus - prend la tête de la marche, suivi des autres. Ils entrent dans le cercle et en font plusieurs fois le tour. Puis le porteur déclame : « Que chacun prenne sa place ! ».
Chaque membre se positionne alors à un endroit prédéfini. Porte-documents contenant les prières et les étapes de la cérémonie en main, Lanon, Gwenfea et Kelios procèdent aux rituels. Invocation des éléments, hommage aux défunts, litanies, le tout ponctué de toniques coups de corne de brume…
Malgré la pluie incessante, le froid rendu mordant par l’humidité qui s’élève du sol et leurs vêtements trempés, les compagnons sont recueillis. Kelios, a une requête à faire à l’assemblée, il souhaite devenir druide. Tour à tour il se présente devant chaque membre pour demander son consentement.
Chacun approuve, d'un geste de la main où les pouces se touchent. Ses baskets de sports très colorées détonnent sous sa saie immaculée. Il est aussi désigné symboliquement comme « chef de clan » pour une année, et couronné de feuilles de chêne tressées.
Chacun dépose ensuite dans le petit chaudron le symbole de l’Alban Elved de l’an passé (gland, feuille…) afin d’y mettre feu pour symboliser le cycle du renouveau. Le pain est partagé, ce qui reste est déposé en offrande au pied du chêne pour les défunts. Ils se rapprochent ensuite les uns des autres, toujours en cercle.
Bras croisés, mains jointes, yeux clos, ils prient quelques minutes puis reprennent leur place. Lanon annonce la fin du rituel. Le druide Sira Lucna reprend la bannière, chacun le suit, faisant le tour du cercle dans le silence et le recueillement avant d'en sortir. Le voici désacralisé. Chacun s’embrasse en se souhaitant bonne fête, et reprend le chemin de la maison du grand druide.
Les compagnons de la clairière bellovaque préfèrent parler de tradition druidique plutôt que de « druidisme », trop dogmatique à leur sens. « Bien sûr, la tradition de nos anciens n’est plus tout à fait celle que nous pratiquons aujourd’hui », précise Lanon. L’idée principale relève de l'humanisme et du développement personnel : être en harmonie avec soi-même, les autres, son environnement et « faire au mieux ».
Ils se considèrent comme panthéistes. Pour eux, tout est lié à l’énergie de la nature et les dieux et déesses célébrés lors des cérémonies ne sont que des représentations de ses différents états. Toutes les choses sont égales et doivent être respectées : les femmes, les hommes, les plantes, les animaux, les pierres…
La famille tient une place importante, qu’elle soit hétérosexuelle ou homosexuelle, et le jugement de l’autre n’est pas permis. Les sciences, les religions et les philosophies sont considérées comme les branches d’un même arbre qu’ils nomment la « tradition primordiale ».
….////....
Les Druides ont-ils existés ? Choses à Savoir....
https://www.chosesasavoir.com/druides-ont-vraiment-existe/
Popularisée par le personnage fictif de Panoramix, la figure du druide était centrale dans le monde celtique de l’Antiquité.
Véritable élite intellectuelle de la société gauloise, les druides étaient à la fois des prêtres, des historiens, des juristes et des philosophes qui dispensaient un savoir à la fois profond et fragile, car exclusivement transmis par la voie orale.
L’élite intellectuelle du monde celte
Bien que fragmenté et très divers, le monde celtique – et plus particulièrement gaulois – avait une structure hiérarchique très précise qui respectait l’organisation tripartite (un concept forgé par l’anthropologue français Georges Dumézil, pour décrire les sociétés indo-européennes traditionnelles).
Ainsi, aux côtés des guerriers (censés garantir la sécurité face aux menaces extérieures) et les paysans (qui assuraient la subsistance matérielle de leur société), les druides faisaient office d’élite intellectuelle, dont les champs d’application touchaient aussi bien le domaine religieux, juridique, philosophique ou encore médical.
Par ailleurs, en plus du savoir ancestral qu’ils conservaient jalousement, les druides assuraient également la cohésion entre les différentes tribus gauloises, grâce aux réunions annuelles qu’ils organisaient au centre de la Gaule (non loin de l’actuelle ville de Chartres).
Ces conseils druidiques faisaient alors office de véritables congrès diplomatiques.
Pour mener à bien toutes ces missions prestigieuses, vingt ans de formation étaient nécessaires aux jeunes apprentis. C’est en tout cas ce que rapporte Jules César dans son ouvrage « Bellum Gallicum » (plus connu sous le titre français « La Guerre des Gaules »), rédigé au Ier siècle avant Jésus-Christ.
Un savoir fragile
Pourchassés par Rome, qui voyaient en eux le ferment éventuel de révoltes futures, les druides continentaux commencèrent à disparaître – pour le plus grand malheur des Gaulois – avec l’avènement de la culture gallo-romaine.
La fin du druidisme gaulois sonna – par là-même – le glas d’un savoir ancestral, transmis exclusivement de manière orale (contrairement aux prêtres irlandais qui eurent l’idée d’inventer l’alphabet oghamique pour consigner leurs écrits).
Cette lacune mena à la perte de la langue gauloise ainsi qu’à celle d’une grande partie de la culture qu’elle véhiculait.
Par conséquent, de la vaste tradition druidique il ne reste quasiment plus grand chose, mis à part quelques éléments folkloriques (la fameuse cueillette du gui) et un nom : Diviciacos ; le seul druide à être resté dans l’Histoire, pour l’admiration qu’il suscitait chez le philosophe romain Cicéron.
Une union druidique avec la Kredenn Geltiek
D’abord, il y a le folklore. On imagine les druides, barbes blanches, cheveux longs portant de longues aubes simples et des sandales. Dans notre culture celtique, certes basique, les images de la BD Astérix sont les plus fortes. Et il y aura une serpe, un chaudron et du gui, forcément.
Et il faut dire que ce samedi de début juin, dans la clairière derrière la plage, tout commence comme dans une bande dessinée. Le décor, magique, de la vallée de Diane, à Sables d’or, donne le ton à la cérémonie.
Les futurs époux ont dû choisir des prénoms celtiques pour leur mariage. Gouellaouen, pour Tiephaine qui signifie blancheur et pureté et Riowen pour Stéphane, blanc et joyeux. (©Le Penthièvre)
Partager la pomme
Les invités sont là, certains portent des kilts pour les hommes et des robes longues et droites pour les femmes. Le marié aussi, est en kilt. Stéphane Muller, le marié, a dû confectionner un couteau en bois, qu’il porte dans l’une de ses chaussettes, afin de couper la pomme, symbole du partage entre époux.
Des petits préparatifs dont les futurs mariés se sont acquittés avec sérieux. Ce mariage druidique, ils l’ont voulu car il correspondait à leur façon de voir les choses.
On est proches et respectueux de la nature et on aime le plein air. Et puis, on déjà été en couples tous les deux, l’église, c’était pas pour nous.
Pourtant, Tiephaine et Stéphane voulaient officialiser une union qui dure depuis 11 ans. Le mariage druidique, qui n’est pas un sacrement mais une célébration, se fait après le passage à la mairie.
Les deux épousés civilement, ont ensuite quitté leurs prénoms pour se couler dans ceux qu’ils ont choisis pour leur mariage. Gouellaouen, pour Tiephaine qui signifie blancheur et pureté et Riowen pour Stéphane, blanc et joyeux.
Les druides ont matérialisé un cercle avec différents objets dont des haches et des chaudrons, pour rappeler les rites ancestraux. Ce cercle sert de lieu de sacrement. Les invités devaient se placer autour. (©Penthièvre)
« Recherche spirituelle globale »
Entourés de leurs proches, dans le théâtre de verdure de la vallée de Diane, ils ont ensuite prêté serment devant quatre druides. Venus de toute la Bretagne, ils ont procédé à la célébration en français et breton.
« Nous sommes les notaires des dieux, simplement là pour enregistrer les désidératas », explique l’un d’eux, « mais nous ne sommes pas là pour le folklore, pour que ça fasse joli sur la photo. ça fait partie d’une recherche spirituelle globale. »
Mais lorsqu’on s’étonne du manque d’infos sur ces mariages ancestraux, les druides philosophent :
« Ceux qui doivent arriver jusqu’à nous y arrivent un jour. Les personnes qui nous cherchent arrivent toujours à nous trouver. »
Un retour à la tradition
Après avoir purifié et consacré les lieux, les druides procèdent à la célébration. Dont font partie la pomme mangée en signe de communion, les offrandes aux dieux dans le chaudron à feu et le foulard sur la mariée qui pose son front un long moment sur la poitrine de l’époux avant de lui prêter serment.
Si on retrouve la plupart des éléments des mariages religieux contemporains, la célébration druidique se veut plus primitive, plus rationnelle « un retour à la fois de nos pères, tradition ancestrale de l’ordre naturel. »
L’engagement se fait devant les hommes et les druides et seuls ceux qui ont assisté à cette célébration pourront le défaire. Pour ceux qui prévoient un éventuel retour de flamme, mieux vaut réduire le nombre d’invités…
Kredenn Geltiek
Skol an Drouiz Les trois cercles
https://www.youtube.com/watch?v=YjG1nmXCNn8
Entretien avec le druide Caer pour le collège Ialos ar houat Olwenn druidesse Kredenn 6 clairières : avec Vendée et charente
https://www.youtube.com/watch?v=F5YwovQpfVc
https://www.youtube.com/watch?v=F5YwovQpfVc
NATIONALE GEOGRAPHIC
https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/11/pourquoi-en-savons-nous-si-peu-sur-les-druides
Pourquoi en savons-nous si peu sur les druides ?
Cette puissante classe sociale celte était une menace pour l'Empire romain avant d'être englouti par le christianisme, mais leurs origines restent profondément enfouies dans les méandres du passé... Erin Blakemore
Les druides étaient-ils des prêtres pacifiques ou de dangereux prophètes ? Vouaient-ils un culte à la nature ou préparaient-ils une rébellion ? Nous ne savons pas grand-chose de cette ancienne classe sociale, mais ces lacunes n'ont jamais empêché les spéculations sur leur véritable nature.
Les premiers témoignages détaillés sur les druides remontent au premier siècle avant notre ère, mais il est probable que leur rôle particulier ait trouvé sa place dans les anciennes communautés de ce qui est aujourd'hui devenu la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France bien avant cette date. Le témoignage en question provient d'une transcription latine du terme celtique désignant une classe sociale du peuple celte constituée de personnes dévouées à la prophétie et au rituel.
Étant donné que les Celtes avaient une tradition orale, tous les témoignages écrits concernant les druides provenaient de peuples tiers, notamment des Romains. Les druides « s'occupent des choses sacrées, ils dirigent les sacrifices publics et privés, et interprètent tout ce qui a trait à la religion, » écrivait par exemple Jules César en 50 avant notre ère, après avoir envahi la Gaule.
L'empereur avait remarqué leur intérêt pour l'astronomie, l'éducation et la bravoure, ainsi que leur coutume de sacrifier leurs compatriotes gaulois pour s'attirer la grâce des dieux en mettant le feu à de gigantesques effigies humaines en osier où étaient enfermés des hommes vivants.
D'autres auteurs romains ont également été obsédés par l'amour que vouaient les druides au sang et à la mort. Pline l'Ancien évoquait par exemple le goût des druides pour le gui et le sacrifice humain. « Le meurtre d'un homme était pour eux un acte attestant de la plus grande dévotion, » écrivait-il, « et manger sa chair signifiait s'assurer une santé bénie des dieux. »
Tacite a même fait état d'une bataille au Pays de Galle au cours de laquelle les druides « ont recouvert leurs autels du sang des captifs et consulté leurs dieux à travers des entrailles humaines. »
Ces dévots païens constituaient une menace existentielle pour les Romains, ces derniers craignaient le pouvoir exercé par les druides sur les communautés celtes conquises par Rome.
Dans son livre, Jane Webster suggère que les visions apocalyptiques des druides ainsi que leurs rituels étaient perçus comme des actes de résistance par l'envahisseur romain qui s'est empressé d'éradiquer cette menace dès le commencement du règne d'Auguste, en 27 avant notre ère.
Au premier siècle de notre ère, le christianisme commença à se répandre en France et dans les îles Britanniques et au fil des siècles de nombreuses traditions celtes tombèrent derrière son voile. Cependant, les druides continuèrent de faire des apparitions dans la littérature médiévale, ce qui laisse entendre que ces prêtres païens sont plus tard devenus des guérisseurs ou des magiciens.
Pourtant, étant donné que nous ne disposons d'aucun témoignage écrit sur les Celtes préchristianisme, il est quasiment impossible de vérifier les revendications historiques au sujet des druides. Néanmoins, les druides sont revenus plusieurs fois sur le devant de la scène au cours des millénaires avec notamment une résurgence à l'époque romantique et une réincarnation au 21e siècle sous la forme du néodruidisme.
Bien que, n'y voyant qu'une exagération de la réalité, les historiens aient fini par rejeter les allégations romaines sur les traditions religieuses prétendument brutales des druides, la controverse autour de leurs rituels macabres a refait surface en 1984.
Cette année-là, un coupeur de tourbes avait déterré des restes humains dans le comté de Cheshire, en Angleterre, et sa découverte n'avait rien d'ordinaire : l'Homme de Lindow, comme il fut plus tard nommé, avait été conservé dans la tourbière depuis près de 2 000 ans.
À première vue, il était devenu un "Homme des marécages" après avoir été blessé à la tête, poignardé et étranglé avant d'être laissé pour mort dans ces environs marécageux. Son estomac contenait du pollen de gui, ce qui alimenta les spéculations sur sa possible mort lors d'un sacrifice pratiqué, peut-être, par des druides, ou sur le fait qu'il était lui-même un prince druide.
Il est tentant de spéculer sur la véritable nature des druides, mais puisque la plupart des connaissances au sujet de cette ancienne caste sociale émanent de sources secondaires, il est impossible de vérifier la plupart des affirmations. Même le terme en lui-même semble avoir été utilisé pour désigner de manière générale des hommes instruits, des philosophes, des professeurs ou des hommes pieux intéressés par la nature, la justice et la magie.
Et l'archéologie n'a pas plus de réponses convaincantes à offrir. « À l'heure actuelle chez les archéologues, il n'existe pas de consensus pour faire le lien entre des preuves matérielles et des druides, même au sein d'un pays donné, » écrivait Ronald Hutton pour le magazine History Today. « Quel que soit le lieu, nous n'avons jamais déterré d'artefact qui ait fait l'unanimité au sein des experts comme relevant du druidisme. » Les druides ont toujours été entourés de magie et de mystère.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
Les Druides et le Christianisme documentaire
https://www.youtube.com/watch?v=zJ1M3vTt384
Durant l’Antiquité, les druides forment un Clergé païen. Grâce à des textes médiévaux français, on sait que les druides annoncent déjà la venue d’une femme vierge qui doit mettre au monde un dieu. Diviciac est le seul druide gaulois bien connu de l’Antiquité.
Il participe activement à la guerre des Gaules. Grâce à lui, Autun devient la capitale universitaire de l’Occident. D’autres figures gauloises s’imposent : les druides Sacrovir et Maric, le général Vindex et la belle Eponine… Et Postume le trop méconnu Empereur des Gaules. Avec les siècles, la prophétie druidique s’accomplit et l'Empire devient chrétien.
….////....
La GORSSED de BRETAGNE ARMORICAINE :
GORSEDD :
Druides, bardes et ovates de Bretagne Gorsedd Imbolc
Mona Braz Druidesse
https://www.youtube.com/watch?v=uhZGUeDrNKs
Entretien avec Per Vari Kerloc'h
Le Druide,https://www.radioevasion.net/2020/05/11/les-druides-de-bretagne-et-lesprit-de-leau/ en lien étroit avec la nature
Pour les Celtes, il y a environ 3000 ans, les druides étaient à la fois des savants et des guides spirituels. Ils cultivaient un lien étroit avec la nature. Ce lien, le druidisme moderne l’a conservé. C’est même la substance de la philosophie druidique contemporaine, qui garde cet élément de la culture celte précieusement, au même titre que la langue ou la musique.
Le grand druide de Bretagne, Per-Vari Kerloc’h est d’ailleurs lui-même adhérent de l’association Eau et rivières de Bretagne.
Elément majeur de la vision de l’univers des celtes, l’eau est un symbole du cycle éternel, qui se combine avec le feu pour recréer la vie, infiniment, un élément qui fertilise, et qui nous compose aussi. Nombre de rituels druidiques ont lieu autour de fontaines et de sources ou près de l’océan.
Cultiver la dimension symbolique et le lien spirituel avec l’eau
Cette dimension spirituelle de l’eau mériterait d’être de nouveau mise en avant selon les associations qui la protègent, comme Eau et rivières de Bretagne. Pour sortir de la seule logique marchande ou technocratique qui fait de l’eau un « produit », pour faire prendre conscience aux humains que l’eau est plus qu’un élément inerte, c’est sur le plan culturel et symbolique qu’il faut insister.
La Gorsedd de Bretagne (association loi 1901 des druides, ovates et bardes bretons) avec d’autres acteurs locaux, sont donc invités à participer à l’Atlas culturel qu’Eau et rivières compose autour d’un fleuve du Finistère (dont on connaîtra prochainement le nom). L’ouvrage recensera tout ce que nous devons à l’eau en termes de paysages, traditions, usages et pratiques, liens sociaux, patrimoines…
D’autres cultures peuvent être source d’inspiration, comme la culture Maori en Nouvelle-Zélande, qui personnifie les cours d’eau jusqu’à les considérer comme des sujets de droit. La philosophie druidique aussi peut nous aider à percevoir l’eau comme un bien commun et son accès universel comme un droit humain inaliénable (Les druides étaient aussi des hommes de loi).
« Si la nature est atteinte, l’homme est atteint »
« Pourquoi cette cérémonie ? Parce que le druidisme est avant tout une philosophie de la nature, pas une religion Nous ne sommes qu’une partie d’un grand tout. Nous considérons que si la nature est atteinte, l’homme est atteint. Il est temps qu’on comprenne ce lien qui est vital et qui nous équilibre », a expliqué en préambule l’écrivain Per Vari Kerloc’h, 6 ième Grand druide de Bretagne sous le nom bardique de Morgan.
…///...
Rencontre avec un druide breton (Gorsedd)
Per Vari Kerloc'h https://www.dailymotion.com/video/x7rw0ob
« Le druidisme : une philosophie de la nature mais non une religion. » « Etre en harmonie avec tout le cosmos...»
Gorsedd Beltaine : https://actu.fr/bretagne/saint-caradec_22279/ceremonie-druidique-fete-feu-beltane_23710973.html
Bretagne. Les druides célèbrent le retour des beaux jours avec la fête du feu de Beltane
Dans le druidisme contemporain, une forme de spiritualité tournée vers la nature, on célèbre le 1er mai comme « le premier jour de la lumière ».
Dans l’univers de la mythologie celtique, le premier jour du mois de mai ouvre une période longue de six mois : celle de la lumière. Elle dure donc jusqu’au 1er novembre, qui correspond au jour de l’an druidique.
Une fête du feu et de la lumière
25 membres de la Gorseed de Bretagne (Fraternité des druides, des bardes et des ovates de Bretagne) se sont réunis le 1er mai pour célébrer la cérémonie des feux de Beltane (ou Beltaine), c’est-à-dire, selon la tradition, essentiellement la fête du feu, élément de pouvoir fort, prometteur d’abondance et de passion.
La célébration s’est tenue en plein air, près du village de Kerléau, au bord d’un ruisseau et sous un chêne. Le druide local Hervé Saguet explique :
« C’est la renaissance du monde avec le mariage du feu, de l’eau, du soleil et de la lune. On prend symboliquement l’eau à la source et on sait que cette eau reviendra à la source. »
Les druides d’aujourd’hui recherchent « l’harmonie entre l’être humain et la nature » qui l’entoure.Préalablement à la cérémonie, les membres de la Gorseed ont tenu leur assemblée annuelle à la maison du Val d’Oust.
….////.....
OBOD :
https://obod.fr/enseignement-pratique/mythes-et-legendes
Ceux et celles qui suivent la voie druidique sont inspirés par les vieux mythes et les légendes. En particulier, les légendes des terres Celtes et de Grande Bretagne, avec leurs histoires de la Table Ronde et de la Quête du Saint Graal.
Les mythes résonnent en nous à un niveau profond: ils parlent à l’imagination, au cœur, plutôt qu’à notre mental rationnel. Le mythe nous réveille d’une vision hypnotique du monde matériel pour découvrir des conceptions inconnues et des nouvelles dimensions magiques. Celles-ci ouvrent la porte au merveilleux et au fantastique, renouvelant ainsi notre foi en la vie et notre amour pour la Nature et toutes ses créatures.
Le patrimoine des histoires et des légendes que le temps nous a laissé, sont des richesses que les Druides aiment explorer, et lors de la première année d’apprentissage de l’Ordre, l’étudiant entre en profondeur dans une de ces histoires pour découvrir la puissance transformatrice du conte.
En outre, à une vaste quantité de Materia Brittanica, nous sommes aussi ravis par les contes et les sagas d’Irlande, ainsi que les livres et les légendes du pays Galles. Les triades d’Irlande et des pays de Galles sont des dires de sagesse, concises et savantes, composées en trois unités, qui fournissent des encouragements et des enseignements aux Druides contemporains.
La collection des contes gallois connue sous le nom de « Mabinogion »,qui dérivent des mythologies celtes pré-chrétiennes, inspirent de près les Druides d’aujourd’hui.
Traduction Alexandra
L’Ordre de Bardes, Ovates et Druides est un groupement mondial consacré à la pratique, à l’enseignement et au développement du Druidisme en tant que spiritualité précieuse et porteuse d’inspiration.
L’Ordre a été fondé en Grande Bretagne il y a plus de 50 ans par l’historien et poète Ross Nichols, assisté par la fondatrice du Tolkian Society, Vera Chapman, ainsi que par d’autres membres du Ancient Druid Order, lequel s’est développé pendant les premières années du siècle passé, issu de la Renaissance Druidique qui a débuté il y a environ 300 ans.
L’Ordre est essentiellement une École des Mystères et une communauté, et le terme “ordre” dérive de la tradition des ordres magiques et non de la tradition des ordres religieux. Ni l’Ordre, ni le Druidisme, n’est une secte. Une secte s’articule autour d’un personnage, un chef charismatique, ou une divinité ou saint en particulier.
Ni l’Ordre, ni le Druidisme ne possède aucun de ces caractéristiques. Les principes tant féminins que masculins sont représentés et célébrés au sein des enseignements et de l’ensemble des membres de l’Ordre. L’ordre n’est pas patriarcal ni biaisé en faveur des hommes – beaucoup de femmes assurent des rôles dirigeants, et plus de la moitié des membres sont des femmes.
Être membre de l’Ordre est admissible aux adeptes de toutes les croyances, tout comme d’aucune, sans égard au gendre, à l’orientation sexuelle ou à l’origine ethnique, et on dénombre plus de dix-sept mille membres dans cinquante pays.
Bien que la plupart des membres pratiquent le Druidisme en solitaire, il existe plus de 150 groupes de par le monde qui donnent l’occasion aux membres de se réunir et célébrer ensemble. Par ailleurs, des membres individuels organisent des rassemblements, des retraites, des camps, des conférences et des ateliers.
Consulter la section Communauté sur le site web pour de plus amples informations.
L’Ordre propose une formation très complète sur le Druidisme en sept langues à travers ses cours d’enseignement à distance, qui comprend un programme de tutorat personnalisé, des camps et des rassemblements dans de nombreux pays, une revue mensuelle, et des forums sur l’internet destinés aux membres.
Par ailleurs, L’Ordre soutient un Programme de Plantation de Bois Sacrés ainsi qu’une Campagne pour Promouvoir la Responsabilité Écologique, et soutient trois charités pour la plantation des arbres : Trees for Life, Tree Aid, et le Woodland Trust.
En outre, l’Ordre propose aux membres une formation pour devenir célébrant (dans le cadre de mariages, d’obsèques et autres rites de passage), ainsi que matériels éducatifs sous forme de livres, de matières audio, de retraites et d’ateliers auprès des personnes qui s’intéressent à la tradition druidique et seraient désireux d’incorporer une part de ses idées à leur vie, tout comme à ceux qui souhaiteraient s’engager dans un programme de formation en matière de Druidisme.
Philippe Carr Gomm
L’association OBOD France a pour objet de promouvoir la connaissance du Druidisme ancien par l’étude des textes Celto-druidiques, de l’archéologie des sites et des transmissions orales ou autres de ce courant historique. A ce titre, elle entretient des relations amicales avec OBOD Grande Bretagne ainsi que d’autres ordres Druidiques Européens.
Elle peut être amenée à organiser des rencontres à thèmes, des ateliers et des visites collectives. L’association OBOD France s’inscrit dans une éthique de liberté personnelle, de respect de l’environnement et de la société, ainsi que de la protection de la nature. Nous ne soutenons aucun mouvement politique, religieux ou syndical.
La Tradition druidique détient le germe et la sagesse-souche de nos ancêtres, et en rentrant en contact et en travaillant avec cette sagesse nous parvenons à retrouver cette relation privilégiée qui existe entre nous-mêmes et la Terre.
Le Druidisme est un système vivant qui, d’âge en âge, a sans cesse évolué et changé, et vraisemblablement, à ce stade de l’histoire de notre planète, le Druidisme et les autres branches spirituelles orientées vers la Nature sont plus pertinents que jamais auparavant.
Notre plus grand problème aujourd’hui est que nous nous sommes coupés de la Nature – à tel point que le risque existe pour notre espèce de s’éteindre. Nous avons besoin de philosophies, de spiritualités, d’idées, qui nous aident à nous remettre en rapport avec la Nature – il faut que notre spiritualité devienne écologique.
Le Druidisme fait partie de ces spiritualités, et de prime abord il pourrait sembler n’être qu’un vieil objet curieux, relique bizarre venu du passé lointain. Mais si nous prenons le temps de le considérer de plus près, nous découvrirons un coffre à trésor qui n’attend qu’à être ouvert.
Si vous choisissez de suivre le programme de formation de l’Ordre, vous vous rendrez compte que vous avez entrepris un voyage qui explore ces sept présents – qui vous montre comment ceux-ci peuvent devenir un atout dans votre propre vie actuelle.
Le Druidisme est intensément pratique – s’il est vrai qu’il offre une philosophie et une compréhension de la vie qui est profondément spirituelle, cette spiritualité n’est pas de celles qui nous encouragent à nous retirer de la vie. Au contraire, son objectif est de nous aider à vivre plus pleinement dans cette vie – maintenant. Et bien qu’il soit considéré par certains comme une religion, les idées et les méthodes du Druidisme peuvent être utilisées par des personnes de n’importe quelle tendance religieuse, ou n’en pratiquant aucune.
Aussi n’avez-vous pas besoin de vous convertir – vous n’avez pas besoin de ‘devenir’ un Druide pour tirer bénéfice de ces cours, ou de tout ce que le Druidisme offre du monde moderne.
Le Druidisme n’est pas une secte. Une secte s’articule autour d’une personnalité, d’un chef charismatique, ou d’un dieu, voire d’un saint, particulier. Le Druidisme ne possède aucune de ces caractéristiques. Le Druidisme est une spiritualité, une voie, une tradition.
Les traditions spirituelles n’existent pas en isolement : comme les arbres d’une forêt, chacune est distincte et unique, mais leurs racines et leurs branches s’entremêlent souvent, et elles partagent la même terre, la même eau et le même air : le même soleil et le même clair de lune.
Le Druidisme a subi l’influence des grandes traditions classiques de la Grèce antique et de Rome, ainsi que des traditions scandinaves et saxonnes, des religions du Proche-Orient et de l’Égypte ancienne. Elles partageaient leurs préoccupations et leurs objectifs, et le Druidisme à son tour influença ces mêmes cultures et traditions.
Aussi, quand nous étudions le Druidisme, pouvons-nous entrevoir au loin les pyramides, les dieux persans, les déesses qui arpentèrent les collines de la Syrie, de la Grèce, et de la Macédoine.
Et puis aussi, quand nous nous tournons vers le christianisme et les autres grandes religions du monde, nous pouvons distinguer l’empreinte de toutes ces cultures, et des Druides aussi, dressés sur le seuil de notre monde moderne comme les gardiens d’une sagesse pérenne.
Alors que nous entrons dans le 21ème siècle, il paraît que les gardiens de toutes les anciennes traditions se mettent à nous parler de nouveau : ils commencent à faire appel à nous pour que nous nous souvenions de la sagesse de nos ancêtres, pour que nous puissions utiliser leur connaissance et leur compréhension afin de réaliser notre potentiel véritable.
Dans les Gwersu (livret d'enseignements) qui suivent, nous commenceront à faire connaître les principes de base de l’enseignement druidique.
En attendant, l’Ordre et ses enseignements s’étendent dans votre avenir comme une source d’inspiration et de nourriture spirituelle.
...///...
DOCUMENTS (suite) Reportage Bretagne magazine :
Le néo-druidisme :
A Brasparts, fin juillet, ils sont une trentaine à commémorer le dieu Lug, à l’occasion de Lugnasad, l'une des trois grandes fêtes religieuses du calendrier celtique.
Découvrons la religion du Néo-Druidisme La Chaîne d'Alex :
Le grand-druide Gwen'hlan Le Scouézec tient cérémonie à ciel ouvert, dans une prairie où il a fait dresser un cercle de pierre. Le cinquième grand-druide de la Gourzes de Bretagne se réclame de la lignée de Iolo Mogannwg qui se rattache à une tradition bardique galloise du XVIIIe siècle. Chacun peut faire une demande d'entrée dans l'association druidique, à la seule condition de parler breton.
Seuls en Bretagne à se réunir régulièrement en public, les druides de la Gourzes (ou Gorsed) ne font pas l'unanimité. On leur reproche, notamment, leur folklorisme
. Ainsi l'écrivain Yann Brekilien, dissident de la Gourzes, a-t-il fondé sa propre assemblée : Kelc'h studi drouizes an hengoun (Cercle d'études des druides traditionnels). Cette obédience se veut plus en phase avec la recherche sur le celtisme. Ce néo-druidisme est ouvert à tous : chrétiens, païens, agnostiques. Il faut néanmoins être parrainé pour être admis comme disciple et étudier pour accéder au rang de barde puis de druide.
Folkloristes ou non...
Une troisième obédience, la Kreden Geltiek hollvedel (Croyance celtique universelle), se veut plus discrète. Au contraire des deux précédentes, elle refuse tout lien avec le christianisme.
Son chef de file, Alain Le Goff, se réfère à la franc-maçonnerie. Comment adhérer ? On ne choisit pas la Kreden, c'est la Kreden qui vous choisit.
Folkloristes ou non, ces trois ordres bretons ont le mérite de faire avancer la connaissance sur la matière bretonne et celtique. Gwen'hlan Le Scouézec a écrit de nombreux ouvrages dont la petite bible que constitue 'Le Guide de la Bretagne'. Yann Brekilien est un écrivain reconnu et engagé. Quant à la Kreden Geltiek, elle publie chaque année des études et des recherches sur le celtisme dans sa revue 'Ialon'.
Le Néo-druidisme en Bretagne proposé par
Bretagne Culture Diversité :
https://bcd.bzh/becedia/fr/le-neo-druidisme-en-bretagne
Auteur : Philippe Le Stum / décembre 2016
Né en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, le mouvement néo-druidique est répandu aujourd’hui dans le monde entier. Dans le droit fil du néo-druidisme gallois, le néo-druidisme breton est apparu au tout début du XXe siècle, prenant bientôt une place considérable dans l’essor du mouvement breton. Plus discret aujourd’hui dans son expression publique, il est néanmoins toujours vivace et demeure une des expressions les plus originales de l’identité celtique contemporaine.
Les origines galloises
La romanisation et la christianisation entraînèrent la disparition du druidisme tant en Gaule que dans l’île de Bretagne. La transcription, au Moyen Âge, de traditions légendaires permit certes, en Irlande et au pays de Galles, de le sauver d’un complet oubli. Cependant, les spécialistes de la société celtique dénient au néo-druidisme d’être une résurgence du druidisme historique.
De fait, les diverses branches du néo-druidisme contemporain dérivent la plupart, en filiation plus ou moins directe, du Gorsedd Beirdd Ynis Brydain – « Gorsedd (ou « Assemblée ») des Bardes de l’île de Bretagne » – créé en 1792 par Edward Williams, dit Iolo Morganwg (1747-1846).
Celui-ci, en mêlant des textes apocryphes à ses propres compositions littéraires et poétiques, élabora le règlement interne et le rituel de son organisation. Pour apprécier l’intérêt et peut-être les mérites du néo-druidisme, il n’est d’ailleurs pas nécessaire de lui attribuer la légitimité historique millénaire dont il se prévaut parfois.
En le considérant seulement comme un mouvement philosophique, littéraire et idéologique moderne mais soucieux de conserver, comme un précieux héritage, certains pans du passé des nations – tels que la langue – on appréciera davantage son rôle dans l’affirmation, la défense et l’illustration poétique et littéraire de l’identité culturelle celtique, en Galles d’abord, puis en Bretagne.
Les premiers contacts avec la Bretagne
Pénétrant très largement les milieux intellectuels, la classe politique et jusqu’au clergé du pays de Galles, le néo-druidisme « gorseddique » s’acquit une place de premier plan dans le renouveau national et linguistique gallois, marqué par l’essor des eisteddfodau, festivals poétiques et musicaux de grande ampleur et très populaires.
Les celtisants bretons eurent un premier contact avec le Gorsedd lors de l’eisteddfod d’Abergavenny en octobre 1838. Cinq d’entre eux y assistèrent, au premier rang desquels Hersart de La Villemarqué (1815-1895), qui s’apprêtait à publier le Barzaz Breiz. Invité, selon le rituel gorseddique, à pénétrer dans le cercle de pierre, La Villemarqué y reçut, sous le nom de Barz Nizon (« Barde de Nizon »), l’investiture bardique, accordée pour la première fois à un Breton du continent.
La naissance du Gorsedd breton
L’étape décisive suivante, dans le processus d’exportation en Bretagne du néo-druidisme gallois, ne survint qu’en 1899, lorsque le comité de l’eisteddfod invita à ses assises de Cardiff une vingtaine de Bretons dont la plupart venaient de fonder à Morlaix, en août 1898, l’Union régionaliste bretonne (Kevredigez Broadus Breiz).
Ce furent entre autres les écrivains Anatole Le Braz et Charles Le Goffic, le poète et publiciste François Jaffrennou , le linguiste François Vallée, le critique d’art Jean Le Fustec . Tous furent fortement impressionnés par les fastes de l’eisteddfod et la place centrale qu’y tenait le Gorsedd, qui les accueillit en son sein. Quelques-uns, parmi lesquels les trois derniers cités, résolurent de doter le régionalisme naissant d’une structure néo-bardique bretonne.
Le 1er septembre 1900, à Guingamp, ils procédèrent à la première assemblée du Gorsedd Barzed Gourenez Breiz-Vihan (« Gorsedd des bardes de la presqu’île de Petite-Bretagne »), dirigé par son premier « grand druide » (Drouiz-veur), Jean Le Fustec.
La première société néo-druidique bretonne obtint aussitôt le « patronage » de l’archidruide du Gorsedd gallois, qui la plaçait ainsi dans la filiation du mouvement initié par Iolo Morganwg. Désormais et durant tout l’entre-deux-guerres, le Gorsedd fut une composante essentielle du mouvement breton et le fer de lance des relations interceltiques. À sa tête se succédèrent, après Le Fustec-Lemenik, Yves Berthou-Kaledvoulc’h (à partir de 1904), puis Jaffrennou-Taldir (de 1933 à 1956), qui donna à partir de 1927 aux assemblées publiques néo-druidiques (gorsedd digor, « ouvert ») un faste presque comparable à celui manifesté lors des eisteddfodau gallois.
De 1945 à nos jours
Après la Seconde Guerre mondiale ses assemblées se furent plus discrètes, tandis qu’une tendance philosophique et néo-païenne s’affirmait. Cette évolution contribua à des scissions qui donnèrent naissance à des sociétés plus ésotériques, telles que la Kredenn Geltiek (« Croyance celtique ») dès 1936 et la Kenvreuriezh Prederouriel an Drouized (« Confrérie philosophique des druides ») en 1975.
La Gorsedd (l’emploi du féminin est d’usage aujourd’hui) fut successivement dirigée par les grands-druides Pierre Loisel (Eostig Sarzhaw, de 1956 à 1978), Gwenc’hlan Le Scouëzec (de 1980 à sa mort en 2008) et Per Vari Kerloc’h. Le nom complet de la Gorsedd de Bretagne est aujourd’hui Breudeuriezh Drouized, Barzhed hag Ovizion Breizh (« Fraternité des druides, bardes et ovates de Bretagne »).
Bibliographie
- Jigourel Thierry, Les Druides : modernité d’une tradition millénaire, Rennes, Coop-Breizh, 2002.
- Le Scouézec Gwench’lan, Les Druides, Brasparts, Beltan, 2001, trois volumes.
- Le Stum Philippe, Le Néo-druidisme en Bretagne. Origine, naissance et développement, Rennes, Ouest-France, coll. « De mémoire d’homme », 1998.
- Raoult Michel, Les Druides, les sociétés initiatiques celtiques contemporaines, Monaco, éditions du Rocher, 1992.
AUTEUR : Philippe Le Stum
Philippe Le Stum, historien, Docteur en Histoire de l'Art, et conservateur en chef du Patrimoine, est directeur du Musée breton (Quimper). Il a publié de nombreux ouvrages et catalogues sur les arts et la culture de la Bretagne. Ses premières recherches, effectuées au Centre de recherche bretonnes et celtiques sous la direction d'Yves Le Gallo, ont porté sur le néo-druidisme breton, à partir des archives inédites des deux premiers grands-druides.
…......................................................................
Jean Le FUSTEC Lemenik (1855-1910)
Né à Rostrenen (10 mai 1855), le premier grand-druide breton fut d’abord répétiteur dans des établissements scolaires bretons et au lycée Chaptal de Paris puis rédacteur à la Préfecture de la Seine. Ses vrais centres d’intérêt étaient alors la critique artistique – comme chroniqueur au Journal des artistes – et la poésie : il dirigea à la fin des années 1880 la revue littéraire La Pomme et publia ses vers dans L’Hermine.
Pris de passion pour la culture bretonne et celtique à la lecture du Barzaz Breiz et de textes gallois, il prit part à la naissance du mouvement breton et contribua à la création de l’Union régionaliste bretonne (1898), dont il fut secrétaire de la section des Beaux-Arts.
Il organisa la réception de la délégation bretonne à l’eisteddfod de Cardiff (juillet 1899) et y fut investi barde du Gorsedd de Galles sous le pseudonyme de Iann ab Gwillerm. En 1900 il fut désigné grand-druide lors de la création du Gorsedd de Petite-Bretagne dont il élabora les statuts et cérémonials.
Il ne put cependant présider les premières assemblées et officia pour la première et dernière fois à Brignogan en 1903. Convaincu, lors d’une séance de spiritisme, d’être investi d’une extraordinaire mission sous le nom de Lemenik qu’il adopta désormais, il démissionna du Gorsedd en 1904 afin de préparer dans sa « retraite bardique » une réapparition qu’il espérait salutaire.
Il demeura cependant en relation étroite avec son successeur Yves Berthou-Kaledvoulc’h. Son retour en 1909 fut arrêté par l’affection cardiaque qui l’emporta le 22 mars 1910.
Auteur : Philippe Le Stum
....................................
Yves Berthou Kaledvoulc'h (1861-1933)
Né à Pleubian (Côtes-d’Armor) le 4 septembre 1861, Berthou suivit une formation technique qui le fit mécanicien dans la Marine, dessinateur au Havre et sous-ingénieur dans la construction navale à Rochefort. Il s’agrégea à un cénacle littéraire rochefortais et publia ses premiers recueils (Cœur breton, 1892 ; La Lande fleurie, 1894...).
Il créa au Havre un mensuel littéraire catholique, La Trêve-Dieu (1896-1897), qui reçut des contributions de qualité (Frédéric Le Guyader, Georges Rodenbach, Francis Jammes, Paul Fort, Léon Bloy...). Les exigences du labeur le menèrent ensuite à Paris. Il s’y lia à Le Fustec dont l’influence ajouta à la découverte des poèmes de François Jaffrennou pour le convaincre de se consacrer à la cause bretonne.
Aux côtés de Le Fustec et Jaffrennou il contribua à la fondation du Gorsedd breton (1900), adoptant le nom bardique d’Alc’houeder Treger (« Alouette du Trégor »). Il dirigea le Ti Kaniri Breiz (« Maison du chant de Bretagne »), société de propagande régionale et linguistique par la chanson. En 1902, il publia un recueil très hostile à la France, Dre an delen hag c’horn-boud (« Par la harpe et le cor de guerre »).
Élu grand-druide en remplacement de Le Fustec (1904), il se choisit pour pseudonyme Kaledvoulc’h, nom breton d’Excalibur, l’épée d’Arthur. Il présida les assemblées du Gorsedd tout en participant étroitement aux autres aspects du mouvement breton, notamment par sa collaboration aux journaux régionalistes.
En 1917, il prit sa retraite à Pleubian mais vécut ses dernières années dans la misère, contraint de vendre son mobilier, sa bibliothèque puis sa maison. Il mourut de froid le 27 janvier 1933.
Même Auteur Philippe Le Stum
François Jaffrenou (Taldir ab Hernin (1879-1956)
Né à Carnoët le 15 mars 1879, Jaffrennou s’engagea dans la défense de la langue bretonne alors qu’il était lycéen à Saint-Brieuc, en secondant François Vallée dans la création d’un cours de breton. En 1898 il participa à la création de l’Union régionaliste bretonne. En 1899 la publication de son recueil poétique, An Hirvoudou (« Les Soupirs ») fit sensation dans les milieux bretonnants.
Ayant appris le gallois, il fut l’un des organisateurs de l’envoi d’une délégation bretonne à l’eisteddfod de Cardiff (juillet 1899) et y fut sacré barde sous le nom de Taldir ab Hernin (« Front d’acier, fils d’Hernin »). Il fut l’un des fondateurs du Gorsedd breton en 1900 et son « barde-héraut ». Il se lança dans le journalisme militant, fondant la revue Ar Vro puis, à Carhaix, l’hebdomadaire Ar Bobl.
Après la guerre – il fut mobilisé durant trois ans – il conféra à l’activité publique bardique une ampleur nouvelle, relançant simultanément les relations avec les sociétés celtiques d’Outre-Manche. Il remplaça de fait Berthou dès 1923 mais ne fut désigné grand-druide qu’à la mort de celui-ci en 1933. Il anima la revue Le Consortium breton puis An Oaled-Le Foyer breton, « bulletin trimestriel du régionalisme et du bardisme ».
En décembre 1940, il adressa au maréchal Pétain un placet signé de quarante-cinq personnalités du mouvement breton, assurant le chef de l’État du « dévouement de la Bretagne régionaliste ». En juin 1945, il fut condamné à une peine d’emprisonnement, à l’indignité nationale et à la confiscation de ses biens. Relâché en 1946, il ne put cependant retourner en Bretagne et mourut à Bergerac le 26 mars 1956.
Même auteur Philippe le Stum...
....................................................................
Le Néo-Druidisme en Bretagne : (Encyclopédie de Brocéliande)
https://broceliande.brecilien.org/Le-neodruidisme-en-Broceliande
Le mythe du druide en forêt de Paimpont
La figure du druide, associée à Merlin, fait partie de l’imaginaire de Brocéliande. Fantasmée par le néodruidisme naissant, cette figure mythique est implantée sur des sites de la forêt de Paimpont dès le début du 19e siècle. Le mythe du druide en forêt de Paimpont se perpétue jusqu’à nos jours malgré sa remise en cause par l’histoire contemporaine.
Les origines du néodruidisme au 18siècle
Le néodruidisme apparaît au début du 18e siècle en Grande-Bretagne. John Toland fonde le « Druid order » à Londres en 1717. Un deuxième mouvement, l’« Ancient Order of Druids », est créé par Henry Hurle en 1781. Des Gallois regroupés autour de Iolo Morganwg inventent une troisième tradition druidique en fondant en 1792 le « Gorsedd Beirdd Ynis Prydain » (Collège des Bardes de l’Île de Bretagne). S’affirmant de la filiation des bardes, ils cherchent à réactiver un passé prestigieux à partir d’origines celtiques fantasmées.
Cette réaction spirituelle et culturelle à la domination anglaise trouve des échos en Bretagne. Le néodruidisme breton, issu de la branche galloise, prend son essor vers 1820, porté par la vague romantique et celtomane de la Restauration. Il est le fait d’une partie de l’aristocratie bretonne qui, ayant perdu son pouvoir au profit de la classe bourgeoise urbaine, se plonge dans la quête de ses racines celtiques.
En 1838, Brizeux et La Villemarqué sont les premiers bretons à être intronisés bardes par les Gallois du Gorsedd des bardes de l’île de Bretagne à Abergavenny, aux côtés de Louis de Carné de Marcelin et d’Auguste du Marhallac’h. La Villemarqué inaugure la Breuriez Breiz, ou Société des bardes bretons en 1857, ancêtre de la Gorsedd de Bretagne, fondée en 1900 à Guingamp.
En plus de la Gorsedd de Bretagne, porteuse de tendances autonomistes-séparatistes, d’autres fraternités druidiques vont naître au cours du 20e siècle. Il est bon de signaler qu’on retrouve, dans les diverses mouvances actuelles, des groupes d’inspiration « New Age » 1 ou politiquement extrémistes.
Ces différents mouvements n’ont en réalité aucune filiation avec les druides de l’antiquité. — GUYONVARC’H, Christian et LEROUX, Françoise, Les Druides, Rennes, Editions Ouest-France, 1986. —
La survivance du culte druidique en forêt de Paimpont
Au début du 19e siècle, les connaissances sur la préhistoire en sont à leurs balbutiements. Tout ce qui est antérieur à la présence romaine en Gaule est considéré comme appartenant au monde celtique. Les menhirs, dolmens, et autres monuments mégalithiques sont donc assimilés au druidisme et fantasmés à travers la figure originelle du Druide.
Les premiers écrits portant l’empreinte du néodruidisme fleurissent sur le massif forestier de Paimpont. Historiens, poètes, folkloristes, littérateurs, explorent la forêt, animés par une même passion pour la quête des origines celtiques.
En témoignent les œuvres de Poignand, Brizeux, La Villemarqué, Bellamy, le marquis de Bellevüe ou l’abbé Gillard. Ces auteurs inventent une mythologie druidique spécifique à la forêt de Paimpont : d’après eux, la forêt de Brécilien, qui aurait couvert autrefois toute la Bretagne, était le temple des druides ; ils croient retrouver sur de nombreux sites les traces d’un culte druidique qui aurait survécu plus longtemps que partout ailleurs.
1820 — J.C. Damien Poignand
En 1820, « l’antiquaire » J.C. Damien Poignand affirme avoir découvert la tombe de Merlin dont il fait un archidruide ! Pour Poignand, premier auteur à théoriser cette survivance du culte druidique en forêt de Brécilien, le druidisme aurait été dénaturé durant la domination romaine, puis rétabli dans le royaume de Domnonée.
La tradition est que le chef-lieu de leur gouvernement aurait été à Gaël, et que le principal siège du culte druidique rétabli par eux aurait été dans la forêt de Brécilien. Leur grand pontife, Merlin, sur lequel ont été faits tant de contes et de romans, doit y avoir été enterré, ainsi que son épouse Viviane, vers la fin du cinquième siècle : cette antique religion s’y conserva encore longtemps après, et ne fut abolie que par le roi domnonéen Saint Judicaël vers le milieu du VIIe siècle.
POIGNAND, Jean Côme Damien, Antiquités historiques et monumentales de Montfort à Corseul par Dinan et au retour par Jugon, Rennes, Duchesne, 1820,
Sous sa plume, le druidisme aurait survécu à la christianisation et Salomon, roi de Bretagne au 9e siècle, y aurait été initié avant de devenir chrétien. C’est enfin Éon de l’Étoile qui devient le dernier druide de Brécilien. C’était donc vraisemblablement les restes épars des anciens sectateurs du druidisme, qu’avait cherché à rallier Eon de l’Etoile dans les environs de la forêt de Brécilien.
Poignand, Jean Côme Damien (1820) op. cit., 1837 —
...///...
Hersart de La Villemarqué
Cette théorie fantaisiste sur la survivance du culte druidique sera reprise par de nombreux auteurs. La Villemarqué, qui se rend à la Fontaine de Barenton en 1837, est l’un des principaux propagateurs de ce « folklore druidique ». L’écrivain breton reprend les théories de Poignand sur le maintien de ce culte... Brécilien était une de ces forêts sacrées qu’habitaient les prêtresses du druidisme dans les Gaules, son nom et celui de sa vallée l’attesteraient à défaut d’autre témoignage.
HERSART DE LA VILLEMARQUÉ, Théodore, « Visite au Tombeau de Merlin », Revue de Paris, Vol. 40, 1837, p. 45-62, Voir en ligne. p. 46
Il peuple la forêt d’étymologies celtiques fantaisistes : Brocéliande devient « Koat brec’hal-léan », « la forêt de la puissance druidique » ; Concoret tire son origine de « Kon Kored », le « Val aux druidesses ».
...///...
1896 — Félix Bellamy
Félix Bellamy reprend les mêmes théories dans sa somme sur la forêt de Brocéliande parue en 1896..
Les druides pratiquaient les rites de leur culte au milieu des forêts. L’immense Brec’halléan, la forêt de la puissance druidique, Bréchéliant devait être un de leurs principaux sanctuaires. Il parait même que les cérémonies du culte druidique se continuèrent en Bréchéliant pendant une partie du VIIe siècle au moins, et peut-être bien au-delà.
Mais vers cette époque, la forêt se peupla de pieux solitaires, de cénobites, dont les persévérants efforts parvinrent, à la longue, à substituer le culte chrétien aux pratiques de la religion ancestrale. Néanmoins celle-ci ne resta pas complètement anéantie, et sans doute elle se perpétua longtemps encore dans quelques petits foyers clandestins.
BELLAMY, Félix, La forêt de Bréchéliant, la fontaine de Berenton, quelques lieux d’alentour, les principaux personnages qui s’y rapportent, Vol. 1, Rennes, J. Plihon & L. Hervé, 1896, Voir en ligne. p. 254
...///...
1912 — Xavier de Bellevue
Le premier chapitre de l’ouvrage du marquis de Bellevüe, consacré à la forêt de Paimpont, s’intitule La forêt druidique. On y retrouve le folklore celtique des auteurs précédents.Cette religion primitive eut comme temple principal les ombrages de l’immense forêt de Brocéliande, centre et cœur de l’Armorique, séjour privilégié des druides.BELLEVÜE, Xavier de, Paimpont, Rééd. 1980, Marseille, Lafitte Reprints, 1912. [page 33]
....////.....
1945 — L’abbé Gillard
L’abbé Gillard est, à partir de 1945, le principal pourvoyeur en présence druidique de la forêt de Paimpont. Il reprend aux auteurs précédents la plupart de leurs théories, en les développant à sa manière si persuasive.
Les premiers maîtres de la forêt furent les Druides. Ils n’habitaient pas comme on le croit dans les bois de haute futaie. Ils vivaient dans des maisons, ils chassaient et ils faisaient de l’élevage. A leur départ, les moines bretons leurs succédèrent de plein droit.
La voix de certains historiens s’élève pourtant dès le début du 19e siècle contre ces assertions infondées.
Dès 1825, le chanoine Mahé, dans un essai consacré aux pierres celtiques du Morbihan, évoque l’hérésiarque Éon de l’Étoile, tout en émettant des doutes sur les théories druidiques de Poignand.
[...] un homme qui se faisoit passer pour le fils de Dieu, pour le juge des vivans et des morts, ne ressemble guères à un partisan du druidisme.MAHÉ, chanoine Joseph, Essai sur les antiquités du département du Morbihan, Vannes, Galles aîné, 1825, Voir en ligne. p. 428
En 1949, la Société Polymathique du Morbihan réagit aux inventions druidiques de l’abbé Gillard, relayées par les journaux.On croit rêver lorsque l’on lit de pareilles fantaisies bonnes tout au plus à répandre des erreurs qui avaient cours, peut-être, au temps du romantisme mais qui ne sont plus de mise aujourd’hui.
SOCIÉTÉ POLYMATHIQUE DU MORBIHAN, « 1141e séance, 12 octobre 1950 », Procès verbaux de la Société Polymathique du Morbihan, 1950, p. 105.
1985-2002 — de Jacques Pegeaud à Gwenc’hlan Le Scouëzec
Malgré la remise en cause de ce « folklore druidique » par les historiens contemporains, des publications continuent de véhiculer ces mêmes théories, renouvelées par le « New Age ».
Jacques Pegeaud écrivait encore en 1985.
Les clans d’Armorique siégeaient à Paimpont, centre géographique et haut lieu spirituel de leurs territoires […] Les possibilités psychiques et sensorielles des néandertaliens transparaissent dans les dons indéniables dont firent preuve les druides : Docteurs en sciences naturelles, para-psychologues, magnétiseurs, hypnotiseurs, médiums et devins, les druides arrivaient à dominer entièrement leur corps, possédaient un réel ascendant sur les animaux sauvages, avaient prescience des phénomènes météorologiques.
PEGEAUD, Jacques, Brocéliande d’hier et d’aujourd’hui, Saint-Méen-le-Grand, Editions de Communications et de rencontres, 1985, 135 p., Voir en ligne. [page 17]
Certaines figures du druidisme contemporain ont abondamment écrit sur la forêt de Paimpont, contribuant eux aussi à relayer ces théories fumeuses, sinon à en inventer de nouvelles. C’est le cas, entre autres, de Yann Brékilien et de Gwen’chlan Le Scouëzec.
Paimpont en effet, ce sont les Cinq Bornes ou les Cinq Limites dont parle chrétien de Troyes, puisque tel est le sens, en breton, de Pemp Bonn [en réalité Penpont]. La cité et ses bois sont donc conformes au vieux schéma celtique des quatre piliers du monde et de leur centre. En Irlande, c’était Tara. En Bretagne armoricaine, c’est Paimpont.
LE SCOUËZEC, Gwenc’hlan et MASSON, Jean Robert, Brocéliande, Beltan, 2002, 255
…///...
La Gorsedd de Bretagne a organisé des cérémonies druidiques en forêt de Paimpont/Brocéliande. La première d’entre elles a eu lieu en 1951 au Val sans Retour.
La Gorsedd Digor, cérémonie publique en breton de la Gorsedd de Bretagne, est célébrée tous les ans le troisième dimanche de juillet. C’est au cours de cette cérémonie que sont reçus les postulants à l’état de Druides en présence de délégations du Pays de Galles et de la Cornouaille britannique.
Le dimanche 29 juillet 1951, cette cérémonie druidique a lieu à Tréhorenteuc et au Val sans Retour. Ronan Pichery (1891-1963), membre de la Gorsedd de Bretagne après-guerre sous le nom d’Abroc’hell est l’initiateur de cette cérémonie.
[...] Ronan Pichery, druide Abroc’Hell avait organisé une Gorsedd au fond du Val sans Retour, sur un éperon rocheux. Je connaissais Ronan Pichery depuis quelques années. Il avait fondé une revue au titre significatif : Fontaines de Brocéliande. Il était partisan d’une Bretagne libre et indépendante [...] ce qui lui avait attiré quelques ennuis à la Libération. [...]
Et Ronan Pichery me parlait de ses efforts pour faire reconnaitre le breton, de ses croyances, de son amour sincère pour sa Bretagne, de son désir de rénover la culture bretonne, de faire revivre les grands mythes de Brocéliande.
MARKALE, Jean et GUÉPIN, Yves, Brocéliande : La forêt des Chevaliers de La Table Ronde, Paris, Berger-Levrault, 1984, 95 p. [pages 63-64]
La Gorsedd Digor commence par une messe en breton célébrée devant l’église de Tréhorenteuc par le père Alexis Presse (1883-1965).
La cérémonie druidique a lieu au centre d’un cercle de pierres dressé à l’entrée de la vallée du Gros-Chêne, en surplomb du Val sans Retour. Au centre, se trouve le « Maen-Leg », plateforme de pierres sur laquelle se tiennent les Grands Druides. Le public suit la cérémonie, cantonné sur le versant opposé, sur les hauteurs des landes de Gautro.
Le Grand Druide de la Gorsedd de Bretagne commence par adresser ses vœux à la famille royale britannique - le roi Georges VI, la reine Mary et la princesse Élisabeth - à l’occasion du 25e anniversaire de leur initiation comme membres de la Gorsedd de l’île de Bretagne
Puis les nouveaux postulants de la Gorsedd sont reçus. À cette occasion, le peintre Louis-Roger et la poétesse bretonne, Angèle Vannier après avoir prêté serment sur l’épée d’Arthur, sont sacrés Bardes de Petite Bretagne. —
L’abbé Gillard et la Gorsedd de Bretagne
La tenue de la Gorsedd digor de 1951 à Tréhorenteuc, au « Val sans Retour », n’est pas étrangère à l’influence de l’abbé Gillard. Depuis 1942, le recteur de Tréhorenteuc a œuvré pour faire de son église le centre de l’intérêt pour Brocéliande. Selon l’interprétation qu’en fait le sociologue Marcel Calvez, la cérémonie druidique de 1951 consacrerait son travail et la nouvelle organisation touristique de Brocéliande.
La dimension légendaire de cette nouvelle organisation de Brocéliande est reconnue en 1951 par la tenue d’un Gorsedd des druides, bardes et ovates de Bretagne qui, après une messe devant l’église, et une procession dans des chars à bœufs, se tient au Val sans Retour. Sur les hauteurs de Rauco qui surplombent l’étang, un cromlec’h est dressé ; la cérémonie druidique y a lieu avec, en particulier, l’intronisation de Dom Alexis Presse, l’abbé qui a relevé l’abbaye de Boquen de ses ruines.
Le public peut assister à cette cérémonie de l’autre côté de la vallée sur les landes de Gautro, directement accessibles depuis Tréhorenteuc. L’organisation de la cérémonie exprime la structure de l’espace touristique : un espace accessible aux gens ordinaires d’où ils découvrent de loin le mystère de Brocéliande, comme ils découvrent des paysages lointains auxquels les guides touristiques attribuent des significations légendaires.
CALVEZ, Marcel, « L’abbé Gillard (1901-1979) : Tréhorenteuc et la nouvelle topographie des romans de la Table ronde à Brocéliande », in Initiateurs et entrepreneurs culturels du tourisme (1850-1950), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 59-72.
Alexis Presse n’a pas été reçu au cours de cette cérémonie, il est druide depuis 1938 sous le nom de Manac’h ar gwelec’h. — DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON, Gorsedd roll Kroaz-Doue ezili beo ha maro Skol Veur Drouized, Barzed hag Oveded Breiz Gorsedd : répertoire alphabétique des membres vivants et décédés du Collège des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne, Rennes, Editions Armorica, 1940...
Les photos dont nous disposons ne le montrent qu’en habits sacerdotaux.
Après la Seconde guerre mondiale, le Mouvement Breton se trouve discrédité par les agissements de certains de ses militants. La culture va lui servir de paravent pour se reconstituer. — NICOLAS, Michel, Histoire de la revendication bretonne, Coop Breizh, 2007. [pages 144]
De son côté, la Gorsedd de Bretagne est en quête de renouveau. Toutes ses activités ont été interrompues statutairement durant la guerre. Le Grand Druide, Taldir, de son vrai nom François Jaffrennou, a été accusé de collaboration et gracié en 1946. Toujours interdit de séjour en Bretagne, il reconstitue la Gorsedd en 1947. Taldir reste Grand Druide car il lui est interdit statutairement de démissionner.
Étant dans l’incapacité d’exercer son mandat, c’est donc le Grand Druide adjoint, Eostig Sarzhaw qui dirige la Gorsedd. Au début des années cinquante, la Gorsedd cherche à renouer avec sa vocation culturelle première. Elle trouve à Tréhorenteuc un terrain favorable à son renouveau identitaire : une culture celtique d’expression contemporaine portée par l’action de l’abbé Gillard, ainsi qu’un lieu légendaire ancré dans le temps des origines.
...///...
Néodruidisme et valorisation du Val sans Retour dans les années quatre-vingts
En septembre 1979, l’Association de Sauvegarde du Val Sans Retour et de son environnement est créée. Elle est présidée par Paul Anselin, maire de Ploërmel depuis deux ans. Cette association s’inscrit dans un plan départemental de développement économique de l’intérieur du Morbihan par le tourisme.
Le Val sans Retour, pourtant en Ille-et-Vilaine, est choisi pour être valorisé. Trois personnalités « celtiques » sont alors contactées pour leur soumettre le projet et leur demander d’enrichir les propositions.
Erlanig, barde et érudit breton, l’écrivain Jean Markale, qui se dit continuateur de l’œuvre de l’abbé Gillard, et Yann Brékilien, écrivain et membre de la Gorsedd de Bretagne. Ce dernier propose de rééditer la cérémonie de 1951 sous une forme similaire.
Je soumets une idée qui ne serait peut-être pas sans intérêt pour ajouter à l’atmosphère de mystère : inviter le Gorsedd des Druides et Bardes de Bretagne (je fais d’ailleurs partie de son comité directeur) à tenir ses assises en 1982 ou 1983, dans une clairière du Val sans Retour où serait alors érigé un cercle de menhirs.
Ce ne serait pas du toc pour touristes puisque la consécration par le Gorsedd donnerait au cercle sa raison d’être et une forme d’authenticité. Et ce cromlec’h au milieu des bois serait assez envoûtant.
Yann Brékilien cité par Calvez, Marcel (1988) op. cit., p. 141
Sa proposition ne sera pas retenue.
Quelques légers aménagements du Val sans Retour commencent en 1980. L’association commande alors plusieurs études afin d’évaluer les possibilités de valorisation du site. Certaines sont confiées à des étudiants, dont deux suivent une Maitrise de Sciences et Techniques « Aménagement et Mise en Valeur des Régions » (MST AMVR, Université de Rennes 1) en stage à la Station Biologique de Paimpont.
Michel Cabaret, étudiant en MST, note dans son mémoire la présence de signes druidiques contemporains dans le Val. — Cabaret, Michel (1982) op. cit., p. 50 —
Entre 1981 et 1983, des rumeurs persistantes évoquent des projets d’aménagement touristique, parmi lesquels un village-vacances construit sur la crête de Gautro, ou la reconstruction du moulin de la Vallée afin d’y installer un bar-crêperie.
Marcel Calvez souligne les réactions hostiles au projet de la part de ceux qui se réclament du druidisme.
[...] l’opposition se complait dans l’évocation de la magie du Val comme seule réaction possible aux transformations entreprises. On évoque ainsi une cérémonie d’exécration faite par un druide venu marquer les lieux de signes celtiques pour conjurer l’aménagement et garantir que le Val ne serait pas défiguré. Ces conjurations devaient avoir pour effet de déplacer l’aménagement à mi-chemin de Barenton [...]
Calvez, Marcel (1984) op. cit., p. 160
Plusieurs années plus tard, la présence druidique dans le Val continue à être évoquée.Le Val sans Retour est longtemps resté, et est sans doute toujours le siège de croyances et de cultes d’inspiration celtique. Des ouï-dire le laissent supposer, le "Cromlec’h" de la vallée du Gros Chêne en témoigne.
HUMMEL, Stéphane, Inventaire du patrimoine naturel, archéologique et architectural du val sans retour, commune de Paimpont (35), Mémoire de Maîtrise MST AMVDR, Université de Rennes 1, 1990. [page 93]
La sacralisation néo-druidique du lieu, lors de la cérémonie de 1951, accorde une « légitimité » supplémentaire au site légendaire. Cette présence néo-druidique, persistante dans les années 80, a été considérée comme un potentiel touristique qui n’a jamais été développé.
...///...
Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande
Trois druides issus de la Gorsedd de Bretagne, Bernard Duval (druide Goff ar Steredennou), Michel Raoult (druide An Habask) et Jean Thos (druide Yan Sukellos) fondent Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande à la Fontaine de Barenton en Brocéliande le 15 août 1950. Le siège social de l’association est basé à Saint-Onen-la-Chapelle (Ille-et-Vilaine).
Le réveil de l’association fut difficile après chaque guerre. [...] celle de 1939-1945 provoqua une interruption de dix ans. Au moment de la reprise des activités de la Gorsedd bretonne en 1950, un groupe original fut initié le 15 août, temps de Lugnasad, par le druide de tradition clanique Goff ar Steredennou, sous l’appellation de « Grand Collège Celtique ».
Bien que son siège social soit à Saint-Onen-la-Chapelle, à l’orée de la forêt de Paimpont, ce groupe s’intitule en langue anglaise « The Great Oak Forest Celtic College of Broceliande » qui signifie « Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande ».
Ce groupe n’est pas une « dissidence » mais plutôt une sorte de « conseil fédératif », et accepte bien volontiers la double, voire la triple appartenance aux diverses associations druidiques.
RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p. [page 112]
Très rapidement, Bernard Duval, en désaccord avec Jean Thos, quitte le collège et fonde son propre cercle druidique. Ce dernier en devient alors le Grand-Druide et implante son centre culturel « Brekilian » dans la rue principale du bourg de Paimpont. Le Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande se réunit a de nombreuses reprises en forêt de Paimpont. — RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p. [pages 139-140] —
Le druide qui menait ce groupe, aujourd’hui décédé, s’appelait Jean Thos, druide Sukellos. Il dirigeait ce groupe francophone, Belges, Suisses etc... À Paimpont, il avait acheté l’ancienne épicerie du village afin d’avoir pignon sur rue. Il y tenait une permanence, accompagné de son épouse, et ils répondaient à toutes les questions sur le druidisme et sur Brocéliande. La boutique avait été renommée : « Brékilian » et était devenue un réel vivier culturel.
BONNARD, Evelyne et MYRDHIN, Myrdhin, De la source à l’océan, Paris, Sydney Laurent, 2021.
À la mort de Jean Thos en 2003, la conservation du Grand Collège Celtique de la Forêt des Chênes de Brocéliande est maintenu par le Grand Druide Yoann Menouvelios.
...///...
1964-1969 — Cérémonie au bord de l’étang de Paimpont
De 1964 à 1969, les réunions annuelles de la Gorsedd de Bretagne, ouvertes au public, se déroulent à Paimpont, à l’initiative du SIGTIB (Syndicat d’Initiative et Groupement Intercommunal de Brocéliande) qui a aménagé à leur intention un cercle de pierres dressé au bord de l’étang de Paimpont. — RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p. [page 112] —
Le 22 août 1964,
[...] l’évêque celte Iltud [...] fut reconnu en tant que druide à la Gorsedd de Paimpont de 1964 eu égard à son rang ecclésial et en dépit du fait qu’il n’avait pas encore les quarante ans exigés. (Il s'agit de Michel Raoult...)
...///...
Le Compagnonnage Druidique d’Hyperborée
À la suite de la mort de Jean Thios en 2003, Myrdhin et Zil fondent le Compagnonnage Druidique d’Hyperborée devenu par la suite Kad Goddeu Breizh.
Myrdhin a eu l’occasion de fréquenter un groupe druidique international dans les années 1980 : « Le grand Collège des Chênes de Brocéliande ». [...] Avec les mêmes filiations, Myrdhin et Zil prirent la relève pendant une dizaine d’années avec leur collège, Kengerzhouriezh Drwizel an Dreisthanternoz, c’est-à dire le Compagnonnage Druidique d’Hyperborée devenu Kad Goddeu Breizh. aujourd’hui.
BONNARD, Evelyne et MYRDHIN, Myrdhin, De la source à l’océan, Paris, Sydney Laurent, 2021.
Ce groupe druidique a organisé ses principales cérémonies en forêt de Brocéliande, à l’Hotié de Viviane ou au bord de l’étang de Paimpont.
Les cérémonies druidiques se déroulent le plus souvent au « Hotié de Viviane » le cercle naturel et la hauteur du site rendent ce lieu particulièrement approprié. On s’y retrouve pour les rassemblements inter-collèges au début juin et pour les solstices d’été les 21. La lugnasad, début août, est la seule cérémonie ouverte au public. Elle se tient plutôt au cromlec’h situé au bord de l’étang de Paimpont.
Myrdhin (2021) op. cit.
...///...
2008-2010 — Le Rassemblement des Druides de Bretagne à l’Hôtié de Viviane
De 2008 à 2010, le Rassemblement des Druides de Bretagne, qui regroupe différents mouvements druidiques bretons organise à l’« Hôtié de Viviane » une cérémonie célébrée en breton, non reconnue par la Gorsedd de Bretagne. — HOFSTEIN, Cyril, « À Brocéliande, dans la forêt des druides », 2013,
Bibliographie
BASCHET, Roger, « La recherche de la sagesse : Brocéliande, haut lieu de la connaissance celtique », Plaisir de France, Vol. 176, 1952, p. 36-39, Voir en ligne.
BONNARD, Evelyne et MYRDHIN, Myrdhin, De la source à l’océan, Paris, Sydney Laurent, 2021.
CABARET, Michel, Le Val sans retour : Étude et propositions de gestion des ressources humaines, Mémoire de Maîtrise MST AMVR, Université de Rennes 1, 1982.
CALVEZ, Marcel, Usages productifs, usages touristiques et aménagement d’un territoire, le Val sans retour (1820-1984), Thèse pour le Doctorat de Troisième Cycle en Sociologie, Université de Paris X-Nanterre, 1984.
CALVEZ, Marcel, « L’abbé Gillard (1901-1979) : Tréhorenteuc et la nouvelle topographie des romans de la Table ronde à Brocéliande », in Initiateurs et entrepreneurs culturels du tourisme (1850-1950), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 59-72.
HOFSTEIN, Cyril, « À Brocéliande, dans la forêt des druides », 2013, Voir en ligne.
HUMMEL, Stéphane, Inventaire du patrimoine naturel, archéologique et architectural du val sans retour, commune de Paimpont (35), Mémoire de Maîtrise MST AMVDR, Université de Rennes 1, 1990.
MARKALE, Jean et GUÉPIN, Yves, Brocéliande : La forêt des Chevaliers de La Table Ronde, Paris, Berger-Levrault, 1984, 95 p.
MYRDHIN, Druides : les très savants hommes du chêne, La Quinte-Essence de la Forêt de Cristal, 2013, 157 p.
NICOLAS, Michel, Histoire de la revendication bretonne, Coop Breizh, 2007.
NICOLAS, Michel, Histoire de la revendication bretonne, Coop Breizh, 2007.
RAOULT, Michel, Les druides : les sociétés initiatiques contemporaines, 1996, Editions du Rocher, 1992, 494 p.
VANNIER, Angèle, « Ronde autour d’Angèle Vannier », Alternance, 1956, Voir en ligne.
...///...
Notes manuscrites du discours du Grand Druide de Bretagne.
Le Grand Druide de Petite Bretagne adresse en ce jour ses vœux les plus sincères à la Grande Bretagne, à S. M. le Roi d’A. la reine et son A.R. la princesse Elisabeth - et toute la famille royale- Vœux chaleureux .... à Cynan Archidruide des Galles et à tous nos frères celtes. P. Loisel
Mr. Leigh Henry - chef d’orchestre hand lord
Mr. Benyon fonctionnaire du ministère du travail
Vœux à la Grande Bretagne du Gorsedd Gallois en Bretagne. Au Pays de Galles nos souhaits les plus chaleureux. Erfyl Fychan et Arthan étaient les délégués officiels du Gorsedd Gallois. Le premier est le secrétaire archiviste et Barde héraut de Galles. A sa majesté le Roi et sa majesté la Reine, le secrétaire envoie ses vœux loyaux à l’occasion du 25e anniversaire de leur initiation comme membres du Gorsedd de l’Ile de Bretagne.…............
...///...
Autres sources :
LES DRUIDES Je révise avec toi (s'adresse aux enfants et ados...)
..................................
Les Druides et la religion gauloise Jean Louis Brunaux (Pour les enfants des classes de cM2 et de 6ième)
https://www.youtube.com/watch?v=Um5VdPgOCjs
....................................
Le druidisme Chroniques de Prof :
Le druide : ce n'est pas cela....
.....................................................................
Parmi les nombreuses vidéos sur les druides et le monde Celte il y a les nombreuses publications de Jean Claude Cappelli dont
Etre Druide (documentaire)
https://www.google.fr/search?q=druides+et+pens%C3%A9e+druidique+en+vid%C3%A9os+youtube&ei=UR3BY_-VAu6HkdUPxc2luAc&start=10&sa=N&ved=2ahUKEw
et
La philosophie des Druides
et devenir Druide
https://www.google.fr/search?q=druides+et+pens%C3%A9e+druidique+en+vid%C3%A9os+youtube&ei=UR3BY_-VAu6HkdUPxc2luAc&start=10&sa=N&ved=2ahUKEwi_gteMl8T8AhXuQ6QEHcVmCXcQ8tMDegQIDBAE&biw=1561&bih=887&dpr=1#fpstate=ive&vld=cid:49fb1203,vid:gOj3t60lb8M
.....................................................................
Le Druidisme : le chamanisme celtique...
avec Edith Gauthier BTLV (L'Héritage des Anciens)
...............
Le Druide philosophe Pascal Lamour Le Mag qui fait du bien...
..........................................................................
Sur nos traces : ARTE Le Druide Gaulois
https://www.google.fr/search?q=druides+et+pens%C3%A9e+druidique+en+vid%C3%A9os+youtube&ei=UR3BY_-VAu6HkdUPxc2luAc&start=10&sa=N&ved=2ahUKEwi_gteMl8T8AhXuQ6QEHcVmCXcQ8tMDegQIDBAE&biw=1561&bih=887&dpr=1#fpstate=ive&vld=cid:a0cda98f,vid:eKWItz71SL8
…...........................
Druides OTHA Druidisme en forêt d'Othe
Druides & Mabinog entre Sens, Troyes, Provins et Auxerre, Seine et Marne-Aube-Yonne
https://www.druides-otha.fr/nous-contacter/
................................
A la rencontre des Druides d'Auvergne... Agathe Rigo
https://www.legendesvivantes.com/a-la-rencontre-des-druides-dauvergne/
Eh oui, on continue avec les druides, peut-être l’aurez-vous compris : ils deviennent essentiels à mes recherches pour mon tome 3. Momentanément en terres auvergnates, j’ai vite réalisé que le passé celte était très fort par ici, et à force de recherches, j’ai découvert qu’on y trouvait même… des druides.
Cette rencontre s’est produite il y a de nombreux mois de cela. Je me suis entretenue longuement avec un premier. Quelques semaines plus tard, il m’a convié à nous voir à nouveau, en compagnie d’un jeune aspirant. Si je n’ai pas écrit cet article avant c’est que j’ai longuement hésité à le faire. Comment raconter ces rencontres un peu hors du temps ? Sous quelle forme ?
Et puis j’en ai conclu qu’un article traditionnel ne ferait pas l’affaire. Mais la beauté d’un site comme celui-ci… c’est que c’est pas bien grave de sortir un peu des clous ! Car je ne suis pas là pour faire du journalisme, mais pour vous faire partager mes découvertes et mes avancées sur le chemin tortueux qu’est l’écriture.
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler des druides lors de notre voyage au coeur de l’île d’Anglesey. Le druide que j’ai rencontré m’a d’ailleurs confirmé qu’il s’agissait d’un haut lieu énergétique, d’un sanctuaire. Les « tout savants » comme on les appelle également, prône une transmission du savoir oral et celui que j’ai rencontré ne faisait pas exception à la règle, « mais on écrit un peu maintenant », avoue-t-il tout de même.
Il a été initié par sa famille, comme beaucoup d’autres. « Ce n’était pas vraiment un choix, je voyais des choses que d’autres ne voyaient pas », m’a-t-il dit. Sa grand-mère l’a alors pris sous son aile « on va t’apprendre des choses mais tu n’en parles pas », lui a-t-elle confié.
Les druides puisent leur savoir et leur force de la nature et ils étaient reconnus pour leur savoir. L’homme avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger recevait régulièrement des gens « pour tout et n’importe quoi ».
Car le savoir du druide est multiple et il ne se cantonne pas à un rôle de guérisseur. « Le rôle du druide est de rétablir l’harmonie quand c’est possible et nécessaire », m’a-t-il résumé.
Le druide se sert des plantes, des énergies de la terre, mais aussi des ondes électromagnétiques. D’ailleurs lorsqu’il soigne quelqu’un, c’est souvent dans les forêts, car elles contiennent de nombreux haut-lieux énergétiques.
Druides : un système hiérarchisé
Mon interlocuteur identifie une cinquantaine de druides en France. Il y en a certainement beaucoup plus qui revendiquent ce titre. « Ceux qu’on voit habillé de blanc, c’est du ciné, du folklore. Les faux-druides ont de l’ego, un goût du pouvoir et de l’argent, ils sont souvent agressifs vis-à-vis de nous car on ne les reconnaît pas », me confie-t-il.
Avant de devenir druide, il y a toute une série d’étapes que je vais essayer de retranscrire. On commence par être impétrant (candidat), ce qui se résume par une période d’observation de 6 mois. Puis, on devient novice complet, que l’on reste de 6 mois à 1 an. Vient l’aspirant druide pendant environ 3 ans. A noter que cette « période probatoire » peut être rallongée d’un an ou deux.
L’aspirant devient alors Marcassin pendant 3 ans minimum mais il est possible que son chemin s’arrête là et qu’il garde ce rôle toute sa vie.
Idem pour le Vâte, qui peut réaliser un certain nombre de choses mais qui ne pourra pas enseigner.
Ce qui compte pour progresser, c’est le niveau de conscience. Plus l’ego monte et plus le niveau de conscience baissera.
Pour ceux qui ont encore la possibilité de continuer le chemin, ils pourront prétendre au titre de druide ou ban-drui (femme druide). Mais pour cela, il faut avoir au minimum 41 ans, « pour une question de crédibilité » me dira-t-on. On adopte alors un nom, qui est débattu et accepté par l’assemblée.
Après cela, il est également possible de devenir grand druide : magos, le mage, ou Atrawon, le grand maître spirituel. Il en existe 500 sur toute la planète me dit mon interlocuteur. Plus rare encore : l’être réalisé. On en trouve moins de 20 dans le monde.
Deux vies à concilier
L’aspirant que je rencontre est jeune : il a 22 ans. Mais son mentor le dit à un niveau de conscience plus élevé qu’un druide déjà. Pourtant, âge oblige, il ne portera probablement pas ce titre avant deux décennies. C’est en faisant du Taï Chi que le jeune homme a commencé à ressentir une chaleur en lui, une énergie.
Lorsqu’il arrive en 1ère année de médecine, il réalise qu’il veut explorer davantage ces énergies et commence par se former au magnétisme. Bien sûr, il est extrêmement discret sur ses activités druidiques « les deux ne peuvent pas cohabiter ». Même si…
Aujourd’hui, il dit vouloir s’orienter vers la psychiatrie, la « médecine de l’âme ». Parce qu’il n’y a « pas de spécialisation âme ou spirituel ou énergétique », me dit-il en souriant. Mais au-delà de vouloir lier ces deux mondes que tout n’oppose pas tant que ça, le jeune homme a réalisé que la pratique de la médecine et des énergies lui faisait du bien. A lui, et à ceux qu’il transmet.
Pourquoi ces mondes ne s’opposent pas… eh bien, l’hypnose par exemple, qui commence à faire son nid dans la médecine dite « moderne » et que les druides revendiquent aussi. « Il y a un créneau à prendre », grâce à cette petite ouverture, reconnaît l’aspirant.
Au fil de mes conversations avec ces deux hommes de deux générations bien différentes mais aux liens indéfinissables je commence à faire des liens.
Mes voyages, mes recherches sur les différentes mythologies, au final, toutes ces croyances se font écho les unes des autres. La nature a une place privilégiée. Les énergies… de la Terre ou des Hommes.
Quant à retranscrire ça dans mes « Légendes Vivantes »… à moi de trouver l’équilibre...
Voir aussi les Druides oubliés de l'île d'Anglesey...
https://www.legendesvivantes.com/les-druides-oublies-de-lile-danglesey/
Lorsque l’on parle de la civilisation celte, il est souvent question des druides. Ces personnages mystérieux, auxquels de nombreux pouvoirs mystiques ont été prêtés et qui avaient une place de choix au sein du peuple celte.
Mais retrouver la trace des druides, tout comme retrouver celles des Celtes, n’est pas chose aisée. Et parmi ces sanctuaires tombés dans l’oubli, il y a celui de l’île d’Anglesey.
Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette petite île au nord-ouest du Pays de Galles, mais sous un autre nom. « Môn », comme la désignait les Celtes, ou « Mona », du nom donné par les Romains. Le nom Anglesey est un héritage de l’époque où les Vikings se trouvaient sur ces terres.
Quelques sites anciens demeurent au coeur de l’île d’Anglesey : pierres levées, chambres funéraires… de nombreuses têtes sculptées -a priori utilisées pour des rituels- ont également été retrouvées à travers l’île. Mais la raison pour laquelle nous nous intéressons aujourd’hui à Anglesey est parce qu’elle était un lieu de rassemblement des druides.
….....Une histoire mouvementée
Il y a près de 2500 ans, les celtes du sud de l’Allemagne de l’époque sont venus se réfugier à Anglesey. L’île devint un lieu de refuge pour ceux qui fuyait l’empire Romain. Ces habitants envoyaient des vivres aux guerriers combattant les troupes romaines.
De plus, il s’agissait d’un immense sanctuaire druidique, lieu de rituels et de rassemblement. Il fut d’ailleurs rapidement identifié comme tel par les Romains lorsque ces derniers envahirent la Grande-Bretagne, en l’an 43. En l’an 60, des troupes armées furent envoyées sur l’île, menées par le général Suetonius Paulinus. La raison ? L’empire romain craignait les druides, non pas pour les pouvoirs mystiques qu’on leur prête aujourd’hui, mais pour leur influence politique.
Lors de cet assaut, les druides furent tous tués et les bosquets, autels et temples, furent détruits. Certains écrits parlent d’un véritable massacre, qui n’épargna ni les hommes, ni les femmes, ni les enfants. Will Stewart travaille dans un centre d’information touristique sur Holy Island, qui fait partie de l’île d’Anglesey.
S’il connait le moindre recoin de l’île et les trésors qu’elle renferme, difficile pour lui de retracer avec précision l’histoire. « On n’en sait pas beaucoup plus, les romains ont tout détruit », explique-t-il. Tradition orale oblige, il n’en reste plus grand chose aujourd’hui, à peine quelques dates expliquées dans un musée de l’île.
En 78, le général romain Agricola va reconquérir Anglesey, cette fois, pour y rester. Quelques siècles plus tard, l’Eglise chrétienne pose ses valises sur l’île.
Puis, vinrent les Vikings vers 850. C’est au XIIIe siècle que l’île tombe sous le joug du roi d’Angleterre Edouard Ier. Pendant des siècles durant, les princes gallois et la couronne britannique s’affrontèrent. A Beaumaris se trouve d’ailleurs le château inachevé d’Edouard Ier, abandonné suite à sa défaite face aux princes gallois.
Du passé druidique d’Anglesey, ne reste que les légendes et trop-rare écrits qui ne mentionnent que l’heure la plus funeste de ce sanctuaire aujourd’hui oublié.
NDR : L'Association ou Ordre des Druides de France représente l'OBOD France...
.........................................................