DOSSIER "NOVEMBRE/DECEMBRE" PREPARATION AU SOLSTICE D'HIVER BRAN DU 01/NOVEMBRE 2015
Photos BRAN DU
L'Année Nouvelle nous invite avant son "déroulement" à faire provision de Sagesse, de Force, d'Energie et de Lumière afin d'opérer au mieux la longue traversée hivernale...
Pour vous aider dans cette progression et dans vos avancées le Chaudon du Corbeau vous propose diverses nourritures et substances bénéfiques et énergétiques !
Par ailleurs le Corbeau allant déployer ses ailes quelques temps au-dessus de l'Ile de France et de l'orléanais en vue de divers colloques et ne souhaitant pas vous laisser sans rien dans le garde-manger met à votre disposition quelques provisions dans sa corbeille généreuse....
AINSI VOUS TROUVEREZ :
UN DOSSIER SUR LE SOLSTICE D'HIVER CONTENANT QUATRE PARTIES :
ALBAN ARTHRAN / CALENDES D'HIVER / 9 BOUGIES ROUGES ET 12 VERTES / LES 9 GARDIENS....
BLOG DU CORBEAU DE NOVEMBRE :
ALBAN ARTHAN
“...A la source unique de toute vie, de toute lumière, de tout amour, abreuvons notre corps, notre coeur et notre esprit...”
Par le Cercle nous sommes
Enceints de joie
Enceints de feu
Enceints d’eau vive...
Neuf sont les compagnons qui veillent sur le chaudron
Neuf, les femmes consacrées, les servantes de la déesse,
Qui veillent sur l’endormissement du Roi...
Neuf les chants qui ouvrent la voie et guident l’ascension du Bouleau sacré...
Neuf sont les mois qui enfantent la moisson...
Neuf étoiles, sept au firmament, une autre dans la pomme,
Une autre encore dans nos coeurs...
Neuf étoiles pour nos pensées en transhumance d’être...
Neuf, le Cercle gardien, le seuil de la Grande Lumière...
Neuf pour dire le Druide, le Berger des étoiles...
Cerf et faucon, ours et saumon
Convergent vers la source vive,
Vers le bassin d’immortalité,
Vers la vasque des merveilles,
Vers le puits de science et de sagesse,
Vers la fontaine d’entendement
Vers la coupe du Sacre,
Vers le breuvage de félicité
Vers la liqueur du Vivre au miel de toute bonté...
Par l’eau, le ciel et la terre
Par la subtile farine de l’air
Suivons la harde, la meute, le banc,
La tribu d’écailles, le clan des pelages, l’envolée des rémiges ,
Cheminons en leurs pas, en leurs vols, en leurs nages...
Rejoignons la Grande Assemblée, le banquet de la Mère, le souverain festin...
Nous sommes conviés à l’Enfantement du Fils, à l’avènement du Mag Og, à la conception du beau fruit solaire engendré par l’énergie du ciel et l’énergie de la terre...
Que la faucille d’or (et son tranchant de lune)
Abreuve le lin blanc qui nous revêtira de joie et de neuves Espérances...
La chèvre, en équilibre, nous montre le sommet...
L’Esprit guide le Cercle et le Cercle nous contient...
Le cerf et le serpent s’affrontent dans la clairière...
La brume est ce souffle qui sort d’un naseau en fureur
Et le vent, ce sifflement qui s’enroule aux branches...
Le sang emprunte aux baies d’if et de houx
La clameur ardente qui clôture le combat...
Sur le sol gisent les sombres pensées,
Les vieilles peaux piétinées par les sabots de l’An...
L’Alchimie est à l’Oeuvre dans la Grande Mue du Monde...
Le jour absorbe le venin de la nuit...
Par l’eau de Barenton s’épure le poison...
La Lune brame dans la gousse moite des ténèbres...
Les grands bois tomberont...
Dès lors renaîtront
Les neuves ramures de la forêt
Et s’en viendront les blanches biches
Sous la couronne des chênes...
Il dansera ,le Roi des Fous,
Avec sa rouelle autour du cou
Avec son ours et son tambour
Pour fêter l’Eternel Retour...
Trois tours sont nécessaires
Pour que parle le tambour
Pour que l’ours offre sa tanière
Au bel enfant-lumière...
Suspendons le fil en son cours
Cessons cette nuit de faire tourner le rouet
Que cesse le filage à l’heure du Grand Passage
Le Cercle qui nous entoure nous protège, il est vrai
Grande est sa puissance et sa force bien sage... BRAN DU
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Kan Ar Vuhez Solstice d’Hiver Bran Du
Les Calendes d'hiver
Déroule ton anneau, belle couleuvre du temps
- Ecailles d’or et de vert émeraude -...
La terre est ton refuge, ton antre vivifiante
Où les secrets enfouis s’enroulent dans l’orbe de tes rêves...
Juste et vrai est le courant
Qui partage le fleuve en son mitan :
La rive sombre, la rive claire...
Des sonnailles dans le bois...
- Un grand tumulte de cris et de branches -...
Il va sortir l’Homme Ensauvagé
Avec son masque et ses cornes...
Il va courir à travers champs
Parcourir les rues du village
Avec, à sa suite, une cohorte de jeunes gens
Portant brandons et flambarts
Pour bouter le feu aux forces malveillantes
Et féconder la terre par l’étincelle de leur joie...
“Gourdeizoù” disent les bretons
Chaque jour, au mois, porte présage
- Douze oeufs pondus par la Poule noire -
Douze oeufs blancs pour dire les craintes et les espoirs...
L’if flottera sur l’eau baignée de lune
Et parleront les bois de cela qui surnage
Au-delà des siècles, au-delà des saisons...
Le moyeu s’ébroue qui trace les ornières...
Le char est solaire et solaire la Roue...
Le Seigneur des Deux Voies
Fait résonner sa harpe
Et par les trois accords
En résonance du coeur
La pomme s’en viendra à l’été du pommier
Comme s’en viendra à l’Ouest la barque du Passeur...
L’Enfant en sa marelle, le ciel va renverser
Au nadir la lumière, au zénith l’obscurité...
Que vienne la Grande Nuit, en nous la Flamme demeure....
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Kan Ar Vuhez Solstice d’hiver Bran Du suite
Neuf bougies rouges et douze vertes
Rouge, la livrée des feuilles en parousie
Rouge, la sève de l’arbre de nos vies
Rouge, la baie sur l’arbre immortel
Rouge, la danse du feu dans l’âtre flamboyant
Rouge, le ciel incendié par les torches du couchant
Rouge, le baiser sous la couronne de paix
Rouge, la fête des forges dans le soufflet de la nuit
Rouge, le pavot sur le corsage de l’été
Rouge, l’oeuvre alchimique entre le noir et le blanc...
Une bougie verte pour janvier :
Nous ouvrons les portes de l’année aux deux visages
La porte à double battant de l’obscurité et de la lumière...
La nuit froide et claire est constellée d’astres brillants...
La neige se pose sur la noirceur du monde...
Le givre fige l’écoulement et le mouvement...
Nous aussi nous percerons la glace et la neige !...
Une bougie verte pour février :
Bassins et fontaines, puits et sources,
Limpides et transparents dans la paume d’abondance...
Que vos eaux se répandent, que vos eaux nous irriguent
Et nous épurent de la souillure hivernale...
Que vos eaux caressent le lit de notre existence, le rivage de nos
Aspirations, les berges de notre entendement...
L’étoile veille sur la naissance des agneaux...
Birgit, en silence, tisse le manteau, la cape du printemps...
Le rire des enfants soulève
le soleil en leurs mains...
Au jardin de l’attente poussent les perce-neige...
Une bougie verte pour mars :
Les bourgeons vont éclore sur la verte prairie...
Les branches font corbeille de chants et de nids...
Blanc et rose, l’arbre en ses noces
Bleu et jaune, le cortège du printemps...
Les neiges font sécher au soleil les draps usés de l’hiver...
Les agneaux bondissent comme l’eau des torrents...
Que nos coeurs et notre âme soient de ce jaillissement...
Une bougie verte pour le mois d’avril :
Le souffle et la lumière éloignent les sombres nuages
Nous cueillons l’herbe nouvelle, l’herbe sauvage,
Tout le bienfait, tout le généreux, pour nos corps et notre esprit...
La terre est un jardin où s’épanouissent les fleurs
Le jardin aussi en notre coeur, au fleurissement de vies...
Les prunelliers, les aubépins parent les fronts des jeunes filles...
Une bougie verte pour le mois de mai :
Les fleurs deviennent fruits au beau verger de mai...
Le mât est dressé pour fêter la chaude lumière...
Farandoles des coeurs enrubannés de joie...
Ils sauteront, les jeunes gars, dessus la braise ardente...
Bel ouvre la danse en un vif tourbillon de blanches clameurs...
Les musiques s’empressent de jouer la partition d’amour...
Une bougie verte pour le mois de juin :
Rouges, les lanternes accrochées à leur branche...
Les oiseaux se gavent du sang sucré des fruits...
Le soleil monte au zénith de sa gloire
Comme les flammes du Tan tad et leurs spirales de feu...
Les nids chantent de l’aube au crépuscule...
Le vent caresse la tête échevelée des épis...
Aux braises sont conviés les voeux et les désirs qui brûlent...
Une bougie verte pour le mois de juillet :
La moisson est venue, voici le bel ouvrage
Et la sueur coule comme le vin au pichet...
La joie engrange l’or et le pain...
La gerbe sera dressée à la fin du labeur
Pour remercier Celle qui a tant et tant donné;
La Matrice féconde, la Déesse des blés...
Une bougie verte pour le mois d’août :
Mémoire nous avons et nous faisons louange
De la Mère qui enfanta la grâce bienveillante...
Lug à souvenir du sein qui l’enfanta
Et sa joie se répand par l’offrande et le don...
Le grain, jadis, porté en terre fait sa moisson aimante..
Pour la Mère, pour le Grain, chantons et dansons...
Une bougie verte pour le mois de septembre :
Le chêne est couronné et la glandée abonde...
S’en vient le saumon parmi les neuf coudriers...
Les fruits sont offerts aux esprits venus à maturité...
Les alevins frétillent en transparence d’être...
L’esprit se baigne dans le clair bassin...
La pensée dépouillée se revêt d’ondes de lumière...
Une bougie verte pour le mois d’octobre :
Les oiseaux de passage nous instruisent du Nord du Monde...
L’automne par sa bogue nous enseigne son velours...
L’étincelle et l’étoile nous invitent au silence,
A prendre vive lanterne en nos cheminements...
Le fou et l’ermite ensemble nous conduiront
Vers l’arbre du pendu au renversé du temps...
Poèmes sont les feuilles au Livre de Nature...
L’Arbre fera récit de la mémoire ancienne...
Une bougie verte pour le mois de novembre :
Le Seuil est grand ouvert où s’entremêlent les mondes...
L’Ancien vient s’asseoir à la table du coeur...
La paix préside aux réjouissances de l’âme
Qui sait que de la mort, surgit le grain, l’épi...
Le feu s’est éteint qui rallume notre flamme...
Un nom sera donné à ce qui s’en vient et sonde..
Nous serons bons danseurs quand s’en viendra la ronde...
La nuit sera offerte à toutes nos âmes-soeurs...
Une bougie verte pour le mois de décembre :
Nous savons sous l’obscure le chemin de la lumière...
Nous sommes nouveaux-nés dans le Cercle protecteur
Notre berceau est tressé d’if, de houx et de lierre...
La bûche est allumée qui dispense sa chaleur...
Le gui est un soleil sur les branches dépouillées...
La mort n’est qu’apparence sous le masque de l’hiver...
Accueillante est la demeure pour l’âme acheminée...
Douze bougies allumées pour l’année toute entière...
Le serpent à fait son tour, son tour de serpentaire...
La boucle est bouclée qui présage d’avenir
Il n’est, pour devenir, que d’en forger les clefs... BRAN DU
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Les Neuf Gardiens Bran du
Il est un Roi en la forêt ;
Chaque feuille est son sujet
Et digne et noble,
L’enrobée de ses paroles…
“Que tu sois toi-même, un arbre à une seule souche...” (Dialogue des 2 sages)
Je sais les neuf gardiens ;
Les grands vigilants...
Neuf cercles sur l’onde
Quand tombe le fruit
Qui est lumière et son…
Par delà les grèves et les rivages...
Comme des frères, sont les coudriers et le saumon
Dans la transparence et le reflet de la Segais*...
Que la parole du Sage soit aussi pure que la feuille du cresson ;
Que soit l’eau claire aux margelles de son poème ;
Qu’infini soit le chant de la vie qui s’écoule
Et celui du songe qui roule sur les pierres de l’âge...
Il est grand le “panier de poésie”,
Grande, la corbeille abondante des saisons…
Il est l’ainé, l’aimable Docteur,
Qui siège parmi les chênes et le Nord est son trône...
Devant lui l’usurpateur se dépouille de sa robe
Comme l’hiver de ses feuilles à l’avancée des neiges...
Par trois brins de jonc,
Il dit le chant des gerbes
Et de l’homme, la véritable moisson
Dans les vertes prairies aux fleurs de jeunesse...
Blanche est la robe et d’or la baguette,
Mais nue, en vérité, la Vérité...
Il n’est de front brillant sans douces flammes au coeur...
Il est Fils d’Alba celui-là qui a ceinture d’aubes et de crépuscules,
Qui fait danser le feu dans la paume du Jour,
Qui mène les mots aux sources qui abreuvent...
Au Nord est la forêt où bruissent les feuilles de son savoir...
Comme le cap au bord de l’océan
Et comme la plus haute pierre où se pose l’horizon,
Grande est l’attention qui veille en silence.
Heureux est celui qui macère son gland,
Face au couchant où meurent les chevaux...
Celui-là est bien Fils de la Mère ;
Dana lui concède un pli de son manteau...
Le ciel et la terre, je n’en dirais pas plus,
En lui ont séjour et demeure où gîte la Lumière…
En ses yeux bleus, la pensée à des ailes et ses écailles brillent...
Jadis, j’ai jeté les bois aux tourbillons du monde
(Ce qui est proche s’éloigne, le distant rejoint le Centre)…
Flottent les pensées dans le temps et l’espace ;
Nul souci pour l’esprit,
Si l’on vide l’étang les carpes montent au ciel !...
La mort se noie, la vie surnage…
L’eau porte mémoire et achemine le devenir…
Les bois toujours à la surface des choses…
Graver les traits du monde qui se dit
Dans le cuir humide des aurores et sur la peau de la nuit…
Cela le buis, le houx, l’if, l’ogam le sait, et leur silence en pousse le cri…
Le poète aussi est de ce noble flot
Qui va, fort de sa force, entre les berges de l’ignorance….
Au choc des rochers, l’esprit à ses rebonds…
Pervers est le courant où s’engouffrent l’orgueil et le mensonge...
Vague dans la vague, depuis la nuit des flots,
Ainsi va le saumon aux écailles de splendeur...
L’estuaire, de sa blancheur, couronne, du poème, chaque mot..
Trépied sous le chaudron :
- Il nous faut naître enfin entre le feu et l’eau -…
Et trois chaînes qui se conjoignent au ciel…
-Trois noces pour « l’Anneau »…
Un trèfle pense le monde :
Créer, aimer, connaître…
Ce sont les trois baguettes pleines de l’Olham*
Que l’une vienne à manquer
Et bascule le chaudron...
Par la langue tourne le breuvage
Comme au rucher, les neuf abeilles….
Le poids sous leurs ailes
Comme la douleur à nos épaules…
La danse se tait quand souffle la tempête,
Mais plus sourd est l’orage qui crève les tympans du silence...
Neuf ils sont ; la vigilance même
Sans défaut est le fer de leur lance….
Leur science à rendez-vous d’anneaux...
Le mont hisse ses bruyères et ses ajoncs…
Il n’est que de suivre l’herbe en sa courbe et les nuages en leurs courses…
La poésie est un bâton
Qui fait sonner l’air et la chanson....
Bran Du 12 03 2005
Segais (Source mythique d’Irlande ceinturée des neufs coudriers de la sagesse)
Olham (Grade le plus élevé signifiant “docteur” chez les poètes)
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