DU BESOIN... ENVIE D'ETRE EN VIE REFLEXION BRAN DU 2016 11 06 JUIN
Bran du : Du « Besoin » Réflexion 10 06 2017...
« Le désir naît du besoin »....
« Le désir manifeste une envie et cette envie nous maintient en vie ! »
L'absence, la carence, le manque, l'exil, l'éloignement , la séparation, le vide, la sensation de « béance », le veuvage, l'orphelinat...(Tout cela qui fait défaut à l'être et dont il a conscience, connaissance, peur ou désir)...
Tout cela qui évoque un état d'incomplétude, d'inachèvement, d'imperfection, d'insuffisance....
C'est assez souvent l'envers d'un état qui donne le mieux à percevoir l'endroit et c'est dans le manque, la carence, que prend forme, s'ébauche, se signifie peu à peu ce qui devrait permettre de satisfaire une réelle et sincère aspiration...
(L'exil vécu intensément fait remonter ou surgir le poids de l'absence et faire ressentir la densification que revêtirait alors la « présence » défectueuse...)
L'existence ne serait-elle pas une quête d'essentialité ?
Qu'est-ce qui est essentiel à tous et à chacun ?
D'abord la Vie et ensuite sa préservation et ce, si possible, dans les meilleures conditions d'existence...
A ce titre et, prioritairement, les besoins dits biologiquement primaires...
Soit : se nourrir, se vêtir, se loger (se protéger) et se « reproduire » et donc reproduire l'espèce à laquelle nous appartenons...
Et, secondairement, satisfaire les besoins du corps, du cœur et de l'esprit (voir de l'âme)...
Le besoin « sécuritaire » joue un rôle important et conséquent mais, à celui-ci, s'ajoute une dimension non moins cruciale pour le développement équilibré de la personne humaine : la libre pensée et la libre entreprise...
Sécurité et liberté sont un couple normalement indissociable
cependant, l'excès sécuritaire entraîne des pertes de liberté et inversement une trop grande liberté peut mettre en grand péril les stratégies sécuritaires..
On comprend alors qu'un équilibre se doit d'être trouvé, maintenu, entretenu et restauré périodiquement entre ces deux nécessités de l'existence...
Tertio, on ne saurait s'exonérer et faire l'économie des besoins tels que ceux : de croire, d'espérer, de créer, de mettre au monde, de rencontrer, d'échanger, de partager (en tant qu'animal dit social), de connaître, d'apprendre, d'entreprendre, de réaliser, d'instruire et... sans omettre l'affect : le besoin d'aimer ou d'être aimé...
Il ne faudrait oublier les besoins dits de reconnaissance, de valorisation et de gratification qui eux aussi ont leur importance...
Cela fait donc déjà beaucoup d'attentes plus ou moins identifiées, formulées, mises en mouvement et qui sont toutes en quête de satisfaction...
Devant cela et les aspirations légitimes qui en découlent se dressent de nombreux obstacles et nombre de difficultés...
Une part des problématiques rencontrées viennent de l'individu lui-même et d'autres proviennes des facteurs et vecteurs qui lui sont extérieurs et sur lesquels il a ou non ou partiellement « pouvoir » de résolution...
La vie en communauté entraînera tôt ou tard des situations de ce type qui mettra l'individu face à lui-même, face à ses peurs, ses limites, ses audaces ou face à des causes ou événements externes qui l'obligeront à entrer dans l'arène de la compétition avec plus ou moins de compétences et de capacités efficaces pour cela...
(Urgence dans ce cadre de lire ou relire les travaux pertinents o combien d'Henri Laborit...)
Le conflit, l'affrontement, se produit donc autour des besoins d'un individu soit quand il ne peut s'octroyer lui-même la satisfaction attendue soit encore quand elle dépend des autres ou de l'autre pour la satisfaire au mieux...
Quand le besoin, de surcroît, concerne un même but, un même être, une même convoitise et qu'il ne peut bénéficier qu'à une personne, la mise en compétition s'accroît avec les attitudes et comportements induits qui vont du renoncement à la lutte, de la négociation, de la recherche de conciliation, à l'agression plus ou moins violente...
Quelque soit les « échelles » comparatives (de l'individu à une nation) les résultantes de « causes à effets » sont identiques avec les divers mécanismes précités...
Le BESOIN est dont un élément majeur de l'existence tant au plan individuel qu'au plan des sociétés d'appartenance (famille, tribu, classe, état, nation.)...
La bonne, l'efficace, l'équitable gestion des besoins est donc fondamentale à tous les niveaux...
S'il elle ne bénéficie pas des meilleurs outils et méthodes, des sagesses, éthiques, déontologies les mieux appropriées ; d'une bonne connaissance, d'un bon apprentissage, de divers expérimentations, d'analyses objectives en résultant alors le conflit intervient avec son lot de déceptions, de rancoeurs, de souffrances, de regrets etc...
La problématique ainsi posée au niveau du microcosme humain concerne tout autant la dimension macrocosmique...
Sa non résolution impacte et affecte tout l'Univers, la Création, la loi d'Evolution tant pour l'être humain que pour l'Univers lui-même et sa bonne ordonnance...
Revenons alors à la source et à la souche de cela :
De quoi ais-je, individuellement, besoin fondamentalement ?
Ais-je fait l'inventaire de mes attentes et aspirations légitimes autres que mes besoins naturels biologiques ?
Quelle importance ais-je donné à ces besoins (ais-je établi un ordre « prioritaire » entre eux ?
Qu'est-ce qui m'apparaît, toute réflexion sagement et objectivement menée, le plus « essentiel », le plus fondamental, le plus primordial, le plus « élémentaire » et donc le moins superficiel et artificiel ?
Que me demande le fait de tenter de satisfaire les dits besoins. ?..
En ais-je moi-même les moyens, les compétences, les facultés, les capacités ou dois-je me faire aider et par qui et comment ?
Que puis-je faire pour acquérir peu à peu le « nécessaire » ?
Est-ce que mon désir est vraiment à ma porté, à la porté de ma volonté, de mon courage, de mes efforts, de ma patience, de mon obstination ? Ma faiblesse sera-t-elle plus forte que ma force ?
Mais est-ce un vrai désir, un désir « justifié » ?
Entre avantage et inconvénient réel et bien pesé, qu'elle est mon gain ? Qu'elle est ma perte ?
Saurais-je relativiser cela ? Et faire dignement, objectivement et lucidement un « bon choix » ?
Envie d'être en vie ?
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