DU BONHEUR QUE L'ON PARTAGE OU NON. REFLEXION 2020 BRAN DU 08 01 JANVIER
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Du Bonheur partagé ou non
Réflexion 2020 Bran du 08 01
Nous savons, o combien qu'il n'est de « bonheur », que partagé car ce dernier ne peut atteindre sa « plénitude » que dans l'échange de tout ce qu'il procure avec celui, celle ou ceux qui en gouttent, ; ensemble, les délicieux bienfaits...
La joie est Joie dans l'amplitude, la densité et l'intensité produites par le fait d'être deux ou plusieurs à en concélébrer la présence et les manifestations...
Certes, le plaisir peut être personnel, individuel, mais il reste bien peu au regard de la démultiplication de sens, d'intelligence, d'extase, de bien-être, de jubilation, de bienveillance qui en résulte quand il s'insère dans un partenariat de jouissance....
Pouvons-nous, est-il possible, de tout partager ; un silence, un paysage, un état d'être, une claire vision, un enchantement visuel ou sonore, un émerveillement, un frémissement de tout le corps, un enveloppement de douceurs et de tendresses, la découverte du beau, du vrai, du juste, un réel sentiment de profonde humanité, la conscience d'être accordé, ajusté, en parfaite résonance avec la Vie ?...
La satisfaction, la gratification, la félicité personnelle ne sont rien au regard de ce qu'elles peuvent être et connaître quand elles sont de pleine « communion » avec tout le Vivant...et avec l'autre de cœur et d'esprit émotionnellement et sentimentalement proches en de semblables entendements, visions et perceptions...
La Joie singulière, le plaisir et le bonheur singulier n'ont de complétude que dans une dimension plurielle qui a source et souche dans un entendement comme Un qui nous fait plus que sœurs ou frères, plus qu'aimant ou qu'amantes, mais bien forces, énergies et lumières ayant commune appartenance au cosmos et à tout l'Univers...
Procurer cette joie, dispenser ce bonheur, le faire irradier, ruisseler, l'épandre sur cette terre, en emplir l'espace, en faire irradier et rayonner le corps et le cœur ; c'est là l'Ouvrage de tous les ouvrages existentiels, le « Maître-Ouvrage » en fait et en fête...
Je ne connais pas de plus belle mise ou remise au(x) monde(s) que celui-ci...
Partager ; c'est comme mettre une nappe blanche et brodée de fleurs sur une tables qui invite et convie à la rencontre et aux échanges...
Nous pouvons être l'artisan de cela qui procure la rencontre, l'échange, le partage, la découverte, la solidarité, l'entraide mutuelle et que serions-nous plus amène de faire que « Cela » ?...
Il m'est arrivé plusieurs fois de vivre en solitaire des instants d'ataraxie, pétris par la beauté comme une pâte appelée à dorer doucement dans le four de l'Amour...
Que manque-t-il alors pour que la joie soit à son comble et le bonheur à son maximum de ressentis, sinon l'autre, les autres ; complices extasiés d'un instant qui concentre et condense, dans le temps et l'espace, l'aspiration à être, à vivre, la plus claire, la plus évidente, la plus spirituelle ou charnelle des états d'âme qui soit ?...
Quelque chose qui peut-être transcende notre corporéité et qui nous accueille dans une sphère toute entière animée par l'Esprit...
Peut-être que nous sommes lors (et avec ravissement et pour quelques instants), cet « indéfinissable », cet « innommable », une cellule vibratoire, un vortex métaphysique, un élixir de Vie qui s'écoule de l'athanor, du creuset alchimique de notre « personne » après que le feu et l'eau, l'obscurité et la lumière, aient opérés en nous un champ de métamorphose, de mutation, de transposition et de changement ?...
Etre heureux, c'est (peut-être) s'accorder une parenthèse dans le déroulé du poème tumultueux ou apaisé de notre existence ; c'est donner une sorte d'explication à ce que nous ne comprenons pas, à ce que nous ne comprenions plus, de l'importance, de l'essentialité, du fondamental, de l'élémentaire, du primordial, de l'instant vécu en pleine et totale conscience d'être l'Etre auquel nous aspirons et qui bénéficie si peu « habituellement » de ce qui est réellement de nature à lui donner respiration dans le « Respir » du monde...
Combien de fois, au sein d'un ruissellement de joie et de beauté, je me suis senti « sec », « aride », « déserté » auprès d'un puits où j'étais les seules lèvres à venir y boire l'Eau de la Vie !...
J'aurai volontiers offert ma gourde ruisselante d'ondes claires et fraîches à d'autres soifs que la mienne...
Pourquoi cette joie devrait elle demeurer une « souffrance » ou s'instaurer comme telle et ce, pour cause d'absence de partage , de « communion » de sens, de pensée et d'esprit? Oui, pourquoi ?...
On ne saurait jeter le fruit offert par l'instant sous prétexte qu'il n'y a pas d'autres dents à mordre dedans avec nous !...
Ces instants de thébaïde existentielle sont trop rares et trop précieux pour en assombrir l'offre rayonnante et généreuse...
L'autre ; compagnon ou compagne de partages est, certes, en ces heureuses circonstances, une plus-value indéniable, mais, à défaut, et parce qu'il y a carence et absence d'une « complémentarité de complétude », il me semble qu'il peut s'avérer aussi « heureux » de recueillir cela dans la paume d'un poème ou d'ans l'enfantement d'une création sous diverses formes, afin d'en conserver le vibrant et palpitant souvenir au creux du cœur et d'en restituer les palpitations mémorisées en une œuvre dédiée à cela !... laquelle procurera un post-partage et donc du plaisir à « retardement » !...
Et, ce qui nous aura procuré « forces, Energies et Lumières » sans que nous en ayons atténuer les éclats, les flammes et les étincelles (en jetant quelques cendres sur le haut foyer des contentements jadis prodigués) trouvera et nourrira, sustentera, d'autres investissements, d'autres initiatives, au service du Vrai, du Beau, du Juste etc...
Rien ne se perd qui ne sache nous retrouver disposés au bonheur !...
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