DU "CENTRE" REFLEXION 2017 BRAN DU 31 01 JANV
Dessin Reproduction Bran du
De la notion de Centre... Réflexions Bran du janv 2017
L'Anthropocentrisme fait que l'homme se considère comme étant le nombril de l'Univers et ce en ayant résolument décidé de couper le cordon ombilical qui le relie à ses racines, à son humus originel, primordial, élémentaire, à la Terre antérieurement considérée et respectée comme « Mère »....
Il se veut être un électron libre, mais autour duquel doivent graviter tous les autres électrons d'où les conséquences catastrophiques entraînées par cette exacerbération arrogante et despotique du « Moi »...
Non, nous ne sommes pas et ne saurions être le « centre du monde » ni son pivot ni son moyeu d'ailleurs...
Cet anthropomorphisme grandiloquent se donne à voir et à entendre à travers l'affligeant, dramatique, aberrant, dangereux, voire grotesque, spectacle du dit monde réduit aux ambitions et volonté de pouvoir, de puissance, de domination, d'asservissement de quelques-uns qui ne cessent d'étendre leurs filets sur l'Océan de la Vie et sur toutes les ressources qu'elle détient encore malgré les pillages organisés....
Cet égocentrisme nous mène vers une amplification des désordres de toutes les sortes qui sont générateurs de déséquilibres et de disharmonies qui, cumulés, ne peuvent déboucher que sur le chaos...
C'est là ce que redoutaient le plus les sociétés dites traditionnelles fondées sur une sagesse et des valeurs induites par celle-ci...
L'inversement des relations et des rapports ancestraux ; rapports et relations qui présidaient jadis à la destinée d'une civilisation et à son évolution maîtrisée, est tel qu'un abyme sépare ces conceptions anciennes des conceptions nouvelles qui élargissent et renforcent leur diktat et leurs appropriations sur toute la Création présente et à venir...
« Nous appartenons à la Terre (sous entendue Mère), la Terre ne nous appartient pas » disent et redisent encore dans leurs derniers souffles nos frères et sœurs amérindiens et bien d'autres peuples natifs avec eux...
Nous nous conjoignions à cette affirmation en tant que Tradition païenne, occidentale, originelle inhérente aux sols européens et à leurs plus anciennes mémoires...
Il est grand temps de renouer le contact avec ces conceptions majeures qui remettent l'être humain à une plus juste et modeste place dans l'Univers, non plus en tant que prédateur de lui-même et de tout ce qui l'entoure, mais comme oeuvrier conscient et aimant d'une co-participation symbiotique avec tout ce qui contribue à faire de la Vie, pour tous et chacun, une merveille et un enchantement...
Dessin d'Albert Piernet Revue Message
Recentrer le centre !
La notion même de centre est à reconsidérer totalement et ne doit plus être synonyme d'un égo démesuré et accapareur, inféodé à un mental perverti par l'orgueil, la cruauté et le mensonge...
IL existe bien un « Centre », mais celui-ci est d'une toute autre nature laquelle se relie et se rapporte à des notions relevant du domaine du divin et du sacré, du symbolique et de l'analogique ainsi que de celui de la métaphysique, de la mythologie, de l'archétypal, de la géométrie sacrée...
Nous ne saurions être le Centre, mais nous pouvons être en conjonction, en conjugaison, en adéquation, en correspondance, en accord et concordance, avec Lui en le considérant alors comme l'ordonnateur, le régent, l'animateur de notre propre existence et de celui des êtres et des choses...
C 'est d'un Principe et d'une Essence et donc d'un Anima Spirituel qu'il s'agit dès lors de servir de notre mieux en toute liberté, connaissance, cohérence, conscience, clarté, volonté et désir...
Quand nous circulons aimablement, sereinement, fraternellement respectueusement, avec joie et gratitude, dans le Cercle de la Roue de l'Année, nous sommes mus par le moyeu divin et sacré qui donne cohésion, équilibre et harmonie à nos avancées individuelles et communautaires vers un Point d'entendement, de reliance et d'alliance, de « vérité » et de réalité, de confiance et d'espérance, qui fait « Unité » de tout le Cercle dans ses attentes et aspirations...
Ainsi le Centre officie et opère l'heureuse conjonction entre les plans horizontaux et humains et une Verticalité spirituelle, céleste et divine qui permet aux Fragments que nous sommes d'avoir compréhension du Tout et donc d'être, en quelque sorte, le Tout exprimé par ses Fragments... (Le Divin est en nous comme nous sommes en Lui.)...
Le Livre des Bardes (Le Barddas) nous enseigne en ses préceptes premiers et majeurs ce que la nature à elle-même fait percevoir et comprendre (en terme de cycles) aux premiers poètes et penseurs du Monde Celte ; soit que notre existence se déroule dans une série de Cercles qui vont de l'Abîme au Monde de la Félicitée éternelle en passant par le Cercle Existentiel de la Nécessité et de l'Epreuve qui représente notre passage terrestre et éphémère ; cheminement allant de la naissance à la mort et pouvant constituer une véritable quête et aventure extraordinaire si nous en avons pleine conscience et connaissance de ce qui est proposé par la sapience traditionnelle et si nous activons énergiquement nos désirs et nos volontés au service de ce périple fabuleux dont l’enjeu réside, essentiellement, fondamentalement, élémentairement, dans la spiritualisation progressive de la « Matière » que nous sommes...
(Ce qui implique des passages de nature « initiatiques», quasi « alchimique » » d'un état, d'un plan, d'un niveau de conscience à un autre.)...
Ce recentrage indispensable et même vitale est une invitation et proposition à faire que « l'age » soit enfin venu de refaire Centre avec une essentialité et un anima qui donnent sens à notre destinée humaine, l'éclairent, la guident, la soutiennent, la confortent et réconfortent afin que chacun et chacune puisse incarner et mettre en œuvre leur « légende personnelle » tout en contribuant, à leur façon, à une meilleure destinée humaine et planétaire...