DU CHEMINEMENT DRUIDIQUE PARTIE 4 SUITE 2018 BRAN DU 06 01 JANVIER
LE CHEMINEMENT DRUIDIQUE BRAN DU JANV 2018
ESPRIT, METHODE ET DEMARCHE
Partie 4
Tout cheminement est d'abord « solitaire » ; certains choisissent cette solitude et l'entretiennent ; d'autres se conjoignent à une communauté de marcheurs ou de navigateurs appelée collège, assemblée ou clairière...
La démarche individuelle se renforce, se complète alors, par une démarche collective apportant les appuis et soutiens complémentaires en terme d'émulation, de stimulation, d'encouragement et d'épaulement, de connaissances, de pratiques et d'expériences, et ce, au sein des échanges et partages conviviaux et fraternels qui s'y tiennent avec les qualités d'écoute, de respect et d'attention qui s'y cultivent...
Les débats et causeries qui animent ces rencontres sont une opportunité privilégiée qui aide chacun et chacune dans sa propre progression et qui soutient les motivations par une dynamique commune d'apprentissage... (Ceci dynamisé par « l'encadrement » sacerdotal et les compétences des uns et des autres.)...
Sont abordés dans ces échanges à la fois les « généralités »
(ce qu'il y a lieu de connaître de la Tradition, de ses origines, de ses lignes de force, de ses concepts majeurs, des récits mythologiques et légendaires et des ouvrages qui les relatent et/ou les commentent) et ce que chacun et chacune sont amenés à interroger plus spécifiquement soient des sujets ou thèmes plus particuliers ou les impliquant dans leurs propres démarches et recherches...
Le jeu des « questions-réponses » est une forme pédagogique d'enseignement prisée au sein de la Tradition qui se doit d'être prioritairement orale dans sa transmission et ses enseignements
(Transmission de cœur à cœur, de poitrine à poitrine,disaient les Anciens.)...
Celui qui enseigne se doit de se mettre à la portée des « enseignés » nous disent encore les textes mythologiques gallois et irlandais...
Il est souhaitable, par ailleurs, que certaines questions plus spécifiques formulées au sein du groupe aient été « réfléchies » en amont par l'interpellant. Cela suppose dans ce cas une préparation soit une réflexion préalable qui sera débattue alors communautairement...
(Le questionné n'est pas et n'a pas à être un distributeur de connaissances mis en libre service comme il en est des actes contemporains de consommation!)...
Une préparation nourrie la réflexion à venir, ouvre des pistes, propose des axes, apporte des références et des éléments bienvenus et appropriés...
Le champ de la réflexion collective se doit par ailleurs et si possible de demeurer dans le cadre de la raison et de l'intelligence de son emploi sans débordement intempestif d'affects venant perturber ou parasiter l'échange en cours...
L'affect trouvant son plein emploi quand les conditions favorables et adéquates sont requises à cet effet...
Il existe des règles simples et efficaces permettant une bonne ou meilleure communication, qui, en soi, est un art véritable et difficile, mais très peu enseigné hélas !...
Beaucoup d'énergies favorisant l'expression et une bonne écoute se perdent dans des discussions croisées ou des apartés parasitaires qui peuvent devenir fatigants voire épuisants...
Faire circuler un « bâton » de la parole peut s'avérer très efficace pour réguler l'ensemble des échanges...
Le cheminement implique des étapes de progression, des haltes et des pauses, permettant de faire le point sur les avancées et les difficultés rencontrées et d'en tirer leçons et enseignements...
Quels sont les « objectifs atteints » ?
Quels sont les obstacles ou difficultés rencontrées ?
Quelles améliorations à apporter ?
Que manque-t-il pour une meilleure réalisation ?
Prochaines étapes à envisager...
Documents à rechercher ou à se procurer, où, auprès de qui ?
Aides à demander, auprès de qui ?
Questions à poser lors des prochaines rencontres...
Moyens logistiques et matériels ou financiers nécessaires ?
Calendrier éventuel des opérations à réaliser...
Finalisation à faire et sur quel support de conservation et d'édition ou de publication ?...
L'écrit via les supports informatiques est aujourd'hui un support indispensable pour accompagner et suivre un cheminement, toutefois, il ne saurait avoir préséance sur le Verbe vivant, incarné et manifesté (en tant qu'Emanation du Logos, de l'Anima, du Principe et de l'Essence.)...
De ce fait, et par exemple, le disciple barde ou le barde se doivent davantage de clamer que de réciter soit de faire oeuvre de mémoire et d'inspiration en évitant le recours à un support écrit...
Cela demande donc de se faire confiance et de faire confiance à l'Awen afin d'être guidé et « dynamisé » par Lui...
Ce qui jaillit spontanément de la Source du cœur sera toujours profitable à toute lecture aussi bien faite qu'elle soit....
Aucune prière ou invocation ne saurait remplacer celle qui sourd de votre propre « Fontaine du dire »...
Un rituel, une cérémonie, se devrait d'être pleinement au service de l'Awen et donc d'être orchestré par cette Inspiration sacrée et divine qui, partant d'une base de connaissance acquise et d'une maîtrise mémorisée de ces connaissances, apporterait la pulsion dynamique, inspirée et vibratoire requise pour mettre en contact bénéfique et efficace tous les éléments recherchés de la Relation établie ou à établir...
La Vie est mouvement et un rituel orchestre ce mouvement de la vie.
Subordonner un rituel à un ensemble de supports (hyper codifiés et plus ou moins maîtrisés le plus souvent) fige et fixe la relation, en freine les élans et envols, accapare le mental au détriment des sens et détourne vers la « matière » l'approche de la manifestation spirituelle...
C'est comme vouloir danser sans musique dans le cœur et les oreilles !...
C'est demander à l'Amour de nous « faire » sans que les sens ne soient convoqués à la noce !....
A SUIVRE