Les dits du corbeau noir

Du Féminin et de l'avenir des hommes

Bran du

18 11 2011

 

Les Déesses Mères enseignent et initient sous divers plans et de diverses façons… Elles maîtrisent les arts et les sciences et « patronnent » ceux-ci et celles-là (tant dans le domaine de la médecine, de la poésie, des pratiques agricoles, pastorales, artisanales que dans l’art de la guerre, de la lutte, des combats (internes et externes à l’homme), dans celui de la forge et des « transformations », de la création et de l’inspiration…

 

Elles détiennent la « souveraineté » sans laquelle aucun pouvoir royal, aucune royauté, ne saurait régenter ou gouverner bénéfiquement quelque royaume que ce soit ( autant en des territoires internes à l’homme qu’extérieur à celui-ci)…

 

Elle sont la « quête » par excellence dans la recherche d’un accomplissement et point de passage obligé pour mener celle-ci à bien… Elles sont les fondatrices de tout foyer, veilleuses et gardiennes de tous les feux de l’humanité….

 

Elles se tiennent aux points souches et sources des rencontres fondamentales et des découvertes essentielles et participent grandement de l’éveil révélateur des potentialités cachées dans les profondeurs des êtres…

 

Elles sont la matrice des Dieux et des mythes comme celles des pensées religieuses antérieures aux religions révélées qui se sont efforcées, au contraire, de leur confisquer rôles et fonctions…

Elles sont les servantes d’une Essence impérissable émanée d’un principe Incréé qui, par polarités équilibrées et harmonisées, complémentaires et solidaires, oeuvrent en amour, connaissance et conscience et impulsent des forces, énergies et lumières qui permettent à toute vie d’évoluer et de se spiritualiser…

 

Tout cela, la femme d’aujourd’hui en est détentrice et dépositaire sacrée et consacrée, consciente ou non de ce formidable dépôt et des fabuleuses, précieuses et vitales capacités et aptitudes qu’il peut dispenser à sa « servante »…

 

Elle peut, par désir et volonté aimante, lucide et consciente, réactiver cet extraordinaire héritage, ce patrimoine d’immenses potentialités et se mettre au service de celui-ci (qui est aussi source de bienfaits pour elle-même) en donnant, sens, chair, pensée, actes, création à cette « substance », à ces flux et influx, à ses ondes vibratoires qui lors l’animeront en sa vie en recouvrant les fonctions et missions qui sont originellement et pleinement les siennes…

 

Pour le Féminin, recouvrir cette vocation et l’incarner de corps de cœur et d’esprit c’est nous redonner à tous et à toutes d’espérer en des transformations notables et durables autorisant des changements profonds de cap et d’orientation dans les menées, dangereuses et quasi suicidaires actuellement, des destinées humaines et de leur environnement…

 

Pour la Femme, sa propre réalisation, son plus profond et véritable investissement réside en cet ouvrage millénaire… C’est en cela et par cela l’affirmation que le Féminin est, non seulement, l’avenir véritable de l’Homme mais aussi celui de tout ce qui environne celui-ci et tout l’univers dans lequel il tente d’évoluer au-delà des épreuves et difficultés, des errances et des aveuglements…

 

Ce n’est pas « minimiser » le rôle du Masculin que de développer tout ceci car un tel accomplissement passe et ne peut passer que par Lui. Il n’est pas un simple sujet soumis aux conjugaisons d’un Verbe féminin ni un simple objet bénéficiaire d’attentions et d’amour mais acteur participatif de noces alchimiques qui tendent dans la distillation patiente des jours et des nuits « d’exprimer » l’invisible, de rendre celui-ci « visible » et compréhensible dans tous ses « enfantements »… Homme et Femme participent du Grand Œuvre !…

 

Il est le collaborateur tout aussi aimant et confiant des lents processus qui « spiritualisent toute Matière » et apportent aux heureux géniteurs de sages et jubilatoires leçons, des enseignements majeurs…

 

Chaque homme en ces phases propices aux métamorphoses essentielles renforce son « animus » et développe sa « part féminine » et inversement pour la Femme ; chacun et chacune soufflant sur la braise incandescente de l’autre afin que se marient les flammes, les lumières, les chaleurs et les vœux…

 

Le plus probant, le plus « noble », « digne », « fou », « étincelant » des « accouplements » réside dans le fait, incarné et vibrant, enflammé et ressourçant, qu’un même Verbe d’Amour conjugue deux polarités qui s’enfantent mutuellement dans une enchanteresse et extatique remise au monde de leurs offrandes singulières et plurielles, unes et multiples…

 

Puissent nos Sœurs nous aider à accueillir et à accompagner de telles dimensions et aspirations dans l’ouvrage de notre vie et nous donner en cela et par cela le plus bel emploi que nous puissions réaliser en ce monde…

Notre vieille Tradition celtique a cultivé plus particulièrement de telles perspectives et de telles compréhensions et ses enseignements n’ont jamais été autant « d’actualité » dans ses transpositions et ses adaptations souples et flexibles…

 

Notre pensée est apte à recouvrir et à se vêtir de ce manteau d’étoiles et à hisser la voile tissée de mémoire et de justes visions afin de lancer son humaine barque sur les flots du devenir forte d’un Principe et d’une Essence qui nous sont comme une boussole au cœur…

 



11/12/2011
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