DU FEMININ suite réflexion Bran du sept 2012
DU FEMININ et de sa recouvrance essentielle et fondamentale Réflexions, études, document Bran du 06 09 2012
« Jadis, l’âme humaine et l’âme du monde communiaient ensemble à travers les mythologies antiques et les contes de fées. La perte de cette communion a transformé tant d’existences en désert. » Claude METRA (préface à l’ouvrage de marie Claire DOLGHIN sur l’interprétation des contes de fées
RETOUR VERS LA DEESSE un exil de 5000 ans… Une initiation pour les femmes du IIIè millénaire… Sylvia BRINTON PERENA édition Séveyrat (extrait)
…/… « Le retour à la Déesse est un retour aux sources originelles d’une spiritualité féminine qui constitue un aspect extrêmement important de la quête de la femme moderne à la recherche de sa pleine identité… Il s’agit de réhabiliter en elle les instincts et les rythmes énergétiques, tout cela mit à mal par le moi patriarcal des hommes et des femmes inféodées à ces derniers… Il s’agit pour ces femmes « appelées à recouvrance » de rencontrer la Déesse en elles et la réalité vitale de sa présence et de ses invitations… Le démembrement opéré de cette déesse sera source de « recomposition » et d’une nouvelle « partition féminine » forte et consciente de possibilités et de probabilités…
Ce lien intime instauré, restauré, sera celui de l’initiation essentielle et ce pour la plupart des femmes de notre époque appartenant au monde occidentale…
La « réceptivité » féminine, si elle est vécue positivement, possède un immense pouvoir de créativité, de renouveau et de transformation…
Il y a une réelle et véritable urgence à réhabiliter la plénitude du principe féminin tant pour les hommes que pour les femmes qui veulent faire reconnaître leur identité profonde sans se contraindre à adopter celle d’une société faite (ou défaite) par les hommes, devenus, eux aussi, victime de leur propre rigidité…
Tous les pouvoirs qui appartenaient à la Déesse ont perdu leur rapport avec la vie des femmes : la féminité en tant que telle, l’érotisme, la pleine indépendance, la pleine force, la pleine volupté, leur volonté propre soit la voie royale de la femme multiple… Autant d’énergies circonscrites et supprimées par une société masculine dominante imposant ses diktats… »
Commentaires Bran du
Il appartient donc au féminin restitués, à cette recouvrance vitale et salutaire, de « descendre » en ses profondeurs extrêmes sans peur, ni crainte ni appréhension, en se laissant « guider par son âme » qui lui indiquera, à travers le labyrinthe obscur et confus de l’inconscient, le chemin du centre et de l’origine, le berceau de sa propre renaissance… Il s’agira pour ce féminin en quête de lui-même d’aller de « porte en porte » de se dépouiller des couches superficielles et formatées, des haillons dont ont la recouvert et affublé depuis des millénaires afin de retrouver sa « nudité primordiale » et de confectionner peu à peu sa nouvelle vêture de Lumière…
Retisser le fil d’or du soi sur la trame de sa vie !…
Certaines prendront comme archétype de réalisation, de conception, d’entreprise pour investir de cœur, de corps, d’esprit, leur propre « caverne » et leur propre « chaos », la figue d’Inanna (Ishtar en langue sémite), la reine Sumérienne du ciel et de la terre, l’Etoile du soir et du matin, la Reine de la terre et de toute fécondité, la Guérisseuse, le « Réceptacle actif » de la vie en évolution, la « Prostituée sacrée », l’Errante, la « Cheminant », Le Foyer et l’Atre, l’Amante, la Réjouissance de l’Ame, le Passage, la Transition….La dépositaire de tous les « affects »… Mais aussi la Guerrière, la Lunaire, la Farouche, l’Exigeante…. La Double hache, les deux tranchants…
D’autre trouveront des modèles archétypaux davantage en résonnance avec leur « voie » et « voix » intérieures… (Comme Brigit « Brigitte », la Marie des gaëls mais aussi Dana ou Danu, Anna en tant que déesse primordiale… Brig ; Fille du Dagda ( le Dieu Bon), Déesse Mère des dieux, Patronne des forgerons, poètes et médecins…)
Il s‘agit donc de… Se réveiller en « terre centrale », de sonder les profondeurs, de laisser la lumière éclairer l’obscurité, d’affouiller avec son flambeau les territoires ténébreux, le cachot des aspirations emprisonnées… et de devenir cette femme « vivante », primordiale, originelle et originale, initiatrice et inspiratrice révélant l’homme à lui-même et à ses dimensions sacrées et spirituelles par voie de conscience et de transformations progressives…
Pour continuer dans cette « approche » écoutons ce que nous en dit Audrey FELLA dans son « Mélusine et l‘Eternel Féminin» aux Editions Dervy (extraits)
« Un pouvoir régénérateur puisant aux sources de la vie demeure intacte au sein de chaque femme et attend d’être revisité et vivifié…
L’essentiel c’est l’aspiration, l’attraction, la tension vers l’objet de la quête qui demeure un mystère… C’est l’âme qui nourrit le feu spirituel…
Les mythes et les légendes, reflets du monde et de notre psyché, ont également dramatisé l’éternel retour du principe divin au cœur de nos aspirations…
Mélusine c’est le profil onirique de nos réconciliations, c’est la Mère de Lumière et l’Etoile qui oriente les êtres sur le chemin de la Connaissance…Elle est : « Notre Dame des ténèbres, Notre Dame de la nuit, Celle qui fait se lever la clarté dans la prison souterraine où se trouve jeté l’homme, Celle qui enfante pour lui la lumière, Celle qui apporte l’or et le soleil, Celle qui est en définitive la Fontaine de radiance et la Reine du Ciel. » P Gordon Les Vierges Noires
Oui, la femme moderne s’engage à se chercher et à redevenir elle-même afin de participer à l’ouvre divine et à la « mise en ordre » du monde traditionnel… La femme doit se libérer de sa révolte latente et de sa soumission narcissique… Réintégrer ce qui a été perdu ; la sagesse divine qui génère l’action nécessaire pour que s’incarne la Connaissance. La femme doit plus que jamais retrouver sa souveraineté spirituelle afin d’incarner le « pont » qui fait la jonction entre la terre et le ciel. Elle doit cultiver son génie pour redevenir une « reine », une « fée »…
Révéler à elle-même, elle pourra alors atteindre à la réalisation dans le couple, la famille et la sphère du sacré, et constituer le pôle susceptible de centrer ceux qui le désirent sur les valeurs traditionnelles, permettant ainsi leur transmission…
Combattre pour la liberté et la vérité telle est l’ouvrage aussi…
La femme à le choix de se détourner de l’existence d’une réalité mystérieuse ou de chercher à servir l’Esprit en sacralisant sa vie… L’idée d’une destinée, c’est-à-dire d’un chemin à parcourir vers la lumière de son origine prend alors tout son sens. »
« Chaste déesse qui donne la lumière aux enfants
Protège celui qui s’apprête à naître et qui doit changer les temps de fer en âge d’or. » Virgile
« Le roi n’est rien sans la reine. » F Novalis
« Une femme qui se donne ne se perd pas. » Karyn Agostini
« L’Ame vient des étoiles et y retourne. » « Rêver le mythe jusqu’au bout. » Jung
« Tout ce qui est transitoire est parabole, l’inaccessible devient ici réalité, ici l’ineffable est atteint, la forme féminine éternelle nous y élève. » Goethe (Faust)
« Retourne au centre de toi-même… » Maître Eckhart
« Et l’esprit à lui seul n’est jamais un tout, il lui faut un corps qui lui donne une âme. » William Sloane
« Vos sciences les plus exactes, vos méditations les plus hardies, vos plus belles clartés sont des nuées. Au-dessus, est le sanctuaire d’où jaillit la vraie lumière. » Honoré De Balzac Séraphîte
« Ne pas croire aux fées, c’est ne pas croire à soi-même. » Aragon ( Blanche ou l’oubli)