DU FILM DRUIDES 2019 BRAN DU LE SCRIPT EN ENTIER ANALYSE ETUDE IMPACT COMMENTAIRES DU PUBLIC 09 01 JANVIER
Le film : Druides Ce qui nous est dit dans ce film...
"Un documentaire pour voir la vie d'une autre manière."
Ecrit par Denis Becker et Jean Michel Dury
Produit par Régis Caël et Christian Monzinger
Une co-production France Télévision et Ere Production
France 3 Bourgogne Franche Comté...
LE LIEN POUR VISIONNER CE FILM :
https://www.youtube.com/watch?v=CpgNtihLp4E&feature=share
En préliminaire (Bran du) (Etudes, analyses, réflexions...)
Je me réjouis dans un premier temps de la réalisation de ce film et de l'esprit dans lequel il a été communautairement réalisé en concertation sensible et intelligente entre ses auteurs et ses acteurs...
Notre Tradition, si elle a abondamment inspiré et continue d'inspirer nombre de créateurs et de grands talents (surtout dans le cadre de la geste dite « arthurienne ») et ce, en de nombreux domaines artistiques, a été, paradoxalement, très très peu, très partiellement, très fragmentairement représentée cinématographiquement dans son Essence, dans ses fondements spirituels, mythologiques et philosophiques, dans ses valeurs, dans sa sagesse ancestrale (o combien adaptable et actualisable), dans son éthique et dans son « actualité vivante et vibrante » etc...
Toute création en ce sens et en cette Essence/Substance est donc particulièrement bienvenue et à saluer ; surtout en ce temps où nombre de cœur et d'esprit se tournent de plus en plus vers notre Tradition et ce qu'elle comporte de Forces, d'Energies, de Lumière, de réconfort, de pertinence et d'interpellation majeures, de dynamique et d'espérance, pour ce temps présent et pour son meilleur devenir...
Servir sincèrement, authentiquement notre Tradition est hautement appréciable et se doit de recevoir notre gratitude...
Mais, cette rareté dans sa représentation, met l’œuvre réalisée à cet effet en situation de très forte responsabilité car elle va impacter un auditoire, un public qui vient à sa rencontre et à sa découverte avec autant de désir que de « naïveté », de curiosité, que d'attentes plus ou moins superficielles, identifiées, conditionnées ou confuses...
La « découverte », la « rencontre », se fera généralement à la hauteur et au niveau d'entendement de ce qui est visualisé et entendu !...
Et nous savons que les meilleures intentions ne sont pas, hélas, suffisantes pour atteindre les buts et objectifs recherchés !...
Nous savons combien la Parole celtique, son Souffle, son Verbe, son « Awen » (ou inspiration), sa Faith (ou puissance) ont, traditionnellement, une importance considérable, car ils et elles constituent l'un des fondements essentiels de la pensée celtique et de ses concepts primordiaux...
Tout cela co-participe de la cohérence, de la concordance, de l'équilibre et de l'harmonie sans cesse recherchés par notre Tradition afin de ne pas sombrer dans le monde sombre et disloqué du chaos...
On ne saurait donc véhiculer sous quelques formes que ce soit des éléments, des formulations, des gestes mêmes qui ne sonnent pas juste en terme de « vérité » (et ce, bien entendu, pour ce que celle-ci est reconnue, validée, attestée et argumentée très majoritairement par les chercheurs, historiens, archéologues habilités à donner leur avis et faire valoir leur connaissance dans le domaine celtique.)..
La Parole, la Voix, le Chant, la Musique, le Silence lui-même, les Gestes, les Rites, se doivent de « sonner juste », d'être vrais et totalement engagés au service du bien, du bon, du don, du juste, de l'équitable, du solidaire et du « symbiotique » et ce, en correspondance étroite, intime, profonde, avec les Lois cycliques et alternées, rythmiques et vibratoires, naturelles, quasi universelles d'ailleurs, de l'Univers, du Cosmos ; Lois qui régissent, ordonnancent et servent l'Evolution permanente et incessante de toute la Création... etc...
Les rédacteurs du scénarios ont, pour une part non négligeable, pris leurs informations auprès des acteurs de ce film et on ne saurait dès lors leur reprocher quoi que ce soit dans les erreurs parfois manifestes que l'on trouve au sein du dit scénario...
Ils ne font que relater ce qui leur est dit et le reproduisent tel quel... (Ils auraient pu cependant bénéficier de conseils judicieux dans leur entourage permettant d'éviter certaines affirmations hélas fâcheusement erronées, imprécises, incomplètes ou malhabiles !)
Si il y a des passages réellement sincères et émouvants, des témoignages ont ne peut plus recevables pour leur authenticité, leur justesse, il s'avère que certaines opinions ou certaines affirmations, quant elles ont une portée « généralistes » feront fortement accroire au public non avisé que l'Etat de Druidité, (terme à préférer à celui de druidisme) ; la façon dont est animé cet état d'être et de se relier, se résument et se définissent de cette seule façon et manière !...
Ce qui est loin d'être la « réalité » car se réduisant en certains passages à quelques formules très personnelles n'engageant strictement que leurs auteurs !...
On s'interrogera et à juste titre aussi sur ce qui est parfois dit du « Druide », de la fonction druidique et de la façon dont elle s'assume et s'incarne en pratique et lors des rituels et sur la réalité et la justesse des formations, attributions et qualifications censées être requises et duement maîtrisées, consciemment pratiquées, longuement expérimentées et connues de cœur comme d'esprit pour cela !...
Il n'y aura pas et il n'y saurait y avoir ici de « jugements de valeurs » se voulant porter atteinte aux personnes, mais des constats de faits et de situations qui doivent nous amener à interpellation et à réflexion pour le meilleur service de la Tradition, de ceux et de celles qui la servent de leur mieux et de ceux et de celles qui viennent respectueusement, en confiance et espérance, à sa rencontre et à sa merveilleuse découverte...
D'une part :
Pour le co-auteur de ce scénario, l'enjeu est de « comprendre les druides d'aujourd'hui » sans se rendre compte ou rendre compte, semble-t-il, qu'il ne rencontre que trois représentants de la druidité issus d'un Ordre druidique spécifique et non la druidité dans son ensemble avec ses singularités, diversités et particularités...
(La difficulté de compréhension se renforce par ailleurs quand ce qui constitue les plus grands dénominateurs communs à cet ensemble, assez disparate il est vrai, ne sont pas clairement et totalement rassemblés et exprimés.)
D'autre part, il s'agit de « comprendre également quels sont leurs liens avec les druides du passé.»
Nous resterons grandement sur notre faim pour ce qui est de cette seconde attente et de ce second questionnement à peine effleuré ou alors à partir d'un référentiel en partie fort et préjudiciablement inexact (soit, par exemple, celui de John Toland en 1717 en G.B. qui était nullement « franc-maçon » lui-même, mais philosophe « libre-penseur » (terme inventé spécialement pour lui) et qui, pour créer l'Ordre Druidique » dit du Druid Order, ne s'est nullement ni essentiellement et exclusivement inspiré, avec ses confrères (dont certains étaient en effet Franc-maçons), de la Franc-Maçonnerie, mais bien, au contraire et grandement, des « Antiquités » et « Antiquaires » Celtiques retrouvés et encore existants !!!
Cette Franc-Maçonnerie anglaise, peu de temps après et juste avant la convention d'Anderson, reléguera d'ailleurs aux oubliettes les quelques maçons et leur loge engagés autour de John Toland !)
Des références citées qui aboutissent à ce constat et à cette affirmation :
J M Dury :
(« ...c'est de cette époque et de ce mouvement que provient l'image répandue du druidisme telle qu'elle sera reprise dans Astérix et Obélix. » ? ? ? ! ! !
Nous verrons aussi que ces liens avec « les druides du passé » concernent et s'instaurent souvent et davantage dans des « lieux mégalithiques » renommés et de ce fait avec ceux et celles qui les ont initialement instaurés et qui n'étaient, jusqu'à preuve du contraire, ni druides, ni druidesses. (Tout en demeurant des ancêtres dignes de notre plus grand respect.)
(Se relier à des ancêtres plus lointains est tout à fait recevable dès que cela n'entretient pas la confusion déjà bien ancrée. NDR)...
(Nonobstant ici, les liens bien attestés avec les prêtresses Celtes de l'île de Sein.)
Le film ouvre sur les images d'un rituel (exclusivement féminin et « lunaire ») fait de nuit ; rituel mené par Dianann (Annick Jack) et son Cercle de Femmes consacrées...
Le scénario :
J M DURY :
« C'était un jour d'automne en Alsace au Mont St Odile il y a plus de quatre ans. Nous marchions avec mon ami Jean jacques en longeant le « Mur Païen » vieux de plus de 2000 ans.
Jean Jacques me racontait les mystères autour de cette construction. Il s'arrêta et m'indiqua une clairière.
Ce jour là, j'ai découvert que mon ami était druide et c'est ce jour-là que j'ai décidé de partir à la rencontre des nouveaux druides.
"Pour partir à la rencontre des nouveaux druides, il me fallait comprendre quels sont les druides aujourd'hui et leur lien avec les druides de l'Antiquité..." J M Dugny
Le narrateur J M Dury fait preuve tout au long du déroulé de ce film d'un immense respect et d'une très grande attention et considération vis-à-vis de notre Tradition. Il se tient toujours dans la distance nécessaire pour la meilleure écoute et la meilleur compréhension possible, sans investigation agressive ou médiatique forcenée et manipulatrice... Cela est fort appréciable et nous l'en remercions vivement...
Il appui cette proposition de rencontre avec la druidité à partir d'un lien amical tissé avec Jean Jacques Meffroy (Ioan de son nom de druide) membre de l'O.B.O.D (L'Ordre britannique des Bardes, Ovates et Druides) qui a une représentation en France....
Annick Jack (Druidesse Diannan) est présentée comme étant la responsable de cet Ordre Druidique en France et Philippe, membre également d'O.B.O.D France.
Ils participent tous à ce tournage qui se donne pour objectif de suivre trois témoins qui ont fait le choix de la voie druidique dans leur existence et qui partagent leurs parcours et cheminements en tant que Druides... (sans que d'autres ordres ou communautés druidiques « différentes », existantes ne soient même évoqués ?)...
Autres remarques :
Ce qui est assez « dérangeant » pour le monde druidique et sa diaspora, c'est que, encore une fois, pour les spectateurs, néophytes pour la plupart d'entre eux, ce qui apparaîtra dans ce film « documentaire », pourra être pris comme étant la représentation générale du druidisme français, les images et les propos tenus en seront le reflet exact et unilatéral et les contenus exprimés et filmés passeront comme étant « paroles d'évangile », de même pour les rituels et invocations vus et entendus...
Si ce film à le très grand mérite d'exister et de donner enfin visage, actes et paroles, à une Tradition méconnue o combien et sujette à moultes projections voire défigurations, il ne peut être à lui seul représentatif ni des diversités conceptuelles et de leurs pratiques ni de la diaspora druidique française aussi diverse et variée qu'il y a de communautés et d'animateurs ou d'animatrices de celles-ci ; en sachant que là aussi le meilleur côtoie ce qui ne saurait en aucun cas incarner la réalité conceptuelle, spirituelle, mythique, philosophique, culturelle et sociale de notre Tradition ancestrale et de son actualisation et adaptation au monde dit « moderne »...
Il aurait donc été souhaitable que cette réalisation précise quelque part que les contenus projetés ne sauraient en aucun cas être représentatifs de l'ensemble des mouvements druidiques français, mais l'expression singulière, parcellaire et spécifique de l'un d'entre eux fortement inspiré par son homologue et confrère anglais et que les propos tenus et entendus n'engagent que leurs auteurs et non la diaspora druidique toute entière !
En l'état ce film apparaîtra pourtant comme étant l'ambassade de celle-ci !
Je me propose de reproduire ici l'ensemble, l'intégralité donc, des propos tenus ce qui permettra lors d'entendre et de voir ce qu'il en est des « risques de confusion, d’amalgame, de prise pour argent comptant », encourus à leur vision et écoute...
Ioan (Jean Jacques Meyfroid) :
« … Druide ; c'est un mot ancien qui voulait dire : « les très savants » ; ça a été traduit comme cela. C'est une spiritualité qui est avant la christianisation et qui est une spiritualité occidentale.
Les druides avaient une tradition orale, ils n'ont jamais écrits...
(En effet, pour ce qui est de leurs concepts, croyances et théologies, mais ils maîtrisaient et connaissaient l'écriture y compris le Grec et ils ont véhiculé, via des artisans initiés et sous un langage secret et à partir de l'art, (monnayage y compris) des éléments fondamentaux de leur spiritualité, religion et conceptions, c'est que nous sommes en train de découvrir depuis peu grâce notamment à Venceslas Kruta, l'un de nos plus éminents chercheurs et spécialiste du monde Celte. N.D.R)
Ioan : Jean Jacques Meyfroid :
« ...Ce qu'on sait, c'est que ce sont les auteurs romains qui ont écrits sur les druides (c'est le vainqueur qui a écrit sur les vaincus.)
Et aussi des auteurs Grecs qui étaient en admiration devant les druides. Ce sont d'ailleurs les auteurs Grecs qui ont donné le nom de « Keltoï » aux tribus Celtes.
Mais bon, de ce druidisme ancien, à part ces écrits là, il n'y a plus rien qui existe (SIC!NDR) (Table rase des autres sources non négligeable o combien : le comparatisme Indo-Européen ; les sources galloises, irlandaises et mêmes « bretonnes », l'art Celte et ses langages particuliers...
Les récits Arthuriens et leurs substrats anciens... NDR)
Ioan (Jean Jacques Meyfroid) :
« ...Le druidisme actuel vient quand même du 18è siècle, le druidisme contemporain... C'est un druidisme qui a été battit de toute pièce par les Anglais. »...
J M Dury :
« Je lis, je me documente, je découvre... Le premier groupe de ce renouveau druidique l'Ordre des Druides Anciens (dont est issu après cession l'OBOD, N.D.R) a été créé en 1717 à Londres.
Son créateur, le philosophe irlandais John Toland, s'est inspiré de la Franc-Maçonnerie pour structurer ce mouvement. Ici, la loge maçonnique devient clairière. (SIC ? !!!) (voir autres commentaires à ce sujet NDR)...
John Toland est considéré comme le père du druidisme occidental moderne et c'est de cette époque que provient l'image répandue du druidisme telle qu'elle sera reprise dans Astérix et Obélix. »..
(Comment a-t-on pu laisser dire et formuler cela de cette manière ??? !!! NDR)
Ioan (Jean Jacques Meyfroid)
« ...Au tout début des années 1980 ce qui me motivait c'était mon travail, les promotions... ma carrière professionnelle...
Et puis, au niveau spirituel, j'étais croyant mais sans pratique, sans rien...
Ce qui a déclenché ma quête ce sont les livres sur le druidisme et le désir de m'ouvrir totalement, à voir autrement les choses...
Et puis cette connexion avec la Nature ; là, ça me plaît... Ça chantait, ça chantait quelque part en moi. Je dis toujours aux gens, le principal c'est que cela chante à votre âme ; après, tout, tout vient tout seul.»...
J M Dury :
« Nous marchons, nous parlons, j'écoute, j'apprends...
Le druidisme est une philosophie qui prône l'harmonie avec l'environnement. Le respect de l'homme et de la nature est au cœur des enseignements.
Le Druidisme est reconnu en Angleterre comme « religion » (Non, en fait, comme une association ou institution ou organisation caritative ! Mais la confusion journalistique amplement médiatisée a été faite à l'époque. NDR.)
En Angleterre, il compte plus de 20 000 initié, en France ils sont des milliers...
Ioan : Jean Jacques Meyfroid :
« … Un jour, je tombe sur un groupe qui s'appelle l'O.B.O.D ; (L'Ordre des Bardes, Ovates et Druides) ; un groupe basé en Angleterre et là, je décide de m'inscrire au cours de barde. C'était le début de l'aventure OBOD qui dure encore maintenant. »
JM Dury : « Ioan (Jean Jacques Meyfroid) druide à l'OBOD France a suivi pendant 5 ans les cours de formation par correspondance de cette organisation druidique anglaise (cours de Barde, d'Ovate puis de Druide) avant que le « druidicat » ne lui soit notifié aux termes de ses études. Il a été nommé instructeur et accompagne une vingtaine de « cheminants » dans leur progression et évolution et ce, en tant que « tuteur »...
J M Dury :
« Je quitte alors les Vosges. J'ai décidé de partir à la rencontre d'autres druides. En Bretagne, je fais la connaissance d'Annick, ancienne informaticienne, responsable de l'OBOD France. C'est elle qui a accompagné et « tutoré » Jean Jacques Meyfroid durant sa formation. »
Dianann (Annick Jack) :
« Bien que née dans une famille catholique, je n'ai jamais vraiment accroché avec le monothéisme et les religions du livre. J'avais besoin de me relier à quelque chose de non matériel. J'avais besoin de me relier à une spiritualité. J'avais besoin d'être en accord et en harmonie avec le monde, voir avec l'Univers...
Et c'est ainsi que j'ai découvert le druidisme. »
Dianann s'adresse à un arbre :
« Arbre vénérable, gardien de la source et des lieux sacrés, je te salue. » puis, elle dépose des offrandes :
« Esprit du lieu, source sacrée, esprit de la Vierge, réminiscence de Dana, notre Mère à tous et esprit d'Isis (Sic!), toi l'égyptienne venue du Sud, j'en appelle à votre protection, à votre chaleur pour notre rite de purification ».
Puisant de l'eau :
« Je purifie ma bouche, je purifie mon cœur. Soyons purifié par les eaux sacrées.»
« Dans tous les lieux, il y a un gardien, une énergie, qui garde, qui veille et donc, si l'on veut que ces lieux s'offrent à nous, il faut que nous en demandions l'autorisation pour pouvoir y pénétrer. »
« C'est un tumulus de l'Âge du Bronze, c'est un lieu funéraire et sacré. On a un respect pour ceux qui ont construit ce lieu.
On peut très bien traverser, « hop », au pas de course, on monte, on descend. On a gravit une petite colline ; ça s'arrête là.
Si on veut que ce lieu s'offre à nous, il faut que nous nous demandions l'autorisation d'y aller.
Et là, c'est très différent que de gravir une petite colline. »
« Esprit du lieu, esprit du tumulus et des ancêtres, je suis ici et maintenant, entre passé et avenir, avec la terre en dessous de moi, avec le ciel au-dessus de moi et avec l'esprit du vent dans les arbres et avec les arbres tout autour de moi... »
En Bourgogne : J M Dury...
« Mon voyage m'amène en Bourgogne où je rencontre Philippe.
Jeune homme, il recherchait un mien avec le sacré, le divin. »
Philippe :
« Chaque fois que je me suis approché d'un système et que ce système disait, oui, mais, si tu ne fais pas ci, si tu ne fais pas ça, t'ira pas au paradis ou tu n'obtiendras pas la sagesse ou...
Je me suis dit il y a quelque chose qui n'est pas juste là-dedans. J'ai toujours compris au fond de moi que si la vie nous permet de vivre ce n'est pas pour nous le reprocher après. En dehors d'Astérix et Obélix, je n'avais aucune idée que le druidisme pouvait encore exister de nos jours. Et puis je vais faire mes courses, et là, je ne sais pas pourquoi mon regard s'accroche à un livre où je vois : le Force des Celtes. (Entretien avec Philippe Carr-Gomm de l'OBOD NDR)
Je me dis : j'ai trouvé mon outil. »
J M Dury :
« Philippe est fasciné par cet ouvrage qui lui ouvre les portes du druidisme contemporain.
Dans la foulée il part vers un grand rassemblement druidique. C'était en 1998. »
Philippe :
« Je pense pouvoir dire même encore maintenant que ça a été les 10 plus beaux jours de ma vie. C'était vraiment une connexion forte et donc à partir de ce moment là j'ai vraiment compris que cet outil allait faire partie de toute ma vie.
C'est quelque chose qui ne s'arrêtera jamais. En tout cas ce n'est pas quelque chose qui s'arrête et puis la semaine prochaine je m'attaque à autre chose.
C'est un outil que l'on peut utiliser à toutes les sauces quelque part, et du coup, sans culpabilité, sans obligations. Il n'y a pas de textes qui nous obligent à ou qui ne nous obligent pas à ;c'est comme un outil. On le prend, on travaille avec. Tant qu'on travaille, on obtient. On n'a plus le temps pour X raisons, on le met de côté puis on le reprend. C'est ce qui fait la magie de cet outil là et je pense, pour la plupart d'entre nous c'est ce qui nous plaît. »
On suit Philippe dans sa cave à vin là où il travaille et surveille ses cuves...
Philippe :
« Je travaille avec le vin. Une partie de mon énergie est là-dedans.... …///...
Ils appellent cela en langage moderne : la synchronicité...
La synchronicité ; c'est seulement capter ce langage là à travers ce que l'on vit chaque jour. »
J M Dury :
« A la Pierre d'Appel sur les hauteurs de Clairefontaine, dans les Vosges, il y a les premières traces des peuplades celtiques qui remontent à 2000 ans avant J.C. C'est là que Jean Jacques m'a donné un mystérieux rendez-vous. »
J M Dury film alors Ioan sur un site antique lequel Ioan, baguettes en main, recherche une « porte d'ouverture » pour pénétrer dans l'espace sacré du dit site...
Ioan (J M Meyfroid) :
« Les Celtes étaient des gens proches de la nature, comme leurs prédécesseurs, comme les Germains et les autres tribus. C'étaient des agriculteurs et ils étaient proches de la nature et donc au contact avec les forces de la nature aussi.
Moi, j'ai une baguette que je croise. Quand elle s'ouvre, c'est une porte ; c'est un endroit de passage.
C'est vraiment une rencontre toujours entre la terre et le ciel, entre la Déesse Mère et le Cosmos ; le Dieu-Père.
Tout le druidisme est là, tout l'humain est là.
C'est être parfaitement en harmonie entre le ciel et la terre.
Alors, il y a des lieux qui favorisent cet échange, des lieux comme la Pierre d'Appel ; des lieux où ont été battis des cathédrales, des églises anciennes. Généralement, avant ces lieux là, il y avait des menhirs, des dolmens, voilà. »
Dianann (Annick Jack) est filmée au camp d'Arthus dans la forêt du Huelgoat ; un lieu de spiritualité intimement lié à la vie au temps des Gaulois.)
« La première fois que je suis allée au camp d'Arthus , j'ai eu la sensation que ce camp s'animait comme s'il vivait encore ; un village heureux.
C'était vraiment un oppidum assez gigantesque mais c'était aussi et surtout un lieu de vie, de spiritualité parce que à l'époque gauloise la spiritualité était intimement liée à la vie. Et, vraiment, dans cet endroit paisible, je retrouve une vie paisible d'enfant qui joue. »
Lorsque je vais à la rencontre de la nature, de ces lieux absolument magnifiques, là, forcément je prends le temps, je rentre dans un autre-monde qui n'a plus de temps ; le temps s'arrête. »
Nous autres druides, on dit que notre Livre à nous ; c'est le Grand Livre de la Nature.
Pour pouvoir nous mettre à la disposition des autres, guider et accompagner les autres, il faut avoir allumé notre petite flamme du druide; C'est un travail intérieur ; c'est ce que j'appelle descendre dans le chaudron, descendre dans notre propre chaudron. Ce travail intérieur nous permet la métamorphose et la transformation.
Cela m'a guérit certaines blessures, oui, toutes blessures ont été guéries par ce contact avec la Nature. »
J M Dury :
« J'accompagne Jean Jacques, Annick et Philippe dans leur chemin initial, dans leur parcours, dans la solitude, à la recherche d'un lien sacré avec les éléments..., là où l'on est le plus proche avec la Nature. »
Philippe :
« Alors, on a toujours des arbres qui nous sont comme des arbres-frères.L'enveloppe éthérique de l'arbre qui est autour de nous et qui se lie avec la nôtre. Il y a ce transfert subtile d'énergie entre ces deux êtres.C'est vraiment comme une méditation. On laisse faire les choses et puis on se sent bien. »
Dianann (Annick Jack) :
« Les arbres quand je les rencontre, je vais les voir individuellement. Je sais qu'ils ont tous une personnalité très différente. Je sais qu'ils ont des choses à me dire. Ils me racontent la terre, les Dieux. Moi, je leur donne tout mon amour.
Dianann chante alors trois « Awen »...
J M Dury :
« Jean Jacques, en tant que druide, à le devoir de transmettre ses connaissances druidiques et de partager ses expériences personnelles. Il est tuteur d'une vingtaine de bardes et d'ovates.
Il organise leur apprentissage et valide leur passage au niveau supérieur, au grade de barde, d'ovate ou de druide. »
Ioan :
« Si ma façon d'être, de voir les choses, ma façon de les transmettre peut aider quelqu'un qui dirait alors : « moi j'aimerai bien faire comme toi », et bien vas-y. » (serait ma réponse.)
« Pierre vient d'être nommé druide il y a quelques mois. C'est un très jeune druide. C'est sa première cérémonie quasi officielle. »...
Ioan et Pierre se tiennent côte à côte en saie blanche près d'un menhir :
« Quand on est dans le rituel on est complètement dedans, on ne peut pas penser à autre chose qu'à ce que l'on fait. Le plus important, je pense, pour un être humain, c'est d'être dans l'instant présent. C'est vraiment la maîtrise de soi-même. »
(Ioan récite la prière druidique accompagné par le nouvel officiant qui peine à la répéter avec lui en s'aidant d'un livret tenu en mains pour cela !)
Question : (Quid de la charrue avant les bœufs ?)
Que penser du fait que l'on nomme druide (c'est la même chose pour le barde ou l'ovate)(un druide installé donc dans la fonction sacerdotale et sacrale de ce fait), une personne certes de bonne volonté et de bonne intention, mais qui n'a aucune expérience de la tenue, de la portée et de l'anima rituélique, qui n'a pas connaissance même de la « Prière des Druides » et de ce qu'implique cette fonction en terme de connaissances (non seulement de « savoir »), de « sagesse », de pratiques et d'expériences, de maîtrise, de pédagogie, de compétences, de capacités, de dons, d'inspirations, d'intuitions, de visions et de talents ?...
Que penser par exemple d'une personne ordonnée prêtre qui n'a jamais « célébré» la Messe, qui ne connaît pas ou mal ou peu les prières et les sacrements qui lui appartient d'administrer ?
De même pour un brahmane ?
Ces personnes investies dans de telles conditions et duement dotées d'un titre officiel attribué par des pairs vont se trouver représentatives de la Tradition et seront lors considérées, à juste titre et légitimement donc, par leur entourage et « marcassins » comme telles...
Elles seront amenés par la suite à former, accompagner, instruire, enseigner les personnes à elles confiées et ne seront en état de transmettre et d'incarner que les niveaux, carences et limites qui sont les leurs !...
Pour simple exemple : Quand on demandera à certains ou certaines : « Mais pourquoi vous faites ceci ou cela ? Pourquoi ce rituel et la façon de le mener, pourquoi ces gestes, ces paroles, ce symbolisme etc, il y a de fortes chances qu'elles répondront parce que c'est ainsi que je l'ai entendu et vu faire, c'est ainsi qu'on me l'a appris ! »...
On comprend alors combien se trouvera d'autant fragilisée et mise en grande difficulté, dans son « encadrement » même et la qualité de ses « transmissions », la diaspora druidique à venir !...
Quand on se veut communiquer avec un public non averti la plupart du temps et déjà empreint de projections, de confusions ou de clichés déformants et très réducteurs en ce qui concerne notre Tradition, on ne prend pas du tout en compte, hélas, on me mesure pas assez, la gravité de telles attitudes ou propos et la portée néfaste de ceux-ci fixement imprimés alors dans l'opinion...
Pour rappel :
le « druidicat » et les « spécialisations inhérentes à celui-ci », ne s'obtenait qu'après 20 ans d'études (et non des moindres!) et par reconnaissance des pairs quant aux capacités réelles du candidat postulant à remplir l'ensemble des conditions exigées pour être reçu à ce titre et en cette fonction !...
Ces cours dispensés par correspondances ont le très grand mérite « d'exister » et de mettre ceux et celles qui, isolés ou éloignés, n'auraient autrement aucune possibilité de contacts avec la Tradition (par ailleurs un « camp » de rassemblement est organisé chaque année dans un pays européen ou d'un autre continent pour regrouper ces personnes.)
Mais faut-il pour autant, est-il fondamentalement nécessaire et justifié, que chaque personne inscrite et qui suit avec assiduité les cours dispensés se voit attribuer en fin de cursus le titre, le grade ou la fonction correspondant aux dites études ?
Ces cours ne sauraient être qu'une approche, qu'une première étape nécessaire, utile, dans le cheminement, mais non un aboutissement « diplômant » !
JM Dury :
« Autrefois, pour célébrer le changement de saison, les Celtes organisaient des fêtes ; 4 fêtes dans l'année : Samain, début novembre, Imbolc, début février, Beltaine, début mai, et Lugnasad, début août...
Les nouveaux druides ont incorporé plus tard 4 fêtes (équinoxes et solstices).»
(Hélas, ceci est faux la Roue de l'année comportait bien et ce, dès le début, ces 8 fêtes! NDR )
« Annick et les membres de sa clairière l'Etoile du Roudo m'ont invité à participer à la cérémonie de Samain qui célèbre le début de l'année nouvelle et les changements qui s'opèrent petit à petit dans chacun des membres du groupe. »
Dianann (co-célébrant la fête de Samain.) :
« Alors que le cercle s'achève, que les sortilèges du monde extérieur s'estompent, nous sommes ici et maintenant entre passé et devenir. C'est ici un lieu sacré. C'est désormais un temps sacré. »
(Suit une formulation, certes un "humble avis" mais, pour le moins, très "réductrice" et laissée libre à toute appréciation. NDR)
« Un druide aujourd'hui, ce n'est surtout pas, à mon humble avis, un grand druide que l'on respecte, non ce n'est pas ça.
Un druide, c'est un sanglier qui emmène le marcassin à la glandée sous les chênes. Voilà.»
Nous suivons la cérémonie :
Un druide dit :
« La terre est froide, le ciel est noir, d'où l'espoir pourrait-il venir ? La cérémonie porte en son sein la graine de lumière qui au fil des jours, au fil des mois, va se développer pour nous apporter la chaleur, la lumière, la croissance et cela jusqu'au solstice d'été. »
Dianann (Annick Jack) :
« Le gui nous porte les promesses du retour de la lumière. »
« Je me suis beaucoup investie. Je voulais offrir aux autres ce que j'ai reçu. »
Suit une prière de l'OBOD reprise en chœur :
« Nous promettons / de nous tenir en paix / de nous présenter avec amour / cœur contre cœur / joue contre joue / Regardez-nous O déité / entendez nos vœux sacrés / en cet instant renouvelés. »
(Ceci suivi de 3 « Awen ».)
Philippe :
A propos des fêtes celtiques :
« On célèbre ces mouvements de la vie, les changements au cours d'une année qui sont importants. Ce n'est pas seulement l'hiver, le printemps, c'est aussi toutes ces énergies qui remontent, des fêtes de lustration, de nettoyage. Des fêtes où l'on remercie la nature pour les belles récoltes, les fêtes où l'on est plus proche des morts. En fait, l'année est rythmé selon un calendrier précis qui chaque année est le même, mais un petit peu différent. Ca paraît simple, mais c'est quand même magique. »
J M Dury :
« Je propose à Philippe de me guider vers des lieux forts qui ont marqué son cheminement druidique. Notre périple commence par la roche de Solutré. »..
Philippe :
« Plus je monte, plus je me rapproche du sommet, plus le vide se fait en moi. Plus je m'ouvre sans chercher à comprendre ce qui se passe, juste être. »
« L'hiver est le moment où la nature se met en pause et, en fait, dans le sous-sol de la terre, elle redémarre. Nous, druides, on est vraiment très proche du rythme de la nature. Il s'agit de se caler au rythme de la nature et de toujours trouver la plus grande complicité possible entre la nature et nous. C'est un peu l'idée. »
JM Dury :
Philippe me guide sur un autre lieu qui a compté dans son cheminement spirituel. (La montagne de la mère Boîtier.)
Philippe :
« Si je pouvais faire une analogie, je dirais que la roche de Solutré exprime un aspect solaire et que la Mère Boîtier c'est l'eau ; c'est plus maternel, plus féminin, plus calme.
C'est tout aussi sacré ,mais cela ne touche pas les mêmes parties de nous-mêmes. »
Procédant à des offrandes (en versant de l'hydromel sur le sol) :
« Je remercie l'esprit du lieu, l'esprit de la Mère, l'esprit de Dana ; Déesse des sources.
Que ce lieu soit sanctifié.»...
Nous sommes lors transporté sur l'île de Sein en compagnie de Dianann (Annick Jack) :
« On a parfois cette sensation dans un lieu d'être à sa place, d'être là où l'on doit être. Le lieu est magique, il est chargé de quelque chose.
Il existait à l'époque gauloise 9 prêtresses sur cette Île de Sein qui étaient des femmes auxquelles on attribuait des pouvoirs sur la nature et elles vivaient en autarcie sur cette île.
Elles étaient médiums et elles étaient guérisseuses.
J'ai rêvé la vie des prêtresses de l'Île de Sein.
Je me suis réveillé un matin et j'ai écrit ce livre (Voyage Initiatique sur l'Île des prêtresses de l'Île de Sein.)
Je l'ai rêvé et donc à partir de là j'ai décidé d'écrire mon rêve. »
Dianann (Annick Jack) :
« Esprit des prêtresses, femmes sacrées, montrez-nous le chemin, guidez nos pas et nos âmes, guidez nos yeux et nos cœurs...
Nous sommes ici, nous avons repris le chemin, nous avons rallumé le feu, que votre lumière, que votre amour, rejaillissent sur nous.»
JM Dury :
« Annick vient souvent ici la nuit accompagnée de son groupe de druidesses avec lequel elle tente de se connecter avec le passé.
Ces femmes se réunissent pour célébrer les prêtresses de l'Île de Sein. »
Dianann (Annick Jack):
« Nous, femmes ou druidesses, nous avons besoin aussi de nous relier aux femmes qui étaient prêtresses à cette époque là parce qu'elles ont des choses à nous apprendre. »...
J M Dury :
« La recherche d'un lien avec le passé et ce qui anime le plus Annick. Elle visite, entre imaginaire et réalité, les lieux celtiques (Non, c'est en fait des lieux mis en place au Néolithique par la civilisation mégalithique !) les plus emblématiques de Bretagne. »
Comme ici à Locmariaquer dans le Morbihan...
Dianann (Annick Jack) :
« Toutes ces gravures en « écusson » sont des représentations de la Déesse-Mère. C'est presque un utérus à l'intérieur de la terre où on revient puiser. Elle est là , la mémoire de nos anciens, elle est là, gravée dans la roche, et donc, c'est à nous d'aller la chercher, de nous mettre en harmonie avec eux. Ce cheminement m'a porté vers un regard différent bien sûr sur beaucoup de choses.
En un mot, je me suis révélée, oui, voilà, je me suis révélée. »
Question :
Est-ce que le public, le spectateur « landa » comprendra que ces lieux de « révélations » intimes et profondes issus du contact physique, sensible et intelligent avec le monde « mégalithique » dépasse et complète (historiquement) le rapport avec le monde Celte installé bien plus tard sur ces mêmes territoires et que de cette installation plus tardive sont directement issues le druidisme et ses fonctions mêmes ?
La confusion et l'amalgame sont tellement « courants» et « fréquents » entre le monde Mégalithique et le monde Celte que ce qui est visionné et formulé ici ne peut qu'entretenir de nouveau cela au préjudice de la réalité des faits et des situations !..
Le « réemploi » ou la fréquentation ultérieure de ces hauts lieux du Néolithique par les peuples celtiques peut être avancé, supposé ou postulé (une possible probabilité, mais, sans cependant d'argumentaires sérieux à l'appui).
Le monde Celte n'a pas éradiqué les usages et croyances antérieures à sa venue, une part de « l'héritage » des anciennes croyances et pratiques (magiques et chamaniques pré-celtiques par exemple) a été d'ailleurs conservée ou adaptée.(On peut songer dans ce cas à l'image de la Déesse, à celle de Cernunnos, à des éléments de la religion dite « cosmique » indo-européenne...)
Philippe : (célébrant un rituel auprès de l'eau)
« L'âme fait un bout de chemin, part dans un autre plan puis revient et du coup c'est l'idée de se dire : A mais, aujourd'hui on est le résultat des vies d'avant, mais on démarre celles d'après donc les ingrédients que l'on met là vont servir pour celle d'après. C'est plus intéressant de mettre de belles valeurs car cela va vers une ouverture d'esprit, vers un accomplissement. L'idée, c'est cette conscience de cela, d'être le plus honnête envers soi-même, donc avec l'environnement. »
Ioan :
« J'ai parcouru un chemin qui m'a totalement transformé petit à petit par rapport à ce que j'étais dans les années 1980, par rapport au jeune cadre dynamique, colérique, toujours intolérant, moqueur souvent... C'est vraiment une formation personnelle (comme peut-l'être la religion catholique pour certains ou le bouddhisme pour d'autres.)
Ce que j'appelle le spirituel, c'est pas forcément un Dieu inaccessible dans un petit nuage, non, c'est vraiment d'être soi-même dans ce paradis terrestre qui est dans l'instant présent, d'être là. »
JM Dury :
« Philippe me conduit vers une dernière étape avec Philippe sur le Mont Beuvray en Bourgogne, à Bibracte la capitale des Eduens abandonnée après la conquête romaine. »...
Philippe :
« Quand je me promène dans Bibracte c'est avec un double sentiment. Un sentiment admiratif et un sentiment de tristesse. Pendant des centaines et des centaines d'années des gens ont vécu en paix et en un rien de temps tout a été balayé par l'Histoire, la guerre. L'aigle impérial romain a profilé ses sombres ailes sur la Gaule. Le temps était compté. »
J M Dury :
« Depuis ce voyage en compagnie de Jean Jacques, Annick et Philippe, je pars régulièrement marcher seul dans la nature pour sentir et ressentir les éléments, mais suis-je vraiment seul d'ailleurs ? N'y a-t-il pas ici ou là des pierres, des arbres, des esprits, qui m'observent, m'écoutent, me parlent, qui sait ? »
La dernière image nous montrera Annick marchant le long du littoral breton, mais des mots prononcés sont en partie inaudibles...
« Je suis ici....(?) Ici et maintenant..(?).. face à cette immensité... »
…............................
Autre note :
« Voir la vie d'une autre manière » est une magnifique invitation, mais peut-elle se réduire, se limiter, à la vision singulière, spécifique, d'une lorgnette qui est celle d'une organisation certes sympathique, fondée et authentique, mais non représentative pour autant de l'ensemble de la diaspora druidisante ?
IMPACTS DU FILM :
Ce film a suscité à ce jour plus de 300 commentaires dont seulement 124 sont publiés et parmi ceux-ci 63 font état d'une gratitude exprimée pour sa réalisation et ce qu'il a suscité d'émotion, de découverte, d'affinités, de désir d'en connaître davantage, en le visionnant..
A ce sujet J M Dury aurait annoncé la mise à disposition bientôt d'une version plus longue de ce film...
Pour l'appréciation positive :
Les qualificatifs formulés vont de : extraordinaire, magnifique, fabuleux, sublime, profondément beau, magique, à, instructif, très intéressant, super...
« Il est bon de savoir que d'autres perçoivent les forces de la nature en les interprétant comme elles le souhaitent. »
« Oui, retrouvons nos racines. »
« Il y a du vrai dans ce reportage. »
« Merci à vous, les Druides, qui conservez et transmettez cette spiritualité de la nature. »
« Merci beaucoup, c'est très beau et calme. Ça fait du bien. »
« Merci pour ce documentaire et aux personnes qui font vivre la spiritualité de mes ancêtres. Ça me donne envie d'approfondir le sujet. »
« Plus récemment, certains groupes néo-druidiques ont tenté de recréer des pratiques plus proches de la réalité historique du druidisme. »
« Ce qui est chouette, c'est de voir des gens vénérer les esprits de la nature, de respecter la force et l'énergie des lieux, des éléments, des arbres. »
(« Il faut aller directement à la source... Vie, Chemin et vérité. »)
(« Que l'initiation nous ouvre le portail vers la véritable Nature. »)
« Très intéressante!! Et troublant même. »
« Très joli et poétique reportage. »
« Merci profondément pour ce reportage très touchant. »
« En voyant ce reportage, je me sens, ou me sais druide, à la fois chaman et en même temps Artisan de Lumière ; merci. »
« Heureux de voir que des personnes ont encore du respect pour nos racines et traditions. »
«Merci pour la fraîcheur de ce partage. »
« J'aurai aimé en apprendre davantage. »
« Je partage ce même ressenti très fort. »
« Extraordinaire... Ce sont des Druides de désir... et le désir est une légitimité comme le rêve d'ailleurs. »
« Il y a un côté bouddhisme voir shintoïsme dans cette spiritualité. La spiritualité d'autres cultures peut aider à redécouvrir la sagesse druidique perdue. »
« Merci pour ce beau reportage plein d'amour pour cette nature. »
« Cette spiritualité m'interpelle, me fascine et m'intrigue. »
« Sublime documentaire ! Il me donne vraiment l'envie d'approfondir mes recherches sur le druidisme. Merci. »
« J'aimerai pouvoir rencontrer des Druides comme ceux de ce documentaire. »
« Un reportage plein de vérités, la nature, notre mère à tous, préservons la. »
« Magnifique reportage, seuls ceux qui savent sentir la terre auront la grâce de pouvoir reconnaître la grandeur de ces pratiques ancestrales. »
« Etre dans et avec la grâce du vivant. »
« C'est la Nature elle-même, et ses Intelligences, qui est la vraie et la seule initiatrice. »
« Je crois en une force, une énergie autour de nous et dans tout l'univers. »
« Bravo pour avoir su montrer ces personnalités extraordinaires et riches de cœur et d'esprit. On ressent leur bienveillance et leur plénitude. »
En dehors des parasitages verbaux inévitables dans le réactionnel formulé et l'étalage de confitures idéologiques « hors sujet », on notera aussi que le monde Chrétien utilise cette plage de commentaires pour fustiger le paganisme et tenter de ramener les brebis égarées au saint bercail ...
On notera également, dans le réactionnel exprimé des spectateurs, la somme très conséquente, de méconnaissances, d'ignorances, de confusions et d'amalgames.
Le film est lui même, par moments, générateur d'un entretien de cet état de fait ce que relèvent les dits commentaires...
Parmi ces « amalgames » revient souvent le fait de considérer que le druide est un « chaman » (selon la mode occidentale actuelle très « défigurante » par rapport au chamanisme d'origine. NDR)
« Un Druide est à mon sens, l'égal, dans sa relation avec la Nature et tous les éléments, d'un chaman ou un d'un Géobiologue bio-énergéticien... ou encore alchimiste. (Mais la source est Une et le Grand Tout sans étiquettes.)
« Les druides, c'est des chamanes. »
On notera aussi certaines critiques réellement et légitimement « recevables » et d'autres sans nuances, excessives donc, mal maîtrisées, peu argumentées valablement et confuses ou déplacées, o combien !...
Parmi ces « critiques » celles qui font état d'un lien fort et dépendant avec la Franc-maçonnerie, d'une origine même Franc-maçonne du druidisme, sont récurrentes et très négatives.
Elles sont sujettes à réprobation et à vive condamnation en des termes parfois violents...
«Si, en plus, le druidisme moderne s'est inspiré d'un truc aussi malfaisant et aussi dangereux que la Franc-maçonnerie. »...
« Quelle connerie. Ce mouvement d'inspiration maçonnique. »...
« Horrifiée d'apprendre que la tradition fut inspirée au 18è siècle, des Francs-maçons... »
« Ils copient la Franc-maçonnerie. »
Là aussi le film porte une grave responsabilité dans ce ressenti...
Il est question aussi en terme de perceptions négatives, plus ou moins justifiées et étayées, de ceci :
« Le néo-druidisme n'est pas le véritable druidisme, mais plutôt une sorte de spiritualité écolo à la sauce New-Age. »..
« Un reportage entaché de bêtises profondes. »..
(« Merci au service public de faire de la pub aux sectes ») !!!
« Les druides sont des imposteurs. »...
« Nos druides ne font de mal à personne, mais j'ai le sentiment d'une approche infantile. »..
«Des philosophies à mon avis assez « simplistes ». »
« En fait être druide, c'est juste se promener en forêt, dire quelques phrases un peu étrange, avoir un chien ou une harpe selon le cas. »...
« Ce druidisme n'est qu'une parole superstitieuse et ridicule. »...
« Ce culte met en valeur le respect de la nature, mais n'a aucun rapport avec les anciens druides. On mélange des images venues de cultures diverses. »
« Désolé mais rien à voir avec le druidisme. »...
« Que vient faire Isis chez les druides ? »
« Invoquer Isis, une déesse égyptienne rapportée par les romains dans une invocation soi-disant celtique, c'est un comble. »
« Un druide, ce n'est certainement pas ce qui est montré par ces gens.Par pitié, qu'ils évitent de dire qu'ils recherchent leur histoire et leur origines. »
« Combien c'est rite sont minables. Tout est à refaire. »
« C'est le carnaval en fait... Tous les clichés sont là... »
« Charlatans ! »
« Ce n'est rien d'autre que du folklore. On ne ressent pas l'esprit Celte ni même la culture. »
« Reportage bidon. »
« Le druidisme qui était une Tradition véritable est mort et se servir de son cadavre est bien triste et dangereux...
Le druidisme n'est pas la basse magie de ce reportage, le Druidisme ; c'est l'union avec la divinité, l'effacement de l’ego... »
A noter que dans tous les commentaires , il n'y a qu' une seule note à connotation « raciste ».
Une petite note gentille :
« Je suis moi-même druide. Chaque druide développe sa propre compétence. Moi je communique avec l'esprit des fourmis et des abeilles et je prépare du vinaigre balsamique. »
« Je sais que j'ai un lien particulier avec les druides puisque je suis aussi magicienne. »
Conclusion provisoire :
Ceci a représenté un gros ouvrage d'investissement et celui-ci n'a pas vocation de « critiquer pour critiquer », et encore moins de « dénigrer », mais d'informer le plus objectivement possible à partir des éléments directement issus des « matériaux » étudiés et des propos tenus...
Tout cela doit nous amener à grandement réfléchir sur notre communication vis-à-vis du monde extérieur déjà englué dans un champ considérable de désinformations et de projections confuses...
Nous avons pour nous-mêmes et pour les personnes qui nous contactent et rencontrent à cultiver l'outil efficace du discernement en aidant chacun à y faire recours...
Sachons accueillir et recevoir la libre et objective critique, le libre arbitre dans l'expression en recherche d'entendement et de compréhension et faisons surtout de sorte que tout cela « sonne juste » le plus possible.
Bran du
09 01 2019