ECOLE BARDIQUE / DU VERBE/DU SON/DU SOUFFLE/DU LANGAGE/DU CHANT ET DE LA MUSIQUE PARTIE 2 BRAN DU 08 06 JUIN
Partie 2 : Ecole bardique Juin 2018 Bran du
Du Verbe, du Son, du Souffle, du Langage, du Chant, et de la Musique...
A la lecture des significations symboliques données (de façon quasi universelle) au Verbe, au Son, au Souffle, au Langage, au Chant, à la Musique, nous prenons amplement et densément conscience de l'importance et des dimensions que tout ceci représente pour chaque individu...
(Pour autant que celui-ci concède quelques « réalités objectives » et une part de « croyance lucide et éclairée » à de tels sujets que chacun appréhende ou non et à sa façon.)
Nous sommes là au « commencement » de tout être et de toute chose, au sein même d'une cosmogénèse d'entendements primordiaux et essentiels sans lequel notre dimension et fonction bardique n'aurait de sens car Privée de Principe (sacré et divin) d'Anima spirituel et d'Essence « cosmique » !
Notre rapport, notre relation, au Souffle, à la Source/Souffle, et à toutes les manifestations qui en découlent, impliquent cette prise de conscience (laquelle relève d'un état de « révélation ») qui donne à notre être non seulement un champ et un espace d'intimes et profondes compréhensions, mais lui ouvre aussi des dimensions phénoménales souvent insoupçonnées et méconnues qui en toute humilité et sincérité, font de lui un acteur du cosmos, un artisan du vivant, un serviteur du sacré et du divin...
Respirer est l'exercice premier et le plus vital de toute créature.
Il est d'une telle permanence que nous n'y faisons même plus attention sauf lorsque le « Souffle » vient à nous manquer » !
C'est une fonction tellement banalisée que nous ne pensons même plus à remercier, à exprimer notre gratitude, pour cela qui en nous œuvre en permanence pour nous garder au Monde du Vivant !...
Nous savons qu'il nous faudra un jour « rendre notre dernier Souffle », mais nous ne portons plus aucune attention à celui qui nous maintient dans une respiration continue savamment orchestrée !...
Si nous concevons ce qui est à l'origine même de ce Souffle et donc de notre respiration, la portée hautement symbolique, mais surtout spirituelle de cette faculté salutaire, alors nous ne pouvons pas passer sous silence le rythme même de notre existence ?
Je « respire » et « respirant », je me conjoint à tous les Souffles de l'univers et aussi à tous les Chants du monde ; à toutes les Vibrations qui circulent en ce monde et en d'autres mondes, à tous les flux et à toutes les ondes qui tissent et retissent la trame sonore de l'Univers... Rien que cela, mais tout cela ! Ouah !
Fabuleux, extraordinaire, splendide, magnifique, merveilleux...
En potentialité, en réalité, je suis cela, tout cela et tout cela est en moi comme autant d'échos et de résonances que je peux, certes, ignorer volontairement ou non, mais que je peux aussi percevoir et accueillir comme un don immense venu de l'immensité absolue et infinie de la Création !...
C'est alors que « respirer », donner souffle et recevoir celui-ci, mettre des paroles et des chants, des musiques sur mes lèvres, produire un son, des vibrations en vue de communiquer avec moi-même, avec mes semblables, avec mes ancêtres, avec tous les éléments et tous les règnes, avec le sacré et le divin du monde et des mondes, avec l'Univers tout entier, prend une toute autre réalité et dimension qui change, de tout au tout, l'accomplissement quotidien de mon être, des fonctions et de la vie de celui-ci !...
Le barde, digne de ce nom, est au cœur du cœur de la Parole, au sein du sein du Langage, des Sons et des Vibrations (musicales ou non).
Il est agent, vecteur, facteur, ambassadeur, artisan, acteur, serviteur d'émanations et de manifestations (orales de préférence) « Inspirées » par une Tradition pour laquelle le Verbe commande, agence, ordonnance, régit, harmonise et équilibre TOUT...
Plus que « savoir », il a à connaître et à reconnaître en lui un tel dépôt, un tel legs et héritage et à servir Cela qui Fût, Est et Sera du mieux qu'il peut, tout en cherchant, en permanence, à améliorer ses qualités, capacités et facultés à cet effet...
La fonction dite « bardique » est toute entière contenue à l'intérieur de ces dimensions originelles lesquelles ont vocation d'animer sereinement, sagement et avec efficience le présent et de construire les promontoires du devenir...
Fort de cela, on ne saurait plus respirer, inspirer, prendre et donner souffle, émettre et produire un son, une vibration, une parole, user d'un langage, faire naître un chant ou une musique « comme si rien n'était » de ce qui constitue « prodigieusement » leurs fondements, origines, animas et essences !...
On sait l'importance considérable que le monde Celte a particulièrement donné à de telles notions et fonctions et les croyances ainsi que l'éthique qui a résulté de cette conception majeure comprise et validée par tous et chacun, soit avec une conscience commune du bon emploi et usage de la Parole et du Verbe dans tous les domaines de la vie...
Contrevenir à cela revenait à atteindre aux équilibres et aux harmonies et ne pouvait qu'amener à de graves sanctions car mettant en péril les liens tissés entre les hommes et les femmes et avec tout l'univers qui les englobe...
A SUIVRE