Ecosse toujours !
Bran du 21 01 2009
(Images et pensées inspirées du livre d’Eric Brasseur « Highlands » la Renaissance du Livre)
« … La nature venue du fond des âges vibre sous la lumière d’une poétique de l’extrême. »
Jean Yves Montagu
« …Dans ces glens un silence profond règne, on peut y écouter la respiration de la nature. »
« …La nature nourrit nos sens, lentement. Le voyage vous fait et non l’inverse.
… Marches et observations s’imposent pour l’évocation de ces dimensions cachées à la frontière du rêve et du réel. » Eric Brasseur
Une phrase se termine par un point…
Des terres s’arrêtent au bord des falaises…
Mais, quel rêve arrachera nos orgueilleuses ponctuations ?…
Au bout de la plaine Le lac en la vesprée…
Une femme s’est allongée Le silence trempe ses mots
Le vent abouché à ses mamelles… Dans le noir encrier…
Dénudée jusqu’à l’os
Ainsi apparaît la lande écorchée…
- Un mouton blanc, comme un nuage attardé -…
Plus de pierres que de terre
Dans les labours où suent les hommes…
Plus vive, plus florissante, plus féconde est leur mémoire…
Les joncs, les sphaignes, les tourbières… Le vert escalade le ciel…
Des larges sillons d’eau et de pierre… C’est l’instant idéal
Pour me mener au cœur… Pour faire un rêve bleu…
Une prière, faite les genoux dans l’herbe Les monts, dans leurs éclats et fragments,
Ne vaut pas moins que celle qui s’élève Gardent la trace de ce temps
Dans le chœur d’une cathédrale… Où vivaient des géants…
Les rares pins ont une façon bien à eux Dans l’immensité de tels espaces,
D’habiter l’espace Je prends humblement ma place :
Et d’éventer le ciel… Celle où l’homme s’efface !…
Aussi décharné et pourrit soit-il,
L’arbre se résume tout entier,
Dans les glands qu’il a semés…
Là où rien n’accroche le regard, Je comprends mieux, et c’est certain,
Les chevaux de la pensée Que quelques rares lieux du Cotentin
Cavalent en libres courses… Ont ici, quelques lointains cousins…
Le ciel s’allonge et s’étire dans la nuit…
Sur le lac surgissent mille écailles de lumière…
Mes pensées sautent dans la barque…