Ecritures Poèsie de l'Estran Bran du 02 juillet 2015
Ecritures : Bran du En ce 02 07 2015...
Inspirées du film de François Ozon : "Sous le sable"
"...Sous la fumée des cigarettes, l'amour sen va, mon coeur s'arrête..."
Barbara
...///...
Ce que à quoi, farouchement, tu tiens,
Inutile, en tes poings, de fortement le serrer ;
Il n'aura de cesse de vouloir ruisseler, en d'autres veines, en d'autres destins....
Inutile donc de le retenir de toute la force de ton désir...
Pas plus que l'eau, retenue, un instant,
dans le creux de ta main,
ne saurait, durablement y rester...
Cela, comme la vie, n'a qu'envie de s'écouler...
Ne me dites pas que le "corps" n'est rien,
mais que le souvenir est tout,
car, si le souvenir est tout, il n'a plus de corps
pour habiter la vie et la peupler d'un rien !...
Un jour, soudain ; tout à son oeuvre,
Clairement ouvert en sa fulgurance, en son transparent matin,
Le jour verse les larmes d'une veuve....
Ce jour là,
le vent est bien le vent
les nuages, des nuages,
la pluie, de la pluie
Et tout s'entend de la rumeur des vagues
et des rêves échoués en leur naufrage...
C'est dans l'acceptation
Qu'une nouvelle aube se lève
Offrant, aux yeux ouverts,
La part bleue de son ciel...
Quand la vie, finalement,
à encore tout à nous offrir,
Pourquoi dormir, pourquoi mourir ?
Pourquoi mourir, pourquoi dormir ?...
Dans l'océan du temps, dites-moi,
Est-il une vague qui aspire à survivre,
au-delà... Au-delà ?...
Faut-il oublier
les jeux de la séduction
de ceux qui font que le désir lui-même se "dérobe"
jusqu'au plus nu du coeur qui fait corbeille de dons ?...
Non, bien sûr que non !...
A la mort on peut donner congé
même si elle revêt souvent
le visage d'un être aimé....
Viendra le moment de s'autoriser,
De se permettre à être, pleinement,
dans le vif d'un instant parlant d'éternité....
Ce sera à l'heure volage, quand un oiseau nous fera cadeau
d'une paire d'ailes afin que s'envole le veuvage qui nous clouait le dos......
L'amour qui va, pas à pas,
veut, en fait, tout savoir de la précipitation
laquelle donne au feu, des flammes
et au vivant, le sang et la sève d'un rouge et flamboyant prénom...
Autant il est vrai que le corps, privé de son consort de folie et de passion, ne s'entend à faire oeuvre de raison, autant il oscillera et tanguera entre la perte et le gain, entre le printemps de la joie et l'hiver du chagrin...
Le chuchotement convient à l'amour
qui ne veut de clameur
qu'en l'unique seconde
qui concentre le monde et l'univers enfin
Dans ce seul "Point" qui rayonne à la ronde...
Seule l'imagination peut restituer l'orpheline présence
que des bras fiévreux enserrent en quelques fractions
de l'éterne souvenance...
Mais le ciel qui se lève appelle toujours la nuit qui tombe
Et le marbre est bien froid que caressent les doigts qui, sans fin dans la nuit, cherchent et sondent !...
Même les souvenirs entretiennent des tombes
qu'ils fleurissent, parfois, au cimetière des ombres...
Il n'est de cieux levés qui en soirée ne sombrent !....
Pour vivre ce qui s'appelle vivre et qui appelé, répond
De qui, de quoi, avons nous besoin d'obtenir l'autorisation ?
La peur, la crainte, le doute, ne délivrent pas ce genre de certificat trop occupées qu'elles sont à renforcer les barreaux de leurs intimes et sinistres prisons !....
La mort oui, en effet...
d'une âme-coeurn d'une âme-soeur, la cruelle disparition....
Non à jamais, non à jamais, pas en terme d'énergie, pas en terme de vibration...
Non, car, si le corps à son décès, l'âme, à, elle, sa destination
qui n'aura pour suaire qu'un halo de lumière qui est lumière, à profusion !...
A tout cela qu'une seule et évidente conclusion :
On ne saurait vivre, en aucun cas, par "procuration"...
Nous avons existence par notre seule présence
laquelle, il est vrai, peut trouver son "Essence" ; Essence plurielle et singulière, par compagne ou compagnon, diffusant, en suffisance, une semblable lumière...
La vie est une plage de sable tantôt sec, tantôt humide...
Le plein qui s'y fait ne s'y fait que par le vide...
Oui, en effet, oui, c'est certain,
la vie et avide de ce qui, jamais, ne se restreint !
...///...
Une vague naît, se déroule, puis se meure
Ainsi, les ans, les âges et les heures...
loin de ce monde qui, sans cesse, s'agite et bouge,
Elle flâne, femme en robe rouge,
ourlant de ses pas la grève,le rivage
en rêvant à demeure, un rêve de voyage...
Le corps se souvient très bien
de ces mains, de ces deux mains qui, alors,
modelaient le bonheur, le pétrissaient sans fin
faisant naître, en son sein, de délicieux accords...
Un vague naît, se déroule puis meure
Nulle vague n'a séjour, nulle vague n'a demeure
Seul, le cœur, du sel, se souvient....