Les dits du corbeau noir

Photos Bran Du

En Echo aux Assises de la Druidité :

Bernard Boisson

« J'ai le sentiment que ces assises de la druidité peuvent aussi bien donner un allumage qui ouvre loin que d'être une montagne qui accouche d'une souris.

En fait il y a une thématique  qui me semblerait efficace en communication qui s'articulerait sous l'expression tradition/transition (il y a un questionnement latent dans notre conjonction actuelle là-dessus dont l’événement pourrait être révélateur), même si entre nous je n'ai jamais aimé le mot transition qui oublie la mue, tandis que l'Etat change de costume sans changer d'esprit. »...

Bran du :

Il ne peut, selon la loi universelle des cycles, n'y avoir qu'une ré-évolution - et non de révolutions - à la suite d'un déclin sociétal déjà bien entamé ; il en a été déjà ainsi dans l'histoire turbulente des hommes et des sociétés qu'ils construisent puis détruisent eux-mêmes...

Toute fin jusqu'alors appelle un renouveau et c'est dans une société pourrissante que se forme le terreau, l'humus au sein duquel de nouveaux germes, de nouveaux plants, des semences novatrices investissent la Terre...

Je sais avec les Assises de la Druidité ou aller et où ne pas aller et je ne tiens pas à reconduire, à reproduire des modèles inaptes à réaliser les buts et objectifs recherchés...

A partir d'une vision bien réelle, réaliste donc, de ce qui est et de ce qui n'est pas et n'a plus à être, je lance il est vrai un défi et un pari avec les forces et pensées qui me restent et ce tant que je le pourrais...

Les révolutions sont des pétards mouillés ou bien elles vous pètent à la gueule avec beaucoup de dommages collatéraux....

Ce dont il s'agit c'est de foutre le feu aux « artifices » ; là où nous sommes avec les hommes, les moyens, les supports, les idées en adéquation avec la pensée directrice concentrant la somme des « essentialités » parfaitement identifiée et validée...

Il s'agit de quoi avec ces « Assises » ?

D'assembler ce qui précède afin qu'une fois l'état des lieux et des situations identifiés et clarifiés on débouche sur du concret ; c'est-à-dire en mettant en œuvre les réponses apportant un solutionnement aux conclusions des débats démocratiquement menés et des interpellations formulées en terme de dysfonctionnements, de carences, d'attentes précises, de besoins énoncés etc...

Résoudre un certain nombre de points prioritaires en interne et à partir de cela se positionner en tant que « Tradition » vis-à-vis de la nature de notre présence en ce monde et du devenir de celui-ci...

Il n'y aura pas de changement de paradigme sociétal a espérer sans que certains et certaines d'entre nous n'aient pas opéré au préalable un tel changement en eux-mêmes. Premier point !...

Second point : Cette espérance ne se fera pas non plus si aucune forme de spiritualité, de philosophie, de culture, de tradition, d'humanisme, de « géo-poésie », de créativité, d'écologie... n'accompagne, ne guide, ne conseille, ne soutienne, n'éclaire et ne stimule les uns et les autres dans les initiatives, expérimentations et alternatives qu'ils mettront en œuvre...

Troisième point : Une bascule sociétale ne se fait pas parce que plus de 50 % d'une population décide du changement et refuse les modèles proposés en ne se rendant pas aux urnes (dixit les dernières élections !) mais parce qu'une minorité agissante, structurée, organisée, cohérente, concrète, objective et symbiotique entraîne par son authenticité et ses actes « sonnant juste » ceux et celles qui hésitaient à les suivre.....

Ce qui, par ailleurs, impliquera d'instaurer ou plutôt de restaurer et d'entretenir une relation de confiance indispensable...

(Sans confiance mutuelle et réciproque, il ne peut exister de relation.)

Quatrième point : Si, en étant parfaitement lucide sur les enjeux et leurs obstacles, nous croyons fermement en ce à quoi nous aspirons le plus légitimement, alors nous gardons les moteurs, les énergies, les mécanismes, les dynamiques et les courroies nécessaires à la réalisation des projets que nous portons en nous et qui font entendement et compréhension auprès des autres....

Transition : Manière de passer de l'expression d'une idée à une autre en les reliant dans le discours.

Passage d'un état à un autre, en général lent et graduel ; état intermédiaire.

(Ce qui est « transitoire » n'est pas amené à durer, c'est un pont indispensable qui permet l'enjambée et le passage d'une rive insatisfaisante à une rive plus prometteuse. NDR)

Tradition :

Doctrine, pratique transmise de siècle en siècle, originellement par la parole ou l'exemple.

Ensemble de notions relatives au passé, transmises de génération en génération.

(La tradition désigne au sens général l'ensemble des connaissances et des pratiques qui sont transmises de génération en génération, le plus souvent de manière orale, mais aussi par la conservation et l'imitation de coutumes, de comportements, de modèles et d'exemples. Il s'agit d'une forme d'héritage immatériel. Wikipédia)

La Tradition comme les mythes et les archétypes qu'elle sous-tend et colporte est pérenne au sens où comme le Souffle, Le Verbe, l'Esprit, elle passe de générations en générations laissant aux hommes le libre choix de s'y ramifier ou non...

Elle ne « s'adapte » pas par ailleurs à une société « malade », à un corps social en voie de délabrement qui affecte tous ses « membres », elle actualise seulement son propos et à valeur de « guérison »... au sens où elle propose, invite et a capacité de rétablir, de restaurer l'équilibre et l'harmonie qui nous font gravement défaut...

L'originalité, la spécificité de la Tradition celto-druidique, c'est qu'elle n'est pas et ne serait être « dogmatique »... Ses « vérités sont fluctuantes » et librement et consciemment soumises à la libre critique...

Il n'y a pas de guerre de religions dans le monde celtique !

De ce fait le prosélytisme, la volonté de convertir ses semblables n'ont pas lieu d'être et seraient antinomiques avec ses fondements et concepts...

Pour rappel : elle propose et invite à se reporter à des modèles de sagesse dont la finalité réside dans la recherche permanente, d'équilibres, d'harmonies, de symbioses et de cohérences... Et c'est là un atout majeur pour bâtir une société nouvelle...

Elle s'appuie sur l’œuvre de conscience et sur le discernement de ce qui se devrait d'être essentiel aux hommes et femmes que nous sommes, que nous espérons à être...

« On ne tape pas sur les bourgeons pour faire éclore les rose. » nous disait le poète Tagore...

Un changement, souhaitable o combien, de paradigme sociétal implique en effet une transition (au sens pour moi d'un passage du non-être vers l'Être en volonté et désir d'accomplissement) mais ceci sous réserve que cela relève d'une « mutation » (changement, évolution)...

Mais ce n'est pas simplement « changer de peau », c'est un changement global dont il s'agit (corps, cœur, esprit, pensée...)

soit une transmutation

(Changement d'une substance en une autre.

La transmutation des métaux en or, rêvée par les alchimistes.

Physique. Transformation d'un élément chimique en un autre par modification du noyau atomique, souvent accompagnée de phénomènes radioactifs.

Littéraire. Changement de nature, transformation totale.)...

La « transition » est le passage d'un point à un autre, d'un état à un autre, d'une pensée à une autre etc... et si c'est bien le cas cette avancée ou traversée ne peut être que « sage » et donc se doit de faire appel à une « sagesse » laquelle réside généralement au sein des Traditions ancestrales...

Cela pourrait donc signifier que le passage ou changement d'un modèle de société à un autre aurait besoin pour accompagnement, éclairage, inspiration... de contenus spirituels, philosophiques, humanistes contenus dans les dites Traditions... Ce qui personnellement me semble assez évident !....

Les critiques abondent qui dénoncent des modèles en cours indéniablement non compatibles avec les valeurs et l'éthique d'une humanité digne de ce nom ainsi qu'avec les aspirations les plus fondées et légitimes de nos contemporains...

Il n’empêche qu'un nombre non négligeable de nos semblables continuent de s'accrocher à ces modèles (par peur du changement) et les reconduisent malgré les mal-être et malaises qu'ils accumulent dans leur « non-Vie » !...

Par Tradition dont le sens est « désir ou besoin ou nécessité de « transmettre » on se devrait donc d'une part d'enseigner fidèlement à nos prochains ce que nous avons reçus de cet héritage et patrimoine traditionnel, mais aussi le fruit de nos propres recherches et expériences existentielles...

Tout ceci déposé dans un corbeille d'offrandes mises à la disposition de ceux et de celles qui sont en quête de connaissances, de « vérités », d'essentialité, d'osmose et de symbiose, d'équilibre, d'harmonie, de cohérence, avec le vivant de la Vie et ce qui anime les êtres et les choses comme l'Univers lui-même...

Un des objectifs déjà énoncé de ces « Assises » réside en cela même !

La dualité omniprésente, antagoniste, affrontée, stérile... dans notre moderne société nous enferme, nous cloisonne, nous tétanise, nous étouffe par un manque cruel voir orchestré de « transcendance »...

Le monde Celte fonctionne en base 3 et ses multiples, c'est une vision et conception qui repose sur le nombre trois lequel est le régent de cette pensée qui entend comme le disait André Breton « concélébrer la noce des contraires. »...

Nous avons là une piste de réflexions qui ne demande qu'à être explorée et creusée !....

Question de Bernard Boisson :

l'esprit de tradition et l'esprit de transition convergent-ils ou sont-ils des processus qui ne s'hybrideront pas dans la maturation ?

Réponse Bran Du :

L'un est nécessaire voir indispensable à l'autre et inversement...

Quand la conscience arbitre tout « duel », elle permet et trouve la voie de la conciliation, de la « transcendance » sans lesquels la « transmutation », la « permutation », l'alchimie du changement et de l'évolution, ne sont pas possible.... 

La transition énergétique ne saurait se cantonner aux éléments économiques ou et climatiques, la transition des « énergies » du vivant concerne tout le Vivant !...

La Tradition est et se veut, se propose, comme « Force et Puissance de Vie, Energie de Vie et Lumière de Vie » !....

Elle s'inscrit dans une Loi de constante Evolution en épousant et en célébrant le mouvement incessant de la Vie rythmé par le Ternaire et ses multiples...

Ce ne sont pas la les moindres apports de Celle-ci ; des apports disponibles pour de nouvelles investigations, expériences et initiatives !...

Bernard Boisson :

L'autre question : a quoi pourrait-on supposer que la culture druidique pourrait ressembler aujourd'hui si elle n'avait jamais disparue et qu'elle avait assimiler toutes les innovations survenues durant les siècles, allant même jusqu'à en modifier le cours ?

Bran Du :

Si l'hypothèse énoncée ci-dessus s'était avérée une réalité, nous aurions eu une culture de l'Etre bien supérieure à celle de l'Avoir, (un Verbe qui n'a existé dans la langue bretonne que très très tardivement. En breton on ne possède pas un Femme, un bien, etc mais ont est « accompagné de », « on vit en compagnie de » !)...

Les choix et orientations de société auraient été dictés par ce qui implique un fort sentiment d'inter-dépendance, d'inter- correspondance, c'est-à-dire par une pensée de nature symbiotique impliquant une osmose avec tout le Vivant, avec tout l'Univers, avec tous les Règnes...

C'est l'idée qui veut que le comportement humain interfère positivement ou négativement selon ce qui l'anime de faste ou de néfaste...

C'est là une très haute conscience de notre responsabilité en ce qui concerne la bonne marche, le bon ordonnancement du Monde !...

Par ailleurs la Femme y aurait conservé des droits et des attributs spécifiques à sa féminité la rendant égale au masculin et lui accordant les mêmes droits et devoirs...

L'art y aurait conservé son « excellence » comme la parole de même avec un développement permanent de l'imaginaire...

Le « mensonge », le déni, le parjure, l'iniquité, l'injustice y aurait été sous très haute surveillance et sanctionnés comme il se doit...

La « vérité » (vibratoirement juste, accordée, ajustée, « architecturée »), aurait présidé aux pensées, actes, conceptions, gestes et paroles...

Nous n'aurions pas eu à connaître un « inversement des valeurs » tel que celui que nous connaissons hélas.... Car celui-ci était avec l'absence de vérité le pire des fléaux !....

Un arbitraire, une dictature n'aurait pu s'instaurer au sein d'une société prisant une liberté responsable, éclairée et consciente...

Un « centralisme exacerbé » de même...

L'intolérance n'aurait pas été de mise, la diversité, la complémentarité, les différences culturelles ou spirituelles auraient été accueillies et même recherchées...

La spiritualité aurait conservé sa préséance sur toute « mise en formes » et la réflexion aurait précédé toute action laquelle étant en adéquation avec elle...

Bernard Boisson :

Il y a trop d'institution qui ne veulent pas se sentir has been (personne ou institution qui a eu du succès mais qui ne l'a plus) par rapport à l'écologie aujourd'hui : le christianisme, l'art contemporain...

C'est le risque de la culture druidique de rajouter sa voix à la cacophonie de la confusion... et aujourd'hui le grand public ne s'intéresse pas à la philosophie si on ne lui donne pas la boite à outils qui va avec.

D'où une deuxième cession que j'imagine : de la vision aux visées.

Bran Du :

Le risque existe mais la prévention aussi qui évite sa survenance... notre vie, notre existence n'est pas sans risque, mais identifier clairement ceux-ci nous aide à éviter bien des écueils et récifs dans notre périlleuse navigation existentielle...

La conscience, le désir, la volonté de « sonner juste » nous met à l'abri de la cacophonie et de la confusion.

Tout étant vibration si celle-ci s'avère dissonante et discordante notre corps à la faculté de le déceler et d'en avoir le discernement. Le reste suit (sens et intelligence)...

C'est là aussi un enseignement de la pensée celto-druidique pour laquelle la musique, l'accord, la concorde jouent un rôle considérable (elle accompagne la mort, la vie, la renaissance et elle émane de l'Autre-Monde soit de la Source de toute Vie!)...

La juste vision importe de même qui consiste à poser sur le monde et sur soi-même un regard clair, objectif, réaliste.

Cette vision « ajustée » détermine les choix, décisions, axes et orientations du devenir individuel, communautaire et planétaire et ce à partir du discernement opéré au préalable...

Il ne s'agit pas d'instruire un public sur la nécessite d'aller à la pêche mais de lui apprendre à prendre du poisson. Il en est de même pour la philosophie....

C'est à celui à qui incombe par sa fonction le soin d'apprendre, d'enseigner, de transmettre, de fournir les supports, outils, méthodes, instructions, bases... de se mettre à la portée de ceux et de celles dont il a la charge et de faire en sorte qu'ils et qu'elles s'approprient cela afin que cela soit fait à leurs mains, à leur cœur, à leur intelligence spécifique et singulière....

Il nous appartient à tous et à toutes de faire notre « propre quête de visions » en se donnant ce qu'il faut pour cela soit les meilleures conditions intérieures et extérieures pour aiguiller, éclairer et aiguiser notre vue et nos pensées...

Il est temps de cesser de confronter notre vue aux écrans de fumée

et à l'épais brouillard qui entoure notre vie et notre devenir...

Il est temps de souffler de ce Souffle qui balaye les nuages et de respirer dans le « Grand Respir »...

C'est par une conscience avisée que nous aurons enfin une nouvelle visée sur notre existence, sur sa réelle présence au(x) monde(s) et sur notre devenir !....

Bernard Boisson :

Les gens qui sont créatifs, visionnaires, iconoclastes... sont souvent hyper-féconds. Cela se voit chez certains artistes. Je l'ai vue aussi en écopsychologie.

Le danger de cela c'est que devant une boite de pandore de l'hyper-foisonnement d'idées le grand public perde la lisibilité sur les lignes de forces de soutènement et se retrouve noyé à la sortie.

C'est comme cela que l'écopsychologie nord-américaine me semble être retombée de son enthousiasme naissant alors que ses investigations avaient ouvert des questionnements incontournables...

Bran Du :

C'est aussi pour cela que ces « Assises de la Druidité » sont ouvertes pour partie au « Grand Public » soit à ceux et à celles qui souhaitent aller à la rencontre d'une Tradition mal connue et souvent malmenée afin de l'interpeller à partir de questions majeures et légitimes pour eux et pour elles...

Nous ne sommes pas coupés du monde et de nos semblables bien au contraire, nous sommes de compagnonnage avec eux, avec leurs craintes comme avec leur désir...

Etre « au milieu » de ses semblables est un postulat druidique comme le fait d'y être à la fois un « médiateur » et un intermédiaire censé être sage et avisé entre eux et leur besoin d'essentialité en tout domaine...

Nous ne saurions transmettre à nos prochains quoi que ce soit si nous n'avons pas le sens profond et lucide du besoin élémentaire et primordial d'entendement et de compréhension !

Un manuscrit celtique ancien nous rappelle cette nécessité pour un enseignant de se mettre au niveau de celui qu'il enseigne en s'assurant qu'il ait bien compris la transmission opérée...

Il est vrai que trop de foisonnement peut amener la confusion, mais nous avons vu précédemment que l'outil adéquat pour éviter cela réside dans l'art du discernement et que nous avons sans doute prioritairement à enseigner celui-ci à tous et à toutes...

La fusion n'est pas la confusion mais une quête d'union, de rassemblement de l'épars afin de retrouver une unité à la fois singulière et plurielle...

L'écopsycologie a, il me semble, abondamment puisé dans les modèles dits traditionnels pour constituer ses fondements et concepts, mais s'en ait éloigné depuis par asséchement de leurs sources et racines et par une intellectualisation forcenée délaissant quelque peu la part du sensible, du « poétique », du « traditionnel » et de l'émotionnel....

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A propos de philosophie Demis Moreau (philosophe) nous dit :

« ...Aujourd'hui il y a une vraie demande de philosophie et ce n'est pas une mode passagère...

Et ceci est assez intellectuellement inédit...

mis cependant il n'est pas pour autant certain que la philosophie réponde aux demandes de sens des gens.

Pour preuve, elle est concurrencée par d'autres types de discours qui prétendent eux aussi apporter du sens: le développement personnel, tout ce qui est du retour à l'ésotérisme...

Par le contact que j'ai avec les étudiants, je peux mesurer l'état de leurs pensées et il s'avère que celles-ci relèvent de la « noirceur » surtout en ce qui concerne les questions climatiques ( la plupart d'entre eux sont convaincus que dans trente ans la Terre sera devenue inhabitable) et elles traduisent une angoisse, une fragilité...

(Neuf étudiants sur dix disaient ne pas vouloir d'enfants et considèrent qu'ils ne peuvent rien faire, que consommer en attendant que cela s'effondre.

Aujourd'hui, il n'y a que des prophètes de malheur...

La question a se poser est celle de Spinoza :

« Est-ce bénéfique ou toxique pour moi ? »...

In Magazine BRETONS décembre 2022

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