EN VEILLE D'IMBOLC 2022 (SUITE 3) APPRENEZ-MOI... BARDI DE BRAN DU 10 01 JANVIER
Apprenez-moi.... Bran du Le 09 01 2022
Apprenez-moi,
Que j'ai connaissance
De la prime Essence
Qui de l'Univers est la Loi...
Apprenez moi
Enseignez-moi
La Perle de Rosée d'où jaillirent les fleuves et les océans...
Le bourgeon qui fit ramure aux prairies de l'enfance...
Les ténèbres où fut enfantée la jeune Lumière...
Le premier jardin de la Terre, l'éclosion des premières fleurs en robe de mariée et le cri nouveau né enfanté par la Mère...
Dites-moi, dites-moi,
En moi faites toute clarté
Que sur mon front soient déposés
Les baisers de l'aurore et que mon corps en soit baigné...
Apprenez-moi
Les pas de danse, si denses, si intenses
Que la mort à leur approche recule de trois pas...
Avec vous je veux virevolter, tournoyer dans les airs
Toutes plumes déployées dans le vaste univers...
Offrez-moi la voile tissée de tendresse
Que je la hisse au mât des voyages
Pour fendre l'horizon derrière lequel je recouvrirais mon nom, Mon nom d'écume et de semences lors consacré par vous, O Déesses des plus sages...
Menez-moi sous l'Arbre qui dialogue avec le Ciel...
L'aubier de mon corps attend son printemps...
La joie fera son nid aux fourches de mes branches
Et je serais d'envol quand le coucou chantera...
O vous épousées d'Amour dans l'Aube de la Vie
Vous êtes comme l'anneau du soleil, comme l'anneau de la lune
En vos noces s'allument les feux du devenir...
Vous êtes les épouses de l'absolue Lumière, Les épouses de L'Infini... La Terre est l'autel de vos célébrations et vos danses la Ronde des saisons...
Cerclez ce monde par la chaîne de vos bras, tenez-vous par les Epaules, souples comme saule, tissez, tissez, le tissu de la Joie...
Ondulez comme l'eau courante, O vous, de l'onde, les servantes, Fécondez les rives asséchées et les berges mourantes...
Ondes faites Femmes dans le ruissellements de Vie, ruisselez de désir et ruisselez d'envie, la Terre à soif d'une eau qui la féconde...
Sacrés sont les vents et sacré le sang qui tourne en mes veines, Qu'en moi adviennent la Parole et le Chant
Que je puise bercer l'Enfant du Solstice de Lumière...
Calmes ou vives sont les eaux de la rivière qui mène à l'océan
mais qui me mènera vers vous, O Femmes des grèves et des landiers, Femmes des sylves et des marais, Femme des Hautes collines, Femmes enchâssées dans la couronne du Ciel ?...
O vous dont je sais la divine Essence,
Vous, Chaudron de toute naissance,
Enseignez-moi la sente, le sentier
Le chemin perdu parmi les halliers ;
Chemin d'herbes et de feuilles,
Que mon cœur s'en veut fouler...
O Femmes, Vous qui avez connu, le Souffle de l'Awen, le Souffle de l'Origine, le Grand Souffle de l'Univers, Vous qui avez eu fiançailles et noces de Feu et d'Eau, Vous roulées dans la Farine de l'Air au lit d'argile et de mousse, Vous, pénétrées par le Germe de Lumière, qu'avez-vous enfanté parmi les Êtres et les Choses, où est le poème, fruit de vos entrailles, quelle est l'ode née de vos clameurs et de vos extases, quelle chorégraphie faisant corps avec les marées du temps et de l'espace ?...
O vous, Femmes natives ; brassées de sens et d'éléments, exhumez de la Tombe l’œuvre de l'oubli, que souvenir soit fait des premiers matins du monde et des sanctuaires où l'on priait à genoux et les mains jointes sur le cœur pour de nouveaux labours dans les Terres de l'Amour...
L'humanité cherche le lait de vos mamelles, la chanson douce qui berce les enfants, la chaleur de votre affection, l'apaisement de votre tendresse, votre claire voyance et votre lucide vision dans l'aveuglement et l'éblouissement que fomente l'orgueil des hommes sans sources ni racines...
Vous êtes les humbles, les ferventes, les obstinées servantes de ce qui Fût, Est et Sera et votre Verbe inspiré conjuguent les confluences aimantes du Ciel et de la Terre...
Permettez-moi de Connaître, de Maîtriser, d'Enseigner et de Transmettre une Tradition de paix, de beauté et de bonté héritée des Grands Anciens et des Femmes consacrées, que les fruits de l'Arbre de Vie que je suis soient ajoutés dans l'antique corbeille pour ceux et celles, qui après-moi, se rassembleront au banquet du Vivant, au festin concélébré...
Avec eux, dépositaire des offrandes que sont le chant et la danse et les bouquets de poésie, je serais dans l'assise du serpent et du bélier portant au cou le divin collier, le torque de force et d'énergie, d'équilibre et d'harmonie par mes pairs jadis légué...
Femmes d'Amelande, Femmes d'Océâme, osmondes royales, vos corps de balancent d'un côté et de l'autre des mondes en cherchant le point, le centre, le milieu, le moyeu ; l'instant médian où le Trois enfin rééquilibre le Deux...
O vagues de vie portez l'accalmie parmi la tempête des hommes, pacifiez l'épée trop avide de sang, protégez en l'Être l'enfant qui aspire grandement à vous aimer...
O Femme-Flammes qui flamboyez dans le terrestre foyer où veillent les Mères et les Pères, que je sois l'âtre où se rassemblent et se réchauffent mes sœurs et mes frères en quête de vérité, de solidarité et d'Energie-Lumière...
Ainsi la danse première, ainsi le chant premier...
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