Les dits du corbeau noir

ET SI LE VIVANT SE CHERCHAIT DANS L'HUMAIN ? ARTICLE DE BERNARD BOISSON 2024 24 08 AOUT

 

 

 

BERNARD BOISSON (Article paru dans le 3è Millénaire) :

 

Et NOTES Bran Du

 

Sources : Bernard Noisson et 3è Millénaire

 

https://www.revue3emillenaire.com/blog/

 

 

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Et si le Vivant se cherchait dans l’Humain ?

 

 

Une fois nées, nos vies n’ont pas à clôturer nos naissances. A quoi bon être nés si l’inné ne nous relance pas dans un état continu de naissance ?


La continuation d’un progrès reposant sur sa seule extrapolation s’inscrit en rupture avec la maturation de l’humanité. Elle squeeze tout retour sur soi dans lequel s’ouvre un espace d’éveil sensible pour que le monde nous inspire dans une tout autre manière de nous assortir à lui.


Pour retrouver toute l’alliance de l’Humain avec la Terre, il est urgent de nous débrayer de cette marche du progrès, pour nous embrayer dans une démarche inconditionnée de la maturation, ce qui peut se payer au prix du courage quant à secouer l’inanition de nos contemporains !


Le progrès continue de s’imposer comme une force directionnelle, mais perd sa valeur de puissance existentielle. Il a franchi le Rubicon de la viabilité où de plus en plus, il s’extrapole en appui sur le néant. Dès lors, nous voilà entrainés dans une confusion généralisée de dérégulations.

 


Le contrepied devant ce vertige passe par une question iconoclaste : Et si l’existence humaine reposait sur une émergence organique, à travers laquelle le Vivant se cherche pour toucher un autre plan de son évolution ?

 

Dès lors, notre Monopoly mondial nous apparaitrait comme un jeu de l’oie où nous nous retrouvons à repartir de la case départ.

 

Mais tout reprendre à zéro ne fait-il pas justement peur aux technocraties mentalement dissociées du fond vital des peuples, des écosystèmes et de la biosphère ?

 

Et si c’était le Vivant qui se cherchait en nous ? Il n’est pas interdit de visiter aussi cette question sous un autre angle en disant Et si l’Eternité se cherchait en nous ?

 

Quelle que soit notre manière d’appréhender, cela nous laisse présager que les desseins de l’humanité sont destinés à renverser l’immaturité de nos ambitions. Nos desseins existentiels siègent d’abord dans la partie inconditionnée et involontaire de nous-mêmes. En convenir ne sera pas sans renversement économique. Tandis que ne pas en convenir nous promet à l’effondrement. A nous de choisir ! Dans le renversement nous serons partie prenante pour nous relever différemment. Mais pas dans un effondrement inscrit dans la suite d’une extrapolation !


Une approche à l’instar de l’écopsychologie, peut ouvrir ce questionnement pour nous émanciper des ornières ataviques du progrès, au point de nous faire tout lâcher, pour raviver le Vivant dans son pouvoir de se chercher à travers nous.

 

Dès lors, ne nous étonnons pas que, ce qui peut nous inspirer, se retrouve totalement noyé sous des médias discourant de la cacophonie du monde. Tout comme les germes d’arbre naissent dans la nécromasse des forêts («l’humus »), les germes de l’humanité future sont aujourd’hui naissants dans les masses mortes de l’humanité.

 

De fait, ils passeront généralement inaperçus à la bourse de l’audimat. Ce qui naît de l’âme humaine naît sans accouchement. L’humain inconditionné naît exilé. Arrivent ainsi des précurseurs attendus de personne comme des promesses menacées d’extinction dès leur naissance.


Sortir du troupeau d’un progrès, vivre notre démarche de maturation entre l’Intime et l’Universel, c’est permettre à 4,28 milliards années de Vivant terrestre de continuer à se chercher à travers chacune de nos existences personnelles. C’est consentir à cette dimension primordiale de la vie en perpétuelle refonte sur la grève de nos présences.

 


L’écopsychologie ou la voie du saumon :

 

 

Je ferais un parallèle entre une inclination majeure pouvant animer l’écopsychologie et une légende druidique intitulée La fontaine de Conla. On y relate les saumons revenant de l’immensité des océans où ils se sont abondamment nourris, pour remonter à contrecourant les rivières vers l’amont des sources, en devenant de plus en plus malingres. Tout cela pour féconder à nouveau la vie.

 

On peut dire aussi que l’humain a à remonter à contrecourant du progrès comme le saumon à contrecourant des fleuves, comme s’il voulait faire renaître le genre humain à la Source de l’humain intérieur.

 

S’ensuit que cette inclination nous oblige à nous délester de nos richesses, de nos savoirs et de nos pouvoirs surannés, constituant des poids
charriant nos mentalités vers l’aval. Vous l’aurez compris, le voyage n’attirera pas les pragmatiques qui ont la raison instrumentalisée par la peur au point de ne même plus s’en apercevoir. Il faut donc un niveau de mouise autrement supérieur au nôtre pour nous désolidariser collectivement de ces illusions.

 

Ainsi avons-nous là, une des explications du pourquoi l’écopsychologie n’a pas eu aujourd’hui le succès de ses questionnements cruciaux ! Mais quand elle l’aura, ne sera-t-il pas trop tard ?


En l’humain, sa nature le coupe de la Nature :


Il est recevable de dire aussi que la nature humaine détruisant la nature peut être paradoxalement « naturelle». Mais cela conduit à discerner dans « le naturel humain » deux plans comportementaux   distincts : les atavismes et l’infus. Nos atavismes définissent en l’humain ce qui relève de ses instincts conditionnés et extrapolés dans leur puissance alors que l’infus définit ce qui s’identifie aux instincts inconditionnés. Les atavismes font l’histoire de l’humanité.

 

Seul l’infus sera source de son évolution. Les atavismes réactivent sans cesse la pompe des évènements et des faits divers. Seul l’infus est source d’avènements. Quoiqu’il nous arrive, nous aurons toujours un avenir. Mais par l’infus nous pouvons vivre un Advenir. Seul ce qui peut advenir par l’infus peut résorber le divorce humanité/biosphère. C’est-à-dire la déchirure entre le progrès de l’humanité et l’évolution du Vivant. Pour le moment, l’homo sapiens ressemble à un mammifère mental qui a rationalisé ses atavismes. Il reste conditionné et s’auto-conditionne de génération en génération… Ce mammifère rationnalisant semble s’auto-entretenir dans une infirmité mentale à prendre conscience de sa propre nature pour se transformer.

 

 

L’humain en tant que mammifère mental occupe la place de l’animal supérieur tyrannisant les écosystèmes qui l’entourent, en tenant la nature sous son empire, jusqu’à coloniser toutes les espèces pouvant lui rapporter.

Tout autrement dans l’infus, l’homo sapiens se mue, devenant au sein des trois règnes minéral, végétal, animal, un nouveau règne à-part devant réapprendre sa partition comme un concertiste assorti à l’orchestre.

 

Quant à l’humain resté bridé à sa seule condition de mammifère mental, celui-ci perdure en prédateur supérieur sachant manager ses proies en reproduction intensive, au prix de la « désécosystémisation » de toute la biosphère !

 

Mais-est-ce pour cela que l’hominisation est advenue dans le Vivant ?

 

Jouer pareille embardée sans se remettre en cause par un questionnement existentiel induit un élan collectif passablement déprimant. A l’inverse, l’humain infus sait qu’il ne peut trouver sa justesse dans sa relation au Vivant, en faisant prévaloir son aplomb de chef de chantier laminant le monde. Aussi juge-t-il indispensable d’activer ses neurones de chef d’orchestre ! Ce genre de chef d’orchestre se sent voué à devenir un compositeur improvisé comme si le génie du Vivant venait l’habiter !

 

L’humain devenu chef d’orchestre n’est plus « chef » au sens du mâle alpha qui domine. Il devient un coordinateur inspiré. Le chef d’orchestre est le seul instrumentiste qui joue du silence. Mais tous les autres s’accordent à lui, comme si tous étaient habités par la même musique intérieure.

 

Se mûrir dans un questionnement écopsychologique, écophilosophique, éco-artistique et écospirituel, revient à appuyer sur pause avec un progrès, en débrayant nos mentalités enclavées. Tout cela juste pour nous demander :

Et si une autre perspective s’avérait possible ? Et que devenons nous quand cela s’avère possible ?

 

 

L’humain dans une conjonction-clé de son évolution :


Peu à peu l’Intelligence Artificielle met au chômage des pans de compétences chez les ingénieurs alors qu’un déchirement ouvre son rift entre le génie humain et le génie du Vivant, ou dit autrement : entre un progrès et l’Evolution !

 

En quoi l’intelligence humaine s’est-elle donc coupée de la vie ? Nous sommes dans un étrange paradoxe. Il s’agit de l’extrapolation technologiquement décuplée de certains instincts animaux comme la prédation, la domination… qui nous inscrivent en divorce avec les écosystèmes, tandis que le pouvoir de nos sociétés à s’assortir aux écosystèmes, oblige l’humain a franchir un palier de maturation où il est appelé à se débrayer d’une condition instinctuelle pour s’embrayer dans une autre.

 

Il s’agit de passer d’un comportement atavique à une mue existentielle par l’infus. C’est manifestement un examen de passage rédhibitoire afin que l’humanité actuelle ne se ramasse pas sur le choc en retour de tout progrès induit par son immaturité.


J’ai reconnu depuis fort longtemps que l’expérience immersive dans des forêts quasi-primaires était un véritable privilège pour nous émanciper des conditionnements psychologiques de l’homme sur l’homme par nos sociétés. Mais je me dis aussi que les instincts d’animaux s’étant développés bien avant l’hominisation peuvent aussi être entrevus comme des « conditionnements » en boucle comportementale avec leurs écosystèmes.

 

Dès lors, où situer la frontière entre le conditionné et l’inconditionné, tant dans le Vivant que dans l’humain ?

 

Le Vivant est une succession matricielle où, le milieu se transformant, transforme les espèces et vis-versa… On dirait alors que ce qui « conditionne » un individu ou une espèce procède de son adaptation au milieu, au risque que cette entité surenchérisse son comportement en introduisant une dérégulation dans son écosystème.

 

Alors que dans l’inconditionné, c’est comme si le Vivant se recyclait par l’Originel pour se réengendrer. Cette métabolisation semble relever d’un autre process que le conditionnement de tout être lié à son milieu.

 

Par l’infus se recyclant dans l’Originel de son évolution, l’humain résorbe ses comportements dérégulateurs dans une refonte existentielle de sa vie.


L’inspiration est une manifestation de l’être extrêmement mal connue. L’inspiration pourrait être identifiée comme « un instinct spirituel », mais il n’est conditionné à aucune croyance et n’a de compte à rendre à aucun conformisme. Son affleurement dans l’humain semble advenir à l’âge prépubère, mais à la fois la puberté et le système éducatif peuvent lui contrevenir à tel point que ce don humain a très vite fait de devenir une fleur fanée dans son bourgeon .

 

Dans l’inspiration, nous pourrions chacune/chacun, nous pressentir plus intelligents que nous sommes, plus sensibles que nous sommes. Mais l’inspiration peut nous affleurer et se dissiper aussi vite que le souvenir de nos rêves au réveil.

D’où l’impression que nous sommes des êtres sous-vivants, étrangers à eux-mêmes, ne parvenant pas à s’atteindre.

 

Nous nous sommes tellement adaptés au monde extérieur, que notre intériorité semble être devenue un puits bouché ne laissant plus entendre le moindre écho de source. Ainsi en est-il de la majorité écrasante des êtres humains ! A l’inverse, l’être inspiré, bon an, mal an, perçoit autrui comme s’il avait devant les yeux la radiographie de sa réceptivité. Ainsi réglera-t-il l’opportunité de s’exprimer ou de se taire.

 


« L’inspiration » qui la connait ? Qui l’a vécue par-delà les idées que l’on peut s’en faire ? Bien sûr tout le monde voudrait s’imaginer en « avoir » ! Ainsi le terme peut-il se dévoyer à toute vitesse. Sans doute d’ailleurs dans l’inspiration, y-a-t-t-il des gradients qui viennent totalement bouleverser la façon dont nous entendons ce mot !...

 

 

Envisager que le Vivant se cherche dans l’humain, c’est permettre dans l’humain une écoute non anthropocentrique du Monde dans laquelle ce qui nous déterminera pourrait advenir par notre indétermination la plus grande, au point que nous en venions à penser que c’est là où nous sommes le plus juste avec nous-mêmes.


Sous le terme « inspiration », je voudrais énoncer une présomption :


L’être humain que chacun de nous manifeste tous les jours, est un être comportemental, constamment tiré de lui-même pour s’adapter à tous ses changements de contexte, sans cesse en interaction avec ses semblables. Il est comme un joueur de foot le regard collé sur son ballon. Mais dans cette scène, nous restons les endormis du monde qui a défini nos conditions d’existence.

 

Nous sommes pourtant issus de règnes organiques métabolisés sur des centaines de millions d’années qui ont initialement matricé notre façon d’exister ! Et nous, petits personnages (n’en déplaise à nos hubris), nous ne faisons que jouer l’insignifiance de notre comédie sur le tréfond immémorial de notre phylum.

 

De nos personnages ne subsistera absolument plus rien dans cent millions d’années. Que dis-je ! ce sera nettement plus bref. Nous sommes aujourd’hui affairés et reconditionnés par un progrès se décompactant dans sa gadgétisation infinie.

 

Dès lors, l’envie de déguerpir seul dans une forêt primaire peut nous tarauder pour nous libérer d’une loi de la jungle incomparablement plus oppressante dans la compétitivité technologique !


Ironiquement, l’Intelligence Artificielle semble se dépêcher de venir au secours de nos inintelligences. Au risque toutefois de ce que le genre humain en fera ! Mais j’en reviens à l’inspiration, cette part de l’éveil humain qui pourrait échapper à la modélisation de l’IA.

 

Et si par l’inspiration, nous nous retrouvions dans un éveil immanent en continuum avec toute la puissance génésique du Vivant ? Et si l’inspiration était en l’humain une forme d’esprit en continuum d’être avec les étoiles, nos cellules, nos atomes et le monde subatomique ? Et si l’inspiration était l’Anonymat dans lequel nous reconnaissions l’inconnu de ce que nous sommes ?

 

Et si cette inspiration avait un langage, mais pas celui de nos pensées ? C’est-à-dire un état d’être qui étirent nos sens, nos perceptions au-delà de notre conscience…


Et si l’humain était une espèce, devenue un règne à-part, vouée à tenir un rôle transducteur entre le Vivant génésique engendrant tous les organismes de la Terre, et le Vivant comportemental entre les espèces dans les écosystèmes ?

 

Et si l’être humain devenait par l’inspiration, transducteur de telle façon que le génie du Vivant le traverse pour accéder à d’autres plans ?

 

Mais quels plans ? Quand on comprendra que l’inspiration est une transduction du Vivant dans l’Humain, alors on réhabilitera l’art par rapport à la science, et il s’agira d’un art si libéré de l’idée qu’on se fait de l’art aujourd’hui qu’il nous fera revenir de très, très loin...


Bernard Boisson

 

 

 

A noter le livre du Philosophe Patrick Tort, L’effet Darwin, Sélection naturelle et naissance d’une civilisation, Seuil, 2008. Patrick Tort est fondateur de L’Institut Charles Darwin International et relate à quel point son auteur référent a été beaucoup interprété, extrapolé, mais en réalité très peu lu. Au risque de déviances concernant la notion de « survie du plus          apte ».

 

Ce philosophe relate « un effet réversif » de l’évolution dans notre civilisation, à l’image d’une bande de Möbius. Il s’agit d’un propos d’une autre teneur que cet article mais il serait intéressant de voir comment les propos pourraient se raccorder.

 

 

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Articles de recherche antérieurement rédigés par Bernard Boisson dans la rubrique écopsycholgie de la revue trimestrielle 3e Millénaire (papier et PDF) :


2024 Et si le vivant se cherchait dans l’humain ? N°152
2024 Courage de guerre, courage de paix, N°151.
2023 Deux retours possible à la nature, mais pas pour le même enracinement humain N°150.
2023 L’intelligence artificielle passera-t-elle outre les penseurs ? N°149.
2023 Dans les grands thèmes écologiques trois risques majeurs… N°148.
2023 Pour retrouver source dans notre innocence collective : « objectif zéro manquement ». N°147.
2022 La nécessité d’institutionnaliser une écophénoménologie. N°146.
2022 Pour sortir des addictions : objectif zéro compensation. N°145.
2022 L’écocosme. N°144.
2022 Revenir de loin pour aller loin N°143. 2021 Le zéro compensation : un indice de bonheur, un critère écologique, une sagesse économique N°142.
2021 La vocation active dans un professionnalisme vocationnicide N°141.
2021 La contemplation active dans une société contemplicide N°140.
2020 Glenn Albrecht, philosophe du mal de nature et symbiologue N°138.
2019 Le primordial dans l’écologie et l’humanisation N°133.
2019 Portfolio dans un esprit écopsychologique N°131
2018 S’accorder, non point s’adapter N°128.
2015 « L’écopsychologie » : le défi à la vivre (numéro spécial sur « l’écologie intérieure » avec quatre auteurs relatant de l’écopsychologie). N°117.
2012 La question du Vivant face aux mangeurs de temps N°104.
1993 La Forêt des réminiscences N°30.

 

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Notes Bran du    Août 2024

 

 

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En Brocéliande Photo Bran Du

 



 

Il est, o combien renversant et pertinent de "retourner" une question ", de retourner" un mot, une idée, une pensée, car c'est  faire retour à une origine, et ce, avant même que le mot ne fut formé mais simplement et préalablement élaboré en graine ou en semence potentielle (mais disponible) en vue d'une compréhension approfondie de l'humain et ce qui l'anime, en vue de l'expérience existentielle qu'il mène pour lui-même où pour "l'alchimiste ou le magicien" qui opère en lui au service de ce que j'appellerai "la Loi d'Evolution"...

 



 

« Renverser », soit verser en un autre Chaudron ou Athanor de désirs, de quêtes, de démarches et de compréhensions et de connaissance, le flux et les influx de l'Imagination et de l'Inspiration, par la découverte ou plus exactement la recouvrance élémentaire et fondamentale tenue en l'envers de nos conditionnements de toutes les sortes...

 

 

Tout pêcheur à pieds sait que la vie future se tient sous la roche que l'on vient de soulever mais aussi qu'un afflux soudain de trop fortes lumières à faculté d'éteindre tout ce foyer du vivant à venir...

 



 

Il est enfin temps de s’intéresser, dans ce courant qui nous emporte parfois comme un brin de paille sur le fleuve du déroulé de notre âge, au contre-courant soit de faire retour aux sources mêmes de nos plus intimes, correspondance,, résonance, et entendement,....

 



 

Et le saumon de la mythologie celtique ne fait pas autre-chose, mais une fois arrivé épuisé dans le bassin de la félicité, dans la fontaine de santé, sans la vasque de bienveillance et de bienfaisance et parfaitement « requinqué », il retourne dans l'océan de son humanité pour simplement mais dignement témoigner qu'une source existe à contre-courant des idées et des pensés qui s'en vont s'engloutir en abysse d'océan !...

 



 



 

Du monde spirituel et de ce qui en émane et du monde humain en ce qui l'anime, qui fait réellement l'expérience de l'autre ?

 

N'ont-ils pas tous deux et en étroite collaboration, en état d'osmose » ou de « symbiose », vocation à œuvrer au service de la dite loi d'Evolution évoquée ci-dessus ?

 



 

Un marqueur sociétal d'une loi d'évolution « à l’œuvre » pourrait se traduire de nos jours par un « éveil de la conscience » ; par un éveil provoqué par une quête d'essentialité elle-même engendrée irrévocablement par des carences et des absences manifestes en terme de besoins existentiels élémentaires, primordiaux et fondamentaux...

 



 

Mais ce n'est là que la première étape fondatrice, que le promontoire d'un envol de cet éveil vers le stade de la maturation en cours de gestation....

 

 

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Toute « liberté » fondamentale est, paraît-il une « affaire intérieure » à soi-même. Il est donc grand temps d'en faire la recouvrance car toute source véritable réside en une profondeur ; laquelle peut fort bien demeurer enfouie ou comblée par l'amas de nos conditionnements!...

 



 

Le « Vivant de la Vie » réside das le mouvement multiforme de celle-ci, l'inertie, l'engourdissement, conduisent à la stagnation puis à la régression inéluctable...

 



 

Est vivant ce qui se meut, est animé, insufflé, pervibré, agit, difusé....

 

Oui, le « Vivant » trouve en nous une base, un fondement, un socle, un habitat, une antre, une vasque, pour son « incarnation » provisoire et ponctuelle et y mener les expériences pourvoyeuses d'évolution, de novation, de créativité. (Et tout « art véritable », authentique, réside peut-être en cela même?)

 



 

Ce « berceau » n'est pas fait pour creuser en sa finalité une tombe, mais bien pour conjoindre, comme tenon et mortaise, ce qui est appelé à l'être car cette « loi » cosmique voire universelle régente toutes les autres lois qui tendent et aspirent à co-participer à l'équilibre et à l'harmonie de ce qui Fût, Est et Sera...

 

 

 

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Si on inverse les deux syllabes du mot « SER/PENT » on obtient le nouveau mot « PEN/SER » et celle-ci de ce fait est aussi appelée à « faire sa mue », mais il ne s'agit pas de changer seulement de peau mais tout ce qui respire dessous elle en terme de conscience, de connaissance, d'expérience, d'apprentissage, de maîtrise !

 



 

« Renverser » nous « bouleverse » (sensiblement, intelligemment, émotionnellement, poétiquement...) et nous propulse d'allégresse sur le Cercle de tous les cercles, au Centre de tous les centres, au Cœur de tous les coeurs....

 

 

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26/08/2024