ETHNOPSYCHIATRIE EN BRETAGNE : P CARRER LE "SUICIDE "BRETON" ET NOTES BRAN DU 30 08 AOUT
ILE DE BATZ (BRETAGNE) Photos Bran du
Ethnopsychiatrie en Bretagne : Philippe Carrer
Le « suicide » breton !
Bretons, réveillez-vous !
Les particularismes ou les malaises sociaux en Bretagne sont revisités à la lumière des mythes et des représentations collectives... Car le contexte historique et culturel breton a joué et continue à jouer sur les attitude de la population au sens large, et à imprimer sa marque sur le fameux « inconscient collectif »...
Les causes ? :
Des bretons collectivement sujets à des accès de honte et de culpabilité ( une dépressive culpabilité destructrice)...
Ils souffrent d'une amnésie culturelle....
La Bretagne à longtemps présenté plus d'un point avec les pays colonisés...
Par ailleurs l'Histoire de la Bretagne n'est pas enseignée...
La langue est en danger de disparaître et il y a un manque de politique volontariste pour la sauver......
C'est une communauté forte, mais sous tutelle et elle ne dispose pas d'institutions pour échapper à l'amnésie culturelle et celles qui les régissent les y enfonce chaque jour davantage...
Ne devraient-ils pas lutter pour obtenir des pouvoirs d'initiatives, de choix, de décision dans des domaines qui les concernent prioritairement ?
Une Bretagne riche en vitalité, une Bretagne maritime qui a vocation à s'ouvrir aux échanges internationaux et qui, malheureusement, étouffe dans son carcan...
Une Bretagne non réunifiée, entravée dans son développement économique subit tous les inconvénients de demeurer insignifiante au plan politique...
Il existe une évidente contradiction entre l'amour ressenti et affiché des bretons pour leur pays, leur attachement manifeste à leur culture, le désir exprimé de sauver leur langue, leur vif sentiment communautaire et, par ailleurs, la mollesse de leurs efforts pour arracher au refus français les institutions politiques autonomes auxquelles ils ont droit, les seuls qui leur permettraient d'affronter l'avenir dans de bonnes conditions.
Se saisir des outils adéquats, tel est pour eux le préalable aux renversements de l'actuelle situation pathogène...
Le centralisme français intolérant et son idéologie baptisée « républicaine », distillée de la naissance » à la mort de ses citoyens par les élites ; l'école, l'université, les médias, pour enveloppants qu'ils soient, ne suffisent pas à expliquer l'indifférence des uns à l'identité bretonne et l'inhibition des autres quand elle est évoquée.
Il est vrai que l'époque n'est pas favorable aux élans collectifs dans notre Europe blasée. Les fascismes se sont effondrés ; les communismes aussi, la foi religieuse s'effrite. Les partis et les syndicats ont du mal à mobiliser. La tendance est à l'hédonisme, au « cocooning », au repli frileux quand ce n'est pas au « chacun pour soi ».
Toutefois, la passivité bretonne traduit la peur de l'incertain, de l'inconnu, la difficulté à imaginer un avenir différent du présent...
Faut-il conclure qu'après bientôt cinq siècles d'assujettissement les volontés sont affaiblies, les caractères sans force, la pugnacité émoussée ?
Mais sans doute, plus profondément, intervient la culpabilité devant la perspective de s'opposer à une France ressentie comme une instance parentale... il est difficile pour beaucoup, impossible pour certains, d'affronter le père-France (l'autorité), de prendre quelques distances avec la mère-France (la protection) et de risquer de se les aliéner. Pire encore, se profile la honte de subir la réprobation d'autrui, d'être montré du doigt, de passer pour un renégat.
Pourtant des signes de souffrance physique collective persistante vus précédemment sont l'indice d'une insatisfaction identitaire profonde et indiquent la direction à suivre pour qu'il existe en France des possibilités d'actions démocratiques...
Mais les bretons ne peuvent être entendus d'un pouvoir malentendant que s'ils se mobilisent en foule, que si leurs é&lites s'engagent, que si tous se rassemblent, parlent d'une seule voix haute et claire.
Ils pourraient dire que la dévolution est possible et nécessaire, que la Bretagne vaut bien l'Ecosse, le Pays de Galles, la Catalogne ou le Pays Basque d'Espagne, qui ont comme les länder allemands leur gouvernement et leur parlement régionaux dont les institutions bretonnes ne sont que de fantomatiques reflets..
Bretagne, réveille-toi !
Notes Bran du
L'auteur fait état dans sa réflexion des données sociologiques relatives au taux très conséquent de « suicides » en Bretagne ; un taux nettement supérieur à celui de tout l'hexagone...
Ce fléau s'ajoute à un autre constat lui aussi alarmant : l'alcool et l'usage de drogue qui eux aussi sont supérieurs aux autres départements français... Ces fléaux d'ailleurs se cumulent le plus souvent. Cela touche plus particulièrement, des femmes, des jeunes, des personnes âgées, des agriculteurs et des ouvriers agricoles...
L'auteur fait état d'un sentiment de faible estime de soi qui favoriserait l'émergence d'un sentiment de honte. Il note comme causes suicidaires ; la dépression, l'impulsivité, l'intolérance à la frustration, la revendication agressive, les conflits parentaux, l'impact professionnel... Tout ceci favoriserait le passage à l'acte...
Il évoque par ailleurs (en retraçant le passé historique de la Bretagne) la perte brutale de repères culturels d'une population fragilisée au plan psychique....
Pourquoi cette fréquence suicidaire supérieure en Bretagne à la normale ? L'origine en serait culturelle est liée au passé des départements bretons....
Est-ce que cela ne serait pas dû à un reliquat de la société celtique dont l'esprit serait davantage ancré en Armorique au niveau de l'inconscient collectif ?
Souvenons-nous que les Celtes vaincus préféraient se donner la mort (et leur femme à leur côté de même) que d'être envoyés en esclavage chez les romains !
En résumé La mort plutôt que la honte, la soumission et la perte de liberté !.....
L'auteur parle d'un ethnocide culturel qui porte bien au-delà...
Il évoque aussi un individualisme pandémique...
« ..Il existe une aptitude remarquable des bretons à se sentir coupable et à battre leur coulpe. Des obstacles, sans doute, d'ordre psychologique se dressent devant une prise de conscience nette de la réalité de l'infantilisation de la Bretagne. Il existe une perception diffuse qui engendre des sentiments d'infériorité et de dévalorisation chez les uns, de frustrations chez les autres, mais il est toujours difficile et risqué de s'affranchir d'une tutelle ( celle de la France)...
Les abus d'alcool et la « dépressivité » se taillent depuis longtemps une part de lion dans la pathologie mentale observée en Bretagne... Il y a un « envol » depuis le 19è siècle des causes de dépressions collectives, un réel malaise existentiel...
On constate comme au Japon un pays à culture de honte... »
On pourrait comparer l'état breton actuel aux peuples « colonisés » et acculturés voir génocidés comme les amérindiens, les aborigènes d'Australie, les Aïnous, les Inuit (esquimo) les Canaques etc...
La Bretagne, aux capacités intellectuelles évidentes (sa « jeunesse » est la première aux grands examens) est capable d'opposer à toute forme d'emprise étatique un « front du refus » organisé par des militants actifs et soutenus pas une majorité « sympathisante »...
Si elle a pu faire céder l'Etat sur des projets allant à l'encontre des « intérêts bretons », elle n'arrive pas pour autant à obtenir la signature de la charte de défense des langues minoritaires par la France seul pays européen à s'y opposer ? Pas plus qu'elle ne peut obtenir la réunification de la Loire-Atlantique au reste des départements armoricains !
Ce sont là deux aberrations entretenues par un gouvernement français ultra conservateur et centralisateur entretenant un décisionnel d'esprit Jacobin lequel considère qu'une langue dite minoritaire « nuit à l'unité de la France » et qu'un décret pris sous Pétain sans aucune considération pour l'Histoire bretonne a détacher la Loire Atlantique de son socle de réalité autant économique, culturel qu'historique !....
Les rivages bretons (Manche et Atlantique) sont des promontoires pour explorer le monde et « commercer » avec lui et ainsi développer un « arc maritime » exceptionnel en lien par exemple avec une « fédération des régions européennes » qui assurerait un avenir économique d'une grande ampleur aux dites régions, mais une telle idée est combattue par Paris qui voit en cela une perte de sa tutelle, de ses « pouvoirs » et de ses « prérogatives » arbitraires !...
La Bretagne ne demande pas son « indépendance », elle demande une plus grande « autonomie », une plus grande liberté d'entreprendre ; une liberté d'initiatives non soumises à un diktat parisien et ce pour gérer au mieux son devenir et celle de ses populations, pour entretenir une mémoire et une langue qui sont autant de tremplin pour entrevoir le devenir, pour innover et créer dans tous les domaines de l'activité humaine !...
L'auteur nous parle d'un reliquat de « nostalgie », d'une confrérie de fantômes venue du passé qui hante nos contemporains bretons au point que certains d'entre eux choisissent comme suicide l'ultime résolution de leurs malaises et profond mal-être...
Mais la Nostalgie n'est pas un « héritage celtique », elle était pour eux « une maladie de langueur » contre laquelle ils luttaient pour ne pas se laisser envahir par celle-ci....
Les Celtes n'ont pas appartenu à une société du « subir », mais à celle de « l'agir » et ils se sont soulevés chaque fois qu'une soumission leur était imposée ; leurs révoltes furent le plus souvent durement réprimées, mais jamais leur « dignité » ne fut mise à bas !...
Le suicide, c'est quand il n'y a plus rien ni à gagner ni a perdre dans une existence humaine, quand la question même ne se pose plus.... C'est une dérive perpétuelle dans un océan qui n'offre plus aucun rivage possible... C'est un naufrage qui vous enveloppe des plus noires abysses....
Et pourtant même la nuit la plus noire contient en son sein des milliards d'étoiles et ceci comme un corps et une pensée désespérée et obscurcie contiennent en eux-mêmes bien des sources lumineuses, bien des phares insoupçonnés !
La Bretagne ne peut-être le pays de la résignation, de la soumission, de la domination, son histoire même est jalonnée à toutes les époques de révoltes légitimes dont certaines ont débordées ses territoires....
Il est dit qu'une part non négligeable de la Bretagne souffre de son passé, d'un âpre sentiment de « colonisé », d'acculturé. Qu'elle est victime d'un « inconscient collectif » fortement chargé de « frustration », d'injustice, de « nostalgie », de résignation à être pleinement ce à quoi elle a toujours aspiré...
C'est sans doute vrai, mais ces « fantômes », il suffit de les foutre à la porte et de ne plus les laisser hanter nos demeures les plus intimes et les plus profondes !...
Il est dans l'histoire de Bretagne un dicton célèbre qui veut que la mort soit plus « digne » que la souillure (du corps, du cœur, de l'âme).
Certes, mais la Vie vaut bien davantage encore et se battre pour Elle, pour sa « dignité » à être, au-delà et par-delà toutes les contraintes imposées redonne sens et Essence à toute l'humanité !
Pour cela, pour tout cela, Bretagne est luttes et combats !
Bretons, bretonnes... réveillez-vous !
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