Fragments d'écritures poétiques inspirés par AHAE
POESIES et HAIKUS Bran du 16 02 2013
A la relecture de l’ouvrage du photographe coréen AHAE (Reflets de mon âme) Ed Assouline
Quelques fragments d’inspiration :
1 / Chaque nuage reformule
Un message
Que le ciel distend dans le temps…
2 / Chaque forêt est une couronne posée
Sur le front juvénile de la terre
Au sacre du printemps…
3 / Entre la haie d’aubépine
Et celle d’églantine
Il y aura ton rire fleurissant en chemin…
4 / Pour chaque parcelle
Prélevée sur la nature
Les pies crient : « - Au voleur ! »…
5 / Non, je n’attendrai pas l’automne
Pour dire aux bourgeons :
« -Je vous aime ! »…
6 / Rien n’est plus beau
Que de voir une biche
Echapée de la mire d’un fusil….
7 / Tous les arbres
Font révérences
Au vent, à la pluie, à la neige, à la rosée, à la lumière… Sauf nous !
8 / Une chrysalide,
Un papillon…
Même naissance pour un poème !…
9 / Le givre est un orfèvre
Un ciseleur d’étoiles
Qui fondent en silence…
10 / Il faut tout l’amour d’une tourterelle turque
Pour couver, sans relâche, la vie
Sur le nid de l’hiver !…
11 / La brume est une sœur
Et le brouillard un frère
Dont l’amour me dévoile…
12 / Une cape épaisse et grise
Enveloppe le val…
Vers elle marche l‘enfant solaire….
13 / Si on soulevait nos paupières
Comme se lève le soleil,
Bien gai serait l’oiseau de notre cœur…
14 / Quand je contemple ce massif de dunes
C’est à toi que je pense ;
Au vent , aux souffles, qui soulèvent tes sables !…
15 / Il faudrait pouvoir emprunter au ’héron, à l’aigrette
Cette patience qu’ils ont
Pour se saisir du poisson du jour…
16 / Il y a en chacun de nous
Un faucon prêt à fondre
Sur la chair apeurée du vivant !…
17 / Quand s’instaure l’hiver
(Ce sourd dialogue entre le noir et le blanc),
Ma pensée attend de se remettre au vert !…
18 / L’orée,
C’est un seuil
Qui pousse notre porte intérieure !…
19 / Tout ces chemins qui se perdent
Alors qu’un seul suffit
Pour se retrouver !…
20 / La prairie nous dit :
« - Venez respirer à hauteur d’herbes,
Votre âme y trouvera esprit et évolution"…
21 / La femme effeuillée
Fait renaître en nous
La sève printanière !…
22 / Entrer en lisière, c’est franchir un pont, un océan,
C’est fouler une terre nouvelle ; une terre vierge qui n’attend
Que notre pénétration respectueuse et aimante…
23 / Obscure est la forêt, sombre son couvert…
(Une forêt jadis pourvoyeuse de toutes les frayeurs)…
Mais, pour qui sait, immergé en ces ombres, percevoir la fulgurance d’une lueur
L’obscurité se fait lumière !
24 / Le couvert des feuilles, la douceur des mousses,
Appellent à la nudité du corps, aux grèves découvertes des plages de l’esprit…