FREDERIC LENOIR LES CHEMINS DU SACRE EXTRAITS ET NOTES BRAN DU 2021 04 04 AVRIL
ONDES DE LUMIERE CREATION/PHOTOS BRAN DU
Frédéric LENOIR Les Chemins du Sacré Ed de L'Observatoire Extraits
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« Le penseur dit l'être, le poète nomme le sacré. »
Martin Heidegger
« ...L'amour de la Nature s'est accompagné d'un émerveillement et d'une interrogation lancinante sur le mystère du monde et l'énigme de l'existence...
D'où vient-elle cette harmonie universelle ?
Pourquoi la Vie est-elle apparue ?
Notre existence a-t-elle un sens ?
Comment réussir sa Vie ?
Comment vivre en harmonie avec les autres, avec le monde ?...
Pour Rudolf Otto le sacré est un phénomène universel soit :
« Le sentiment de crainte et d'émerveillement que l'être humain ressent devant la Puissance de la Nature et le Mystère de la Vie. »
Ce sentiment primordial est à l'origine de toutes les traditions religieuses de l'humanité...
Presque tous les occidentaux qui mènent une quête du sacré sont en quête d'un nouveau lien avec la Nature et d'une expérience spirituelle transformante...
Note Bran du :
« Ressentir » : N'est-ce pas « sentir à nouveau » ce qui suppose une première étape initiale, une première phase où « sentir » était un état naturel, spontané, immédiat, instinctif, une disposition courante, une faculté innée... Une formidable capacité que nous avons hélas perdu de siècle en siècle du fait d'une atrophie progressive de nos sens et du développement d'un orgueil exponentiel nous mettant en dérivation préjudiciable vis-à-vis de ce qui nous était originellement« Essentiel » et « vital »...
Nos errements nous ont conduit dans une vaste impasse !....
Il nous faut revoir de toute urgence nos axes et nos directions !...
Si nous voulons aller de l'avant nous ne pouvons, pour l'heure, que faire marche-arrière et revisiter, reconsidérer nos choix au carrefour du temps et de l'espace....
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L'angle du sacré est bien plus vaste et large que la section restreinte qu'on lui prête habituellement... Le sacré s'ouvre également à travers diverses expériences comme celle de la Nature,, de la marche, de la solitude, de la sagesse, de la beauté ;..
La notion de « sacré » n'est donc pas réductible aux religions:on peut très bien vivre cette dimension en dehors de toute croyance ou sentiment d'appartenance à une lignée croyante. On peut parfaitement ressentir le sacré de diverses façons...
Nos contemporains sont en quête de ce sacré et le cherche au-delà des grandes traditions religieuses historiques et se sentent plus proches de la quête de la sagesse telle qu'elle est proposée en Orient comme en Occident par les sages de l'Antiquité, ou bien des religions animistes et premières de l'humanité...
Le sacré en fin de compte se lit plus dans un visage ou un paysage qu'à travers les mots...
Note Bran du :
Le sacré implique une relation, une connexion ou reconnexion , une « reliance » intime, consciente et profonde du corps, du cœur, de l'intelligence de celui-ci- et de l'esprit qui anime cet ensemble inter-dépendant, l'incite à la découverte, l'inspire ; le stimule, l'accompagne,le fortifie, l'enseigne et le guide....
C'est là dit-on les bases d'une attitude « religieuse » qui demande une démarche lucide, sincère et authentique dans un recueillement qui est l'autel fleuri du silence et le cathédrale mouvante et saisonnière des feuilles...
L'animisme qui considère que la Nature est habitée par des esprits invisibles avec lesquels on cherche à communiquer est la première religion de l'humanité.
Note Bran du :
La nouvelle démarche « reliante » actuelle n'est pas tant « religieuse » que davantage « spirituelle » le « Fond » est plus appelant que la « Forme » et l'Anima » plus que la pratique (rituel ; cérémonie...)
Elle tend à renouer des liens distendus ou tranchés par des idéologies qui s'entendent pour distendre et rompre ces liens « d'essentialité » lesquels rassemblent, rassemblent, condensent et unifient tout être et toute chose dans un « Principiel » qui regroupe et ressoude tout le fragmentaire primordial et élémentaire orgueilleusement dispersé et dogmatiquement éradiqué...
Non plus des croyances qui s'opposent dans des antagonismes stériles et meurtriers mais des conceptions spirituelles et philosophiques basée et fondée sur une pensée « symbiotique » qui propose, qui invite, à des convergences majeurs d'entendements réciproques portée universelle...
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Romain Rolland appelle ce sentiment dit mystique « le sentiment océanique » soit une expérience que peut réaliser tout être humain, dasns laquelle, à un moment donné, sous l'effet de la beauté, de l'amour, le réel devient tellement présent que notre ego s'abolit, notre moi qui nous sépare du réel s'efface, et nous avons lors le sentiment, de n'être plus qu'une goutte d'eau dans l'eau.
Note Bran Du
Pour rappel écoutons le poète Soufi Rûmï :
« La goutte d'eau qui tombe dans l'océan ne doit plus dire je suis une goutte d'eau mais je suis l'océan »
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« L'Univers est fait d'atomes. « On s'est demandé longtemps d'où venaient ces atomes qui n'étaient pas présent au début de l'Univers. On a découvert que ces atomes sont fabriqués par des étoiles. S'il n'y avait pas d'atomes dans l'Univers, il n'y aurait pas de Vie...
Nous sommes des poussières d'étoiles.
Il faut reconnaître que nous sommes dépassés par la profondeur du mystère de l'Univers.
Bien sûr, avec la science, nous avançons dans la connaissance de ses lois, mais il faut renoncer à l'idée qu'on puisse arriver un jour à tout comprendre. »
Hubert Reeves
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Notes Bran du :
Certes, nous n'avons pas l'explication globale des mécanismes, des « phénomènes », de leur fonctionnement et de leurs interactions et donc de leur totale compréhension mais, ce que nous avons déjà appris des Lois de la Nature et de l'Univers, devrait amplement nous suffire pour en constater et en déduire des processus fabuleux, inouïs, extraordinaires, époustouflants et « miraculeux »...
Soit un ensemble très perfectionné, très efficace opérationnellement, d'architectures et « d'architextures » diverses, singulières et multiples qu'il est fort difficile d'attribuer par des arguments recevables au seul « hasard » !
Pour ce qui est de notre Tradition dite Celtique et des Traditions païennes d'Europe et d'ailleurs il y a l'idée partagée d'une création originelle en perpétuelle évolution à laquelle il nous est proposé de contribuer en y apportant notre juste part d'équilibre et d'harmonie...
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La quête de la sagesse commence par l'introspection, la Connaissance de Soi :
l'être humain est appelé à effectuer un ouvrage sur lui-même, à opérer une transformation de son être...
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« La philosophie est « une activité qui, par discours et raisonnements, nous procure une vie heureuse. »
Epicure
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« La sagesse, c'est le maximum de bonheur possible dans le maximum de lucidité. »
André Comte-Sponville
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La méditation :
« J'ai compris que la pratique de la méditation était une histoire d'amour avec le miracle d'être en vie. »
C'est la compréhension du comment nous sommes connectés profondément et du comment notre vie ne tient qu'à un souffle.
C'est voir la vie comme un laboratoire et devenir tel un investigateur de son propre corps, de son esprit, de son cœur et de la nature de la réalité. »
Jôn Kabat-Zinn
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La voie du Zen est un chemin de transformation...
Dans le bouddhisme, le but de la sagesse, c'est de combler le fossé qui sépare les apparences et la nature véritable des choses.
La sagesse croît de pair avec une bienveillance inconditionnelle pour l'ensemble des êtres sensibles qui, par ignorance, errent dans le monde conditionné.
Ce sont comme les deux ailes d'un oiseau : la compréhension de la réalité et la compassion inconditionnelle pour tous les êtres. C'est ainsi que l'oiseau progresse vers l'Eveil. »
Matthieu Ricard
La pratique du Zen, c'est recueillir l'esprit, ouvrir son cœur, maîtriser son corps...
Faire Zazen, c'est s'asseoir en méditation et faire comme le Bouddha assis dans une fleur de lotus...
C'est un pèlerinage immobile...
C'est réciter des sutras ( chants et formules bouddhiques)...
C'est se « fondre » dans la Nature, devenir l'arbre, la pierre, le vent, l'eau...
La cérémonie du thé (le Chanoyu) implique le respect, l'harmonie, la pureté et la tranquillité, l'harmonie et le silence... Ce sont les bases fondamentales de l'art du Thé (Magami)...
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Chi Gong :
« Le plus grand des professeurs de Chi Gong, c'est la Nature. La nature nous enseigne comment respirer, comment demeurer immobile, comment bouger, comment s'enraciner, comment s'apaiser....
La pratique du Chi Gong à travers les différents mouvements, enseigne au corps à revenir à son état naturel.
Le chemin du sacré, pour moi, c'est aussi lever les yeux vers le ciel, se reconnecter avec quelque chose de plus beau, de plus grande que soi.
Et le lien pour moi avec cet espace là, c'est mon souffle. C'est lui qui me garde en lien avec le Tout. »
Nicole Bordeleau
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La marche s'apparente à une philosophie de l'existence.
Le pèlerin sait qu'il est de passage sur terre. Son existence est acceptée comme un voyage ; départ, arrivée, chemin et but font partie de ce périple aventureux.
L'homme qui effectue ce voyage reviendra tout autre, comme la vie entière en appelle à nous transformer.
Le cheminement permet le mouvement de l'esprit tout en maintenant un lien entre soi et le monde, entre l'être humain et la Nature.
La marche permet aussi de vivre pleinement l'instant pour mieux s'ouvrir au monde et d'entrer en symbiose avec la Nature.
C'est marcher vers soi-même en quête de son être intérieur...
Le Shugendô est le chemin de la formation et de l'essai au Japon...
Il s'agit d'acquérir et de développer ses pouvoirs spirituels au sein des trois montagnes sacrées de Dewa Zanzan... (Chaque montagne représente l'une le passé, l'autre le présent et la troisième l'avenir...)
Faire ce pèlerinage, c'est mourir et renaître à soi-même. L'une des étapes « initiatiques », l'un des passages importants consiste à prendre un bain dans l'eau glacée... C'est une totale immersion dans la Nature afin de reprendre contact avec soi-même, avec son corps, son cœur, ses sens... C'est un chemin de renaissance...
Le « Kokoro » est, au japon, la compréhension spirituelle de l'existence...
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« Etre initié, c'est apprendre à mourir. »
Platon
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Il s'agit de retrouver la perception « instinctive » de soi qu'on avait à la naissance...
Le Samâ ou Sema : c'est la danse rituelle des Soufis...
Danse créé et codifiée par le poète Djalal ad-Din Rûmî ( XIIIè siècle)
Les derviches tourneurs représentent chacun une planète qui gravite et évolue dans le système solaire...Ils reproduisent la Création du Monde... C'est, par une chorégraphies « tournante », se rapprocher au plus près du divin et du sacré à travers une expérience intense...
« C'est Un que je cherche, Un que je contemple...
Je suis enivré par la coupe de l'Amour... »
Rûmî
« Depuis la création de l'Univers, tout tourne de droite à gauche.
Nous recueillons avec la main droite levée vers le ciel la grâce divine et nous la transmettons à la terre avec la main gauche tournée vers le sol. »
Un derviche tourneur
Il vaut mieux parfois ressentir que comprendre...
L'art et la spiritualité ont sans doute en commun de conduire l'être humain du visible à l'invisible, de lui faire habiter le mystère du monde, de lui permettre de s'éveiller au-delà de toute rationalité.
La beauté se suggère plus qu'elle ne se voit...
Frédéric Lenoir
En Amazonie les pantes enseignent leurs vertus et propriétés aux guérisseurs traditionnels (Chiri Piari) ( lesquels déposent près d'elles du tabac en offrande pour les solliciter et les remercier avec gratitude... (après s'être purifier eux-mêmes avec la fumée)
l'Ayahuasca, c'est la liane sacrée à laquelle on ajoute la Chacruna..
Elle donne force et accès aux visions...
C'est Mayantu ; la Force de la Nature qui guérit...
Notes Bran du :
Voir les films de Jan Kounen à ce sujet :
Blueberry l'expérience secrète (une fusion avec le cosmos)...
D'autres mondes (documentaire sur les guérisseurs)
et Ayahuasca...
Zen, Chi-Gong, Méditation, Marche, Quête de Sagesse, Danses sacrées, Cérémonie du Thé... etc...
Dans ses pratiques, assez rigoureuses pour certaines, il s'agit de se libérer de l'agitation du mental qui les parasite... C'est une pratique qui implique un sentiment de gratitude pour tout ce qui apporte, avec bienveillance et bienfaisance, son précieux concours à un état d'Etre dit de vacuité et de plénitude...
C'est se découvrir apte au recouvrement de l'Esentialité de l'existence...
C'est boire le silence à petites lampées, prendre respiration dans le Souffle de Vie, emmener son cœur en voyage et le faire éclore comme un lotus sur la paix de « l'étant »...
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« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte que l'on en a qu'une. »
Confucus
