GUERRE ET CIVILISATION BRAN DU REFLEXION 15 03 MARS
Cernunnos
La voie de l'équilibre et de l'harmonie
Guerre et civilisation Réflexion Bran Du Mars 2023
Nomades et sédentaires...
Sources ARTE Aux Origines des Civilisations.
Certains chercheurs scientifiques affirment que l'homme est né « bon » en manifestant dès l'aube de l'humanité des dispositions heureuses envers ses semblables...
D'autres, au contraire, considèrent que l'homo sapiens sapiens à surtout soin de lui-même et peu des autres...
Ainsi s'affrontent deux tendances qui oscillent entre l'indifférence égotique et un altruisme originel fondé sur l'entraide et la solidarité....
Les conditions mêmes d'existence de la prime humanité dans un contexte existentiel assez précaire inclinent à penser que la survie individuelle étant liée à la survie communautaire et inversement, les premiers hommes ne pouvaient faire autrement que de s'entraider...
« Un pour tous et tous pour un » était la seule règle rendant la survivance de la communauté possible...
Peut-on lors parler de « sentiments » quand la nécessité s'impose ?...
Il est avéré que le début d'une civilisation (et quelque soit le continent où elle prend naissance et se développe) est tributaire de la guerre qui seule, à priori, assure la croissance et l'épanouissement d'une cité....
Civilisation et guerre seraient indéniablement liés...
« La guerre est le moteur de développement de toute civilisation. »...
Ceci résulterait du passage du nomade chasseur cueilleur en agriculteur et pasteur sédentaire... La sédentarisation étant la première étape de ce qui engendrera la guerre par la suite...
Une guerre pour défendre ses biens ou s'approprier le bien des autres...
Le pouvoir fait bon ménage avec la possession...
Le progrès pourrait-on dire consiste dans ce domaine guerrier à se doter d'armes plus efficaces par rapport à celles des « ennemis », et par rapport à celles des humains qui tendent de défendre leur cité et tout ce qu'elle contient et leur vie tout autant...
Au cours des siècles qui suivront la Préhistoire, l'homme fera preuve d'une imagination, d'une créativité débordante afin d'anéantir son prochain ou de le réduire en esclavage...
Un peuple dit « civilisé » serait donc un peuple favorisé par les Guerres qu'il entreprend au préjudice d'autres communautés humaines...
IL y a là de quoi refroidir ceux qui pensent que la bonté est la dotation primitive de tous les hommes sur notre Terre !...
Il en est d'ailleurs des Hommes comme des Dieux. Ainsi et entres autres civilisations, dans l'Inde ancienne par exemple, le Dieu le plus important est dit destructeur et constructeur à la fois...
Les questions qui se posent sont celles-ci :
« Pourquoi le conflit est-il un facteur de progrès aussi puissant ? »...
« Comment le «bien » peut-il naître du « mal » ?
L'homme ayant opté pour la sédentarisation va construire des villes, faire du commerce, produire des biens, va ensemencer et faire des récoltes en « domestiquant » certaines variétés de plantes et stocker ses moissons...
Mais pour conserver ou accroître tout cela la Guerre va entrer en jeu car elle s'avère être le prix à payer pour protéger ses biens et/ou augmenter ses richesses...
C'est au sein de cette sédentarisation que, jalon après jalon, étape après étape, nos ancêtres lointains élaboreront les grands principes qui aujourd'hui encore gouvernent notre existence.
C'est dans ce contexte qu'est né le monde moderne...
Depuis toujours, guerre et civilisation forment un couple indissociable
La notion de propriété, de possession, sera vectrice au sein de la sédentarisation des premières et lourdes inégalités, de même que l'élection d'un chef à qui ont fera attribution de privilèges par rapport à son peuple ou à la présence de prêtres qui exerceront une autorité via leur statut et leurs influences sur les populations...
Par la sédentarisation, les hommes sont liés à la terre en un endroit précis et cette terre où ils vivent, œuvrent et meurent devient leur terre, leur propriété absolue, laquelle sera prisée par d'autres et ils devront la défendre de tout accaparement, de toute appropriation...
Pourquoi les derniers nomades de l'Europe actuelle sont-ils l'objet de rejets dans tous les pays européens ? Peut-être parce qu'ils ont su préserver une liberté qui interpelle fortement ceux qui ont sacrifié la leur pour un bonheur sédentaire insatisfaisant...
Il est ainsi des miroirs que l'on brise pour ne pas voir la réalité de ce que nous avons abandonné de notre besoin de liberté absolu !....
Les derniers hommes dits libres nous rappellent les concessions que nous avons faites pour privilégier une pseudo sécurité au détriment de la liberté» !...
Le fait que, aujourd'hui, de plus en plus, des personnes jeunes ou âgées décident de vivre dans un camping-car ou dans un camion aménagé ne résulte pas simplement d'un aspect financier et économique mais du fait que cela dépasse et de loin un tel choix qui touche justement à une recouvrance d'un sentiment dit de liberté ; une liberté de se mouvoir et de s'émouvoir librement !...
Bâtir, construire, concevoir une société nouvelle impliquera une réflexion majeure à ce sujet en se basant sur les expériences et sur les faits avérés accumulés dans notre longue Histoire afin de ne pas reconduire une société ou « l'avoir » étouffe et réduit « l'Être » en esclavage, ou le pouvoir synonyme de possession et d'appropriation ne s'exercera plus au profit d'une élite, de privilégiés détournant la vocation morale et éthique de leurs mandats pour satisfaire leur propre égo et accroître leur richesse personnelle...
Une nouvelle société à venir ne peut se concevoir et ne sera viable et validée collectivement qu'en étant au service de l'Être, individuel et communautaire...
Qu'en conjuguant une nécessité sédentaire avec un cœur nomade...
Qu'en recherchant d'autres modèles que la guerre pour assurer sa croissance et son développement...
Qu'en faisant preuve de maîtrise afin de rétablir et d'entretenir les équilibres et les harmonies sans lesquels nulle évolution faste, réaliste, consciente, cohérente et positive ne serait possible...
Extraits du documentaire :
Ce documentaire démontre exemples et faits à l'appuie que :
« La puissance est renforcée par la puissance qu'elle exerce...
que la « création/destructrice » s'est exercée partout dans le monde avec les mêmes scénarios, les mêmes finalités...
Qu'au fur et à mesure que la guerre se développe, elle fait avancer le progrès technique...
Que la guerre semble bien unifier et créer une cohésion humaine, des liens forts entre les personnes, de façon plus conséquente que la paix...
Qu'il ne saurait y avoir de civilisation sans l'emploi et l'usage de la guerre... Et que celle-ci lui est indispensable... Que cela nous plaise ou non !
Que la coopération, la compétition et la conquête sont des éléments indispensable pour aboutir à une civilisation et que cela se répète inlassablement...
Que la destruction de grande ampleur intervenant après une conquête est un catalyseur de changement de société et que cela apporte le progrès...
Que ce sont là les principes universels de la civilisation qui veulent qu'un cycle éternel de chaos, de violence et d'ordre se doit de mourir pour laisser la place à quelque chose de nouveau.. . Ce qui est ancien se doit lors de mourir...
Qu'il s'avère qu'en temps de paix nous continuons, nos armes déposées, de nous comporter comme si nous étions en guerre que ce soit dans le sport, les affaires, la politique....
TOUTEFOIS,
Une civilisation fondée par la guerre et se développant grâce à elle arrive un jour à un point où elle ne peut plus se développer à partir de la force brute. Elle doit alors nouer des alliances...
La culture, les échanges commerciaux et les idées peuvent être aussi efficaces que les armées...
Il n'est pas nécessaire de s’entre tuer pour aboutir à des conséquences positives pour tous et obtenir des résultats efficaces et souhaitables... »
Si l'on s'en remet au déroulé général des propos et commentaires, il ressort que la guerre aurait des aspects contributifs efficaces dans la mise en place d'une civilisation et son développement et qu'elle serait même le prix à payer pour qu'une civilisation existe et perdure quelques temps...
Guerre et civilisation serait inséparables dans un processus de mise en œuvre d'une société humaine d'envergure s'imposant à tous et à toutes...
Le constat est de poignante actualité avec les événements que l'on sait lesquels reconduisent aux portes de l'Europe des scénarios monstrueux que l'on pensait ne plus revoir !...
Depuis l'homme des cavernes, des milliers et milliers de printemps se sont succédés amenant le renouveau sur la Terre, annonçant et démontrant la victoire du fleurissement de la Vie au-delà de la Mort apparente hivernale...
Quoi que firent les humains tout au long de leur existence et les générations qui ont suivi pour pour s'entre tuer copieusement, la Nature à toujours imposée son cycle et ses rythmes sans se soucier de cette espèce animale appelée l'homme portée sur la destruction, l'anéantissement, la prédation, la possession la domination, l'appropriation, le meurtre organisé, la conquête perpétuelle et dévastatrice du pouvoir et de la puissance...
Est « civilisé » celui qui est doté d'une civilisation...
La civilisation c'est, selon les dictionnaires :
l'ensemble des caractères communs aux sociétés les plus complexes ; ensemble des acquisitions des sociétés humaines (opposé à nature, barbarie).
et l'ensemble de phénomènes sociaux (religieux, moraux, esthétiques, scientifiques, techniques) d'une grande société.
Etre barbare, c'est ne pas être a priori civilisé mais parfois le civilisé est bien plus barbare que le non civilisé !.... qu'il tend d'ailleurs à faire disparaître ou à asservir !....
Si pour évoluer une civilisation se doit de fomenter des guerre, la paix, l'espérance de paix, n'a alors « guère » d'avenir !...
Il n'existe pas à priori de bouclier contre la bêtise humaine et les prédations qu'elle induit et suscite...
Mais la force brute finit par s'épuiser, c'est en effet une question de durée donc de temps alors que les entreprises fondées sur une pensée et des actes symbiotiques œuvrent ici et maintenant et construisent au jour le jour un autre devenir et avenir fondés sur la recherche permanente, vigilante et attentionnée de l'équilibre et de l'harmonie et leur rétablissement périodique...
Pourquoi l'homme a-t-il et quelque soit les siècle et les générations une propension à opter pour le pire et non pour le meilleur ?
Une grave et bien interpellante question dont il est fort difficile d'avoir, de tirer un entendement, une compréhension ! ?
Le pire demande peu, le meilleur demande tout de l'homme qui dès l'enfance peut manifester des tendances destructrices et une aptitude à faire souffrir (notamment des animaux, des insectes par exemple dont il jouit ou s'amuse de la souffrance infligée...)
Ceux et celles qui ont eu à connaître dans leur corps physique et psychique la souffrance notamment au cours de leur enfance peuvent avoir et développer une attitude qui consiste à faire souffrir à leur tour...
Quelqu'un, l'autre, doivent en quelque sorte « payer pour cela »...
Mais c'est aussi un déficit de conscience, de volonté et d'imagination qui fait que l'on reconduit auprès de ses enfants, des autres, l'absence de sentiments aimants que l'on n'a pas connu et que l'on aurait tant aimé connaître soi-même...
L'humanité est prise en otage entre ces deux tendances totalement opposées qui déterminent la vie (ou la non vie) des uns et des autres...
Au cours des siècles ce ne sont pas les interpellations majeures qui ont manqué et les avertissements des lourdes ou heureuses conséquences des choix, des décisions et orientations qui sont prises...
Les périodes historiques ayant su instaurer une paix relativement et exceptionnellement durable sont plus que rares...
Mais quand elles ont pu exister toute la société humaine en a été bénéficiaire sur tous les plans et les hommes ont développé alors la meilleure partie d'eux-mêmes que l'art à brillamment manifesté dans tous les domaines de ses expressions...
Tout cela demande pour l'investir et tenter de comprendre le recours à une conscience éclairée, le recours à la faculté de discernement, le recours à une sagesse et à une déontologie de l'existence, le recours à un désir et à une volonté conjointe de servir la Vie et non de l'asservir et de lui porter atteinte...
Bien fraternellement Bran Du
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