Haiku d'hiver après avoir été ... Bran du janv 2014
Haiku Bran du Poétique du fragment Hiver 2014
Photographies : Bran du
Le chat blanc, sur le divan bleu
Met, de sa queue, des virgules
Dans le phrasé alangui du jour...
Il y a un œil sous l'écorce
- Un œil écartelé et froid -
Qui perçoit plus que tu ne vois...
Tu dis des nuages :
Aussitôt vus, aussitôt disparus...
Tu dis cela mais, toi aussi, tu ne fais que passer !...
Elle se tient là depuis toujours
A la fenêtre des nuits et des jours ;
Elle ; l'Attente !...
C'était comme deux papillons
Se brûlant
A la lumière de leur amour...
Cette île, voluptueusement allongée ;
C'était un sein de vagues et d'écumes
Dressé sur la poitrine de l'immensité...
Sur la verte prairie
Songeant sous l'ombelle blanche du ciel
Elle sentait montait à son front le rouge de l'amour...
L'hiver quand les branches
Ont perdu leurs feuilles, les oiseaux
Offrent à l'arbre un bouquet de plume...
Tout être qui offre à son âme
La vue d'un couchant sur la mer
donne à ses songes des ailes de désir...
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Traverser au petit matin les villages encore endormies, les rues baignées par le lugubre halo des réverbères contemporains... Sous les toits sonne le réveil, le rappel aux nécessités d'un quotidien imposant la servitude matérielle pour répondre aux existentiels besoins...
Peu à peu glisse la fermeture éclair du grand manteau nocturne faisant apparaître la chemise bleue d'une aurore toujours juvénile...
C'est l'heure où es phares des automobiles chassent de la route les résidus ténébreux qui s'y attardent encore...
Dans le branchu des massifs le chant des oiseaux se tient en embuscade prêt au ravissement de hommes et des dieux...
Lors le ciel tout à se nouveaux feux trempe son pain de nuage dans le café du jour.
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L'aulne, comme chaque année,
Prend son bain prolongé
De racines...
Fruité et gouleyant
Bientôt sur les tables
Le cidre de janvier...
Toujours en maraude !
Quoi ? Une bande de rôdeurs ?
Non, la compagnie des étourneaux...
Entre l'élan et le rejet
Est-il une place
Pour la sérénité ?...
Oui, s'étalent sur le temps, le noir et le gris,
Mais, cependant, voici déjà dans la haie des champs
Le rire solaire et renaissant de l'ajonc...
Nonobstant les épicéas gardant leurs feuilles
Ce ne sont que forêts de squelettes blanchis
Implorant la lune de couvrir leur nudité...
Fort de son bec solaire
Le merle ne craint pas
La venue de la sombre nuit...
Quand je vois les constructions humaines
Edifiées à la hauteur de leur orgueil démesuré,
Je pense aux vingt briques élémentaires sur lesquelles reposa la vie !...
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Haiku et pensée du chemin... 29 01 2014
« Tout chemin est vite oublié, s'il cesse d'être parcouru. » Bernard Rio
L'Equilibre, c'est la route des nuages." Lao-Tseu
Le chemin est bordé
Par ce qui n'est pas le chemin...
L'homme de même trace sa route...
Le lézard a apprit du soleil
A penser
A l'heure des ombres.. .
Tout chemin creux
Rappelle que le Cercle
Est la matrice de l'Homme...
La flânerie est ce luxe
Que l'on s'accorde
Dans la poursuite du temps...
Le chemin pour se perdre
Où le trouver
Sinon en soi-même ?...
Plus de chevaux
Sur le chemin de halage
La vie glisse comme elle peut !...
Quand vous marchez
Votre pensée porte
Votre sac avec vous...
Passer alternativement
Des terres chaudes aux terres froides
Féconde l'esprit...
Suivre un chemin creux
C'est suivre une partition faite
De pauses et de silences....
Le chemin est un tracé
Qu'on ne saurait modifier
Sans atteindre à sa mémoire...
Le chemin creux préfère
La sinuosité au linéaire ;
Sa façon à lui de vous prendre dans ses bras...
Le chemin creux :
Il voue un culte
Aux heures vagabondes...
Depuis des milliers d'années,
C'est la pensée des hommes
Qui creuse les chemins....
Il ne viendrait pas à l'idée
De courir
Dans un chemin creux...
Ce genre de chemin,
C'est le bon endroit
Pour causer avec l'églantier ou l'aubépin...
Le chemin creux
Vous entoure d'une parenthèse
Dans l'explication de votre vie...
Ses nombreux détours
Vous laissent le temps
D'arriver à l'amour !...
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Peintures, empreintes : Bran du
Arrivé au sommet de la montagne
Le soleil tête
Le sein blanc de la terre...
La brume à la pudeur
De recouvrir toute chose
En fermant les yeux...
Les blés ce matin
Par endroits, couchés sur la terre...
Le vent a encore fait des vagues !...
Il y a, dans la nature,
Des centaines et centaines de réponses
Qui attendent vos questions...
On a fait venir des roses jusqu'en nos demeures
En leur faisant subir tant de mutations génétiques...
Il est temps d'aller revisiter les églantiers !...
Les lianes-algues si effilées
Sont les cheveux d'une ondine
Qui cache son visage en leurs mouvances vertes...
Cet homme était si froid, si sec,
Que pas un oiseau
Ne visitait son ciel...
Celui qui accepte
D'être enveloppé de lumière
Sera en mesure de mieux identifier ses ombres !....
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Divers, d'hiver, après avoir été...
A l'écart, en marge,
Dans le recul et le retrait
Pour retrouver une plus juste place...
Bretagne Terre d'accueil... La preuve :
L'eucalyptus si épanouit
Et le mimosa de même...
Juillet s'était interdit toute forme de chaleur
Ayant fait vœux
De chaste été !...
Est-ce que vivre nous fait
Ni chaud, ni froid
Pour que nous installions dans la tiédeur ?
Du chemin ou de l'homme,
Qui choisit l'autre ;
Qui passe le « marcher » ?...
Cheminer ! Cheminer !
Une autre façon de partir...
En fumée ?
A défaut de trouver mieux
De trouver l'homme qu'il te faut...
Veux-tu essayer quelques unes de mes qualités ?...