HORIZONS BRETONS AURELIE PROUFF ET POEMES INSPIRES BRAN DU 2024 18 06 JUIN
Photos Bran Du
Photos Bran Du (Monts D'Arrée)
Horizons BRETONS Aurélie Prouff...
Et Poèmes inspirés Bran Du :
Juin 2024
« … Il est des secondes
où le paysage monte au ciel
avant de plonger dans la mer... »
« Quand les mots encore avaient du goût. » Yvon Le Men
Aurelie Prouff
De l'eau, du vent, de la lumière et, parfois, des gens au milieu.... Extraits
Ed Les Filles de la Pluie Poèmes et photographies.
Voir aussi « Où vivent les Filles de la pluie ? »
aurélieprouff@aol.com
« ...La terre danse avec ceux qui la vivent et leur offre de l'eau, du vent, de la lumière...
« S'il nous était donné le temps
de quelques pas sur la bruyère
celui de sentir sous nos doigts
la fraîcheur mouillée de la pierre
ou bien d'inspirer simplement
en n'ayant d'autres occupations
que d'écouter parler le vent... »
Roc Trevezel / Monts D'Arrée
« Il faudra chercher la lumière
essayer de la débusquer
jusque dans les coins improbables
ceux des rues sombres et bondées.
Cachée dans l'éclat d'un regard
ou l'ourlet discret d'un sourire
la lumière aura ce pouvoir
de réconforter et de guérir. »...
« ...ou bien je choisirai la vie,
cette pâle lumière à l'ombre des nuages
cette flamme ténue et parfois vacillante
mais dont l'éclat nous tient le uns si près des autres.... »
« ...Essoufflé de tant de rires
C'est ici qu'est mon essentiel. » (Ouessant)
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TEXTES/POEMES inspirés des photos d'Aurélie et de mes traversées en Terre Bretonne...
Bran Du Juin 2024
La jetée pour prolonger la terre dans l'horizon
Pour que s'y amarrent les rêves d'eau profonde
Pour y connaître enfin un bout du monde qui ne soit plus le nôtre...
Mouettes et goélands rentrent des terres
Ils ont suivi, de jour, le chalut des labours
Leur île bientôt en vue...
On dit de la côte qu'elle est sauvage
mais le sauvage n'a pas la côte
auprès des « domestiqués » !
Le rivage aux roches morcelées, fragmentées
La pierre partout trouée, éclatée
mais l'homme plus fracassé encore !...
Dans un bosquet à l'écart du temps
la pierre ancienne avec sa foi dressée
La terre seule gardant mémoire...
La cale s'enfonce sous les flots
bercée d'algues à son entour
y montent et y descendent des vagues
au rythme de l'Amour...
Le banc, là, à l'abri des vents dominants
là où maigrissent des géants millénaires
solides sur leur base...
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C'est le territoire des herbes rases, des herbes échevelées d'où jaillissent des os de pierre issus du lent démantèlement d'un antique géant...
Rousse, noire et blanche l'étendue minérale et végétale.
Le songe à perte de vue.
L'humain, ici, n'est toléré
que s'il a du rêve dans le cœur...
Là, en conjonction intime, l'être et le lieu
Tous deux faisant élection de leur essentialité
Chacun se dénudant devant l'autre
afin que s'interpénètrent
la chair, les sens, le crachin, la bruine et les vents...
L'eau, ici, s'empare des sentiers
dévale parmi les bruyères
et disparaît comme un songe au matin...
Une fenêtre, ce n'est qu'une fenêtre
avec ses rideaux ajourés et dentelés
Le regard à déserté, parti affouiller un autre monde...
Ces nuages gris et blancs
s'en vont on ne s'est où
Ils reviendront, fragmentés, chevaucher d'autres nuées...
Barbeliser la Terre
Enclore le paysage
Cloisonner les prairies de l'Esprit
Seule la bêtise humaine est sans limite !
La brume pour que, quelque temps, quelques instants,
s'estompe le quotidien et que renaisse en nous un regard nouveau-né...
Les tourbières, on ne saurait s'y aventurer
Tant de pièges y sont cachés
que le désir demeure sur la rive...
Se prendre la main du cœur
parmi la chaîne des danseurs
c'est prendre Vie au bout des doigts...
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