Impressions en Brocéliande Juin 2012 bran du
Impressions …. En Brocéliande Bran du 2012
Ponthus… Racines du ciel et racines de la terre, ainsi l’arbre médian, en ses manchons d’émeraude, en son chandelier de feuilles, en sa chorégraphie printanière, dresse et trace une Verticale pour cela qui circule entre les mondes…
Sève tellurique et sève céleste en lui se mêlent et s’alchimisent…
La Force ici se tient entre humus et nuages…
Ainsi, l’Energie ascensionne, pénètre et échange, ainsi se forme le caducée sylvestre où les serpents s’entrelacent et enfantent la Dive Spirale…
Face à l’Arbre tutélaire, mon être se fait hêtre, ma peau se fait écorce et j’ai feuille solaire sur le bout de ma langue !
J’assemble lors les pierres moussues enfouies sous les ronces et s’élève la voûte des mots hissés jusqu’à l’arche…
Comprendre seulement qu’ainsi naît le vitrail qu’enchâssent mes chairs teintées de rouge et de bleu…
…/… - Futaie obscure en ce crépuscule qui tombe sur une couche faite de milliers d’automnes… - Colliers de feuilles mordorées que l’ombre passe à son cou… - Les fûts s’élèvent de toute leur légendaire droiture vers la paume qui saigne sous les épines du jour… - Le Cercle de la nuit épouse le front arbustif de la Mère…
Eclate, lors, une grenade de lumière comme un sceau ensanglanté apposé sur le parchemin du temps, sur la nudité fiévreuse et offerte de l’espace…
…/…
Qui nous dira le vieux chemin des pierres bleues, la roche verte qui sanctifie le passage et le houx majestueux qui couronne les fastes de l’été ? Qui fera de ses mains un usage de source lentement écoulée sur une poitrine aimante ? Qui pour enlacer le chèvrefeuille de ses pensées sur le coudrier de sagesse ? Qui pour chanter l’écorce qui boit le lait de ses racines ? Qui pour recouvrir ce chant de l’ocre rousse du Grand Voyage ?
Celui-ci, celui-là, invisible, mais qui se fait « présence » dans les plis tournoyants d’un soleil enivré…. Celui-ci, amant et aimé, est jalousement gardé dans la mémoire des fontaines… (Des étoiles, à la minuit, se dénudent pour lui dans le lac de son cœur.)…
Il est le grillon du chant près de l’âtre solaire et le berger stellaire dans les étiages de la nuit…
Sa flûte est de lumière et rayons sont les sons qui dansent dans la clairière ; qui en la clairière, sont !