IMPRESSIONS / REFLEXIONS/ CONSIDERATIONS PARTIE II 2022 BRAN DU 25 11 NOVEMBRE
Ah, le nuages ! De passage tout comme nous !
Photos Bran Du
IMPRESSIONS / REFLEXIONS / CONSIDERATIONS PARTIE II
BRAN DU Le 25 NOVEMBRE 2022
Il y a peu, chrysanthèmes et bruyères ont coloré la nappe noire des deuils qui recouvrent nos cimetières...
Les champignons d'automne se font rares maintenant que les pluies n'ont pas cessé de tomber et que le vent a soufflé en rafales... Cependant, quelques marasme des oréades ( mousserons) hier matin dans les prés mais plus d'agarics champêtres, plus de coulemelles non plus...
Sur mes secteurs de ramassage, les pieds de mouton ainsi que les pieds bleu ne sont pas au rendez-vous annuel mais les chanterelles à pied orange sont elles fidèles aux pinèdes qui bordent nos côtes maritimes...
Les bolets bais poussent encore mais sont vite « décatis » du fait de la permanence des intempéries...
Peu de cèpes cette année, quelques pieds rouges plus résistants..
Les amanites rubescentes sont plus nombreuses mais elles ne vont pas dans mon assiette...(Trop de risque d'erreur !)...
Voilà pour un petit inventaire fongique...
Sous le sol incendié de Bocéliande, la forêt du futur est en gésine...
Pendant ce temps le monde est toujours aussi et autant malmené par les hommes qui se déchirent. Ceux-ci font couler le sang, le leur et celui des innocents et maculent d'indignité le visage défiguré de notre humanité...
Dans le bourg, des drapeaux ukrainiens ont été hissés pour dire la solidarité avec ceux et celles qui souffrent sous les bombes de l'aveuglement et de l'arrogance humaines reconduits de siècle en siècle, de génération en génération comme un virus « mortel » et reconductible de la haine, de la destruction, de l'appropriation, de la prédation idéologiquement institutionnalisées...
Il n'est pas, il est vrai, assez de hampes disponibles pour élever au ciel les pavillons de l'horreur et de la douleur...
Peut-être qu'un jeune printemps finira par déposer un baiser sur le front du vieil hiver... Peut-être...
Aimer peut faire peur autant que la haine...
Aimer est peut-être une maladie qui ne veut pas guérir...
Est « mu » est ce qui fait mouvement vers la Vie.....
Discerner, c'est godiller entre la transparence et le rideau des brumes...
La solitude elle-même ne peut se définir... Elle est sans compagnie qui soit de nature propice au dialogue... C'est un puits où se déversent les confidences. Pas de quoi désaltérer les lèvres...
Aujourd'hui, ce n'est pas un temps à mettre un rêve dehors, il serait aussitôt happé par les vents du Nord...
Notre royaume intérieur est dépositaire d'un « centre » détenteur d'un « point de Vérité » qui fait « équilibre et harmonie entre toutes oppositions. ». Il régule tout le fragmenté, tout le disloqué de notre corps et de nos pensées, tout le dispersé de notre être soumit lors à des écartèlements et à des éloignements fortement préjudiciables à tout entendement, à toute cohérence...
C'est là en ce « centre sacré » (peut-être la demeure de l'Âme) que réside le Verbe « Aimer » doté de toutes ses potentialités de conjugaison...
Là, également, que demeure l'Axis Mundi ; l'Arbre du « Monde » lequel ramifie l'Etre au Ciel et à la Terre et par lequel est dispensée et circule la sève « principielle » et spirituelle qui irrigue l'aubier de notre corps et la ramure déployée de nos pensées...
Il y a chez nous une sorte de volonté de pouvoir, de possession, de puissance dominatrice, d'asservissement, d'appropriation...En fait, cela nous bouffe le cœur et fait enfler démesurément notre cerveau au point que celui-ci s'empare de toutes les commandes au détriment du bon service de la Vie elle-même...
En terme de dictature, le mental est son serviteur le plus zélé...
Confronté sans cesse au pire et au meilleur, l'homme ne peut concevoir son ou ses « dieux » qu'étant animés eux aussi de ces mêmes tendances ; fastes ou néfastes donc selon leurs humeurs....
Les mythes demeurent incroyablement de toute actualité. Ils sont porteurs de résolutions face à nos « problèmes » humains parce qu'ils démontrent à travers leurs mécanismes narratifs mis à jour les voies qui mènent vers la Vie ou vers la Mort...
Le passage du Non-Etre à l'Être (vecteur de son propre et spécifique accomplissement) passe par une quête et conquête de la Souveraineté et cela se produit, doit se produire, dans son royaume intérieur là où l'on se doit d'affronter les dragons et démons qui y font obstacle...
Le mythe est bien de toute éternité et il s'actualise en permanence comme modèle de réflexion et d'action car il est parfaitement transposable à nos sociétés modernes en voie de délabrement et de stérilisation...
Nous mettons des bas d'hyper contention sur la libre circulation de nos idées et pensées...
Pour le mental, c'est un lâcher de faisans domestiqués !....
La colère s'avère parfois nécessaire quand les individus s'opposent aux lois de la Vie , mais attention, votre maison intérieure peut aussi brûler dans l'incendie !...
La Bête Noire : le contrôle voir l'hyper contrôle... Générateur de non écoute et de la pratique du « faire semblant » ou encore de « protection exacerbée »...
Comment lors être « vrai » dans ses émotions et leur « maîtrise » au sens de non dérive...
Maîtriser : deux sens :
- Se rendre maître de, par la contrainte physique.
Maîtriser un cheval.
. Dominer (une passion, une émotion, un réflexe).
Maîtriser sa colère, ses nerfs.
Contrôler : deux sens :
Soumettre à un contrôle.
Contrôler les comptes d'une entreprise, des billets de train.
Maîtriser ; dominer. Inspecter vérifier
Contrôler ses réactions.
La « résistance » à être vrai fait partie de l'armurerie. Elle consiste à masquer, à retenir prisonnière, à bâillonner les idées et pensées, à refouler les ressentis qui voudraient pouvoir s'exprimer mais demeurent prisonniers d'un mental qui fait office de geôlier...
Si face à un groupe ou face à l'autre on focalise sur les « imperfections » ou « dissonances » décelées ou potentielles, si on les guette, cette mobilisation nous empêche de vivre la « poétique » de ce qui est au-delà et par-delà les cibles et manifestations recherchées voire attendues...
Je veux bien être « sensible »... « sans cible » certes, mais pas si l'amour seul sur moi décroche ses flèches !
Si le monde, l'autre, les autres étaient parfaits ce serait vraiment chiant pour tous et pour toutes vu que l'on aurait plus rien à y faire !...
Un « vocabulaire » est un emploi indispensable quand il est puisé dans l'écoulement de la Source de Vie et ce qu'Elle irrigue dans l'asséchement de notre humanité...
Le constat positif : une qualité d'analyses qui sonnent justes, qui sont argumentées, qui sont fondées sur l'expérience honnête, objective et ce à but de conscientisation...
Il n'y a pas de concessions à faire, à défendre face à un réalité bafouée la plupart du temps, volontairement ignorée et bâillonnée de surcroît...
La vérité n'est jamais la bienvenue même si elle est un chemin vers la guérison...
D'où la nécessité impérieuse, face à de multiples et récurrentes emprises, d'ouvrir, d'élargir, d'étendre ce qui est de nature à « délivrance » personnelle et communautaire...
Plus la lucidité est grande et plus elle doit clairement se confronter aux éblouissements et aveuglements généralisés et institutionnalisés...
Nous avons certes le droit à l'erreur mais pas trop souvent et faut-il encore que l'erreur soit source d'un enseignement profitable !...
Les exceptons existent. Ce sont elles qui peuvent aussi faire bouger le monde... De même que l'inspiration, l'imaginaire, la novation dont nous avons un très fort déficit...
Comment les membres d'un corps social « malade » ne seraient-il pas affectés par la maladie de ce corps ?
Il est plus facile dans une relation de déceler les mécanismes à l’œuvre que ce qui les active de conscient ou d'inconscient et c'est cependant ce qui se doit d'être clairement identifié...
Pardonner ! C'est d'abord comprendre à partir d'explications recevables et accueillies les enjeux de la relation exprimée ou sous-entendue et ce qu'ils déterminent en terme de désir et de volonté...
C'est revisiter à l'aune de cette compréhension nos projections redondantes et nos interprétations peut-être hâtives. C'est aussi s'interroger objectivement sur le moteur des actes constatées et sur « l'intention dirigeante » de celui-ci...
Pardonner c'est peut-être savoir accepter lucidement et sans complaisance ce qui a été pour nous l'objet d'un traumatisme mémorisé, d'une blessure enfouie mais toujours présente et la part réelle de responsabilité de son auteur dans l'action qui nous a été préjudiciable...
Mais la compréhension des motifs, des pulsions de cet auteur n'enlèvera pas la responsabilité induite de celui-ci. On peut comprendre voir en effet pardonner de ce fait mais cela n'enlève pas à cet auteur le fait qu'il aurait pu agir autrement et qu'il ne l'a pas fait...
Pardonner , c'est le don fait par notre compréhension à ce qui sans cela n'aurait aucune « excuse » ou ne saurait en trouver....
Le « pompage » par l'autre pourrait relever d'une pénurie des sens ! (Je ricane !)...
Notre royaume intérieur est dépositaire d'un « Centre » détenteur d'un « Point de Vérité » et d'équilibre qui gère et régule toute « opposition » soit tout le dispersé et le fragmenté de notre Être soumis à des écartèlements et des éloignements fortement préjudiciables...
Là, en ce « Centre » réside le Verbe « Aimer » doté de toutes ses potentialités de conjugaisons.
Là réside également « l'Axis Mundi », l'Arbre sacré qui ramifie l'Être au Ciel et à la Terre et par où la sève spirituelle irrigue l'aubier de notre corps et les ramures de nos pensées...
L'acte dit d'Amour ne saurait en aucun cas être banalisé, inscrit dans une pratique routinière tenant plus du consumérisme que de sentiments façonnées par le don et l'offrande...
C'est une rituel sacré, une cérémonie intime et profonde conçue et incarnée comme telle...
Il ne s'agit pas, il ne saurait s'agir, de seulement conjoindre charnellement deux corps appelés à conjonction et à conjugaisons aimantes mais de co-participer, en vérité, en pleine et claire conscience, par juste désir et vive volonté émanant du cœur et de l'esprit, à une « hiérogamie » dont la plénitude et la finalité consiste par une union sensuelle, émouvante, bouleversante même et spirituelle à concélébrer le Vivant et l'Anima de la Vie, la prospérité et la fécondité même de notre Terre, la paix, l'équilibre et l'harmonie qui se doivent de présider et d'avoir préséance en ce monde et en l'Autre...
Il s'agit de faire résonance et correspondance avec tout ce qui co-participe à la bonne marche de la Nature et du bon ordonnancement de l'Univers en parfait accord d'intentions, de souhaits et d'actes avec les lois « divines » !
L'Arbre, ce sont des milliers de bras qui se tendent vers le ciel pour enserrer et étreindre la lune, le soleil et les étoiles...
Dans la pensée celtique irlandaise, la prospérité de la Terre et directement tributaire du respect de la vérité et de l'équité ou justice.
C'est là une conception fondamentale de cette pensée qui associe étroitement la bonne marche de l'Univers, le bon ordonnancement de la Nature, du cycle des saisons avec l'attitude et le comportement humain respectueux tous deux de Cela qui Fût, Est et Sera...
C'est par une grande considération de cette étroite et fidèle interdépendance avec tout ce qui entoure, anime et englobe notre « humanité » que l'homme veille à maintenir, à entretenir, à restaurer un rapport fait d'équilibres et d'harmonies, de symbioses et d'osmoses ; d'égrégores renouvelés via les rituels, cérémonies, consécrations et initiations qui concélèbrent l'entendement et la compréhension suprême entre l'humain et le divin...
La quête irlandaise ou galloise dite de « Souveraineté » par un futur roi ou un héros est l'exemple archétypale et mythique de l'indispensable nécessité de lutter et de combattre courageusement contre tout ce qui s'opposera à une « union royale » en voulant garder la Vie sous une totale domination et dans un asservissement permanent à ses diktats (En pratiquant notamment l'inversion des valeurs constitutives de Vie et d'Humanité.)
Tout ceci est objectivement et opérativement parfaitement « transposable » en pratiques et applications dans tout ce qu'il nous appartient à nous de mettre en œuvre pour reconquérir en nous-mêmes une terre rendue frigide et « gaste » afin de la revivifier, de la revitaliser, de la redynamiser, de la rendre de nouveau fertile, prospère et féconde...
Il s'agit de mettre à bas ce qui tend par l'orchestration de la peur, du doute, de l'appréhension, du non respect de soi-même, de ses valeurs, de ses aspirations les plus légitimes... à faire que l'on renonce à ÊTRE pour se soumettre aux dictatures d'un mental complètement vérolé !...
La Vie attend cela de nous afin que nous restions en Vie avec Elle, amant, amante, aimant, aimante, à ses côtés !....
Il ne sert à rien de se fracasser la tête et le cœur sur un mur de lamentations !!! Pleurez ou jouissez mais que tout s'écoule, que tout ruisselle, que tout irrigue !....
Le Moi est le personnage central de nos récits, des histoires que l'on se raconte à soi-même... C'est le héros ou le « serial killer », le nombril de notre récit existentiel.... Mais, dans tout cela, où se trouve le Soi où est dans quel état se trouve notre « agent de liaison » ??...
L'Amour n'as pas de définition si ce n'est l'incessante et méticuleuse finition d'une œuvre qui ne finit jamais !
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Le « tu » tue plus aisément que le « je » !....
La Vie ne saurait être une arène pour des vengeances relatives à une enfance maltraitée ...
Si nous ne sommes pas seul à habiter notre corps et nos pensées mais « plusieurs » à cohabiter en s'ignorant le plus souvent ou à se disputer la propriété de la demeure, la question se pose de savoir à quel leader l'ensemble fera obéissance ?...
Ce n'est pas un langage obscure qui mettra au jour le soleil de notre Vie....
A force de louvoyer entre la chose et son contraire on risque de se faire broyer dans une tenaille....
La non essentialité, c'est l'absence de poèmes dans le bottin existentiel de ta vie...
Dans la traversée asséchée du désert des mots les oasis se font rares...
Si nous allons à la rencontre de la vie avec un mental blindé comme un char ne soyons pas étonnés de ne trouver devant nous que du vide ou des fuites en avant...
L'Expérience de toutes les expériences, c'est la Vie...
Il arrive que la réponse se vive avant le questionnement...
Il faudrait, peut-être, un tribunal pour juger le jugement des autres !...
Identifier l'inconnu, c'est donner un nom à ce qui n'en avait pas...
S'auto-élancer avec de la peur, c'est mettre une grosse pierre devant chaque roue et oublier de desserrer le frein à main...
Si je ne crois pas moi-même à mon projet nul ne le validera à ma place...
Se confronter au vide, c'est faire naître l'idée d'une possible plénitude...
A force de vouloir tout calculer on finit par payer toute l'addition...
Savoir de quoi nous sommes composés évite la décomposition...
Toute composition implique une partition, celle qu'il nous appartient d'écrire...
L'extrême lucidité nous fait courir le risque d'un très fort assombrissement de notre personne comme il y a aussi un risque à vouloir regarder le soleil, de face, trop longtemps...
Nul besoin de disposer d'un phare puissant, une simple bougie suffit à nos éclaircissements...
Vivre dans l'insécurité, l'inconfort et ce que génère cela, c'est ce qui permet (si on se l'autorise) à discerner ce qui est important ou non pour notre vie...
C'est aiguiser nos choix et affûter nos pensées afin de déterminer quelles sont nos « priorités » et œuvrer enfin à ce qui constitue fondamentalement nos réels besoins pour être digne de notre existence et ce d'abord, à nos propres yeux.
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