Instaurer la " Fête du vivant "
Coup de « goule » modéré (Un prétexte à Manifeste)
Bran du, le 11 02 2012
Du réchauffement climatique…. REFLEXIONS A partir du film « Les temps changent » de Jean Christophe de Revière… Après une « Projection/débat » organisée par l’Agence Locale de l’Energie du Pays de St Brieuc à Etables sur Mer en ce mois de février…
Ce film est basé sur un scénario « scientifique » tiré du rapport du GIEC (Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du climat ) et brosse la « noire vision » de notre monde en 2075...
Nous sommes là dans une perspective visionnaire particulièrement « pessimiste » où les données scientifiques côtoient une fiction dramaturgique et émotionnelle en « décalage » et quelque peu parasitaire au sein de ce « documentaire/fiction » qui mélange deux genres cinématographiques mal assortis selon moi…. L’auteur a souhaité « raconter une histoire » qui soit de nature à interpeller et à ouvrir les consciences , à sensibiliser et faire réagir sainement et lucidement tous et chacun…
La volonté est louable mais les récits qui accompagnent la vie de quelques humains dont l’environnement est le prétexte retenu pour traiter d’une problématique qui est la conséquence des événements survenus ne « sonnent pas juste » et desservent plus qu’ils ne servent, à mon avis, le percutant et l’énoncé des observations des scientifiques et de leurs projectives…
Le scénario : En 2075.… Le réchauffement climatique a bouleversé notre planète… L’eau est devenue très rare et source de nombreux conflits, une très grande majorité des espèces animales ont disparu. Les grands glaciers ont fondu ainsi qu’une grande partie de la calotte polaire ce qui a eu pour effet de faire monter le niveau des océans et d’ennoyer des villes et des territoires entiers. La sécheresse a gagné du terrain et a conquis de vastes territoires, les cultures traditionnelles doivent se reconvertir et s’adapter à leur nouvel environnement… Tout cela entraîne de vastes déplacements de populations qui sont la cause de profondes modifications géo-politiques… Devant l’ampleur des catastrophes, un avocat spécialiste de ces questions présente à une commission internationale le projet d’une charte planétaire pour sauver ce qui peut l’être d’une vie en grand péril….
Commentaires et projectives Bran du
Agir, ici et maintenant en toute conscience, amour et connaissance
En donnant à voir ce que sera le monde dans 63 ans, le réalisateur plante le décor afin que s’instaure un débat « difficile » tant sont grevées les espérances et utopies autorisant d’autres perspectives plus « réjouissantes »…
Nous comprenons lors que tout se joue « ici et maintenant » et que l’analyse des causes énumérées ne peut que déboucher sur l’éventail des conséquences visualisées dans ce film…
L’enjeu est de toute évidence de susciter une prise de conscience elle-même génératrice de modifications profondes des attitudes et des comportements qui prennent en compte le poids de nos impacts sur le vivant et sur l’avenir de la planète toute entière…
Pour le réalisateur il faudra peut-être 50 ou 70 ans encore avant que nos sociétés humaines intègrent et pratiquent les solutions préconisées pour retrouver un meilleur équilibre et ce pour autant que les points de non retour n’aient été atteints….
Au train, stupide et autant illogique, où vont les choses il sera trop tard selon moi pour « réparer » nos erreurs d’appréciation et de choix, les lourdes conséquences de nos réticences à « changer » nos rapports et relations dans tous les domaines de l’activité humaine et de notre séjour existentiel « provisoire »…
Un devoir d’avenir
C’est dès maintenant qu’il faut s’atteler à mettre en œuvre d’autres modèles relationnels et efficients et de témoigner, par l’expérience et la pratique, de la justesse appropriée de leur propos et de leur adéquation avec les ouvrages « pionniers » réalisés en sauvegarde et protection de ce qui nous est fondamentalement essentiel et indispensable en cessant de développer l’artificiel, l’illusoire et le superflu…. Toute idée de « croissance » ne comporte aujourd’hui qu’un développement accéléré d’une « bêtise monumentale » obnubilée par des pseudos « enrichissements » qui ne cessent d’appauvrir ce qui subsistent de vraies et constructives valeurs humaines…
D’autres solutions sont possibles, nous le savons, d’autres options qui n’entament pas le capital de survie planétaire, mais qui prennent en compte ce que nous nous devons de léguer à nos enfants, aux générations à venir, d’outils et d’usages les plus aptes à « cultiver » la vie et à la perpétuer, dans les meilleurs conditions, pragmatiques et réalisables, possibles de développement et d’épanouissement….
Demain sera ce que nous faisons aujourd’hui de notre présence au monde et de la façon dont ce monde habite notre conscience, nos entendements majeurs et nos compréhensions salutaires et vitales… Les expériences passées , analysées, justement évaluées, sont constitutives d’une meilleur devenir
Ce que nous avons reçu de la sagesse de tous les continents, de la sage mémoire de tous les « Anciens » , ce que nous avons retiré des expériences humaines et de l’Histoire de l’Humanité, tout cela constitue l’héritage le plus précieux pour mieux assurer et assumer notre devenir avec pour fil conducteur la volonté éclairée et « farouche » de ne pas reconduire ou développer ce qui dessert les êtres vivants et leur cadre de vie…
Nous ne pouvons qu’être indigné et « effrayé » de notre orgueilleux et redoutable pouvoir de mort sur la vie… Le règne humain est le plus grand prédateur du vivant et y compris de lui-même… Toute atteinte à la vie sous une forme ou une autre est une atteinte et une offense envers le plus sacré de toute création et créature… Il faut que notre société soit en quelque sorte « suicidaire » pour auto-détruire les racines de l’Arbre de la Vie et en précipiter la chute….
Il n’est plus possible d’ignorer les processus qui entraînent de tels effets dévastateurs… Nous portons la responsabilité directe des résultantes néfastes à la poursuite harmonieuse des cycles et des rythmes de la Nature et de l’Univers….
Nos pensées et nos gestes ne sont pas sans graves conséquences dans la production d’effets préjudiciables aux équilibres indispensables à la croissance de toute forme de vie…
Après les constats, les bilans… le passage à L’ACTE
Qui décide pour nous du devenir humain ? Qui contraint l’humain à accepter l’inacceptable, à valider et cautionner par son mutisme, par son indifférence, par son individualisme forcené, par sa résignation ou son extrême et maniable « docilité », des mesures qui sont une atteinte profonde et durable aux écosystèmes, aux biotopes, aux symbioses et osmoses que des millénaires ont patiemment élaboré et développé pour nous permettre d’être en ce monde au sein d’un foisonnement de vie, de formes, de couleurs, d’essences, de parfums ?
De la conscience individuelle à la conscience collective
Certes, cette « conscience » individuelle agrandit son aura collective, mais l’urgence, les priorités, sont déjà là qui imposent un passage à l’acte dans le rassemblement organisé et structuré des « forces vives de la vie »…
Il n’est plus temps pour les bilans, constats et analyses… Nous ne pouvons prétendre ne pas savoir ce qu’il en est d’un présent générateur du devenir…Nous ne pouvons plus ignorer l‘inquiétant et déplorable « état des lieux » et tout ce qui sépare et met en distanciation une espérance et une réalité…. Soyons de préférence des légers pessimistes heureusement surpris de leur progressions et avancées plutôt que des optimistes béats cruellement et irréparablement déçus !…
La vie est luttes et combats, visibles et invisibles, obstinés et tenaces. Elle s’investit à fond et en toutes ses formes pour perpétuer son « génie créateur »… Elle déploie des stratégies époustouflantes, des scénarios de « rechange », conçoit des alternatives, des solutions de substitution, met tout en œuvre pour maintenir et préserver ses propres équilibres et harmonies…. Que faisons-nous à son image pour nous associer à cette entreprise ? Que faisons-nous, par ailleurs, pour nuire à celle-ci et en compromettre dangereusement les réalisations ?….
La Terre du Vivant
Cette Terre qui nous est commune et que certains considèrent symboliquement et analogiquement comme une Mère nous porte sur son sein depuis que l’humain est venu en ce monde. Nous naissons d’Elle et retournons vers Elle participant à notre tour de cet humus dans lequel s’est formé ( étymologiquement) l’Homme… Nous sommes devenus des en enfants terribles et capricieux et tout à fait « insupportables » qui portons atteinte à leur « génitrice » au point de devenir « intolérables »…. La Terre ne nous appartient pas nous rappellent nos frères amérindiens et toutes les Traditions primordiales » ; nous appartenons à la Terre !… Et ce sentiment d’appartenance doit être empreint de respect et de considération, de tout cela que génère un amour sincère et véritable…. Notre filiation c’est la vie, ne faisons pas, ne faisons plus, de notre monde un gigantesque orphelinat !
L’indignation oui, car nous sommes indignes de son « éthique », de ses ouvrages, de ses régulations permanentes, de sa médiation constante au sein de tous les désordres et perturbations que nos sociétés modernes instruisent et appliquent au nom d’un profit immédiat et d’une rentabilité démesurée et disproportionnée par rapport aux souffrances multiples engendrées par un système hissant l’argent et la matérialité au-dessus des conceptions premières et élémentaires de nos besoins biologiques humains…
Rapports, relations, concordes, mesures, ajustements, accordages, régulation, médiation
Urgence de retrouver un rapport lucide et conscient avec nos « vrais et primordiaux » besoins, de faire le tri entre l’indispensable, le nécessaire et les superflus créés pour mieux asservir toute la chaîne du vivant et flatter des égos gargantuesques et générateurs d‘atteintes « inqualifiables » et « insensées » au développement souhaitable du meilleur de chacun pour le meilleur de tous et de toutes et de tous les mondes créés…
Développer le libre arbitre et la libre critique, former et forger des esprits réticents, résistants et rebelles, face à tous les asservissements, à toutes les manipulations, à tous les endoctrinements idéologiques et fallacieux… Porter témoignage, avec exigence et de façon authentique et pertinente, d’une autre conception de l’être humain et de son rôle, de ses fonctions et missions, au service de toute existence présente et à venir…
NOTRE ETRE VA SE FAIRE « AVOIR » !
Je ne cesse de répéter que la question qui résume toutes les autres et qui se doit d’engager toutes nos réflexions, de mobiliser toutes nos capacités, facultés et intelligences, d’investir toutes nos aspirations les plus légitimes et de concrétiser au quotidien de notre existence d’autres modèles et schémas évolutifs, c’est celle du positionnent de l’ETRE face à la domination despotique de l’AVOIR…. Et dire encore une fois ; une fois de plus que, si l’on poursuit dans cette aberration qui consiste à miser sur l’appropriation, la possession, la domination, l‘asservissement le « pouvoir » et la servilité : NOTRE ETRE VA SE FAIRE AVOIR !!!
Si la vie est bien parfois la cirrhose du choix, c’est la faculté à faire celui-ci en toute conscience et intelligence, en tout discernement et appréciation des conséquences, qui nous fait demeurer des êtres libres et responsables, de véritables artisans et acteurs de la vie… Des infatigables servants de ces aubes et aurores qui transcendent et font reculer l’empire des ténèbres et qui défient tout crépuscule…
La grande pénurie DE SENS et D’ESSENCE !
Comment sans « Essence » donner sens à notre existence ? Ne sommes nous pas davantage en « pénurie de sens et d’Essence » qu’en perte d’énergies fossiles… Et la recherche éperdue, forcenée, coûteuse (et destructrice d’environnements voir de peuples), des dites « énergies non renouvelables » ne contamine-t-elle pas (notre esprit, notre pensée et nos cœurs « fossilisés » par la désespérance et l’inhibition, par le sentiment d’impuissance, par cette folie plus contagieuse que la peste), peu à peu, nos dynamiques internes et externes d‘une vie autre, différente, porteuse d‘un changement à 180 ° ?…
Nous ne sommes pas le Centre de toute chose et nos tendances anthropomorphiques sont à l’origine de bien des mésententes et mésalliances avec le « Vivant » ; un vivant que nous avons l’outrecuidance et l’arrogance de soumettre à notre personne, à notre « individu » en compromettant dangereusement sa régénération et donc la nôtre…
Des Synergies d'énergies
L’initiative individuelle qui, ici et maintenant, s’inscrit dans une réponse pragmatique, voire expérimentale et pionnière, se doit de nourrir le mouvement collectif des consciences avivées et avisées qui se mettent elles aussi à l’ouvrage afin de constituer peu à peu des « synergies d’énergies »…
Constater, évaluer, analyser, faire le point… Cela est fait et l’actualité alimente sans cesse les raisons pernicieuses de notre « folie » à vouloir tout soumettre à nos « lois » et à nos « égocentrismes »… Ce n’est pas parce que nous sommes et nous nous sentons « concernés » que nous laisserons pour autant la « connerie » nous enceindre… Nous avons appris à nos dépens que la « consommation », c’est aussi l’association non fortuite de sommation et de « con » !…
Notre « démarche raisonnée » , claire et lucide, volontaire et déterminée, se doit d’être un pas sage à l’Acte….
Il y a de part le monde des millions d’êtres, souvent méconnus et isolés, dont les forces, énergies et lumières oeuvrent au quotidien pour d’autres alternatives, d’autres modèles que ceux imposés par des groupements d’intérêts individuels, hégémoniques et meurtriers qui se placent au-dessus des Etats et amputent les démocraties, vieillissantes ou récemment et fragilement instaurées, de leur propre fondement et valeurs…
Les puissances de « l’argent » sont telles et leur collision avec le monde « politique » si perfusée que « l’organisation de l’homme dans la citée des hommes », dans les territoires de la vie, est une caricature grotesque qui défigure outrageusement de ce que les penseurs et philosophes, les sages de tous les temps et de tous les continents, pouvaient concevoir de mieux pour l’avenir du genre humain et de la planète…
Mettre en commun, en réseau, en synergie tous ceux et celles qui oeuvrent au service de la vie et de ce qui la compose et la constitue fondamentalement et « essentiellement » , faire l’inventaire détaillé et objectif des entreprises et initiatives, individuelles et ou communautaires qui « relèvent leurs manches » pour s’atteler à la plus noble et digne entreprise qui soit sur cette terre, voici une réponse appropriée et constructive pour nos interrogations majeures….
Assembler, rassembler, connecter, conjoindre et conjuguer le verbe « Aimer » en tous les temps et de toutes les façons, voilà pour compléter et optimiser les réponses premières…
Mieux régenter notre « terre intérieure »
Nous avons tout à attendre, à rechercher, à trouver, d’abord de nous-mêmes et en nous-mêmes, de ce que nous voulons intimement et profondément développer en nous de conscience, de connaissance et d’amour afin de trouver en cela les fondements et les assises de notre élévation vers ce qui nous aspire et aimante vers plus de forces « vitales », aimantes et lumineuses, nourricière et désaltérantes, en laissant à chacun et chacune le soin, s’il le désir librement et ardemment, de nommer ou non dans le silence de son cœur le Principe , l’Essence, dont émaneraient et rayonneraient, selon eux, de telles « Energies »…
Plus qu’une « religion » , imaginons une « relation » qui, respectueuse de « laïcité », proposerait de tisser des liens dont le fil de la vie monterait en lice la trame universelle dont chacun serait « tissu »… Politiquement l’option serait aussi proposée de n’avoir pour appartenance à un « mouvement » qu’à celui de la vie et de ne prendre « partie » que pour elle !
Demeurons alertes et faisons cesser les larmes… Frayons nous un chemin, accompagnons-nous, soutenons-nous, réconfortons-nous, au travers de ces antagonismes affrontés et stériles auxquels nous sommes durement confrontés et où l’alarme, sans cesse déclenchée, nous alerte sur la meilleur façon de réagir positivement et objectivement face à tout ce qui agresse et viole les principes vitaux constitutifs d’avenir et de devenir….
LA FETE DU VIVANT
Instaurons « ici et maintenant » LA FETE DU VIVANT et concélébrons, de façon festive, jubilatoire, pétulante et ludique, ce qui nous lie et relie aux sources, souches et racines d’une humanité « symbiotique » dont chaque « instrument » s’accorde à résonner avec tout ce qui participe activement, amoureusement, généreusement et intelligemment, de la « Symphonie de l’Univers »… Convions en cette FETE DU VIVANT, la danse, la musique, la poésie, toutes nos capacités et facultés inspirées, créatrices et novatrices et apportons notre fruit le plus beau dans la corbeille du partage, de l’échange et de la rencontre, dans la vasque limpide et transparente du DON… Cessons de « travailler » mais « oeuvrons » et trouvons notre meilleur emploi dans l’usage d’un monde où la vie génère la vie et la pérennise…
Invitations… Mode d’emploi
A chacun, à chacune de concevoir, d’imaginer, de conceptualiser, ce que pourrait être, en lui et autour de lui, cette « Fête du Vivant » en faisant appel à toutes les forces vives de son environnement, à tous les dons, compétences, savoir être et savoir faire; qu’il peut recenser, inventorier, agencé, dynamiser, stimuler et rassembler en un temps et un espace élu et choisi pour exalter les principes fondamentaux et essentiels de ce que l’on appelle la vie au sein d’une communauté conviviale, solidaire et fraternelle….
Participer à cette Fête du Vivant, c’est librement et volontairement, en toute conscience et connaissance et dans l’énergie « d’amour » adhérer au « Mouvement de la Vie » et prendre définitivement « partie » pour celle-ci…
Imaginez maintenant que votre « initiative audacieuse», que votre « entreprise » libertaire et « responsable », fortes de leur « expérience positive » viennent peu à peu grossir et s’assembler à d’autres entreprises et initiatives semblables et complémentaires… Imaginez l’ampleur de cette « Assemblée du Vivant » et donnez au « rêve » sa réalité ! »