J'AI CONNU LA FEMME SOUS LA Femme BARDI BRAN DU 2018 18 12 DECEMBRE
Photo montage Bran du
Jadis, j'ai vu la Femme dans la femme...
Bran du Décembre 2018
J'ai vu la Femme dans la femme ; c'était comme une source sous la mer, comme la mousse sous l'écume, comme un verger fleuri sous le manteau des glaces...
J'ai vu la Femme sous la surface de la femme, je l'ai connu dans l'embrasée des ondes ; j'ai été nu avec Elle et mue dans le ressac de ses flammes...
Toutes les saisons, en ses yeux, en sa solaire face, faisaient la ronde et m'aspiraient dans la spirale profonde qui montait aux cieux, là où déesse et dieux, semblablement, s'entrelacent...
J'étais les mots, le poème même que la marée efface et qu'elle rechante dans le tréfonds de ses eaux...
C'était elle la barque, elle le voyage, elle le continent inconnu, elle le déroulé des vagues, elle les grèves et rivages de nos rêves éperdus...
J'étais, moi, ce coquillage roulé dans les flots d'une musique par son corps survenue...
Oui, j'ai vu la FEMME dans la femme ; l'autre femme de braises et de lames devenue, le nouveau visage sous l'ancien apparu, si autre, si différent, semblant d'un autre âge, mais de même peau, mais de même sang, faisant corps et faisant âme avec l'extrême beauté de ma bouche qui l'acclame et vers sa bouche se tend...
Sous la femme, sous l'apparent, il y a une Fée, une Ondine, une Déesse, une Magicienne, une Marraine de l'Espace et du Temps qui fait d'un seul instant une plénitude, une grâce, qui laisse trace, en vos chairs, durablement, éternellement, de la marque d'un fer que forge les amants...
J'ai vu, j'ai connu la FEMME sous la femme, la FEMME de neige revêtue d'écailles et de pétales de rose, Celle qui ose toutes les métamorphoses par lesquelles l'amour, à l'origine, fut conçu dans la Matrice de l'Univers...
Avec Elle, j'ai été la nuée dans le ciel, la foudre et l'éclair, la pluie torrentielle, les chevaux de la mer...
J'ai été graine et semence au sein de ses labours et germe d'amour au coeur des flamboyances...
Elle est venue tenant en main la branche aux pommes d'or, et la douce musique fusa qui charme et puis endort...
J'ai volé dans les airs m'accrochant aux plumes graciles, j'ai dorme en la cité vermeille, j'ai visité cent îles...
Ainsi la Femme-Cygne messagère de l'Autre Monde qui choisi l'élu et de sa tendresse l'inonde...
Magicien sont ses doigts qui lissent la pierre des attentes et qui tissent l'entente sur la trame de la joie...
J'ai connu la Fée au lit de la rivière et les courants mouvants qui traversent l'éther...
J'ai connu l'Ondine, sa danse serpentine et le dragon de feu qui, plongeant en l'océan, remonte à l'aurore tenant, à bras le corps, une étoile de verre...
Changeante est la femme aux bras de son aimant, qui se pare, en jouissant, d'une toute autre figure...
On peut y lire les astres au firmament et, de toute page étoilée, la féminine reliure...
Changeante est la femme dont la perle se fait diamant et dont le pur cristal, d'éclats vous transfigure...