L'AME AMERINDIENNE 2024 YOUTUBES 25 03 MARS
L'AME AMERINDIENNE
Youtubes
https://www.youtube.com/watch?v=K8kMPTFARWc&t=320s
Face au désarroi dans lequel se trouve plongé notre monde matérialiste, approcher l'âme des premières Nations d'Amérique n'est rien de plus que découvrir une profonde leçon de sagesse.
Nombre d'entre-nous se sentent profondément attachés au peuple et à la culture amérindienne.
Pour comprendre ou tout au moins effleurer ce que représente réellement l'âme des premières nations dans ce qu'elle a de plus essentiel, il nous faut remonter dans la passé AVANT l'arrivée de l'homme blanc.
Un Indien du 19è siècle disait ceci :
« Enfant, je savais donner, j'ai oublié cette grâce depuis que je suis civilisé. Je vivais une vie naturelle tandis que maintenant je vis une vie d'artifice. Le moindre petit caillou était pour moi d'une valeur inestimable. Chaque arbre qui croissait m'était un objet de vénération. Maintenant avec l'homme blanc je vénère un paysage peint dont la valeur est estimée en dollars. »
L'Amérindien fut généralement méprisé par les premiers conquérants blancs en raison de sa pauvreté et de sa simplicité. Mais ces derniers ignoraient bien entendu que sa religion lui interdisait d'accumuler des richesses et de vivre dans l’opulence...
L'amour des possessions était en effet perçu comme un piège et pour eux les sociétés complexes étaient sources de danger et de tentations.
Pour les premiers Natifs, la concentration de population était mère de tous les maux, et la surabondance était un mal destructeur, tandis que les habitations surpeuplées leur faisait perdre leur force spirituelle.
Quand les « visages pâles » rencontrèrent les Nations Indiennes et engagèrent leur honneur national par des traités, en y associant même leur Dieu, et quand ces traités furent brusquement et honteusement rompus, on ne doit pas s'étonner que tout cela provoqua la colère ainsi qu'un profond mépris des premières nations.
Arrachés de force à leur famille, les premiers jeunes enfants amérindiens furent envoyés de force à l'école de l'homme blanc pour être « civilisé ». ce fut lors une succession de profonds et dramatiques malentendus. A commencer quand les professeurs blancs leur demandaient leur nom.
Ils ignoraient bien évidemment que faire accepter à un amérindien de dire son nom relevait d'un véritable exploit.
Pour ce dernier en effet cela signifiait d'une certaine manière révéler une part importante de son être intime et de son âme et cela exigeait donc une retenue empreinte d'une grande pudeur.
Il faut comprendre que le nom de l'Indien n'a rien d'arbitraire et qu'il est au contraire chargé de sens.
Le nom prend ainsi figure de destiné ; il oriente l'individu vers une vertu ou encore une vocation et le marque de son empreinte tout au long de sa vie.
L'amérindien était religieux dès le sein de sa mère.
L'âme des Indiens des premières Nations ne peut être saisie sans sa relation omniprésente aux mystères et au sens du divin. L'homme rouge pensait que le Grand Esprit ou Grand Mystère appelé Wakan Tanka chez les Sioux était la Source de toute vie et la force qui gouverne l'Univers.
Les premiers autochtones considéraient ce concept comme le fondement même de leurs croyances spirituelles et la clef pour comprendre leur place dans le monde.
Ils croyaient qu'en respectant et en vivant en harmonie avec le monde naturel ils pouvaient maintenir un lien fort avec le Grand Esprit et atteindre l'illumination spirituelle.
C'est dans cette présence universelle que l'Amérindien puisait son respect envers tout ce qui l'entoure, sans oublier le respect pour lui-même.
Le pouvoir sacré du Grand Esprit n'est pas séparé de la Nature mais s'incarne véritablement en Elle pour rendre hommage au Grand Esprit...
L'Indien ne pouvait être que solitaire ou silencieux ; solitaire parce qu'il savait que le divin était plus proche dans la solitude et qu'il n'était permis à nul être de s'interposer entre l'homme et son créateur, et, silencieux, parce que tout discours était forcément inutile.
Il n'y avait ni temple ni autel en dehors de la Nature.
Il aurait été en effet un sacrilège aux yeux de l'Indien de lui bâtir une maison alors qu'on pouvait le rencontrer face à face dans la forêt, au cœur des prairies ensoleillées ou encore sous la voûte du ciel étoilé.
Le Grand Mystère qui insuffle son Esprit dans le vent chargé de parfums et qui se lance dans les rivières majestueuses n'avait nul besoin de cathédrale.
Cette communion avec l'invisible était en partie exprimée par le mot « Hambeday » (littéralement « Sentiment mystérieux ») ou Conscience du divin.
Le premier « Hambeday » prenait la forme de retraite dans la Nature et marquait une étape déterminante dans la vie d'un jeune homme.
Cette première initiation avait pour but de façonner son âme en lui inspirant des attitudes de recueillement et de contemplation...
L'Indien des premiers peuples ressent le Grand Esprit comme omniprésent dans toute la création. L'Amérindien aimait entrer en communion avec ses frères du règne animal, dont, à ses yeux, les âmes étaient pures tels les enfants, l'arbre, le vent, la rivière ou l'ours représentant une force dans un corps qui méritait un profond respect.
Ils avaient foi en leur instinct comme une sagesse mystérieuse venant du ciel. Ils voyaient des miracles partout...
Miracle de la vie dans une graine, une simple pierre ou un œuf. Rien de merveilleux ne pouvait l'étonner, pas même le fait qu'une bête féroce pût parler ou que le soleil ne s'arrête en sa course.
La naissance du monde lui apparaissait aussi miraculeuse que celle de chaque enfant qui vient au monde.
Pour l'Indien, les oiseaux étaient de vraies personnes qui vivaient très près du Grand Mystère et dès son enfance il savait déjà qu'il était le frère de sang de toutes les créatures vivantes et que le vent était le messager du Grand Mystère.
L'Américain des premières nations mêlait à sa fierté une remarquable humilité. Il ne prétendit jamais que la parole articulée était une preuve de supériorité sur la création muette.
Pour l'Amérindien, il était évident que l'amour des possessions était une faiblesse qu'il fallait laminer avant qu'il ne trouble l'équilibre spirituel de l'homme.
L'enfant apprenait donc très jeune la beauté de la générosité. On lui apprenait à donner ce qu'il avait de plus cher pour qu'il puisse goûter à la joie du don.
Dans la vie d'un Indien, il était courant de tout donner jusqu'à ne plus rien avoir ; donner à ses parents, aux hôtes d'une autre tribu mais par dessus tout au pauvre et au vieillard dont on ne pouvait espérer aucun retour.
Les 3 vertus qu'il recherchait était l'idéal de réserve, de détachement et de générosité.
L'amitié était considérée comme la meilleure preuve d'un bon caractère, avoir un ami et lui rester fidèle dans toutes les épreuves qu'elles qu'elles soient, était la signature même d'un homme véritable.
Une voix douce et basse était également considérée comme une excellente chose pour un homme comme pour une femme.
Le peuple Amérindien bien que capable de sentiments démonstratifs dans l'expression de son affection, et ceci encore moins en présence d'étranger...
Les premiers natifs pensaient que deux personnes qui s'aiment devaient s'unir en secret dans la solitude de la Nature. Le jeune couple disparaissait ainsi quelques jours ou même quelques semaines pour revenir ensuite comme mari et femme, la bénédiction de leur union ayant été donnée par le grand prêtre du Grand Esprit : la très simple et vénérable Nature.
La vieillesse était pour l'Indien la période la plus heureuse de la vie. En règne générale, les anciens étaient pour les jeunes des maîtres et des conseillers, et ces derniers leur manifestaient en retour amour et vénération.
Pour les premiers natifs le statut de la femme était ce qui permet d'évaluer une civilisation. L'épouse ne prenait pas le nom de son mari et ses enfants faisaient partie du clan de la mère. La descendance suivait ainsi la lignée maternelle.
Le comportement de l'Indien envers la mort correspondait parfaitement à son caractère et à sa philosophie ; la mort n'avait rien de terrifiant pour lui. Il l'a rencontrait avec simplicité et un calme parfait, se souciant d'offrir une fin honorable à sa famille et à ses descendants.
Pour les premiers natifs l'Esprit que le Grand Mystère avait insufflé à l'homme retournait à celui qui l'avait donné. Il croyait qu'après s'être libéré du corps, l'Esprit se répandait partout dans la Nature...
Voici ce que nous dis un hymne Navajo... :
« Les montagnes, j'en deviens une partie... les herbes, les plantes vertes, la brume matinale, les nuages, les eaux qui se rassemblent, j'en deviens une partie... Les gouttes de rosée, le pollen, j'en fais partie aussi... »
Quand un chasseur tuait un animal ; il lui témoignait bien souvent un profond respect envers son âme immortelle. Il se tenait alors debout devant lui en levant sa pipe remplie de tabac afin de témoigner que c'est en tout honneur qu'il a libéré l'esprit de son frère. Il le remerciait d'avoir pu prendre son corps afin de subvenir à sa propre existence et à celle de son peuple. Pendant le repas, la femme murmurait d'une voix à peine audible une action de grâce « Esprit prend ta part de cette nourriture »...
L'Indien plus âgé lui aimait souvent en faire davantage pour exprimer sa gratitude en détachant le meilleur morceau de viande pour le jeter dans les braises du feu.
La proximité de l'homme rouge avec la Nature de son mode de vie lui permettait de renter en contact avec les puissances invisibles et d'avoir pour certains un véritable don de prophétie. C'est ainsi que l'Indien pu prédire l'arrivée de l'homme blanc un demi siècle avant que cela ne se produise en décrivant avec une grande précision ses vêtements ainsi que ses armes. De même qu'avant l'invention d'un bateau à vapeur, il avait décrit un bateau de feu qui voguerait sur leur puissant fleuve : le Mississippi.
Les Amérindiens avaient trouvé leur juste place dans le cosmos au sein d'une Nature qu'ils respectaient et adoraient.
Ils ne cherchaient pas à accumuler richesse et bien être mais à se forger une âme forte en harmonie avec le monde. Face à l'avancée impitoyable des colons, les Indiens d'Amérique ont sans cesse recherché un consensus qui leur permettrait de continuer à vivre en paix selon leurs coutumes ancestrales.
Mais, pour l'homme blanc, il n'y avait pas de consensus possible en dehors de la déportation ou de l'extermination.
Depuis longtemps déjà l'Amérindien pensait que notre civilisation se rapprochait non pas de sa destruction mais bien de son autodestruction.
L'Âme Indienne des premiers natifs américain, qu'ils soient des plaines, des montagnes ou des déserts, présente de remarquables constances dont nous devons nous inspirer ; l'homme n'est jamais seul, l'Univers est peuplé de forces invisibles et puissantes qu'il nous faut de toute urgence redécouvrir pour notre propre survie ; l'Homme n'est rien sans Elles.
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