L'ODIEUX SORT DES ENFANTS AMERINDIENS DOC BRAN DU 2021 09 08 AOUT
L'odieux sort des enfants amérindiens...
Documentation/ Texte Bran du Juillet 2021
« O Dieu, que l'odieux soit banni de tes églises ! » BD
Le Canada en prise avec son passé...
C'est le titre de Ouest France de ce matin qui nous révèle que 750 tombes d'enfants enterrés anonymement au Canada (en Colombie Britannique très précisément) ont été trouvées récemment près d'un pensionnat d'une église catholique...
250 autres tombes avaient déjà été trouvées près d'un autre pensionnat du même type... On estime à plus de 4000 victimes le nombre d'enfants ayant trouvé la mort dans ces institutions. (Il y avait 139 de ces pensionnats en activité certains encore jusqu'en 1990.)...
Ce sont 150 000 enfants autochtones (enlevés aux peuples premiers, aux Inuits et chez les « métis ») qui ont été enrôlés de force dans ces pensionnats gérés par l'église catholique.
Les jeunes y étaient coupés de leur famille avec interdiction de parler leur langue et d'honorer leur culture...
De nombreux enfants y ont par ailleurs subi des abus sexuels ou servis de cobaye pour des essais médicaux...
Il est véritablement question de « GENOCIDE CULTUREL » ; un génocide pour lequel le premier ministre canadien a présenté ses excuses mais rien de cela du côté du Vatican bien entendu...
On comprend alors que des Nations orphelines de leurs enfants, de la mémoire même de ceux-ci expriment leur colère. Il faut s'attendre par ailleurs à d'autres macabres découvertes !
Il y a au Canada une sorte d'amnésie collective à ce sujet qu'il ne fait pas bon d'évoquer d'ailleurs...
S'il y avait un procès international concernant les crimes contre l'humanité bien des « églises » seraient appelées à comparaître au premier rang avec leurs responsables installés depuis longtemps dans le déni et la négation des faits incontestables et amplement prouvés...
(Voir articles ci-dessous en ce sens)
Il faut hélas constatés que la liste de ces « crimes » n'est pas close...et qu'à cette liste s'ajoute, sur bien des continents et en bien des institutions catholiques et autres le viol de nombreux enfants ; un viol pourtant connu des autorités mais étouffé et dissimulé par celles-ci...
C'est ainsi qu'une religion dite de bonté et d'amour recrucifie le Christ des millions de fois !....
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Un terrible témoignage : (Revue Native N° 3) extraits
Un témoignage de Dominique Rankin homme-médecine Algonquin (Québec et Ontario)
« Quand je suis entré à l'école du pensionnat, tenu par des curées et des religieuses catholiques, j'ai été « déraciné » de mes parents. J'y ai connu la violence. Aujourd'hui, je suis handicapé ; mon oreille gauche ne fonctionne plus. Les curés l'ont déchiré de l'intérieur à force de tirer dessus. On se faisait battre avec des ceintures, des bâtons. Nous étions tous des enfants maltraités, et c'était un nid de pédophiles.
Là-bas, ils m'ont tout enlevé : la langue, la culture, la spiritualité : j'ai reçu comme un lavage de cerveau. Il s'est passé beaucoup d'autres choses.
Tout le monde allait vers la justice et les tribunaux, mais cela ne donnait rien.
On ne parlait jamais de ce qui se passait là-bas car on avait peur d'être jugé, de perdre des amis.
Cependant des recherches ont été faites et on a trouvé des enfants enterrés derrière des écoles. J'ai appris qui m'a réellement violé et fait du mal : c'est le problème personnel d'hommes et de femmes malades.
Après cela, je buvais beaucoup et j'avais des pensées suicidaires. »
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Samir Shaheen-Hussain : « Au Canada, le colonialisme a tué les enfants autochtones »
Après la découverte de centaines de tombes anonymes et d’ossements d’enfants à côté d’anciens pensionnats, le pédiatre canadien n’hésite pas à parler d’un « projet colonial génocidaire » contre les autochtones. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de faits historiques, il en va aussi de la responsabilité de notre société contemporaine.
Samir Shaheen-Hussain est pédiatre urgentiste, professeur adjoint à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université McGill, à Montréal (Québec). Il est l’auteur de Plus aucun enfant autochtone arraché : pour en finir avec le colonialisme médical canadien (Lux Editeurs, 488 pages, 24 euros).
La découverte, le 28 mai, d’ossements de 215 enfants sur les lieux de l’ex-pensionnat autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique, puis celle, le 24 juin, de 751 tombes anonymes sur le site de l’ancien pensionnat de Marieval, en Saskatchewan, ont provoqué une onde de choc au Canada. Faut-il fouiller les sites des 139 pensionnats autochtones, dont le dernier a fermé en 1996 ?
Les communautés autochtones veulent pouvoir faire le deuil de leurs disparus. Lors des audiences de la Commission vérité et réconciliation [2008-2015], laquelle a estimé qu’entre 3 000 et 6 000 enfants, au minimum, avaient disparu, les familles n’ont cessé de dire : « Il y a des enfants qui ne sont jamais revenus, il y a des cadavres, il faut les retrouver. »
Certaines ont entamé des recours en justice il y a plusieurs décennies pour que soient reconnues ces disparitions, mais il a fallu les excuses publiques présentées par l’ex-premier ministre [conservateur] Stephen Harper, en 2008, pour que le Canada prenne acte de l’horreur de ces pensionnats.
Nous avons vécu ces années dans le déni. La découverte de Kamloops doit désormais nous amener à écouter les communautés autochtones.
Elles s’interrogent ainsi sur le bien-fondé de la participation de la gendarmerie royale du Canada aux fouilles de Kamloops, alors que les forces armées canadiennes ont été impliquées dans l’enlèvement d’enfants autochtones à leur famille. C’est à elles d’en décider.
Allons-nous connaître les circonstances de la mort des enfants de Kamloops et de Marieval ?
Plus largement, de quoi sont morts ces milliers d’enfants autochtones disparus dans les pensionnats ?
La Commission a abondamment documenté les facteurs qui ont conduit à ces disparitions : des enfants sont morts en tentant de fuir ces pensionnats, d’autres dans les incendies qui ont ravagé ces établissements souvent vétustes. Certains encore se sont suicidés. Beaucoup ont été victimes de sévices psychologiques ou sexuels. On sait aussi qu’au moins la moitié d’entre eux sont morts de la tuberculose et d’autres maladies infectieuses – ce qui pose la question de la responsabilité médicale.
Des établissements ont parfois planifié de façon systématique la malnutrition, voire l’inanition. Des enfants ont même servi de cobayes lors d’expérimentations médicales.
Alors qu’aux Etats-Unis, dans le cadre de « l’expérience deTuskegee » [1932-1972], des médecins refusaient tout traitement à des hommes noirs atteints de syphilis pour étudier l’évolution de la maladie, au Canada, entre 1942 et 1952, des enfants autochtones étaient affamés pour élargir nos connaissances médicales sur l’apport d’éléments nutritionnels. Dans ces pensionnats, c’est le colonialisme qui a tué ces enfants autochtones.
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Au Canada, 139 pensionnats religieux ouverts par l'Église catholique dans les années 1800 au nom du gouvernement du Canada, dont le dernier a été fermé en 1997, étaient des lieux où plus de 150 000 enfants autochtones ont été retirés de force de leurs familles et exploités pendant leurs années de détention.
Le correspondant de l'Agence Anadolu a pris des clichés du Mohawk Institute Residential School, l'un des plus grands pensionnats religieux du pays qui se trouve dans la région de Kanaata à Brantford, en Ontario.
Le bâtiment principal de l'école, ouvert en 1831 par l'Église catholique et fermé le 27 juin 1970, reste toujours fermé en raison des travaux de rénovation.
L'école sert de centre culturel depuis 1972, avec trois galeries d'art, un musée d'Histoire et une bibliothèque dans le bâtiment, qui a été construit plus tard.
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- Les souvenirs dans le jardin de l'école où il est resté pendant 11 ans
Geronimo Henry, âgé de 84 ans et membre de la communauté autochtone des Six Nations de la ville de Brantford, a décrit ses expériences devant l'école où il est resté pendant 11 ans.
Geronimo Henry a déclaré avoir été quitté l'école à l'âge de 17 ans, 11 années après son arrivée. Au cours de la même période, son frère ainsi que ses deux sœurs étaient également détenus dans cette école.
"Dès qu'il a trouvé l'occasion, il s'est enfui de l'école et n'est jamais revenu", a expliqué Geronimo.
"Nous ne pouvions pas nous approcher de cette porte. Seuls les officiers pouvaient entrer d'ici. Je n'ai jamais vu mes sœurs à l'école", a-t-il ajouté.
Henry a précisé que 139 écoles ont été ouvertes à travers le pays pour rassembler les enfants autochtones.
"L'objectif était de changer leur langue, leur culture et leurs croyances. Mes parents ne croyaient pas à l'église. Nous avions notre propre foi. Tout comme les gens qu'ils ont amenés d'Afrique. Ils n'étaient pas chrétiens et avaient leurs propres croyances", a-t-il affirmé.
- "Cet endroit et tous les pensionnats du Canada doivent être passés au peigne fin"
Henry, qui a dit n'avoir pas vu de tombes pendant ses années au pensionnat, a déclaré: "Mais on en parlait toujours. Il a été dit qu'il y avait une tombe dans la zone de la ferme à l'arrière de l'école. Nous voulons que cet endroit et de tous les pensionnats du Canada soient passés au peigne fin. Une fois ce travail terminé, tous les corps retrouvés doivent être répertoriés et, selon notre croyance, chacun d'eux aura droit à des funérailles."
" Ce que le Canada nous a fait est un génocide"
Geronimo Henry, qui tient l'Église catholique et l'État canadien responsables de ce qui s'est passé dans les pensionnats, a déclaré: "Ce que le Canada nous a fait est un génocide. Nous voulons la justice pour tout ce qui ont vécu et pour nos enfants.
Ces écoles étaient une prison pour les enfants. Nous n'avons commis aucun crime. Nous n'étions que des autochtones. Le Canada devrait être accusé de génocide et en rendre compte. Les excuses ne suffisent pas pour ce qui s'est passé."
"Le Canada a massacré nos enfants avec des pensionnats"
Jacquline House, membre de la communauté autochtone des Six Nations de la région de Brantford, a répondu aux questions de la journaliste des AA dans le jardin du pensionnat Mohawk Institute Residential School, où elle est venue se recueillir.
Le père de House a également été détenu dans cette école. Elle a avoué que la nouvelle des tombes d'enfants anonymes de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan les a profondément secoués.
"Cette nouvelle nous a vraiment choqués. Mon père est resté dans ces écoles pendant des années. Maintenant, il ne peut plus parler sa propre langue. Ici, ils ont lavé le cerveau de nos enfants, changé leur identité, détruit leur culture. Jusqu'à récemment, les gens considéraient les pensionnats comme normaux, pensant qu'il y avait des enseignements sur l'école, l'éducation ou la civilisation.
Maintenant, tout le monde est choqué. C'est un massacre. Le Canada a massacré nos enfants avec des pensionnats. Quelle que soit la cause du décès, il faut en tenir compte. C'étaient des enfants innocents. C'était comme une guerre que le Canada a menée contre nos enfants", a ajouté Jacqueline House.
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Après la mise au jour de fosses communes renfermant les restes de 215 enfants, l’émotion est vive au Canada et particulièrement au sein des communautés autochtones. La découverte a été annoncée en fin de semaine par la communauté Tk’emlúps te Secwépemc. Ces restes ont été repérés par un expert à l’aide d’un géo-radar sur le site d’un ancien pensionnat catholique en Colombie-Britannique.
Des établissements, créés il y a plus d’un siècle, qui avaient pour but de retirer les enfants autochtones à leurs communautés pour les assimiler à la culture dominante. Quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été placés de force dans plus de 130 pensionnats à travers le pays, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a qualifié ce système de"génocide culturel".
A présent, les communautés autochtones du Canada exigent une recherche à l’échelle nationale des charniers. Pour Perry Bellegarde, chef national de l’Assemblée des Premières Nations, les familles "méritent de connaître la vérité et la possibilité de guérir". "Une enquête approfondie sur tous les anciens sites des pensionnats indiens pourrait mener à davantage de vérités sur le génocide contre notre peuple", a déclaré Perry Bellegarde.
Une entreprise d’assimilation forcée
L’histoire des maltraitances infligées aux autochtones en Amérique du Nord est presque aussi ancienne que celle de la colonisation de l’Amérique du Nord par les Européens. Les premiers colonisateurs pensaient que les habitants originaux du Nouveau Continent étaient inférieurs à eux. Des "sauvages" parqués dans des réserves, qu’il fallait civiliser. Et bien sûr évangéliser. En réalité, un seul but : les assimiler, les éduquer comme des Blancs.
Dans ce processus, le régime des pensionnats indiens du Canada dure de 1831 à 1996.
Les enfants retrouvés la semaine dernière étaient des élèves du pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique, qui a fermé ses portes en 1978. Ces établissements étaient gérés par le gouvernement et les autorités religieuses au cours des 19e et 20e siècles avec pour objectif d’assimiler de force les jeunes autochtones.
Le pensionnat indien de Kamloops était le plus grand de tous. Ouverte sous l’administration de l’Eglise catholique romaine en 1890, l’école comptait jusqu’à 500 élèves lorsque les inscriptions ont culminé dans les années 1950.
Le gouvernement fédéral a repris la gestion de l’école en 1969, comme résidence pour étudiants jusqu’en 1978, date à laquelle elle a été fermée.
Le premier pensionnat ouvre ses portes en 1831 en Ontario, et très vite, ces établissements se multiplient dans tout le Canada. La force prime : les jeunes autochtones sont enlevés à leur famille. Confisqués dès l’âge de 4 ou 5 ans, et souvent menés loin de chez eux afin qu’ils ne puissent pas retrouver leur réserve. Pour les priver de contact avec leurs proches. Pendant des mois ou des années.
Les enfants sont rebaptisés, ils reçoivent fréquemment des noms européens et apprennent le français ou l’anglais. Interdiction d’employer la langue maternelle même entre frères et sœurs. La religion chrétienne et les vêtements occidentaux sont obligatoires. Il s’agit de "tuer l’Indien dans l’enfant".
Une discipline de fer leur est imposée, avec en corollaire, des mauvais traitements psychologiques et physiques. Des coups, des abus sexuels mais aussi le froid, la solitude, le travail forcé, les maladies et la malnutrition.
Mais dans les années 1950, il faut se rendre à l’évidence : la politique d’assimilation échoue. Et les abus dénoncés. C’est le début de la fermeture des pensionnats. Sur les 150.000 enfants qui y sont passés en 165 ans, 4134 y meurent : incendies, épidémies, fugues mais aussi suicides. Une proportion élevée : 1 sur 50.
Relire l’histoire
Des excuses ont été présentées aux Amérindiens pour tout cela, par l’évêque Michael Peers en 1993 : "Je suis désolé, plus encore que je ne peux le formuler, que nous ayons essayé de vous refaire à notre image, en vous prenant votre langue, et les signes de votre identité". Puis par le Premier ministre Stephen Harper en 2008, avec encore une demande de pardon de son successeur Justin Trudeau en 2015.
Le Pape François, interpellé par ce dernier, s’est abstenu de répondre.
Des compensations financières ont aussi été versées aux victimes, des milliards de dollars. Et enfin une Commission de vérité et de réconciliation a vu le jour en 2008. Son rapport final de 2015 désigne les pensionnats comme agents de génocide culturel des Premières Nations et précise qu’un engagement considérable de l’État est nécessaire pour favoriser l’égalité des chances et entrevoir une véritable réconciliation.
Mais signe du ressentiment qui existe toujours au Canada envers son histoire coloniale, à Charlottetown, sur l’Île-du-Prince-Édouard, une statue de l’ancien Premier ministre, John A. Macdonald, a été retirée. Des manifestants répondant au slogan "Our children matter too !", lui reprochent son rôle à l’époque. Ce n’est pas la première statue de celui qui est considéré comme un père fondateur du Canada. Un ouvrage de 2013,
"La destruction des Indiens des Plaines", de James Daschulk, qualifie sa politique d'"ethnocide", notamment au travers de cette assimilation forcée des enfants amérindiens dans les pensionnats.
Des communautés autochtones souhaitent faire toute la clarté sur ce pan de l’histoire du Canada, et demandent que d’autres sites soient fouillés en Colombie-Britannique, dans la Saskatchewan et l’Alberta. Linc Kesler, directeur de la Maison d’apprentissage des Premières Nations de l’UBC, estime que le type de technologie radar utilisée par la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc pourrait révéler plus de preuves physiques des horreurs des pensionnats autochtones à travers le Canada : "Ce n’est absolument pas un incident isolé".
Des historiens aussi souhaitent des contrôles, mais veulent également préserver ces sites : Mary Ellen Turpel-Lafond, directrice du Centre d’histoire et de dialogue sur les pensionnats autochtones de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), pense qu’ils devraient être protégés :
"Nous devons nous assurer qu’ils sont contrôlés et protégés afin que des enquêtes approfondies puissent être menées"
Le Premier ministre Justin Trudeau a promis de l’aide sans en préciser la nature : "En tant que père, je ne peux pas imaginer ce que cela ferait de me voir retirer mes enfants", a déclaré Justin Trudeau. "Et en tant que Premier ministre, je suis consterné par la politique honteuse qui a volé des enfants autochtones à leurs communautés."
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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déploré vendredi le refus du pape et de l'Église catholique de reconnaître leur "responsabilité" et leur "part de culpabilité" dans la gestion des pensionnats autochtones au Canada.
Il a appelé les catholiques canadiens à parler avec leurs prêtres et évêques pour faire "passer le message qu'il est temps que l'Église catholique reconnaisse sa responsabilité, sa part de culpabilité et, surtout, qu'(elle) soit là pour qu'on connaisse la vérité".
Les appels de groupes autochtones à des excuses du pape se sont multipliés ces derniers jours après la découverte des restes de 215 enfants autochtones sur le site d'un ancien pensionnat en Colombie-Britannique, dans l'ouest du pays, géré par l'Église catholique au nom du gouvernement.
Interrogé pour savoir pourquoi il ne faisait pas pression sur l'Église catholique pour notamment qu'elle rende publics des documents sur ces pensionnats, Justin Trudeau a rappelé qu'il était déjà intervenu sur cette question auprès du pape.
"Quand je suis allé au Vatican il y a quelques années, j'ai demandé directement au pape François d'être là pour aider les gens à guérir, pour reconnaître le rôle que l'Église catholique a eu dans cette tragédie", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Mais le pape avait alors refusé de présenter des excuses personnelles au nom de l'Église catholique canadienne.
Forcer l'Eglise à restituer certains documents
Justin Trudeau a ajouté que son gouvernement était prêt, au besoin, à prendre des "mesures plus fortes", y compris éventuellement juridiques, pour forcer l'Église à restituer des documents exigés par les familles des victimes.
L'ancien pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique, où les dépouilles d'écoliers ont été localisées par géo-radar la semaine dernière, a été dirigé par l'Église catholique entre 1890 et 1969.
Quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats semblables à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture.
"Je trouve ça très difficile que l'Église catholique refuse encore de s'excuser et de participer au processus de vérité et de guérison dans lequel nous embarquons", a ajouté M. Trudeau.
Les pensionnats avaient pour but de retirer les enfants autochtones à leurs communautés pour les assimiler à la culture dominante.
En 2015, une commission nationale d'enquête a qualifié ce système de "génocide culturel".
La Conférence des évêques catholiques du Canada avait estimé lundi que la découverte des dépouilles près de l'ancien pensionnat de Kamloops était "bouleversante" et fait part de sa "profonde tristesse", mais sans présenter d'excuses formelles.
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