L'UNION DRUIDIQUE MODE OU VOGUE ? RAPPELS BRAN DU 2016 19 04 AVRIL
L'Union druidique.... Rappels Bran du Avril 2016
Il y a incontestablement une vogue ou une mode qui veut, qui fait, que l'on sollicite de plus en plus auprès de nos collèges ou clairières et de leurs animateurs et animatrices, un « mariage druidique »...
Sur les 3 dernières années nous avons reçu plus de 13 demandes en ce sens ; des demandes auxquelles nous avons répondu en apportant toutes les « précisions », tous les « renseignements » nécessaires soit :
1 / Le rappel que la loi ne nous autorise pas, sous peine de sanctions, d'opérer un « mariage druidique » si les futurs époux n'ont pas au préalable été unis devant un représentant de l'Etat civil en mairie...
2 / Que cette union s'effectue sous la présidence du divin et du sacré et que cela implique une démarche sincère, authentique, volontaire, lucide, consciente, claire et exigeante....
3 / Que cela s'inscrit dans une démarche spirituelle à poursuivre, à conforter, à entretenir, à cultiver et que cela repose sur le fait de savoir, de connaître, que, en tant que telle, elle peut effectivement constituer un apport, un soutien, une aide efficace pour la formation, la construction, l'équilibrage et l'harmonisation progressive d'un couple qui se réfère à des valeurs, à une éthique de vie et à des Forces, Energies et Lumières émanées d'une Tradition qui place le Spirituel en préséance sur le Matériel et qui enseigne une Sagesse, une Ethique et un "Art de Vivre et d'aimer", à la fois altruiste, solidaire, fraternel, sapientiale, philosophique et spirituel....
4 / Le sacerdote (homme ou femme consacré) qui réalise la cérémonie le fait gratuitement (si des frais sont engagés par lui pour se rendre sur place et trouver un hébergement, il est naturel que ses frais soient pris en charge.)
5 / Une cérémonie n'est pas une improvisation ou une « représentation sympathique d'une image d'Epinal », mais demande une préparation assidue et suivie...
Ce n'est pas un acte de moindre importance car il se rapporte au sacré et demande de ce fait tout le respect, toute la bienveillante attention, des personnes qui assistent et participent au rituel....
6 / L'Homme et la Femme qui ont fait choix d'union préparent celle-ci et construisent, conçoivent, pour partie les formes, paroles, gestes qui seront données au rite en adéquation avec le Fond, l'Essence, le Principe, l'Anima spirituel et traditionnel qui en sont le fondement....
7 / Le sacerdote accompagne cette préparation, en donne l'Esprit, apporte des éléments permettant de mieux comprendre et vivre la dite cérémonie... Il guide, renseigne, suscite les questions, apporte les réponses adéquates, recentre au besoin...
Il pèse les motivations et les arguments avancés, clarifie ou fait clarifier les intentions et aspirations, vérifie leur adéquation avec ce que propose (en compatibilité des attentes et désirs exprimés) notre Tradition...
Il peut, il doit même, en cas de fortes incompatibilités ou de fortes « dissonances » en cas d'inadéquations évidentes, d'absence totale d'entendement, de compréhension... entre une demande et ce qu'offre et implique la dite Tradition, être amené à refuser ou à reporter la demande d'union...
8 / Il est rare que des personnes recherchant cette « union druidique » donnent suite à celle-ci une fois tout cela présenté sauf quand celle-ci concerne des frères et des sœurs, déjà engagés sur la "Sente de Lumière » et impliqués véritablement dans une démarche traditionnelle et spirituelle, qui souhaitent conjointement valider et conforter cette démarche au sein d'une union qui la renforce, l'amplifie, la conforte et l'accompagne...
Bien souvent, le plus souvent même, les démarches sont assez "imprécises" et peu "claires" ;
les besoins sont vaguement identifiés et les motivations assez "superficiellement" formulées...
On fait communément référence à l'attrait ou à l’intérêt pour la "culture celtique" et ses expressions artistiques (musiques, films, livres et ouvrages, culte de l'imaginaire, jeux de rôles tirés de cette "culture" et de ses représentations diverses et variées, séduction du merveilleux, de l'enchantement, du féérique...)...
La dimension profondément spirituelle qui est le substrat, l'humus, originel et fondamental à toutes les mises en forme précitées est souvent ignorée, méconnues, difficilement perçue...
Il est indéniable que l'imagerie celtique et les représentations plus ou moins "profondes" et "compréhensibles" qu'elle véhicule touchent et impactent de plus en plus de nos contemporains et qu'elles suscitent des demandes et des démarches auprès de notre Tradition...
Il est de notre responsabilité d'accueillir celles-ci et de les accompagner, mais en remettant, au besoin, le curseur au bon endroit et les "pendules à l'heure"....
Notre "exigence" vis-à-vis du vrai, du juste, du beau, du concordant, de l'ajusté, notre volonté d'authenticité et d'exemplarité dans ce que nous incarnons de la Tradition sont nos plus efficaces ambassadeurs...
Nous avons à témoigner, en nous et à travers nous, de l'Anima, du Principe et de l'Essence qui sont les manifestations sacrées et divines qui font que notre existence, notre pensée, nos actes en adéquation, sont ce qu'ils sont et ce qu'ils s'efforcent d'améliorer, de parfaire de jour en jour...
Ainsi, nous incarnerons modestement, mais de façon enjouée, libre, responsable, consciente et cohérente, les multiples expressions d'un Esprit à l'Oeuvre qui fait de nous des Artisans de la vie, des Oeuvriers du vivant, des Acteurs sincères, aimants et solidaires de ce qui Fût, Est et Sera...